Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

El buen patrón
El buen patrón (2021), la critique de B.G
  Voilà le film qui, en février dernier, a raflé 6 prix majeurs lors de la cérémonie des Goya 2022 (l’équivalent espagnol de nos César), et à juste titre : Meilleur film, Meilleure réalisation, Meilleur scénario original, Meilleur montage, Meilleure musique originale et Meilleur acteur ! Il faut dire que le comédien ici récompensé n’est autre que l’inénarrable, l’émoustillant, le sublime Javier Bardem, dont le charisme donne régulièrement envie de tomber à ses genoux...
(Lire la suite)
1976
1976 (2021), la critique de B.G
Cannes 2022: quinzaine des réalisateurs Où sont les femmes ? Manuela Martelli a commencé à travailler en tant qu’actrice dès l’âge de 17 ans, en jouant dans B-Happy de Gonzalo Justiniano, apparaissant depuis dans plus d’une quinzaine de productions chiliennes. Une bourse lui permet d’obtenir un master en réalisation aux États-Unis. Elle cosigne notamment le court métrage Land Tides avec Amirah Tajdin, pour La Chile Factory de la Quinzaine des réalisateurs, avant de préparer 1976, dont l’action se déroule durant les premières années de la dictature de Pinochet. “Tout a commencé lorsque je me suis interrogée sur ma grand-mère maternelle que je n’avais jamais rencontrée...
(Lire la suite)
Le Barrage
Le Barrage (2022), la critique de B.G
Cannes 2022 : quinzaine des réalisateurs Du limon originel Ali Cherri est un réalisateur libanais mais c’est aussi un artiste complet mêlant courts métrages, vidéos, sculptures et installations. En résidence à la National Gallery de Londres, il a participé à la 59e Biennale d’art de Venise. Le barrage, son premier long métrage, a été tourné au Soudan en pleine révolution. Il est centré sur Maher, “qui travaille dans une briqueterie traditionnelle alimentée par les eaux du Nil. Chaque soir, il s’aventure en secret dans le désert, pour bâtir une mystérieuse construction faite de boue. Alors que les Soudanais se soulèvent pour réclamer leur liberté, sa création semble prendre vie...
(Lire la suite)
La Montagne
La Montagne (2022), la critique de B.G
  Cannes 2022 : quinzaine des réalisateurs La lueur des sommets La montagne est le deuxième long métrage de Thomas Salvador qui avait auparavant réalisé Vincent n’a pas d’écailles, sorti en 2015, mais aussi six courts. Son nouveau film suit l’histoire d’un ingénieur parisien qui, à l’occasion d’un déplacement professionnel, se trouve aimanté par les montagnes. Il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre… Là-haut, il fait plusieurs rencontres, aussi mystérieuses que décisives. “La montagne est un univers que je connais plutôt bien et qui me fascine depuis toujours, raconte le réalisateur. J’ai longtemps pratiqué l’alpinisme et, adolescent, je rêvais d’être cinéaste et guide de  haute montagne...
(Lire la suite)
La Dérive des continents (au sud)
La Dérive des continents (au sud) (2022), la critique de B.G
Cannes 2022 – Quinzaine des réalisateurs Une histoire de famille dysfonctionnelle “La dérive des continents (au Sud) est une comédie à l’italienne faite par un Suisse racontant le désordre du couple franco-allemand au milieu d’une famille européenne en pagaille à laquelle ses enfants demandent des comptes en pleine crise migratoire”, présente Lionel Baier. Ce film est le 3e volet d’une “tétralogie caustique et sentimentale” sur la construction européenne dont il ne manque plus que la dernière partie, Keek (au Nord), qui se déroulera en Écosse. “On y parlera dissociation.” La dérive des continents (au Sud) a été produit par la société du réalisateur, Bandita Films, créée en 2017 à l’initiative de plusieurs cinéastes...
(Lire la suite)
Les Travaux et les jours
Les Travaux et les jours (2019), la critique de B.G
  C’est un peu plus qu’un film : une expérience. Une expérience de la longueur, du temps qui passe, de l’immersion dans un autre rapport au monde. Réalisé par le cinéaste américain C.W. Winter et le photographe suédois Anders Edström, Les Travaux et les Jours (de Tayoko Shiojiri dans le bassin de Shiotani) chronique le quotidien d’une agricultrice dans un village des montagnes de la région de Kyoto, au Japon, dans un format-fleuve de 8 h 11, découpé en trois parties pour son exploitation en salles. Pendant une année rythmée par le cycle des saisons, le spectateur est invité à observer la façon dont Tayoko Shiojiri travaille la terre. La paysanne est dépositaire d’un savoir-faire ancestral qu’elle sait voué à disparaître...
