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Toutes vos critiques :

Une jeune fille qui va bien
Une jeune fille qui va bien (2021), la critique de B.G
Des dialogues gouleyants, une palanquée de personnages hauts en couleur, une histoire d’une légèreté tragique… Voilà un premier film qui ne manque pas de cœur, au double sens du terme. Quand Sandrine Kiberlain, qui connait sur le bout des doigts les devants de la caméra, passe derrière, ça dépote ! On y retrouve toute sa grâce subtile, son regard facétieux. Elle magnifie son propos sans emphase ni grandiloquence, il devient ode aux jeux, ceux de la vie, ceux de l’amour, ceux des acteurs ! Elle offre à ces derniers des rôles ciselés au cordeau, de beaux mots, le temps de les poser, de les incarner pleinement. Elle manie à ravir l’art de l’ellipse sans jamais nous perdre en route...
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Adieu Paris
Adieu Paris (2021), la critique de B.G
Adieu Paris c'est un repas de retrouvailles. Un repas assez particulier puisque, selon un étrange rituel, il réunit chaque année huit vieux amis, tous des figures de la vie nocturne, afin de reconduire la rente d’un homme récompensé pour un seul mérite : n’avoir strictement rien fait dans l’année écoulée. Un repas auquel est convié chaque année un invité extérieur trié sur le volet. C’est justement ce chanceux, un acteur belge tonitruant répondant au prénom de Benoît (inutile de vous le présenter davantage), qui parcourt guilleret les rues de Paris en direction du restaurant, en compagnie de sa douce (Isabelle Nanty), laquelle, malgré son insistance, ne pourra pas assister au déjeuner, la présence des conjointes étant strictement prohibée...
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Un monde
Un monde (2021), la critique de B.G
Bien qu’inspiré de faits réels, d’une histoire vraie toute fraîche, ce magnifique Arthur Rambo – nouvelle réussite majeure d’un Laurent Cantet qui est décidément l’un de nos cinéastes essentiels – est en quelque sorte une relecture de Jekyll et Hyde au temps d’internet – des jeux de séduction, du désamour et du hasard qui se tricotent sur les réseaux sociaux. Miroir déformant, miroir aux alouettes de la célébrité aussi vite acquise qu’immédiatement retirée, c’est la caisse de résonance parfaite, l’amplificateur instantané des pauvres passions humaines, du narcissisme, qui amplifie et accélère les emballements, les sanctifications, les mises au pilori, plus vite que la lumière...
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Un monde
Un monde (2021), la critique de B.G
Bien qu’inspiré de faits réels, d’une histoire vraie toute fraîche, ce magnifique Arthur Rambo – nouvelle réussite majeure d’un Laurent Cantet qui est décidément l’un de nos cinéastes essentiels – est en quelque sorte une relecture de Jekyll et Hyde au temps d’internet – des jeux de séduction, du désamour et du hasard qui se tricotent sur les réseaux sociaux. Miroir déformant, miroir aux alouettes de la célébrité aussi vite acquise qu’immédiatement retirée, c’est la caisse de résonance parfaite, l’amplificateur instantané des pauvres passions humaines, du narcissisme, qui amplifie et accélère les emballements, les sanctifications, les mises au pilori, plus vite que la lumière...
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Un monde
Un monde (2021), la critique de B.G
Un monde… beau titre, mystérieux. Est-il question d’un monde à part, de celui que l’on se fait, de celui pour la bonne marche duquel il faut de tout ? C’est en tout cas une plongée dans le monde (merveilleux ?) de l’enfance, celle des jeunes héros, la nôtre aussi dont on retrouvera la trace, les sensations, les rires, les aigreurs. C’est, vous le verrez, une sacrée claque que l’on se prend, grâce à la justesse de ton, la façon de filmer à hauteur de mômes. Véritable immersion dans un univers, des sensations que l’on croyait à jamais enfouies ou oubliées. Ce grand petit film (1h15 !) questionne notre humanité, ses solidarités chaleureuses, ses errances, ses terribles enjeux de pouvoir, ses cruautés gratuites...
