Michael Cacoyannis

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  • Date de naissance : 11 juin 1922
  • Décédé(e) le : 25 juillet 2011
  • Né en Chypre en 1921, Cacoyannis fait des études de droit à Londres quand la Seconde Guerre mondiale éclate. Bloqué en Angleterre, il produit des émissions grecques pour la BBC. En même temps, il suit des cours d’art dramatique et des cours de mise en scène à l’Old Vic Theatre. Il débute sa carrière en tant qu’acteur en 1947 mais il se consacre vite à la mise en
    scène. Au total, il a réalisé 15 films, 36 pièces théâtrales et 7 opéras. Sa phase néoréaliste démarre en 1954 avec le film Le Réveil du dimanche, une comédie romantique bien originale, dont la ‘fraicheur’ dure jusqu’à nos jours. Ce film, présenté à Cannes en 1954, marque le début d’une brillante carrière internationale. En 1955, il réalise Stella, histoire d’une chanteuse qui défend sa liberté de vivre et d’aimer et dont le sort se révèle fatal. C’est le premier rôle de Melina Mercouri qui joue Stella. Le film obtient en 1956 le Golden Globe du meilleur film étranger. En 1956, La Fille en noir, tourné à l’île d’Hydra, donne à Cacoyannis l’occasion de dénoncer la pesanteur de la tradition dans la province grecque : oppression des femmes, poids du deuil, interdictions rigoureuses empêchant toute réelle relation homme-femme. En 1964, il tourne Zorba le Grec, d’après le roman de Kazantzakis. Il met en scène un jeune écrivain britannique, qui retourne en Crète pour prendre possession de son héritage. C’est le long-métrage le plus connu de Cacoyannis, qui dépeint une Grèce rurale, extrêmement pauvre et austère, aux mœurs rigides, où les femmes adultères sont victimes de crimes d’honneur. Au début des années 60, il renouvèle le genre de la tragédie antique grecque, en utilisant des décors naturels qui en font des œuvres cinématographiques à part entière et non plus du théâtre filmé. Cacoyannis tournait à l’extérieur et les paysages étaient un élément essentiel de ses films, un protagoniste de la tragédie en quelque sorte. La consécration de Cacoyannis se confirme avec Électre, Iphigénie et Les Troyennes, par lesquels il réussit à évoquer les thèmes issus de la tragédie antique comme la famille, l’honneur, le destin, la vengeance et la mort, grâce aussi à la présence de sa muse, l’actrice Irène Papas. Si Zorba est son plus grand succès international, Electre est sans doute son plus grand succès d’estime.
    Cacoyannis demeure l’un des grands humanistes du cinéma grec.
    Michael Cacoyannis est mort à Athènes à l’âge de 89 ans