Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Thor : Love and Thunder
Thor : Love and Thunder (2020), la critique de B.G
  Avec ce 29e opus de l'univers cinématographique Marvel, Taika Waititi confirme, après THOR: RAGNAROK, son statut de cinéaste exceptionnellement déjanté et engagé. Déjanté car son film est à la fois délirant et surchargé: scénario éclaté et décousu, réalisation survoltée, interprétation grandiloquente et parfois caricaturale. Engagé, car il signe à l’évidence un "film à messages", célébrant la différence, la fluidité de genres et l'acceptation de l'Autre – valeurs que l'on n'associe pas nécessairement au Dieu du tonnerre! L'ensemble est dirigé avec un mélange déconcertant de légèreté (dans l'intention) et de lourdeur (dans l'exécution), qui donne parfois l'impression de regarder un soufflé multicolore en béton armé...
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La Nuit du 12
La Nuit du 12 (2021), la critique de B.G
Ne pas connaitre la vérité. Risquer de ne jamais la connaître. C’est comme un poison qui s’immisce dans les pensées, dans les rêves. Une addiction larvée qui ronge de l’intérieur. « Chaque enquêteur tombe un jour sur un crime qui fait plus mal que les autres, qui, pour une raison mystérieuse, se plante en lui comme une écharde, et la plaie n’en finit pas de s’infecter. ». C’est cette phrase qui plane sur cette nuit du 12, à jamais suspendue, entêtante avec ses parts de mystères non élucidées. Un « cold case » comme les appellent les Américains, une enquête frustrante qui ne permet pas de mettre la main sur « le » coupable...
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Les Nuits de Mashhad
Les Nuits de Mashhad (2022), la critique de B.G
Festival de Cannes 2022 : Compétition Au nom de Dieu Iranien exilé en Scandinavie, Ali Abbasi s’est fait remarquer en remportant le prix Un certain regard 2018 pour son deuxième long métrage, Border, un film fantastique dans lequel il revendiquait l’influence des auteurs sud-américains Gabriel García Márquez, Carlos Fuentes et Roberto Bolafio. Changement de registre radical avec son nouvel opus qui se situe dans l’Iran 2001, avant les attentats du 11 septembre. Les nuits de Mashhad s’attache à l’enquête que mène une journaliste sur un tueur en série dans une ville sainte où il s’en prend aux prostituées et hérite du surnom “l’Araignée”, dans l’indifférence complaisante des forces de l’ordre...
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Mr. Klein
Mr. Klein (1975), la critique de B.G
  Paris, 1942. Dans la France occupée par les Allemands, Robert Klein, quadragénaire riche et séduisant, originaire d’Alsace, fait des affaires. Alors qu’il vient de racheter à très bas prix un tableau de maître à son propriétaire juif, il découvre dans son courrier un exemplaire des Informations juives portant son nom et son adresse. Inquiet, il enquête et découvre que son nom figure sur le fichier de la préfecture de police. Un autre Robert Klein existe, il part à la recherche de cet homonyme.« Losey dessine progressivement un Klein n°2 introuvable mais bien plus réel que le personnage d’Alain Delon (dans un de ses plus grands rôles). À la recherche de son homonyme, Klein poursuit sa propre identité et interroge sa propre culpabilité...
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Le Prince
Le Prince (2019), la critique de B.G
  Un couple hors du commun n’est-il pas immanquablement un couple qui défie les normes ? Celui que forme Monika et Joseph est d’autant plus étincelant qu’il n’aurait sans doute jamais dû exister. Monika est une célibataire quarantenaire, commissaire d’exposition dans un musée d’art contemporain de Francfort. Joseph est un mystérieux homme d’affaires congolais qui fréquente les bars d’immigrés clandestins. Rien, a priori, ne les unit. Jusqu’au soir où Monika entre dans un ces des bistrots, en quête d’un paquet de cigarettes pour consumer les contrariétés d’une longue journée de travail. Et la voilà en un rien de temps prise dans une descente de police. Fuir ou se cacher : les habitués du bar y sont aguerris...
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Pasolini 100 ans - partie 2
Pasolini 100 ans - partie 2, la critique de B.G
La suite de sa filmographie sera marquée par cette singularité, comme en atteste la présente rétrospective en cinq longs-métrages proposés pour la première fois en version restaurée : la satire féroce La Ricotta le passionnant travail documentaire Enquête sur la sexualité, la farce politique Des oiseaux petits et gros et la célèbre trilogie sur les mythes (L’Évangile selon saint Matthieu, Œdipe Roi et Médée). Ces films d’une richesse étonnante sont  à (re)découvrir à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini !
