Éternité

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Quand Valentine se maria à vingt ans avec Jules, nous sommes à la n du 19ème siècle. À la fin du 20ème siècle, une jeune parisienne traverse un pont pour se rendre à une fête organisée par une cousine. Elle y rencontre un jeune homme. Plus tard elle sera son épouse et la mère dans la douceur d'un très jeune enfant. Entre temps, entre les deux grandes guerres, deux couples forment un quatuor si intime, qu'après la mort de deux conjoints, les deux familles s'unirent et, dans l'appartement du boulevard Emile-Augier, ils étaient seize à table.

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Généalogie funèbre

Ce long métrage du Franco-Vietnamien Tran Anh Hung ambitionne de filmer le cours de la vie : ce qui ne se voit pas, l'amour, la maternité, le chagrin du deuil… Pour donner chair à son propos, le réalisateur a fait appel à trois grandes actrices françaises : Audrey Tautou, Bérénice Bejo et Mélanie Laurent. Éternité est une fresque sur la filiation, au sein d'une famille française, sur 100 ans.
C'est un film qui ne tient à presque rien, une grâce, une émotion... un ballet de moments enfuis, petits ou grands, une méditation en images sur le fil de la vie. Le réalisateur franco-vietnamien Tran Anh Hung, déjà récompensé à Cannes ou Venise pour Cyclo et L’Odeur de la papaye verte, s'est inspiré d'un roman d'Alice Ferney, L’Élégance des veuves, pour porter à l'écran le portrait de trois femmes de la même lignée à différentes époques. Éternité ambitionne de ne montrer le déroulement de ces vies que sous l'angle de la beauté, de l'amour et des immenses chagrins. Pas de dialogue, une voix off et une bande-son très présente, aucun aspect historique ou prosaïque de l'existence, mais une succession de scènes conçues comme des tableaux. Avec une minutie de détails dans les costumes et les décors, Tran Anh Hung déroule vacances estivales et fêtes familiales, douleurs indicibles et moments de solitude. Audrey Tautou, Bérénice Bejo et Mélanie Laurent interprètent tour à tour de très jeunes filles, des mères surtout, des veuves ou des grands-mères, une lignée de femmes de la haute bourgeoisie dans un tourbillon de grands bonheurs et de déchirements, laissant une sensation poignante de mélancolie.