Nymphomaniac - Volume 2 -16

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Seconde partie du film de Lars von Trier, retraçant le parcours érotique d'une femme, de sa naissance jusqu'à l'âge de 50 ans, raconté par le personnage principal, Joe, qui s'est auto-diagnostiquée nymphomane.

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Vos commentaires et critiques :


Le génie de Von Trier est de tisser un fil directeur sous la forme d’une conversation philosophico-érotique fascinante, digne du divin Marquis, autour des questions du désir, de l’amour, du péché… et de le nourrir, de l’aérer par des saynètes qui jonglent allègrement avec les genres les plus divers : allégorie dans le premier récit, où la jeune Joe (Stacy Martin) se voit, dans un train, lancer un défi consistant à séduire le maximum d’hommes tout en remontant les wagons, le narrateur passionné de pêche à la mouche y voyant en surimpression la remontée d’une rivière à la recherche des meilleurs spots ; scène de boulevard tragi-comique quand Jœ, ayant brisé involontairement le ménage d’un de ses amants stupidement amoureux, voit débouler chez elle femme et enfants pour une scène brillantissime de cruauté menée par une Uma Thurman géniale en mère outragée ; ou encore un triptyque très plastique et mathématique mettant en comparaison les avantages de trois autres compagnons de couche en parallèle avec une polyphonie de Bach. Lars Von Trier réussit même à glisser un épisode mélodramatique aussi beau que surprenant… sans négliger bien sûr de nous offrir quelques scènes sexuelles aussi explicites que troublantes.

Comme souvent, l’œuvre de Von Trier est hors norme. Le diable danois ose tout, et réussit son coup. Il a réussi à embarquer dans l’aventure, outre ses comédiens fidèles (on avait déjà vu l’incroyable implication de Charlotte Gainsbourg dans Antichrist), une palanquée d’acteurs formidables qui ont accepté de se mettre en danger.

un carton au début du film annonce que « ce film est une version courte et censurée du film original de Lars Von Trier Nymphomaniac… » C’est la traduction des tractations dantesques entre les producteurs/distributeurs et le réalisateur, qui voulait présenter au public SA version de cinq heures et trente minutes en une seule fois ! Autant dire un suicide commercial… Le film sera donc distribué dans cette version de deux fois deux heures. L’intégrale sera peut-être projetable un jour, et sera en tout cas visible dans l’édition vidéo. Une chose est sûre, la vision du film nous a convaincus que cette version « courte » vaut largement le déplacement !