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Peter von Kant
Peter von Kant (2022), la critique de B.G
  « Fassbinder a été très important dans mon apprentissage. Je l’ai vu comme un grand frère de cinéma étant étudiant. Ses films m’ont beaucoup touché, ému et intéressé d’un point de vue esthétique et politique. Le texte de Fassbinder a quelque chose d’universel sur l’emprise, la manipulation. Un réalisateur est dans une situation de pouvoir, cela m’intéressait d’interroger le public sur ces questions. Dans le film, l’emprise se retourne . Les choses ne sont pas binaires dans ces relations de travail et d’amour. » François OzonFrançois Ozon ne s’est jamais caché de son admiration pour le grand Rainer Werner Fassbinder...
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La Croisade
La Croisade (2020), la critique de B.G
Cannes 2021 : Sélection officielle - Cinéma pour le climat La révolte des enfants Souvent venu à Cannes en tant qu’interprète (cette année en compétition dans L’histoire de ma femme d’Ildikó Enyedi et en clôture de la Quinzaine dans Mon légionnaire de Rachel Lang), Louis Garrel y a accompagné son deuxième court métrage comme réalisateur, Petit tailleur, nommé au César 2011, puis son premier long, Les deux amis, présenté à la Quinzaine en 2015. Il y revient avec La croisade, qui est aussi l’ultime scénario auquel ait collaboré Jean-Claude Carrière, le duo ayant reçu le prix du jury au Festival de San Sebastián 2018 pour celui de L’homme fidèle, son précédent film...
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Ennio
Ennio (2022), la critique de B.G
Ennio Morricone, vous connaissez ? Oui, mais jusqu’à quel point ?Le plus connu et reconnu des compositeurs de musique de films se dévoile dans un documentaire passionnant qui retrace chronologiquement la vie, le parcours musical et les grandes œuvres du Maestro. Sorti il y a quelques mois en Italie, le film a rencontré un succès phénoménal auprès des spectateurs, toutes générations confondues, curieux d’en apprendre plus sur l’homme (Ennio) derrière le chef d’orchestre et sur le compositeur (Morricone) derrière ses musiques devenues pour certaines des hymnes universels...
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After Yang
After Yang (2020), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : un certain regard Le meilleur des mondes After Yang est l’adaptation d’une nouvelle d’Alexander Weinstein, intitulée Saying Goodbye to Yang, que l’auteur a adaptée avec le réalisateur originaire du Kentucky et d’ascendance coréenne qui a emprunté son pseudonyme au scénariste de son idole Yasujirō Ozu : Kogo Noda. Le tournage a duré six semaines et le montage a nécessité environ six mois...
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L'Équipier
L'Équipier (2020), la critique de B.G
  Avec L'Équipier, Kieron J. Walsh centre son film sur le cyclisme au travers d'un coureur devenu trop âgé pour concourir malgré sa dévotion pour son équipe tout au long de sa carrière. En effet, le personnage principal, joué par Louis Talpe, est un équipier. Son rôle est de faire gagner le leader de son équipe. « Ce sont des hommes qui se sacrifient pour les autres. Il faut un caractère particulier pour cela et je voulais que ce type de personnage soit au centre du film », explique le réalisateur. L'intrigue prend place lors du Tour de France de 1998 car c'était la première fois que l'épreuve débutait en dehors de l'Europe continentale...
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Feu follet
Feu follet (2021), la critique de B.G
Cannes 2022 - Quinzaine des réalisateurs Le prince qui rêvait d’être un pompier João Pedro Rodrigues a été révélé en 2000 par O fantasma, présenté à la Mostra de Venise. Quasiment sans paroles et purement nocturne, le film suivait un jeune éboueur homosexuel dans des campagnes de drague et de voyeurisme de plus en plus obsessionnelles. Le cinéaste portugais a réuni notamment Mauro Costa, André Cabral, Miguel Loureiro et Margarida Vila-Nova pour son nouvel opus coproduit entre la France et le Portugal, par Terratreme Filmes, House on Fire et Filmes Fantasma. Feu follet se présente comme une fantaisie musicale assez inattendue dans l’univers du cinéaste...
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Goodnight Soldier
Goodnight Soldier (2022), la critique de B.G
Ziné et Avdal, follement amoureux, décident de se marier malgré l’hostilité de leurs familles qui se vouent une haine ancestrale. Blessé sur le champ de bataille, Avdal ne supporte pas son état et remet en cause son mariage. Ziné est convaincue que la force de leur amour peut résister à tout mais Avdal doit repartir au front… Le film est inspiré d’une histoire vraie. « Je pense que cette histoire est directement connectée à la révolution de moeurs que connaît le Moyen-Orient, il n’en reste pas moins qu’elle concerne aussi nos sociétés occidentales, où les prérogatives masculines constituent encore la seule planche de salut pour beaucoup d’hommes » confie le cinéaste. Goodnight Soldier bouillonne de vie, l’humour et le décalage sont aussi au rendez-vous...
