Bette Davis

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  • Date de naissance : 05 avril 1908
  • Décédé(e) le : 06 octobre 1989
  • Ruth Elizabeth Davis grandit dans la banlieue de Boston, élevée avec sa sœur Barbara par sa mère Ruth, photographe, qui se séparera de son mari en 1915.
    Bette fait ses débuts sur les planches dans le personnage d’une fée, pour "Le Songe d'une nuit d'été", pendant ses études à la Cushing Academy d’Ashburnham (Massachusetts). Elle prend ensuite des cours de danse et suit pendant trois ans les cours de la John Murray Anderson’s Acting Dramatic School à New York.
    En 1928, elle fait partie d’une troupe théâtrale dirigée par George Cukor et sous sa mise en scène elle monte sur scène dans la pièce « Broadway » à Rochester, . Suivront d’autres pièces avec Cukor avant de se produire en 1929 à New York, avec un grand succès, dans « The Earth Between » puis, elle débute enfin officiellement à Broadway dans « Broken Dishes ».
    Remarquée au théâtre par un dénicheur de talents d’Universal Pictures, studio de cinéma hollywoodien, elle y tourne son premier film, Bad sister (1931). Sa prestation ne donne pas satisfaction aux dirigeants du studio et Bette ne tournera plus que deux films à Universal qui ne renouvelle pas son contrat. Après quelques rôles insignifiants dans d’autres studios (RKO, Columbia…), elle décide de rentrer à New York pour revenir au Théâtre. C’est alors qu’elle reçoit un coup de téléphone de George Arliss, grand acteur populaire de la Warner à l’époque. Il lui propose un premier rôle, auprès de lui, dans le film The Man who played God (1932), elle accepte et fait la démonstration de son talent.
    Après ce film, les frères Warner, de la Warner Bros. Pictures, lui font signer un contrat de sept ans. Une période qui durera 16 ans et où l’actrice devra lutter quotidiennement pour obtenir de bons rôles dans une firme spécialisée dans les films de gangsters et qui privilégie essentiellement les personnages masculins.
    Pourtant, Bette Davis n’arrête plus de tourner, on la voit dans vingt cinq films en quatre ans, notamment avec Spencer Tracy dans « 20 000 ans sous les verrous » (1933) et avec James Cagney dans « Jimmy the gent » (1935), deux films de Michael Curtiz. En 1934, Bette Davis harcèle, pendant des mois, Jack Warner, un des patrons de la Warner, pour obtenir le rôle de Mildred Rogers dans « L'Emprise ». Il finit par céder et la « prête » à la RKO. Bette obtient un grand succès critique mais le film est un échec commercial.
    Elle fait ensuite une autre composition remarquée de garce dans « Ville frontière » (1935), avant d’être consacrée dans « L'Intruse » (1936) pour lequel elle décroche son premier Oscar. Les frères Warner lui refusent pourtant deux rôles auxquels elle tenait : la reine Élisabeth 1ère aux cotés de Katharine Hepburn dans « Mary Stuart » et Alice dans « Alice au pays des merveilles ». Mais ils lui confient un bon personnage dans « La Forêt pétrifiée » pour ensuite la reléguer dans deux films médiocres.
    Commenceront alors les conflits avec ses producteurs. Insatisfaite de ses scénarios et après avoir refusé de tourner un film, Bette claque la porte de la Warner et quitte Hollywood pour Londres où on lui propose deux films. Un procès s’engage alors entre elle et la Warner. Elle le perd mais Jack Warner, magnanime, lui pardonne et paie les frais du procès. Mais Bette Davis n’est pas complètement perdante car, malgré cette action en justice, la Warner lui confiera des scénarios de meilleure qualité.
    Son retour à Hollywood se fera dans l’excellent film « Femmes marquées » (1937) aux cotés d’Humphrey Bogart qui lui permet de prouver à nouveau ses qualités dramatiques. Elle entame ainsi un nouveau départ à la Warner qui lui propose une série de films dont les scénarios sont écrits tout spécialement pour elle. Jack Warner lui propose alors « L'insoumise » (1938), film qui ressemble étrangement à « Autant en emporte le vent ». Avec un personnage taillé sur mesure, la star va faire une composition remarquable dans ce somptueux mélodrame dirigé de façon magistrale par le perfectionniste William Wyler. Le film connaît un énorme succès. Elle reçoit un deuxième Oscar et là, commence la grande carrière de Bette Davis. Une longue série de nominations aux Oscars va également se succéder. La suite est glorieuse, vient l’ère des grands mélodrames où l’actrice va donner le meilleur d’elle-même. Le ton est donné avec le bouleversant drame « Victoire sur la nuit » (1939), elle est nommée pour la troisième fois aux Oscars. Viennent ensuite deux films historiques en 1939, « Juarez » et « La vie privée d'Elizabeth d'Angleterre », et d’autres mélos comme « La Vieille fille » (1939), « L’Etrangère » (1940), « Le Grand mensonge » (1941) qui lui donnent la place enviée de l’une des dix vedettes d’Hollywood en tête du box-office. Le sommet de cette période est sa collaboration avec William Wyler : après « L’Insoumise » elle tourne « La Lettre » (1940), où elle incarne une meurtrière et « La Vipère » (1941), où elle tient un rôle de femme monstrueuse, cupide et manipulatrice. Elle est consacrée actrice populaire et reine de la Warner. Malheureusement des conflits éclatent entre le réalisateur et l’actrice et ils ne tourneront plus ensemble...
