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Toutes vos critiques :

Une nouvelle amie
Une nouvelle amie (2013), la critique de B.G
Une femme avec toi Ozon est un conteur malicieux. Il construit son récit comme une envoûtante demeure aux recoins cachés. On croit en avoir fait le tour, puis on découvre encore de nouvelles pièces, des passages secrets qui nous avaient échappé. Il a un plaisir gourmand, presque enfantin, à nous désarçonner en toute impunité, en toute tendresse. Le voilà qui bouscule tranquillement les interdits, prolonge la réflexion au-delà ou en-deçà des marges et des conventions sociales...
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Love Is Strange
Love Is Strange (2013), la critique de B.G
C'est un très beau et très doux et très déchirant film d'amour. Dont les protagonistes formidablement attachants sont deux hommes plus tout jeunes – la soixantaine, bien tassée pour le plus âgé des deux – qui ne perdent pas leur temps à camoufler leur calvitie plus ou moins avancée, leur barbe plus sel que poivre, pas plus que leur gracieux embonpoint…George et Ben sont respectivement maître de chorale et peintre dilettante et sont surtout terriblement new yorkais, douillettement installés dans un appartement coquet de l'East Village, acquis récemment après des années de location...
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Marie Heurtin
Marie Heurtin (2013), la critique de B.G
Marie Heurtin est sourde et aveugle de naissance avec, du point de vue de notre xxie siècle, un handicap supplémentaire : celui d'être née en 1885, à une époque où aucune méthode n'est encore développée pour ceux qui sont atteints de ces infirmités… Telle un petit animal sauvage elle devient, à l'âge de quatorze ans, un fardeau pour sa famille. Mais ses parents ne peuvent se résoudre à l'avis du médecin qui la juge « débile » et conseille l'internement psychiatrique. Même si leur fille n'a pas les moyens de sortir de sa prison intime, ils veulent percevoir en elle une vie intérieure, un attachement égal au leur...
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Qui Vive
Qui Vive (2014), la critique de B.G
Pour un coup d'essai, c'est un coup de maitre ! Avec Qui vive, la jeune réalisatrice Marianne Tardieu nous donne un film rare, aussi modeste que superbe. Superbe parce que modeste. Modeste et juste. D'une pénétrante justesse qui s'impose d'emblée, qui fait immédiatement exister les rues, les immeubles, les lumières, les mouvements de cette cité de banlieue. Et les personnages, d'autant plus passionnants qu'ils sont ordinaires, qu'ils ressemblent à tout un tas de gens qu'on croise tous les jours et auxquels on ne prête pas attention. Ici c'est la banlieue de Rennes mais ça pourrait être celle de n'importe qu'elle grande ville...
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Balade entre les tombes
Balade entre les tombes (2013), la critique de B.G
Une ténébreuse affaire New York, 1999. Matthew Scudder (Neeson) est un détective privé «non officiel», qui a arrêté de boire huit ans après une bavure qui l'a aussi convaincu de remettre sa démission des forces de l'ordre. Un trafiquant d'héroïne lui offre d'enquêter sur l'enlèvement et le meurtre de sa femme par deux psychopathes. Il refuse, puis accepte quand il se rend compte que la paire est en fait des tueurs en série s'en prenant aux femmes de dealers pour leur extorquer une rançon. De prime abord, cette adaptation du dixième tome de la série de romans à succès de Lawrence Block ne semble guère différer de tous ces films d'action dans lesquels Liam Neeson s'est amusé à jouer du fusil au cours des dernières années...
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Que ta joie demeure
Que ta joie demeure (2014), la critique de B.G
Les Temps modernes Ni documentaire, ni fiction ou les deux à la fois, ce projet expérimental représente en effet une suite logique dans l’exploration d’univers visuels et sonores entrepris par Côté depuis Les états nordiques (2004). Que ta joie demeure est une exploration libre des habitudes que l’on retrouve sur nos lieux de travail. Filmé dans plusieurs entreprises de la grande région de Montréal, le film s’ingénie à mélanger le réel (les lieux, les objets) et l’irréel (les gestes et les mots de ceux qui les utilisent) pour mieux questionner nos rituels professionnels, dont personne ne sait au juste où et comment ils nous dirigent...
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Hautes terres
Hautes terres (2012), la critique de B.G
Autogestion Hautes terres. Dans le Nordeste du Brésil, Vanilda, son compagnon Antonio et une vingtaine d’autres familles de paysans obtiennent un terrain, après quatre années de luttes, et avec le soutien du syndicat des Sans terre. Ce n’est pas leur propriété, c’est un territoire concédé, pour y vivre, le défricher et le cultiver… Un beau projet, mais la gestion collective des terres et des ressources s’avère plus complexe qu’il n’y paraît, notamment en ce qui concerne l’utilisation et le partage de l’eau et les pâturages...
