Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Le Conformiste
Le Conformiste (1970), la critique de B.G
  Italie, années 1930. Depuis son enfance, Marcello est hanté par le meurtre d’un homosexuel qu’il croit avoir commis. En quête obsessionnelle de rachat, il s’efforce de rentrer dans le rang. Il épouse Giulia, une jeune bourgeoise naïve. Il devient fasciste par conformisme et il accepte de partir en France pour le compte des services secrets de Mussolini : il doit approcher son ancien professeur de philosophie en exil qui lutte au sein d’un groupe de résistance antifasciste. À Paris, Marcello rencontre le professeur et sa séduisante femme Anna, du même âge que Giulia…Révélé à 23 ans par Prima della rivoluzione, Bernardo Bertolucci fut considéré, à la fin des années 1960, comme le jeune auteur le plus doué du cinéma italien de l’époque...
(Lire la suite)
Broadway
Broadway (2022), la critique de B.G
  « Chacun devrait connaître sa place. Si on l’outrepasse, il faut prendre ses responsabilités. Rien n’est gratuit. » Se libérer des normes sociales, vivre en phalanstère hors la loi, danser sur les toits, tout cela distille des parfums enivrants, mais un asservissement peut facilement en cacher un autre, car les sentiments et l’argent, le pouvoir et l’anarchie, font rarement bon ménage… Tel est le sujet abordé de manière intrépide et protéiforme par le cinéaste grec Christos Massalas avec son premier long métrage, Broadway...
(Lire la suite)
Mizrahim, les oubliés de la Terre promise
Mizrahim, les oubliés de la Terre promise (2021), la critique de B.G
  Les Oubliés de la terre promise… un beau titre pour un film passionnant et émouvant. La Grande Histoire a parfois (souvent ?) des parts d’ombre, qui sont peu – voire pas du tout – éclairées par les livres officiels. Voici l’épopée méconnue de celles et ceux qui, venus trouver un havre de paix, ont déchanté et dont les enfants – la réalisatrice en fait partie – essaient désormais de réhabiliter la mémoire, comme une juste réparation. Une Histoire non plus écrite ici du point de vue des dominants, mais bel et bien de ce celui des dominés.Les Mizrahim, peut-être connaissez-vous ce nom fourre-tout qui désigna pêle-mêle tous les Juifs arrivés en Israël qui ne venaient pas de la belle Europe...
(Lire la suite)
Burning Days
Burning Days (2021), la critique de B.G
Festival de Cannes 2022 : un certain regard La loi du plus fort Un jeune procureur envoyé dans une contrée reculée de la Turquie, pour enquêter sur des glissements de terrain à répétition, découvre une communauté hostile dont les notables sont déterminés à défendre des privilèges d’une autre époque, quitte à en découdre. Le réalisateur turc Emin Alper ne cache pas l’influence qu’à exercée sur son quatrième long métrage la pièce d’Enrik Ibsen, Un ennemi du peuple, dont le discours idéaliste demeure d’une brûlante modernité...
(Lire la suite)
L'Anniversaire de Tommy
L'Anniversaire de Tommy (2022), la critique de B.G
Avoir une petite sœur, c’est franchement la barbe ! Elle ne fait que pleurer, attire sur elle toutes les attentions et depuis son arrivée, les parents ne sont plus tout à fait les mêmes. Le jeune Tommy, petit lapin malicieux, va en faire la douloureuse expérience. Alors qu’il s’apprête à fêter son anniversaire, voilà que sa frangine a la mauvaise idée de tomber malade (il se pourrait même qu’elle ait chopé le covid : elle tousse et elle a de la fièvre).Le voici donc confié à la voisine, le temps que ses parents amènent la trouble-fête voir le docteur. Mais Tommy est très contrarié, et il reste convaincu que ses parents ne seront jamais rentrés suffisamment tôt pour lui fêter ses 5 bougies...
(Lire la suite)
Corsage
Corsage (2022), la critique de B.G
Cannes 2022 : un certain regard Une étiquette trop collante Pour son 5e long, la réalisatrice Marie Kreutzer (lauréate d’une mention honorable à Berlin 2011 pour son premier film de fiction, Die Vaterlosen) a choisi d’évoquer Élisabeth d’Autriche, immortalisée à l’écran par Romy Schneider dans la trilogie d’Ernst Marischka – Sissi (1955), Sissi impératrice (1956), Sissi face à son destin (1957) –, mais aussi dans Ludwig: le crépuscule des dieux (1973) de Luchino Visconti...
(Lire la suite)
Plan 75
Plan 75 (2021), la critique de B.G
Cannes 2022 : un certain regard Constat clinique Dans un Japon où le vieillissement alarmant de la société conduit une part grandissante de ses aînés à la précarité, les autorités promulguent une nouvelle loi qui encadre financièrement et logistiquement l’euthanasie des citoyens de plus de 75 ans. Un choix cornélien qui provoque des remous parmi la population, qu’il s’agisse des volontaires ou du personnel médical. Cette étude psychologique s’appuie sur un état de fait sociologique avéré pour en tirer une réflexion plus vaste sur le prix de la longévité dans un monde atteint de jeunisme, dont les aînés semblent condamnés à des retraites qui fondent comme peau de chagrin...