    Un film parachèvera cette période, modèle du genre, « Une femme cherche son destin » (1942) qui lui vaudra sa sixième nomination. Elle aura encore une septième nomination pour « Femme aimée est toujours jolie » (1944). En 1942, elle fonde et dirige Hollywood Canteen, un organisme d’aide aux combattants de la seconde guerre mondiale et paraîtra dans le film du même nom. Elle crée également sa propre maison de production la « B.D. Incorpored » en 1946. « La Voleuse » avec Glenn Ford est le seul film produit par la firme de Bette Davis. Après quelques films mineurs, Bette Davis tourne son dernier film à la Warner « La Garce » (1949) de King Vidor. Le tournage se passe mal avec le réalisateur, et Bette Davis demande à Jack Warner de mettre fin à son contrat. Lassé des exigences de l’actrice, il accepte.
    Libre de toute contrainte, la star se remet au travail et pendant le tournage de « L’Ambitieuse » en 1949 (film qui sortira bien après) on lui propose un rôle magnifique, celui de Margo Channing dans, sans doute le film le plus brillant de sa carrière, « Ève » (1950) de Joseph L. Mankiewicz. Bette Davis donnera une interprétation inoubliable. Eve est nominée quatorze fois aux Oscars et remporte 6 statuettes. Pour sa huitième nomination, Bette Davis est supplantée par Judy Holliday pour son interprétation de Born yesterday.
    Malgré un tel sommet, la carrière de Bette s’effrite au fil des ans et il lui faudra attendre les années soixante pour connaître un renouveau.
    Entre-temps elle a épousé Arthur Farnsworth en 1940 (il meurt en 1943) et William Grant Sherry en 1945 (naissance de son premier enfant Barbara en 1947, et divorce en 1949), elle se remarie en 1950, une quatrième et dernière fois, avec son partenaire d’Eve, Gary Merrill, avec qui elle adoptera deux enfants Margot (1952) et Michael (1953). Elle divorcera en 1960.
    En 1961, deux films viendront redorer son blason. Frank Capra, tout d’abord, lui offre « Milliardaire pour un jour » où elle est drôle, émouvante, grandiose en vieille clocharde au temps de la prohibition et surtout « Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? » de Robert Aldrich où elle compose, aux cotés d’un autre monstre sacré de la grande époque Joan Crawford, un personnage grand-guignolesque qui lui vaudront un succès retentissant dans le monde entier. Elle est nommée une dixième et dernière fois aux Oscars.
    « Mère de trois enfants âgés de 10, 11 et 15 ans, divorcée, de nationalité américaine, 30 ans d’expérience dans le domaine cinématographique, encore alerte et plus aimable que ne le prétend la rumeur publique, cherche emploi stable à Hollywood. Connaît Broadway. Bette Davis. Références à l’appui. » C’est cette annonce que l’actrice fait paraître dans un hebdomadaire en septembre 1962. Suite à ce message, Jack Warner la contacte pour tourner « La mort frappe toujours trois fois » (1964) avec son ami Paul Henreid, qui fut un de ses partenaires à l’écran, comme réalisateur. Elle fera un deuxième film avec Aldrich « Chut...Chut...chère Charlotte » (1964) dans la même veine du précédent mais sans Joan Crawford qui déclare forfait et sera remplacée sur les conseils de Bette Davis, par son amie et complice de toujours, Olivia de Havilland. Elle sera encore admirable dans « L'argent de la vieille » (1972) de Luigi Comencini et dans « Les Baleines du mois d'Août » (1987) aux cotés d’une gloire du muet Lillian Gish.
    La fin de sa carrière sera moins brillante, elle tourne dans beaucoup de films mineurs mais fait de nombreuses incursions au théâtre et à la télévision.