César 2019

23/02/2019 à 09:28, B.G

La 44e cérémonie des César s'est déroulée vendredi 22 février à la salle Pleyel, présentée par Kad Merad (photo) et présidée par Kristin Scott-Thomas, retransmise en clair et en direct par Canal+.

La 44e cérémonie des César s’est ouverte en beauté par un grand numéro de Kad Merad en hommage au Freddie Mercury de Bohemian Rhapsody. Le comédien est passé du rôle de pompiste à celui d’ami de Vladimir Poutine, avant de faire remettre à son complice Olivier Baroux par son propre père le César du public décerné aux Tuche 3, dans un savoureux revival du tandem Kad & O célébré par Jérôme Seydoux. En annonçant au passage le tournage de l’opus 4 pour janvier 2020.
Autres retrouvailles : celles de la présidente Kristin-Scott-Thomas avec son partenaire et réalisateur de L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux : Robert Redford, gratifié d’un César d’honneur et d’une standing ovation mémorable dans cette ville de Paris qu’il découvrit comme étudiant en art.
Grand vainqueur de cette soirée, Les frères Sisters a obtenu quatre récompenses (réalisation, photo, son et décors), le décorateur Michel Barthélémy ayant plaidé en faveur des corps de métiers méconnus du public et du maintien des structures du cinéma français.
Triple consécration pour Shéhérazade, révélé à Cannes par la semaine de la critique, qui a valu à ses deux interprètes les César des meilleurs espoirs féminin et masculin avant de remporter le très convoité trophée du meilleur premier film.
Jusqu’à la garde a ajouté à son palmarès prestigieux les César du meilleur film, du meilleur montage, du meilleur scénario original et de la meilleure actrice pour Léa Drucker, la comédienne et Xavier Legrand ayant dédié leurs trophées aux victimes des violences conjugales. Sur un tout autre registre, Guy a valu le César du meilleur acteur à Alex Lutz et reçu celui de la meilleure musique originale.
Beau plaidoyer pour la parité d’Alice Belaïdi et Lucien Jean-Baptiste en cette soirée au cours de laquelle ont été couronnés deux films consacrés aux abus sexuels : Les chatouilles d’Andréa Bescond et Éric Métayer (meilleure adaptation et Karin Viard meilleure actrice dans un second rôle) et Vilaine fille d’Ayce Kartal (meilleur court métrage d’animation).
À noter que la Palme d’or cannoise, Une affaire de famille de Kirokazu Kore-Eda (meilleur film étranger), et deux lauréats des Magritte ont été césarisés : le court métrage Les petites mains de Rémi Allier et le documentaire Ni juge ni soumise de Jean Libon et Yves Hinan.

PALMARÈS

Meilleur espoir féminin
Kenza Fortas dans Shéhérazade

Meilleur espoir masculin
Dylan Robert dansShéhérazade

Meilleure actrice dans un second rôle
Karin Viard dans Les chatouilles

Meilleur acteur dans un second rôle
Philippe Katerine dans Le grand bain

Meilleur long métrage d'animation
Dilili à Paris de Michel Ocelot, produit par Christophe Rossignon et Philip Boëffard

Meilleur court métrage d'animation
Vilaine fille d'Ayce Kartal, produit par Damien Megherbi et Justin Pechberty

Meilleur scénario original
Xavier Legrand pour Jusqu'à la garde

Meilleure adaptation
Andréa Bescond et Éric Métayer pour Les chatouilles

Meilleurs costumes
Pierre-Jean Larroque pour Mademoiselle de Joncquières

Meilleurs décors
Michel Barthélémy pour Les frères Sisters

Meilleur montage
Yorgos Lamprinos pour Jusqu'à la garde