Les Raisins de la colère TP

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Un jeune homme rentre à la ferme familiale en Oklahoma, après avoir purgé une peine de quatre ans de prison pour homicide involontaire. La Grande Dépression sévit alors et comme beaucoup d’autres fermiers, sa famille est chassée de son exploitation. Ensemble, ils partent à travers le pays dans l’espoir de trouver, un jour, du travail en Californie. C’est le début d’un périple éprouvant, de camps de réfugiés en bidonvilles de fortunes, dans une Amérique en proie à la misère et à l’oppression...

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American way of life

Le camion surchargé de la famille Joad roule, brinquebalant, sur des routes défoncées. Il avance sur les traces des chariots des pionniers qui, bien des années auparavant, traversaient le désert vers la Californie, cette Terre promise. Mais les temps ont changé, la ruée vers l'Ouest des années 1930 est subie par les paysans surendettés de l'Oklahoma, qui seront parqués dans des camps insalubres. Plus aucune euphorie dans cet exode misérable... John Ford, qui a longuement filmé les convois d'émigrants dans ses westerns, a re­trouvé dans le roman de John Steinbeck des thèmes qui lui sont chers : la famille, la dignité perdue, l'importance de la terre nourricière, l'injustice faite aux plus faibles... Il pose un regard bienveillant sur ces héros de misère qui ne croient plus en rien. C'est d'ailleurs un pasteur défroqué (génial John Carradine, aux yeux de fou illuminé) qui guidera Tom sur la voie de la révolte. On sent John Ford fortement influencé par le cinéma d'Eisenstein dans l'utilisation qu'il fait du noir et blanc charbonneux, des images superposées dans la scène des bulldozers et des gros plans sur les visages douloureux. Les deux discours de fin — celui de Tom, sacrificiel, et celui de sa mère, hymne au peuple — véhiculent une idéologie marxiste d'une force qui étonne encore aujourd'hui !