Ready Player One 3D TP

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2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS.

Vos commentaires et critiques :

Un constat s’impose tout au long de ce film d’aventures de 140 minutes: on retrouve tant le Spielberg réalisateur, celui des «Indiana Jones», de «L’empire du soleil» et de «Rencontres du troisième type», que le Spielberg producteur, celui des «Retour vers le futur», des «Gremlins» et de toutes ses œuvres qui ont jalonné le cinéma américain. Résolument optimiste, et en cela digne héritier de Frank Capra, l’homme des «Dents de la mer» ressuscite le rêve américain dans ce qu’il a de plus accessible – l’espoir –, continuant ainsi de faire sienne la mythologie inventée par les fondateurs des grands studios il y a plus de 100 ans. Mais qu’on ne s’y trompe pas, «Player One» est intimement en phase avec l’époque actuelle. L’adaptation du roman d’anticipation à succès d’Ernest Cline (l’auteur a d’ailleurs collaboré au scénario), plonge le spectateur au cœur d’un monde virtuel, l’OASIS, dans lequel l’humanité trouve, en 2045, l’évasion nécessaire pour supporter un quotidien peu réjouissant.
Fidèle à ses thèmes de prédilection, Spielberg fait du jeune Wade Watts (Tye Sheridan) le héros de cette quête. À travers son avatar Parzival, il devra trouver les clés (littéralement) de l’énigme laissée par James Halliday (Mark Rylance, un choix parfait), créateur d’OASIS qui veut faire du gagnant de cette course au trésor le propriétaire de sa compagnie. Les enjeux financiers étant énormes, Wade aura à contrer les assauts de Nolan Sorrento (Ben Mendelsohn), patron d’Innovative Online Industries (I.O.I.), déterminé à mettre la main le premier sur cette manne. Parce que James Halliday est un grand fan des années 1980, l’OASIS est rempli de références à cette période. Les cinéphiles sont accueillis par un feu roulant de musique, du «Take On Me» d’A-ha, au «I Hate Myself» de Joan Jett en passant par le «Stayin’ Alive» des Bee Gees, pièce sur laquelle Spielberg fait danser au mépris des lois de la gravité et avec une magnifique poésie, Parzival et Art3mis (Olivia Cooke), l’avatar de Samantha, une amie du jeune homme qui lui viendra en aide. Les clins d’œil sont légion grâce aux effets visuels d’une qualité supérieure. On verra «Alien», «King Kong», Stanley Kubrick, Freddy Kruger, «Retour vers le futur», «Jurassic Park» et les jeux vidéo qui ont marqué cette époque. En prêtant l’oreille, on entendra l’incantation d’«Excalibur», et en faisant très attention, on verra une affiche du premier long métrage «Star Trek», un autocollant de «La folle journée de Ferris Bueller» et une quantité d’autres souvenirs d’une époque qui apparaît désormais glorieuse.
Dans «Minuit à Paris», Woody Allen associait regrets et nostalgie. Avec «Player One», Steven Spielberg nous démontre tout le contraire. La nostalgie peut être joyeuse, inspirante et surtout, porteuse d’espoir. Et après avoir vu ce long métrage lumineux, drôle, enchanteur et magistral, gageons que les superproductions à venir de Marvel risquent de nous sembler un peu fades.