(Lire la suite)
Chantons sous la pluie
Chantons sous la pluie (1952), la critique de B.G
1927 : Don Lockwood et Lina Lamont forment un couple de stars de cinéma adulé par le public. Leur dernier film vient d'obtenir un énorme succès et, pour échapper à la foule de ses admiratrices déchaînées, Don saute dans la voiture d'une inconnue. Elle s'appelle Kathy et fait partie d'une troupe de danseuses que Simpson, le producteur de Don, a engagée pour la soirée donnée en l'honneur de ses vedettes. Don tombe fou amoureux de Kathy et en fera une vedette de cinéma en même temps que sa femme.Quel bonheur, bien sûr ! Impossible d'oublier Gene Kelly tellement submergé par l'allégresse qu'il ne sent pas le déluge de pluie qui s'abat sur lui...
(Lire la suite)
The Silent Twins
The Silent Twins (2022), la critique de B.G
Cannes 2022 : un certain regard Faux semblants C’est dans le livre The Silent Twins, publié en 1986 par la journaliste d’investigation Marjorie Wallace, que la réalisatrice polonaise Agnieszka Smoczyńska a puisé l’inspiration de son premier long métrage en langue anglaise dont l’adaptation a été écrite par Andrea Seigel, déjà associée au film Girls Only (2014) de Lynn Shelton. L’histoire est celle de June et Jennifer Gibbons, deux sœurs jumelles homozygotes murées dans un silence complice vis-à-vis de l’extérieur qui les a menées à la délinquance pendant cinq semaines d’une sauvagerie inouïe, pour laquelle elles se sont vues condamnées à 12 ans de détention...
(Lire la suite)
Compétition officielle
Compétition officielle (2021), la critique de B.G
  Au crépuscule de sa carrière et au sommet de sa réussite entrepreneuriale, un milliardaire se retourne avec scepticisme sur son existence et constate qu’il ne restera pas grand chose de son passage sur terre quand il ne sera plus. L’argent, le pouvoir, les demeures ostentatoire, certes. Les courtisans et leurs courbettes, bien sûr. Mais rien qui marquera l’histoire de son sceau. Le voilà qui réfléchit… L’art ! Bon sang, mais c’est bien sûr ! C’est par l’art qu’il laissera une trace, c’est grâce à l’art que l’on se souviendra de lui. Et qu’importe s’il n’y connaît rien, s’il n’a jamais ouvert un livre, encore moins visité une exposition ou ressenti le moindre intérêt pour le cinéma...
(Lire la suite)
Rodeo
Rodeo (2021), la critique de B.G
Cannes 2022 : un certain regard Cross bitume Une jeune fille de cité passionnée de moto réussit à s’intégrer parmi une communauté qui pratique le cross bitume, une discipline clandestine à haut risque, et participe à des activités illicites pour assouvir sa passion de la vitesse et du danger. Prolongement logique du court métrage Au loin, Baltimore (2016), Rodeo est le premier long métrage de Lola Quivoron, diplômée de la Fémis en 2016 et remarquée pour son court Fils du loup (2015), lauréat du prix Pianifica à Locarno...
(Lire la suite)
La Ruche
La Ruche (2021), la critique de B.G
Ce n’est pas un hasard si La Ruche a fait le tour des festivals du monde entier et gagné de nombreux prix (dont 3 majeurs à Sundance : Grand prix du jury, Prix de la meilleure réalisatrice et Prix du public). C’est que ce formidable petit film, depuis son minuscule Kosovo, défend pour ses personnages un principe fondamental et que l’on voudrait universel : celui de l’autodétermination.Dans un Kosovo encore meurtri par la guerre (l’action se passe sept ans après la fin du conflit), Fahrije, dont le mari est porté disparu, se voit contrainte, comme de nombreuses femmes de son village, de subvenir seule aux besoins de sa famille...
(Lire la suite)
Clara Sola
Clara Sola (2021), la critique de B.G
Quinzaine des réalisateurs 2021 Réalisme magique “C’est un drame avec un soupçon de réalisme magique, qui se déroule au Costa Rica. Nous suivons le voyage d’une femme cherchant à se libérer de l’oppression sociale et religieuse, ce qui la conduit à un éveil sexuel et mystique très lié à la nature”, résume Nathalie Álvarez Mesén. Après des courts en Suède et aux États-Unis, la cinéaste est repartie tourner son long métrage en espagnol au Costa Rica de son enfance. “Je me suis intéressée au rôle que les femmes doivent jouer dans la société et à ce qui se passe lorsque la nécessité de jouer un rôle est supprimée – comme lorsque nous sommes seuls en pleine nature...