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Rétrospective Maurice Pialat - Cycle 2
Rétrospective Maurice Pialat - Cycle 2, la critique de B.G
CYCLE 2À nos amoursPoliceSous le soleil de SatanLe Garçu
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Demain je traverse
Demain je traverse (2019), la critique de B.G
  Alors qu'elle est au cœur de la crise économique grecque, Maria perd son poste de policière à Athènes et se retrouve sur l'île de Lesbos, au beau milieu de l'afflux des migrants. Cette mère célibataire doit s'occuper de sa fille adolescente, mais également de sa mère. Elle rencontre Yussof, un jeune Syrien fuyant la guerre, tandis qu'elle retourne à Athènes à la recherche de sa fille disparue. Ce jeune homme a traversé la Méditerranée pour ne pas avoir à tuer des gens dans son pays et continuer vers l'Europe occidentale. De la rencontre entre cette femme perdue et ce réfugié va naître une attirance et une relation inattendue.Pour sa première fiction hors de l'Iran, Sepideh Farsi a installé son intrigue en Grèce...
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Decision to Leave
Decision to Leave (2021), la critique de B.G
Cannes 2022 : compétition Femme fatale À la suite de la mort d’un homme dans un accident de montagne, le détective chargé de l’enquête annonce la nouvelle à la veuve du disparu dont l’impassibilité ne le laisse pas insensible, mais qui est aussi la suspecte principale. De retour à la réalisation après six ans de silence, le réalisateur sud-coréen Park Chan-wook signe avec Decision to Leave un drame psychologique vénéneux à souhait dont il justifie les partis pris ainsi : “Plutôt que de raconter cette histoire de perte comme quelque chose de tragique, j’ai essayé de le faire avec subtilité, élégance et humour, d’une façon qui parle aux adultes...
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Buzz l'Éclair
Buzz l'Éclair (2020), la critique de B.G
  Alors comme ça, Buzz l’éclair n’était pas qu’un jouet en plastique doué de vie au côté de son pote le cow-boy Woody dans la chambre d’Andy. Buzz, celui qui n’avait pas toujours des éclairs de génie pour se sortir des mésaventures dans lesquelles lui et sa bande de jouets avaient le don de se fourrer. Et bien non figurez-vous, ce ranger de l’espace était surtout le héros d’un film que le petit Andy et des milliers d’autres gamins ont adoré et qui est donc tout naturellement devenu un jouet. Buzz l’éclair propose donc de nous montrer ce film, sorte de voyage dans le temps, pas le nôtre mais celui des personnages de Toy Story...
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Pasolini 100 ans - partie 1
Pasolini 100 ans - partie 1, la critique de B.G
Bien avant les œuvres scandaleuses et mythiques des années 1970, les années 1960 sont pour Pasolini une décennie de création intense. En 1961, Accattone signe son acte de naissance en tant que cinéaste, bientôt suivi par Mamma Roma. Ces deux chefs-d’œuvre instantanés sont fortement marqués par le style néoréaliste auquel le cinéaste insuffle un sens de la poésie qui lui est propre. 
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Elvis
Elvis (2019), la critique de B.G
  Fidèle à son style flamboyant, à sa puissance visuelle, à son esthétique baroque, le réalisateur de Moulin Rouge et Gatsby le Magnifique (sélectionnés sur la Croisette en 2001 et 2013), signe avec Elvis, un film de 2h40, inspiré et nerveux, sur la gloire et la chute d’une légende américaine, Elvis Aaron Presley. Mieux qu’un biopic, il s’agit d’une allégorie sur l’Amérique des années 1950-1960/1970 et le destin exceptionnel d’un petit gars de Tupelo (Mississippi), né le 8 janvier 1935 et mort, à 42 ans, le 16 août 1977...
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Histoires de petites gens
Histoires de petites gens (2020), la critique de B.G
Histoires de petites gens : dyptique comprenant Le Franc et La Petite vendeuse de Soleil." Les petites gens sont ces gens-là qui n’auront jamais de compte en banque. Ces gens-là pour qui le lever du jour est le même point d’interrogation. Les petites gens ont ceci en commun : Un cœur pur dans un mouchoir de naïveté. Plus courageux qu’un naïf tu meurs. Entendons-nous bien. Le titre du film Le Franc ne désigne pas seulement la monnaie à gagner ou à voler – franc français, CFA africain ou franc suisse – mais aussi l’homme franc. Le Franc s’inscrit en conte numéro un dans la trilogie “Histoires de Petites Gens”. Suivront La petite vendeuse de Soleil et L’apprenti voleur. Trois films courts plus ou moins, feront bien un long métrage...
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