Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Toute une nuit sans savoir
Toute une nuit sans savoir (2021), la critique de B.G
Quinzaine des réalisateurs 2021 Secrets d’un amour absent Thomas Hakim et Julien Graff, fondateurs de la société de production Petit Chaos basée à Tours, ont rencontré Payal Kapadia en 2018 à la Berlinale, où elle présentait son court métrage And What Is the Summer Sayin. “Ce film nous a autant hypnotisés que bouleversés, il fallait qu’on travaille avec elle, c’était une certitude ! Alors même qu’à l’époque, notre société n’existait pas encore, racontent les deux producteurs. Notre collaboration a commencé autour de l’écriture de son long de fiction (All we Imagine as Light) et alors qu’elle était en résidence à la Cinéfondation pour l’écrire, nous avons commencé sur ce documentaire, A Night of Knowing Nothing...
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Candyman
Candyman (2020), la critique de B.G
  L’artiste peintre Anthony McCoy et sa compagne, la galériste Brianna Cartwright, emménagent dans un luxueux loft construit sur l’ancien emplacement des tours de Cabrini-Green, jadis un des sites les plus pauvres de Chicago. Au hasard de sa rencontre avec un vieil habitant du quartier, Anthony apprend la légende urbaine du Candyman, un tueur surnaturel qui apparaît dès qu’on prononce son nom cinq fois. Intrigué par cette histoire, Anthony cherche à s'en inspirer pour composer ses nouveaux tableaux. Avec des résultats dramatiques.À la fois suite et “reboot” du classique de Bernard Rose, ce nouveau CANDYMAN s'enrichit de résonances sociopolitiques, typiques des productions de Jordan Peele (GET OUT, US)...
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À l'ombre des filles
À l'ombre des filles (2020), la critique de B.G
Que sait Luc de la réalité des prisons quand il accepte de venir animer quelques heures d’atelier de chant choral dans un centre de détention pour femmes ? Tout au plus en a-t-il une vision caricaturale et faussée. C’est en substance ce que lui glisse maladroitement la surveillante qui tente de le préparer à une autre réalité, à celle de filles plus tout à fait jeunes, mises à l’ombre de la république. Et de fait, face à la poignée de détenues qui se sont inscrites, Luc constate qu’elles n’ont pour seule envie furieuse que de le tester. Fanfaronnes ou taiseuses, elles tournent autour de lui, flairant la faille, la moindre blessure comme le feraient des requins affamés. Pourquoi sont-elles là ? Pour tuer le temps, c’est sûr...
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Vortex
Vortex (2021), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : hors compétition  La vieillesse est un naufrage Primé à la Semaine de la critique pour Carne en 1991 et Seul contre tous en 1998, Gaspar Noé a présenté en séance de minuit Irréversible en 2002, Love en 2015 et Lux Æterna en 2019, Climax à la Quinzaine en 2018 et Enter the Void en compétition en 2009. Sélectionné in extremis à Cannes, son nouvel opus s’attache à la vie quotidienne d’un couple vieillissant qui va peu à peu perdre pied avec la réalité qui l’entoure, malgré les efforts désespérés de son fils unique interprété par Alex Lutz, vu récemment dans 5ème set...
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A Chiara
A Chiara (2020), la critique de B.G
Quinzaine des réalisateurs 2021 Mon père, ce héros A Chiara clôt la trilogie centrée sur la ville calabraise de Gioia Tauro, où vit son réalisateur Jonas Carpignano. "Ces trois films sont le résultat d’une compréhension toujours plus profonde et d’un engagement émotionnel avec cette ville. Comme pour mes autres films, le scénario est le fruit d’un long processus d’observation. Au cours de ces 11 dernières années, j’ai appris à comprendre et à apprécier la dynamique sociale et personnelle de ce monde que j’ai essayé de transposer à l’écran. La grande différence avec A Chiara, c’est que les événements du film sont complètements fictifs, même si les relations entre les protagonistes sont très réelles...
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Sous l'aile des anges
Sous l'aile des anges (2014), la critique de B.G
  Un jeune garçon, aux traits fins et aux grands yeux clairs, observe son père en train de travailler. Des gestes simples, ancestraux, transmis de génération en génération, qui échafaudent pas à pas une cabane qui deviendra une maison, installée sur un petit lopin de terre au milieu d’une nature sauvage, belle et hostile à la fois.L’action se déroule en 1817, dans l’Indiana. Dans cette région forestière du Midwest des États – Unis, violemment arrachée aux tribus indiennes, des hommes et des femmes, fermiers, bûcherons, charpentiers et paysans, tentent de survivre et de se construire une existence. Ce sont des gens simples et modestes, menant une vie rude mais c’est celle qu’ils ont choisie. Ils sont des pionniers, les fondateurs du nouveau peuple américain...