(Lire la suite)
Compétition officielle
Compétition officielle (2021), la critique de B.G
Au crépuscule de sa carrière et au sommet de sa réussite entrepreneuriale, un milliardaire se retourne avec scepticisme sur son existence et constate qu’il ne restera pas grand chose de son passage sur terre quand il ne sera plus. L’argent, le pouvoir, les demeures ostentatoire, certes. Les courtisans et leurs courbettes, bien sûr. Mais rien qui marquera l’histoire de son sceau. Le voilà qui réfléchit… L’art ! Bon sang, mais c’est bien sûr ! C’est par l’art qu’il laissera une trace, c’est grâce à l’art que l’on se souviendra de lui. Et qu’importe s’il n’y connaît rien, s’il n’a jamais ouvert un livre, encore moins visité une exposition ou ressenti le moindre intérêt pour le cinéma. Il a l’essentiel : le pognon, le fric, le flouze...
(Lire la suite)
Frère et sœur
Frère et sœur (2022), la critique de B.G
Cannes 2022 : compétition Haine la maudite Orfèvre du romanesque, Arnaud Desplechin revient en sélection officielle un an après avoir présenté Tromperie à Cannes Première. Il a écrit le scénario de Frère et sœur  avec Julie Peyr, sa collaboratrice depuis Jimmy P. (psychothérapie d’un Indien des plaines) (2013), avant de s’atteler à son opus précédent. Il y retrouve Marion Cotillard après Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) (1996) et Les fantômes d’Ismaël (2017), ainsi que Melvil Poupaud qui campait déjà un fils d’Abel dans Un conte de Noël (2008). Le film s’attache à la haine irrationnelle que voue une comédienne à son frère aîné, sans que leurs parents s’en émeuvent outre mesure...
(Lire la suite)
Don Juan
Don Juan (2022), la critique de B.G
Cannes 2022 – Cannes première L’homme sans femmes Authentique franc-tireur du cinéma français, Serge Bozon ambitionne de “faire des films qui paraissent un peu hors cadre par rapport au ronron du cinéma d’auteur français. Un pied dans le cinéma populaire, un pied ailleurs. Déséquilibré mais cherchant toujours un équilibre inédit. En tout cas cherchant vraiment quelque chose.” Il signe dans cet esprit curieux et frondeur une relecture du Don Juan de Molière, en confrontant au séducteur qu’incarne Tahar Rahim une femme fatale aux multiples visages qu’interprète Virginie Efira, par ailleurs maîtresse de cérémonie de cette édition cannoise...
(Lire la suite)
Les Crimes du futur
Les Crimes du futur (2021), la critique de B.G
Cannes 2022 : compétition La chirurgie et le nouveau sexe Une enquêtrice du Bureau du registre national des organes (Kristen Stewart) surveille les agissements d’un célèbre artiste performer qui met en scène avec sa partenaire la métamorphose de ses organes dans des spectacles d’avant-garde. Jusqu’au moment où un groupe tente d’abuser de la notoriété du couple (formé par Léa Seydoux et Viggo Mortensen) pour adresser un message d’avertissement à la planète. À 79 ans David Cronenberg revient à l’un de ses thèmes de prédilection, l’évolution de l’espèce humaine, à travers une synthèse de ses obsessions qui renoue avec la veine de ses œuvres les plus caractéristiques, de Scanners (1981) à eXistenZ (1999)...
(Lire la suite)
Et il y eut un matin
Et il y eut un matin (2019), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : un certain regard La grande désillusion Révélé en 2007 à Un certain regard par son premier long métrage de cinéma, La visite de la fanfare, qui lui a valu plusieurs propositions de studios hollywoodiens, le réalisateur israélien Eran Kolirin a signé The Exchange, présenté en compétition à la Mostra de Venise en 2011, et Au-delà des montagnes et des collines (2016), sélectionné de nouveau à Un certain regard, mais bizarrement jamais sorti sur les écrans français. Et il y eut un matin s’inspire du roman éponyme (éd...
(Lire la suite)
Top Gun : Maverick
Top Gun : Maverick (2018), la critique de B.G
Festival de Cannes 2022 : hors compétition Pilotes de haut vol Trente-six ans séparent Top Gun (1986) de sa suite, Top Gun: Maverick. Il s’agit d’un record absolu, dans la mesure où Tom Cruise et Val Kilmer y reprennent leurs rôles respectifs de Pete “Maverick” Mitchell et Tom “Iceman” Kazansky. À cette nuance près qu’ils sont montés en grade et devenus instructeurs...
(Lire la suite)
La Maman et la putain
La Maman et la putain (1973), la critique de B.G
  Depuis près d’un demi-siècle, La Maman et la putain hante le cinéma, faisant figure de totem pour les cinéphiles et les cinéastes – français mais pas seulement...
(Lire la suite)