(Lire la suite)
Jungle rouge
Jungle rouge (2022), la critique de B.G
  Dans Jungle rouge, on assiste au naufrage de la plus vieille guérilla communiste au monde, à l’agonie d’un idéal révolutionnaire qui ne semble plus rien signifier pour personne, et au refus d’un homme d’accepter cette implacable réalité alors qu’il a voué sa vie entière à cet idéal.Cette guérilla, c’est celle menée pendant 40 ans par les FARC, les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie. Les FARC, ce sont à l’origine des paysans sans terre qui on pris les armes et le maquis dans la jungle. Leur revendication ? Elle est agraire initialement : permettre l’accès à la terre à ceux qui en sont privés. Mais à partir des années 1990, les FARC, financées principalement par le narcotrafic, sont devenues une machine à fabriquer de la violence...
(Lire la suite)
Funny Pages
Funny Pages (2022), la critique de B.G
  Cannes 2022 : quinzaine des réalisateurs Comédie initiatique Produit par les frères Safdie, les deux enfants terribles du cinéma indie américain, Funny Pages est le premier long métrage réalisé par Owen Kline, fils de Kevin Kline et de Phoebe Cates. Ce dernier a déjà tourné trois courts métrages, dont Jazzy for Joe, qui mettait en scène une légende de la radio et de la télévision américaine, aujourd’hui disparue, Joe Franklin. Il a également joué dans Les Berkman se séparent de Noah Baumbach et John’s Gone des frères Safdie...
(Lire la suite)
Fuis-moi je te suis
Fuis-moi je te suis (2020), la critique de B.G
  Après Suis-moi je te fuis, nous retrouvons Tsuji, Ukiyo et leurs nombreux satellites amoureux dans une course-poursuite vers le bonheur qui promet des rebondissements jusqu’à la ligne d’arrivée. L’amour, le vrai, saura-t-il grimper en haut du podium ?Telle Jeanne Moreau dans Jules et Jim, Ukiyo apparaît et disparaît, avec son « visage pâle de femme fatale », dans Suis-moi je te fuis, premier épisode du diptyque amoureux signé Kôji Fukada. Au début de Fuis-moi je te suis, second volet en salles le 18 mai, on pourrait dire que « chacun pour soi est reparti dans l’tourbillon de la vie ». Après avoir été fulguré par l’étoile filante Ukiyo – et avoir collectionné les brûlures – Tsuji tente de ressaisir les rênes de son existence...
(Lire la suite)
Boum Boum
Boum Boum (2022), la critique de B.G
  Boum Boum, le premier long métrage de Laurie Lassalle, dévoilé dans la compétition française du 44e festival Cinéma du réel, emprunte un chemin plutôt inattendu pour s’immerger sur le bitume parisien des manifestations, au milieu des brouillards de gaz lacrymogènes, des revendications disparates, des échauffourées avec la police et malheureusement des très nombreux blessés ayant émaillé toute une succession de samedis d’un hiver français tumultueux (qui semble maintenant presque de l’histoire ancienne chassée par le tourbillon de la pandémie et le fracas de la guerre en Ukraine)...
(Lire la suite)
Enys Men
Enys Men (2022), la critique de B.G
  Cannes 2022 – Quinzaine des réalisateurs Le voyage dans l’île Basé à l’ouest des Cornouailles, Mark Jenkin est également directeur de la photographie et monteur. Son premier long métrage, Bait, présenté en avant-première à la Berlinale en 2019, a remporté un Bafta. Il a rédigé la première version du scénario d’Enys Men en trois nuits. “J’écris avec un crayon et du papier et je le fais de manière très grossière et simple. Cela  a été particulièrement rapide car je savais qu’il y aurait très peu de dialogues.” Les versions ultérieures ont été affinées en fonction du casting et des lieux de tournage, l’écriture se poursuivant encore pendant cette étape...
(Lire la suite)
Mon amour
Mon amour (2017), la critique de B.G
  Il faut parfois partir très loin pour revenir à soi. Cet inclassable essai cinématographique, entre documentaire et journal intime, est autant l’histoire d’un voyage que celui d’un retour. C’est le récit d’un deuil écrit à mille lieues de son épicentre. En 2007, David Teboul a tragiquement perdu celui qui partageait sa vie. Dix ans plus tard, sa peine est toujours intense mais la précision du souvenir s’efface. Le long processus toujours en cours devait le conduire en plein milieu de la Sibérie pour prendre la forme de ce film...
(Lire la suite)
Sweat
Sweat (2020), la critique de B.G
Désormais – ce n’est malheureusement pas une révélation – le landerneau médiatique et une partie de l’opinion publique, notamment dans les générations les plus jeunes, vivent au rythme des réseaux sociaux et de tout ce qu’ils trimbalent de déclarations, d’opinions parfois ubuesques exprimées à tort et à travers par ce qu’on appelle des influenceuses ou des influenceurs, ces femmes et ces hommes autrefois anonymes qui, pour des raisons qui nous paraissent la plupart du temps obscures, sont suivis par des dizaines voire des centaines de milliers d’internautes...