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Piranhas
Piranhas (2019), la critique de B.G
  On sait tous que le piranha est ce poisson laid à faire peur, aux dents acérées, familier des cours d'eau équatoriaux d'Amérique latine qui, bien que petit par la taille (au maximum 25 centimètres), est capable, en bancs, de s'attaquer à des proies bien plus imposantes… et de les tailler en pièces. On ne saurait trouver image plus glaçante pour évoquer les jeunes héros du film (ils ont entre 12 et 16 ans) qui, à peine sortis du giron de leur mère, a priori inoffensifs individuellement, vont pourtant, en bande, semer la terreur dans les quartiers populaires de Naples.Au départ il y a le roman très documenté, inspiré de nombreux faits divers, écrit par Roberto Saviano...
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Le Nid familial
Le Nid familial (1977), la critique de B.G
  Le Nid familial est le premier long-métrage de Béla Tarr, 22 ans à l’époque ! Tourné en caméra portée en quelques jours seulement, ce film s’inscrit dans une veine naturaliste au contexte social très marqué, celui de l’Europe de l’Est dans les années 1970, faisant ainsi écho à la Nouvelle Vague tchèque et aux premiers films de Milos Forman. Béla Tarr s’inspire également du cinéma de l’Américain John Cassavetes, pour ses partis pris esthétiques et son goût de l’improvisation, et de l’Allemand Rainer Werner Fassbinder, pour sa vision crue et désenchantée de la sphère familiale...
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Les Bad Guys
Les Bad Guys (2018), la critique de B.G
  La nouvelle comédie d’aventures de Dreamworks Animations, inspirée par la série éponyme de livres pour enfants à succès, met en scène une bande d’animaux, redoutables criminels de haut vol, qui sont sur le point de commettre leur méfait le plus éclatant : devenir des citoyens respectables.Ces cinq compères sont tristement célèbres pour leurs aptitudes respectives au crime : M. Loup, le fringant pickpocket ; M. Serpent, le perceur de coffre forts blasé ; M. Requin, l’expert en camouflage au sang très très froid ; M. Piranha, le gros bras excessivement soupe au lait de la bande ; Mlle Tarentule, la pirate informatique dont les talents de hacker sont aussi aiguisés que sa langue...
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La Daronne
La Daronne (2019), la critique de B.G
  Il est des coïncidences étranges, des noms qui semblent prédestiner les êtres, de façon assez marrante au demeurant. C’est l’oculiste qui s’appelle Delœil, Benjamin Millepied qui se consacre à la danse, Robert Grossetête devenu philosophe, tandis que Mme Robinet est gynécologue… Quant à Auguste et Louis, s’ils s’étaient appelés Cresson au lieu de Lumière, auraient-ils inventé le cinéma ? Jamais on ne le saura ! En tout cas, ici, l’aptonyme de notre héroïne (l’inoxydable Isabelle Huppert), c’est Patience Portefeux...
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Contes du hasard et autres fantaisies
Contes du hasard et autres fantaisies (2021), la critique de B.G
  Curiosité du calendrier des sorties de films, Contes du hasard et autres fantaisies a été réalisé par Ryūsuke Hamaguchi juste avant l’éblouissant Drive my car qui lui a valu une consécration critique et publique méritée l’an dernier. Les spectateurs retrouveront ici avec plaisir les motifs qui parcourent une œuvre relativement jeune et déjà frappée de fortes récurrences. A la manière d’ondes concentriques au milieu d’une surface calme, le cinéma d’Hamaguchi procède par l’introduction d’un fait inattendu dans la vie sentimentale des personnages – un hasard, une étrangeté, une disparition – et s’attache à saisir les plus infimes remous qu’il engendre...
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Libertad
Libertad (2021), la critique de B.G
C’est un été comme les autres. Vacances sur la Costa Brava chez une grand-mère dont les histoires moult fois rabâchées ne fonctionnent plus qu’avec la petite sœur, alors que Nora, du haut de ses 15 ans, se sent envahie par un mortel ennui, une étrange torpeur. Il n’y a plus qu’à prendre son mal en patience dans la prison dorée de cet univers bien protégé, rythmé par le tic tac du coucou trop vieux qui a fini par se détraquer. La vie progressivement semble rétrécir malgré les paysages de rêve, les conditions d’une classe sociale aisée qui a accès à toutes les distractions possibles...
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O Fim do Mundo
O Fim do Mundo (2019), la critique de B.G
Cueillir les fleurs sur le pavé est un exercice réservé aux poètes. Basil Da Cunha y excelle...Nous sommes à Reboleira, un bidonville dans la banlieue de Lisbonne. Sans avenir et pourtant pleins de vie, les laissés pour compte du capitalisme perpétuent quelques rémanences catholiques et cultivent une mystique du « no future » tempé-rée de système D, option délinquance. Après huit ans passés en centre fermé, le jeune Spira revient dans la maison de son père, parti tenter sa chance en Suisse ou au Luxembourg. Il traîne avec ses potes, s’embrouille avec un voisin coléreux, en pince pour une fille et cherche bien sûr comment gagner sa croûte dans ce quartier promis à la destruction...
