Oh Lucy! TP

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Setsuko mène une vie solitaire et sans saveur à Tokyo entre son travail et son appartement, jusqu’à ce que sa nièce Mika la persuade de prendre sa place à des cours d’anglais très singuliers. Cette expérience agit comme un électrochoc sur Setsuko. Affublée d’une perruque blonde, elle s’appelle désormais Lucy et s’éprend de John son professeur ! Alors, quand Mika et John disparaissent ensemble, Setsuko envoie tout balader et embarque sa sœur, dans une quête qui les mène de Tokyo au sud californien. La folle virée des deux sœurs, qui tourne aux règlements de compte, permettra-t-elle à Setsuko de trouver l’amour ?

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SEMAINE DE LA CRITIQUE 2017

Jeu de masques

En 2014, Atsuko Hirayanagi recevait le second prix de la Cinéfondation pour son court métrage Oh Lucy !. La jeune cinéaste décide d’en faire un long métrage, reprenant le personnage central de son film. Elle en développe le script avec Boris Frumin, son professeur de scénario à la New York University. Le film raconte l’éveil de Setsuko, employée de bureau d’âge mur vivant à Tokyo, qui tombe amoureuse d’un Américain professeur d’anglais. Ce dernier lui donne une perruque blonde et la rebaptise Lucy. "Au Japon, les gens portent un véritable masque en société afin de vivre en harmonie. Aux États-Unis, on est au contraire poussé à se révéler et à exprimer constamment ses besoins et ses sentiments. J’ai voulu jouer avec ce contraste ", explique la cinéaste. Le soutien de la NHK et de Sundance va lui permettre d’approcher des acteurs tels que Koji Yakusho, interprète notamment de Shōhei Imamura, mais aussi Shinobu Terajima, issue d’une longue lignée d’acteurs du théâtre Kabuki, qui donne vie à Setsuko/Lucy. Le film a été tourné à Tokyo et Los Angeles en 21 jours, ce qui représente un véritable défi au vu notamment des différences culturelles entre les équipes. "Je n’ai pas à proprement parler de méthode de travail, souligne Atsuko Hirayanagi. Je voue une grande confiance à l’instinct de mes acteurs, c’est pour cela que je n’aime pas beaucoup répéter, parce que j’aime les émotions brutes et spontanées. Dès que je sens que quelque chose risque d’être artificiel, je change immédiatement de direction."