Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Été 85
Été 85 (2020), la critique de B.G
Il y a du Rimbaud dans la bouille d’Alexis, pardon, Alex, il préfère. Il n’aime pas son prénom...
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Beloved
Beloved (2020), la critique de B.G
Trop de rôles pour une seule femme ? Être bonne mère, bonne infirmière, bonne épouse, bonne femelle… : voilà ce à quoi aspire Avigail… Mais parfois le regard des autres nous renvoie à une autre réalité : on ne naît pas femme, on le devient… Si la première scène démarre avec des larmes, elle n’est en rien larmoyante. Car les pleurs d’Avigail vont couler comme autant de prises de conscience bénéfiques. D’ailleurs sur quoi s’apitoie-telle ? Sur cet embryon qui ne naîtra pas ou sur cette sensation de se sentir défectueuse, pas à la hauteur de la tâche à accomplir ? Les gestes protecteurs de son mari Rashi, qui contrastent tant avec ses mots lui intimant de se ressaisir, n’ont en définitive rien de rassurant...
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Themroc
Themroc (1973), la critique de B.G
Themroc vit dans un appartement décrépi avec sa mère et sa jeune sœur, craignant la première et regardant la deuxième avec concupiscence. Il ne s'épanouit pas plus dans son emploi de peintre dans une usine, s'acquittant cependant docilement des tâches absurdes qu'on lui confie. Un jour, Themroc craque, rentre chez lui et décide de ne plus sortir de l'appartement qu'il transforme en tanière. Bientôt le voisinage se met à suivre son nouveau mode de vie...Tout comme L’An 01, sorti presque simultanément, Themroc est à replacer dans le courant contestataire post-68, section « on arrête tout ! ». Claude Faraldo va ici beaucoup plus loin que dans son film précédent Bof ....
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Les Enfants de la mer
Les Enfants de la mer (2018), la critique de B.G
L'adaptation du manga Les Enfants de la mer de Daisuke Igarashi, sélectionnée en compétition au prestigieux Festival international du film d'animation d'Annecy, est éblouissante et montre une fois encore, l'excellence et la virtuosité de l'animation japonaise. L'animation extrêmement fluide des environnements aquatiques s'y conjugue avec une vision poétique de la faune sous-marine et n'est pas sans rappeler bien sûr Ponyo sur la falaise ou d'autres titres des célèbres studios d'animation nippons. La direction de l'animation et le character design (chargé de créer la charte graphique d'animation et psychologique des personnages) sont assurés par Kenichi Konishi, qui a notamment travaillé sur Le Conte de la Princesse Kaguya du regretté Isao Takahata...
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La Communion
La Communion (2019), la critique de B.G
Il y a dans le titre original de ce film polonais emballant une part d’ironie joyeuse intraduisible en français. Littéralement « Boże Ciało » signifie « la Fête-Dieu », une fête qui, si elle n’est plus tellement suivie chez nous, reste extraordinairement populaire en Pologne et donne lieu à des processions tellement colorées qu’elles prennent des allures de carnavals païens, attirant autant de spectateurs que de processionnaires. Festivités encore plus incontournables que Noël chez nous, que l’on soit pratiquant ou simple dilettante...
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Chained
Chained (2019), la critique de B.G
Tels le côté pile et face d’une pièce de monnaie, deux films pour décrire les revers d’un même monde. On peut se contenter de l’un ou de l’autre, tant ils ont leur identité propre ; ensemble ils gagnent encore en puissance, se renforcent, tel un duo d’âmes sœurs autonomes. On vous conseille donc de ne rien louper de ce diptyque (en commençant par Chained) afin de goûter toute la subtilité de cet accord parfait. Les deux œuvres se reflètent si bien l’une dans l’autre qu’on les suspecterait presque d’avoir inventé une sorte de mouvement perpétuel...
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Malmkrog
Malmkrog (2019), la critique de B.G
Cristi Puiu, le cinéaste qui a lancé la Nouvelle Vague roumaine avec La Mort de Dante Lazarescu en 2005, n’a jamais craint de mettre le public au défi, façonnant des films à la durée généralement significative avec des plans longs, des personnages complexes sur le plan moral et des dialogues d’une longueur habituellement réservée au roman...
