Old -12

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En vacances dans les tropiques, une famille s’arrête pour quelques heures sur un atoll isolé où ils découvrent avec effroi que leur vieillissement y est drastiquement accéléré et que leur vie entière va se retrouver réduite à cette ultime journée.

Vos commentaires et critiques :

 

Adaptation du roman graphique Château de sable de Pierre Oscar Levy et Frederik Peeters, le plus récent long métrage du réalisateur du Sixième sens est un huis clos à ciel ouvert qui mélange plusieurs genres cinématographiques. À la fois thriller, film de science-fiction et film d’horreur, Old est aussi une fable fantastique qui verse dans l’étrangeté à la Luis Buñuel (L’ange exterminateur), les questionnements philosophiques sur la précarité de l’existence et les intrigues à l’Agatha Christie… Pour finir avec une morale hollywoodienne !
Le récit est porté par une distribution internationale dans l’ensemble bien dirigée. Avec comme têtes d’affiche le Mexicain Gael García Bernal (Babel) et la Luxembourgeoise Vicky Krieps (Phantom Thread). Ils jouent un couple avec deux jeunes enfants qui essaie d’oublier ses problèmes matrimoniaux. Sans se douter que les vacances réuniront les conjoints pour de bon… Maître des rebondissements et du montage, magicien de la réalisation (sa caméra virevolte constamment), M. Night Shyamalan livre ici un puissant exercice de style.
À défaut de complètement vous transporter dans une autre dimension, Old demeure un excellent divertissement qui vous fera voyager durant près de deux heures. En images, en rêves et en sensations. La photographie est impeccable, le film se déroule en grande partie sur cette plage mystérieuse d’un atoll (le lieu est non précisé, mais c’est tourné en République dominicaine). Old est bien sûr une fable sur le vieillissement ; sur le temps qui passe sans qu’on puisse suspendre son vol ; sur notre incapacité à savourer les délices des jours, même les plus radieux ; comme ces idylliques vacances des protagonistes qui se transforment en un huis clos cauchemardesque.
Entre moult prouesses techniques, le réalisateur de Split évoque ainsi la fuite vers l’avant, ce cancer qui ronge la condition humaine. Comme pour nous dire d’apprécier l’instant présent. C’est probablement l’une des grandes qualités de ce film éblouissant et imparfait.