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La Fièvre des particules
La Fièvre des particules (2013), la critique de B.G
En marge d'Interstellar Début des années 2010. Dans la commune de Meyrin en Suisse, le siège du Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) bruisse comme une ruche autour de l’ATLAS. Il ne s’agit pas d’une carte du monde, ou du moins seulement dans un sens métaphorique. Enfouie à cent mètres sous terre, cette impressionnante bête métallique de 7 000 tonnes, dont chaque soudure est faite à la main, est l’un des deux détecteurs polyvalents du plus grand accélérateur de particules du monde, le LHC (Grand collisionneur d’hadrons)...
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A Girl at My Door
A Girl at My Door (2014), la critique de B.G
Ne cherchez pas… July Jung, vous ne la connaissez pas car elle réalise là son premier film. Par contre son producteur (Lee Chang-dong, l'un des plus grands réalisateurs coréens : Oasis, Secret sunshine, Poetry) et ses acteurs, vous les connaissez si vous nous suivez dans l'exploration du cinéma asiatique. La lumineuse Donna Bae tout d'abord que vous avez vue dans Air Doll, The Host, Sympathy for Mr Vengeance… Puis l'efficace Song Sae-byuk (Mother) et enfin Kim Sae-Ron si jeune et déjà presque une star (Une vie toute neuve)… Tout ça pour dire que si la réalisatrice est pour l'instant une illustre inconnue, elle a su convaincre des gens de grand talent de s'embarquer dans l'aventure de ce premier film troublant et envoûtant...
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Paradise Lost
Paradise Lost (2013), la critique de B.G
L'enfer c'est les autres Jeune homme d’une vingtaine d’années, Nick quitte le Canada, où il vivait, pour rejoindre son frère en Colombie. Grand amateur de surf, il pense y avoir trouvé le paradis. Cette impression est décuplée lorsqu’il fait la connaissance de la belle María. La jeune colombienne travaille pour un organisme qui aide les populations pauvres de la région. Entre les deux, c’est immédiatement l’amour fou. À tel point que María décide de présenter Nick à sa famille, et en particulier à son oncle, le mystérieux Pablo Escobar. Nick ne tarde pas à comprendre qu’Escobar est en réalité un baron de la drogue...
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Leviathan
Leviathan (2014), la critique de B.G
SPÉCIAL CANNES Sans espoir de retour Après Le Retour, Lion d’Or et Lion du meilleur premier film de la Mostra de Venise (2003), et ses derniers films récompensés à Cannes (Le Bannissement, Prix d’interprétation masculine, 2007 ; Elena, Prix spécial du jury pour Un certain regard, 2011), Leviathan est le quatrième film d’Andreï Zviaguintsev, encore primé à Cannes cette fois-ci par le Prix du scénario (2014). Il y a des paysages, des contrées qui prédisposent naturellement à la tragédie, en tout cas aux histoires qui dépassent les humains et jouent avec eux comme avec des marionnettes. C'est le cas des rivages de la mer de Barents, aux confins septentrionaux de la Russie, juste sous l'Océan Arctique...
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Vie sauvage
Vie sauvage (2013), la critique de B.G
Paco, Nora… Ils s'aiment. Ils font deux gosses. Ils ont envie de les élever différemment. Leur ciment, c'est de rêver d'une société meilleure, de vouloir la construire. Ensemble ils choisissent un autre style de vie qui réinvente les rapports aux autres, à la nature. Une vie libre, harmonieuse et cohérente. Le plus loin possible de la société de consommation qui broie tout… Paco et Nora font un choix de vie radical, hors système. Les enfants auront leur enseignement et non celui d'une institution. Ils auront la nature pour limite, un camping-car pour maison, leur libre arbitre pour raison. Et ça marche...
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Interstellar
Interstellar (2014), la critique de B.G
Le Jour d'avant C’était le temps où la Terre commençait à se désagréger, des tempêtes de poussière cachaient le soleil s’accumulant dans un paysage qui s’assombrissait peu à peu. Il ne restait pratiquement que le maïs pour se nourrir qui à son tour allait dessécher. C’est dans cet espace de désolation que la famille Cooper essaie de survivre au fin fond du Texas...