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En même temps
En même temps (2021), la critique de B.G
  Allez on ne va pas se raconter d’histoires, on a rarement l’occasion de rigoler franchement dans nos salles devant une comédie française… Alors le nouveau Delépine/Kervern, on l’attend un peu comme les premières cerises du printemps. Si on devait rester dans la comparaison cinématographique, on l’attend comme le nouveau Ken Loach, ou le nouveau Albert Dupontel, autres bonhommes qui partagent avec nos compères grolandais la caractéristique d’avoir leurs films toujours présentés sur nos écrans...
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Vedette
Vedette (2021), la critique de B.G
  Reine incontestée à 10 lieues à la ronde, Vedette, c’est la beauté, la force, la puissance faites vache. Sûre de sa supériorité et de sa force tranquille, elle domine naturellement le petit peuple bovin qui broute respectueusement en contrebas de son aire, sur les pentes de la montagne. Massive, impériale, débonnaire, sa silhouette sombre et musculeuse se découpe sur les paysages arides comme sur le ciel tourmenté – et la cloche maousse qu’elle porte fièrement au cou filerait le bourdon à Notre-Dame. Vedette est cependant attentive à ce que nulle génisse un peu trop impétueuse ne s’aventure à lui chercher des poux dans une tiare conquise de haute lutte, en même temps que son droit à la meilleure herbe du pâturage...
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L’Œil Limosin
L’Œil Limosin, la critique de B.G
L’auteur plus que prometteur de fictions formidables et passionnantes et de documentaires passionnants et formidables. C’est bien le même remarquable cinéaste qui se cache derrière ces films, et L’ŒIL LIMOSIN – trois films dont les restaurations ont été réalisées sous son bienveillant contrôle – est l’occasion de le (re)découvrir – et de s’émerveiller de son sens du jeu, du détour, de sa malice et de l’ampleur de sa mise en scène. Enfin, ces trois OVNI sont à nouveau visibles.  FAUX-FUYANTS I GARDIEN DE LA NUIT I TOKYO EYES Trois films de Jean-Pierre Limosinen versions restaurées 4ken salles à partir du 13 avril 2022
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Le Monde d'hier
Le Monde d'hier (2021), la critique de B.G
Un Français, précédent film de Diastème, suivait les parcours de skinheads néonazis sur presque trois décennies, de Touche pas à mon pote à La manif pour tous. Sept ans plus tard, Le monde d'hier évoque la position d'une extrême droite moins marginalisée voire beaucoup plus normalisée dans le système politique français actuel. Le protagoniste n'est plus Marco, jeune homme modeste vivant en HLM, mais Élisabeth de Raincy, la Présidente de la République. On la découvre en pleine nuit, dans l'ambiance très feutrée de l'Élysée. Dans une France qui bouillonne à la veille des élections présidentielles, elle paraît minuscule dans les grands salons du Palais. Même dans le jardin, le silence pèse, assourdissant et anxiogène...
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Sonic 2, le film
Sonic 2, le film (2021), la critique de B.G
  Notre hérisson bleu préféré revient pour de nouvelles aventures plus trépidantes que jamais, dans SONIC 2, LE FILM. Bien installé dans la petite ville de Green Hills, il tient désormais à prouver qu’il a l’étoffe d’un véritable héros. L’occasion de le démontrer s’offre à lui lorsque le Dr. Robotnik refait son apparition, flanqué de Knuckles, son nouvel assistant, en quête de l’émeraude capable de détruire l’humanité. Sonic et son acolyte Tails s’embarquent à leur tour dans un périple autour du monde, espérant dénicher la puissante émeraude avant qu’elle ne tombe entre de mauvaises mains.Sega a décidé de donner vie au personnage de Sonic au grand écran...
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La Légende du Roi Crabe
La Légende du Roi Crabe (2021), la critique de B.G
Quinzaine des Réalisateurs 2021 L’homme qui cherchait sa place Coauteurs de plusieurs documentaires autour notamment de la transmission orale, Alessio Rigo de Righi et Matteo Zoppis ont choisi la fiction pour que “le conte oral explose dans le genre de la fiction”, ressentant le besoin “d’explorer le potentiel imaginaire des contes populaires avec plus de liberté visuelle”. Projetant de tourner un film sur cette légende d’une panthère errant dans la campagne italienne, ils rencontrent Ercolino, propriétaire d’un pavillon de chasse, qui la connaissait. “Il nous a aussi raconté l’histoire d’Il Solengo (2015) et de Luciano, nous amenant ensuite à celle du roi crabe, que nous avons entendue dans une vieille taverne d’un petit village de Tuscia...
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En corps
En corps (2021), la critique de B.G
  Tout commence dans les coulisses de l’Opéra de Paris. Le rideau de velours rouge est encore baissé, la tension est palpable, les danseurs se consacrent à leurs derniers mouvements d’échauffement. Élise est là, nerveuse elle aussi puisqu’elle est au cœur de ce ballet, jeune étoile d’une pièce classique du répertoire jouée depuis tant d’années dans ce lieu mythique et prestigieux de la danse classique. La lumière s’estompe, viennent les premières notes, les premières pointes…Ces dix premières minutes de En corps, générique extrêmement soigné inclus, sont époustouflantes et nous rappellent à quel point la magie du cinéma n’est pas un vain mot : nous sommes immédiatement sous le charme...
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