Marco Bellocchio

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  • Date de naissance : 09 novembre 1939
  • Né d'un père avocat et d'une mère institutrice, Marco Bellocchio suit les cours de philosophie de l'académie d'Art dramatique de Milan. En 1959, il s'inscrit au centre expérimental de cinéma de Rome. Diplômé de mise en scène et d'interprétation, il part à Londres afin de poursuivre sa formation au Slade School des Beaux-Arts. Là, il élabore une thèse sur le cinéma d' Antonioni et Bresson. Après avoir réalisé trois courts métrages, Bellocchio réalise son premier long en 1965, Les poings dans les poches, qui montre la destruction progressive des valeurs familiales. Ce film est présenté à Locarno et lui vaut une renommée internationale. Puis le réalisateur se tourne vers un cinéma plus engagé et militant, on retrouve toujours son anticonformisme et son attachement à l'extrême gauche notamment dans La Chine est proche. Il s'attaque à l'Eglise avec Au nom du Père, fusille le militarisme primaire avec La Marche triomphale, met à mal les principes familiaux avec Le Saut dans le vide. Autant de thèmes fustigés qui vont revenir tels des boomerangs dans son oeuvre. Avec Le Diable au corps adapté du livre de Raymond Radiguet, Bellocchio frôle le scandale. La croisette est sans dessus dessous en y découvrant Maruschka Detmers se livrer sans trucage ni artifice à une fellation. Dans les années 80, le cinéaste italien s'éloigne de la polémique facile et approfondit son approche psychologique avec Les yeux, la bouche et Henry IV, le roi fou. Féru de littérature, il s'adonne à nouveau aux joies de l'adaptation avec La Nourrice sélectionné au Festival de Cannes. En 2002, Bellocchio replonge dans la provocation et ses sujets récurrents. Il s'attire la colère du Vatican en s'attaquant encore une fois à l'Eglise catholique dans Le Sourire de ma mère. Deux ans plus tard, il soulève l'opinion italienne en relatant l'assassinat d'Aldo Moro dans Buongiorno, Notte, film qui lui vaut d'empocher nombre de prix, notamment au festival du Film de Venise et à l'European Film Awards. Le réalisateur revient sur le grand écran en 2007 avec son 22e film, Le Metteur en scène de mariages qui dénonce les unions de raison. Avec Vincere, Bellocchio s'intéresse au destin tragique d'Ida Asler, maîtresse de Benito Mussolini, qui a toujours voulu faire reconnaitre son fils par le dictateur. Le film est présenté en compétition pour la Palme d'or en 2009.