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Fidaï
Fidaï (2012), la critique de B.G
Mon oncle ce héros Mohamed El Hadi Benadouda, un ancien vétéran de la guerre d'indépendance algérienne parle de ses années de combat au sein du FLN (Front de Libération National). Il était un tueur, c'est le grand-oncle du réalisateur Damien Ounouri (l'oncle de son père, d'origine algérienne). Note de l'auteur : "Ce que l’Histoire retient des guerres, ce sont des chiffres, des faits marquants et des légendes. Mais ce qu’ont réellement vécu ses participants, leur quotidien, leurs histoires personnelles, leurs sentiments, ne nous sont pas transmis...
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Chemin de croix
Chemin de croix (2014), la critique de B.G
Tu ne tueras point Le très beau plan fixe et claustrophobe d'ouverture donne le ton : on y voit, allusion directe à la Cène du Christ, une dizaine d'enfants et d'adolescents réunis autour d'un jeune et beau prêtre volubile lors d'une catéchèse au cours de laquelle, question après question, la foi des jeunes croyants est éprouvée. Rien de très original pour ceux qui, comme votre serviteur, ont subi ces séances de bourrage de crâne intensif pratiquées sur les jeunes esprits par l'Eglise depuis de très longues années...
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Mary Queen of Scots
Mary Queen of Scots (2013), la critique de B.G
Le film historique aujourd’hui n’a plus la cote, et pourtant s’il est un genre auquel se prête le cinéma c’est bien celui-ci : complots, intrigues de cour, secrets d’alcôves, le tout se terminant le plus souvent par quelques décapitations ou autres barbaries du genre faisaient les beaux soirs de la télévision dans les années soixante et le cinéma n’était pas en reste non plus avec des fresques à grand spectacle. Il y a deux façons de faire des films historiques: avec un gros budget ou non. Thomas Imbach a opté pour la seconde option. Les amateurs de cavalcades échevelées peuvent passer leur chemin...
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Still the Water
Still the Water (2014), la critique de B.G
Des dieux et des hommes Tout est dit dans ce titre en apparence simple mais qu'on peut dérouler presque à l'infini. Jeu de mots difficile à traduire de manière synthétique et limpide dans notre langue. « Still water » c'est l'eau dormante ou plate. C'est aussi le début d'un proverbe qui incite à se méfier de l'eau qui dort… Still the water, littéralement, c'est « Encore (ou toujours) l'eau », sous-entendu omniprésente… L'eau qui berce, qui lave, qui abreuve, protège l'embryon, purifie les morts. Celle du ciel et des mers qui se déchaîne, indomptable, contre laquelle parfois se battent les hommes pour survivre...
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Le Moment et la manière
Le Moment et la manière (2014), la critique de B.G
Les deux "Anne" C’est avant tout une magnifique histoire d’amitié entre deux femmes, à la vie à la mort. Amitié entre deux Anne. Anne Kunvari, c’est la réalisatrice, toujours pétillante, envers et contre tout, même dans les moments où la tristesse devrait l’emporter. Anne Matalon, son amie, est à peu près du même tonneau, une putain de battante. Mais quatorze ans auparavant, la maladie l’a rattrapée, cette saloperie de crabe qui peu à peu a fait de son corps une succession de dysfonctionnements, un puzzle tragicomique d’organes qui foirent les uns après les autres...
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Chante ton bac d'abord
Chante ton bac d'abord (2014), la critique de B.G
  Maîtres chanteurs en cinémascope Nous vivons une époque formidable où l’on confond rêve et chimère, faisant ainsi du premier une chose négative, absurde, impensable… Quand on n’a pas vingt ans, que ceux que vous aimez, vos aînés, vos modèles, l’école, la presse, les politicailleurs… vous rabâchent combien il est dur d’être jeune à notre époque en crise, au futur tout bouché, sur quel rocher rassurant s’appuyer pour se propulser vers un projet de vie réjouissant ? Seuls survivraient dans ce monde de brutes les « réalistes », capables de mettre au placard leurs idéaux...
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Bande de filles
Bande de filles (2013), la critique de B.G
Une fille bien C'est un film qui sonne vrai comme ses personnages, ces jeunes drôlesses attachantes que vous aurez du mal à quitter. Elles, ces frimeuses exubérantes qu'on voit traîner en bandes dans la rue, mais qu'on voit rarement dans les films ou alors en fond d'écran, en rôle secondaire, presque comme un élément de décor social dans les histoires de banlieue. Jamais on n'a pénétré leur univers avec autant d'attention curieuse, d'écoute pleine de considération. Quand vous les croiserez à nouveau dans une station de métro ou ailleurs, vous ne les verrez plus pareil...
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