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Lucky Strike
Lucky Strike (2020), la critique de B.G
Pyeongtaek – situé à environ 70 km au sud de Séoul – plante le décor de cet étonnant et réjouissant polar sud coréen : une zone portuaire à forte activité y côtoie des espaces urbains variés, quartiers populaires et zones commerciales bardées de néons multicolores. La découverte d'un sac rempli de billets par un frêle employé de sauna sera le point de départ de ce film choral qui verra se croiser – et se heurter – des personnages aussi divers qu'un douanier peu scrupuleux et fou amoureux, une hôtesse de bar, un flic « pot de colle » d'apparence naïve, un prêteur sur gage et une employée de ménage...La réussite de Lucky Strike repose sur un savant mélange entre le film noir et la comédie grinçante...
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Brooklyn Secret
Brooklyn Secret (2019), la critique de B.G
Olivia est d’origine philippine et travaille comme aide-soignante à domicile auprès d’Olga, une vieille femme russe ashkénaze de Brooklyn. Charmante au demeurant, Olga commence doucettement à perdre les pédales, ne reconnaît plus sa cuisine, confond ses enfants avec ses petits et arrière-petits enfants, au grand désarroi de sa famille. L’indispensable Olivia, qui connaît son Olga sur le bout des doigts, gère avec professionnalisme et humanité la lente dégénérescence de la vieille dame. Pourtant sa propre situation est pour le moins précaire. Comme nombre de ses compatriotes en situation irrégulière, Olivia vit dans la crainte permanente du contrôle d’identité et de la reconduite à la frontière...
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Playing Men
Playing Men (2017), la critique de B.G
  Playing Men est un récit de voyage essayiste guidé par des visages et des histoires de jeux et de leurs joueurs. Conçu comme un carnet de voyage dans les régions méridionales de l'Europe (Slovénie, Italie, France, Croatie et Turquie), le film présente des hommes, jeunes et plus vieux, de la Méditerranée qui se rencontrent comme leurs ancêtres se rencontraient - pour jouer. Dans les régions rurales qui se situent derrière les pentes du littoral et s'étendent jusqu'aux arrière-pays, le réalisateur intègre les communautés locales pour y observer différents jeux sociaux anciens et traditionnels, ainsi que les joueurs, les visages, les gestes et les voix, et y rechercher la nature masculine...
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Jumbo
Jumbo (2019), la critique de B.G
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?" Répétés comme un mantra par la protagoniste de Jumbo [+], le premier long métrage de Zoé Wittock, ces vers de Lamartine extraits de Harmonies poétiques illustrent assez bien la voie très audacieuse tentée par la jeune cinéaste belge pour un film dévoilé en première mondiale dans la compétition World Cinema Dramatic du 36e Festival de Sundance et qui sera projeté au programme Generation 14plus à la 70e Berlinale...
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Irrésistible
Irrésistible (2020), la critique de B.G
Sonné par la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle de novembre 2016, Gary Zimmer, conseiller stratégique de Hillary Clinton, se ressaisit en prenant connaissance d'une vidéo virale provenant de Deerlaken, au Wisconsin. On y voit le fermier Jack Hastings s'opposer au conseil municipal, sur le point de voter un règlement retirant aux immigrants sans-papiers le droit aux soins de santé. Percevant dans le discours de cet ex-colonel des Marines d'authentiques valeurs démocrates, Gary s'envole pour le Wisconsin. Son but: faire élire le fermier veuf à la mairie de Deerlaken, première étape d'une pénétration des idées de son parti dans ce milieu essentiellement conservateur. Peu intéressé par la politique, Jack se laisse néanmoins convaincre...
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Les Parfums
Les Parfums (2018), la critique de B.G
Dans son premier film, L'Air de rien, Gregory Magne réunissait deux hommes que tout séparait : Michel Delpech dans son propre rôle de chanteur un peu has been et beaucoup endetté et un huissier de justice pas du tout huissier dans l'âme. L'alchimie improbable entre ces deux-là, ressort classique au cinéma, faisait de belles et tendres étincelles, livrant une comédie douce et attachante sur le temps qui passe et les filiations impromptues qui se créent au hasard des rencontres. Il reprend ici le même comédien – Grégory Montel, déconcertant de drôlerie et de naturel – et sensiblement la même formule du « duo a priori mal accordé » mais pousse un peu plus loin son exploration de l'alchimie entre deux corps étrangers plongés dans un même bain...