(Lire la suite)
Incroyable mais vrai
Incroyable mais vrai (2020), la critique de B.G
  J’aimerais bien vous y voir, vous. Parvenir à tenir la plume sur une page de la gazette pour parler d’un film dont une grande partie du charme – et partant du vif plaisir qu’on prend à sa vision – repose précisément sur l’effet de surprise. Oui, j’aimerais bien savoir comment vous vous y prendriez pour donner envie à votre éventuel lecteur de venir voir le nouvel opus de ce frappadingue de Quentin Dupieux, qui sévit sur nos écrans depuis maintenant 15 ans.On peut déjà annoncer, sans risquer de gâcher quelque suspense que ce soit, qu’une fois encore le film est complètement barré, déjanté, absurde, hilarant, déconnant, surréaliste, kafkaïen, ubuesque, bref que c’est du vrai, du bon, du très bon Dupieux...
(Lire la suite)
Men
Men (2022), la critique de B.G
Cannes 2022 – Quinzaine des réalisateurs L’homme aux 1000 visages Auteur de 28 jours plus tard, Alex Garland est passé à la réalisation avec Ex Machina, puis Annihilation pour Netflix. Pour Men, le cinéaste est parti d’un postulat a priori plus classique: une femme, seule, dans une grande maison isolée, une balade en forêt et un intrus qui rôde dans les bois. “Je voulais faire un film dans lequel on puisse se reconnaître autant que possible, où le spectateur soit un acteur du récit. Ensuite, je laisse aux gens le soin de se faire leur propre idée du film et les thèmes qu’il aborde – ou pas – et qui les touchent”, souligne le cinéaste...
(Lire la suite)
Anatolia
Anatolia (2021), la critique de B.G
  Le deuxième long-métrage du réalisateur turc Ferit Karahan, Anatolia, a été présenté en avant-première dans la section Panorama de la Berlinale. Le film, dont l’action se déroule au cœur d’un pensionnat pour jeunes garçons kurdes dans la région de l’Anatolie orientale, explore les questions de la cruauté et de l’autorité. Notre héros a 11 ans et il se prénomme Yusuf (Samet Yıldız). Il a pris sous son aile le timide et craintif Mehmet alias Memo (Nurullah Alaca), son ami, et il le protège dans l’univers impitoyable de l’école au sein de laquelle chacun, y compris le directeur, les enseignants et les intendants est malmené et malmènent les autres...
(Lire la suite)
Jurassic World : le monde d'après
Jurassic World : le monde d'après (2020), la critique de B.G
  Avec JURASSIC WORLD : LE MONDE D’APRÈS, Universal Pictures et Amblin Entertainment explorent des territoires aussi inconnus qu’audacieux, avec des dinosaures comme vous n’en avez jamais vus, des scènes d’action à couper le souffle et des effets spéciaux incroyables.Réalisateur du premier Jurassic World (2015) après les deux Jurassic Park de Steven Spielberg, Colin Trevorrow extrapole la présence de dinosaures dans le monde contemporain, mais ne change guère la donne par rapport à Fallen Kingdom (2018) le film précédent, dont il est presque le remake.Après la destruction de Isla Nublar, sanctuaire des dinosaures, les survivants ont été rapatriés dans des zoos aux quatre coins du monde...
(Lire la suite)
Petite fleur
Petite fleur (2020), la critique de B.G
Il y a d’l’amour et du Fargo dans l’air, du kektchup, de la fausse hémoglobine aussi dans ce film jubilatoire. Le réalisateur Santiago Mitre embrasse de façon tout à fait réjouissante un style auquel il ne nous avait pas habitués dans ses précédents films (El Estudiante, El Presidente…), et cela dans une langue et un pays qui ne sont pas les siens. De quoi nous dépayser dans notre propre France...
(Lire la suite)
Le Conformiste
Le Conformiste (1970), la critique de B.G
  Italie, années 1930. Depuis son enfance, Marcello est hanté par le meurtre d’un homosexuel qu’il croit avoir commis. En quête obsessionnelle de rachat, il s’efforce de rentrer dans le rang. Il épouse Giulia, une jeune bourgeoise naïve. Il devient fasciste par conformisme et il accepte de partir en France pour le compte des services secrets de Mussolini : il doit approcher son ancien professeur de philosophie en exil qui lutte au sein d’un groupe de résistance antifasciste. À Paris, Marcello rencontre le professeur et sa séduisante femme Anna, du même âge que Giulia…Révélé à 23 ans par Prima della rivoluzione, Bernardo Bertolucci fut considéré, à la fin des années 1960, comme le jeune auteur le plus doué du cinéma italien de l’époque...
(Lire la suite)
Broadway
Broadway (2022), la critique de B.G
  « Chacun devrait connaître sa place. Si on l’outrepasse, il faut prendre ses responsabilités. Rien n’est gratuit. » Se libérer des normes sociales, vivre en phalanstère hors la loi, danser sur les toits, tout cela distille des parfums enivrants, mais un asservissement peut facilement en cacher un autre, car les sentiments et l’argent, le pouvoir et l’anarchie, font rarement bon ménage… Tel est le sujet abordé de manière intrépide et protéiforme par le cinéaste grec Christos Massalas avec son premier long métrage, Broadway...
(Lire la suite)