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Nous, les chiens
Nous, les chiens (2019), la critique de B.G
Le chien est le meilleur ami de l’Homme. Affectueux, fidèle… mais lorsqu’il vieillit ou se comporte mal, il est abandonné comme un mouchoir souillé. Et lorsqu’il se retrouve seul face à la nature, son instinct animal reprend le dessus. L’esprit de meute également. Solidaire, déterminée, une petite bande de chiens errants va peu à peu réapprendre à se débrouiller seule, et découvrir la liberté au cours d’un extraordinaire voyage. C’est à la suite d’un reportage sur la maltraitance animale que les réalisateurs ont décidé de réaliser Nous les chiens. Les animaux de compagnie ne semblent pas de si bonne compagnie pour certains, y compris en France.....
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Pinocchio
Pinocchio (2018), la critique de B.G
Matteo Garrone maintient l'esprit originel de l'iconique marionnette et ne se laisse pas influencer par les tendances de la production fantastique...
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Wardi
Wardi (2018), la critique de B.G
Vous avez plébiscité, enfants et adultes confondus, Ma vie de Courgette, le génial film en marionnettes de Claude Barras qui, grâce à l'émotion transmise par ses étranges personnages aux têtes rondes, sait rendre sensible et compréhensible par les plus jeunes un sujet grave que les parents ont souvent bien du mal à oser aborder avec eux… Eh bien vous allez adorer les aventures et mésaventures de Wardi. Lors de sa première présentation publique lors de « Mon fremier festival » à Paris, il suffisait de voir les yeux mouillés à la fin de la séance, puis d'entendre le flot de questions posées illico par les enfants à l'animateur Pierre-Luc Grangeon, pour comprendre que le film avait fait mouche...
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Les Lèvres rouges
Les Lèvres rouges (1971), la critique de B.G
Film phare des seventies, Les Lèvres rouges réinvente le mythe de la comtesse Bathory sous les traits d’une Delphine Seyrig incandescente, ensorcelante et manipulatrice. Loin des clichés du genre (depuis Carmilla de Sheridan Le Fanu jusqu’à la Comtesse Dracula), Harry Kümel façonne une œuvre sous influence picturale (Fernand Khnopff, Paul Delvaux) où se déploie un réalisme fantastique imprégné de saphisme et d’un érotisme troublant. Ce fi lm resté longtemps invisible ravira les amateurs du genre. Les Lèvres rouges libère une atmosphère intemporelle, vénéneuse et onirique pour révéler les fantasmes et les pulsions de ses personnages...
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Si c'était de l'amour
Si c'était de l'amour (2018), la critique de B.G
Ils sont quinze jeunes danseurs, d’origines et d’horizons divers. Ils sont en tournée pour danser Crowd, une pièce de Gisèle Vienne sur les raves des années 90. En les suivant de théâtre en théâtre, Si c’était de l’amour documente leur travail et leurs étranges et intimes relations. Car les frontières se troublent. La scène a l’air de contaminer la vie – à moins que ce ne soit l’inverse. De documentaire sur la danse, le film se fait alors voyage troublant à travers nos nuits, nos fêtes, nos amours.Si c'était de l'amour est un film sans cesse intrigant, dont il est difficile de déterminer immédiatement le sujet et de cerner la forme...
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L'Ombre de Staline
L'Ombre de Staline (2019), la critique de B.G
Dur de passer du Jeune Karl Marx, programmé l'année dernière à Utopia, à La Mort de Staline. De l'aimable philosophie à l'abominable barbarie. Et comment s'y prendre avec un client qui affichait au compteur, au moment de son dernier souffle, la bagatelle de 5 millions d'exécutions, plus 5 millions d'individus envoyés, avec des fortunes diverses, au goulag, sans oublier les 9 millions de petits propriétaires paysans emportés par la famine suite aux réquisitions...
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Benni
Benni (2019), la critique de B.G
La découverte de ce film fut un choc, un coup de cœur absolu. Un film phare, tendu, sur le fil, comme ne tient qu’à un fil la vie de sa petite héroïne, funambule en perpétuel mouvement pour ne pas perdre l’équilibre, pour ne pas tomber. On se souviendra longtemps de Benni, impossible même de l’oublier. Le public allemand ne s’y est pas trompé : 600 000 spectateurs pour ce premier long-métrage magistral dont la réalisatrice a fini le montage sur un coin de table chez sa grand-mère. Un manque de moyens qui ne transparait jamais à l’écran, qu’on peine à imaginer tant la texture de l’image est lumineuse, tant le récit est travaillé, son rythme ciselé, son ton criant de vérité. Tout est beau et palpitant dans Benni...
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