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Belle
Belle (2021), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 - Sélection officielle - Séance spéciale - Le gouffre aux chimères Après ses premières années sur des films aussi populaires que Digimon – Le film (2000) ou One Piece: le baron Omatsuri et l’île aux secrets (2005), le Japonais Mamoru Hosoda a imposé sa griffe avec La traversée du temps, gratifié d’une distinction spéciale à Annecy en 2007, Les enfants loups, Ame & Yuki (2012), Le garçon et la bête (2015) et Miraï, ma petite sœur, cité à l’Oscar du meilleur film d’animation en 2019. La première sélection officielle à Cannes de ce cinéaste culte vénéré par les amateurs d’anime entérine la reconnaissance artistique d’une génération qui évolue dans un univers poétique et avant-gardiste à la croisée des genres...
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L'Amour c’est mieux que la vie
L'Amour c’est mieux que la vie (2021), la critique de B.G
  Pour afficher la filmographie de Claude Lelouch, mieux vaut avoir de longs couloirs. Cette fois, le réalisateur a prévenu : son 50e film, en salles mercredi 19 janvier, sera le dernier. Dans L’amour c’est mieux que la vie, le film devrait s'inscrire dans une trilogie de films, il est question d'amour, d'amitié et d'une histoire de vie qui ressemble à la sienne. "C'est pour vous que j'ai fait 50 films", a indiqué le cinéaste lors d'une avant-première de son dernier long métrage. L’amour c’est mieux que la vie raconte l'histoire de trois copains qui veulent offrir une dernière histoire d'amour à leur ami, condamné par la maladie. Le tournage s'est fait avec sa propre bande de copains : Gérard Darmon, Phillippe Lellouche ou encore Sandrine Bonnaire...
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Nightmare Alley
Nightmare Alley (2021), la critique de B.G
Alors qu’il traverse une mauvaise passe, le charismatique Stanton Carlisle débarque dans une foire itinérante et parvient à s’attirer les bonnes grâces d’une voyante, Zeena et de son mari Pete, une ancienne gloire du mentalisme. S’initiant auprès d’eux, il voit là un moyen de décrocher son ticket pour le succès et décide d’utiliser ses nouveaux talents pour arnaquer l’élite de la bonne société new-yorkaise des années 40. Avec la vertueuse et fidèle Molly à ses côtés, Stanton se met à échafauder un plan pour escroquer un homme aussi puissant que dangereux...
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Le Mari de la femme à barbe
Le Mari de la femme à barbe (1963), la critique de B.G
  Trois fins alternatives La restauration du film, réalisée par le laboratoire L’Immagine Ritrovata à Bologna et à Paris, est assurément la meilleure façon de rendre hommage à cet artiste hors du commun, à la fois provocateur et dérangeant. Face à cette œuvre insuffisamment diffusée, le spectateur peut éprouver et reconnaître une production cinématographique singulière, extravagante, voire aberrante, et par là-même profondément humaniste.Cette restauration était d’autant plus nécessaire qu’elle dévoile les tribulations d’un film pour lequel il n’existe pas moins de trois fins, écrites et tournées...
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Los Lobos
Los Lobos (2020), la critique de B.G
« Quand l’horloge indique qu’il est une heure, les squelettes partent en goguette… chúmbala ça chúmbala ça chúmbala »… chantonne une petite voix guillerette. Lancinante comptine enfantine qui va donner le « la » à cette histoire empreinte des joies et des nostalgies de l’enfance.« … À deux heures, les squelettes mangent un biscuit… chúmbala ça chúmbala ça chúmbala » continue de fredonner Leo du haut de ses 5 ans dans le bus longue distance qui le conduit avec son grand frère Max et sa mère Lucia loin de leur Mexique natal, vers les États-Unis, comme tant de migrants avant eux. Si l’Amérique est pour Lucia synonyme de travail, de nouveau départ, pour la fratrie, ce nom évoque avant tout la féérie de Disneyland...
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Les Leçons persanes
Les Leçons persanes (2019), la critique de B.G
  Parfois l’instinct de survie nous pousse à faire d’étranges choses. Ces Leçons persanes racontent un incroyable sauvetage à rebondissements, trop étonnant pour ne pas être un peu vrai. Inspiré d’une nouvelle de Wolfgang Kohlhaase intitulée Invention d’une langue, le film nous parle de tous ceux qui, durant un conflit, font montre d’une ingéniosité culottée pour échapper au pire. Une affaire tellement invraisemblable qu’elle n’aurait sans doute jamais tenu la route sans un duo d’acteurs d’une efficacité redoutable.Premières images, un homme émacié, épuisé, avance sur une voie ferrée d’un pas mécanique...
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Le Messager
Le Messager (1970), la critique de B.G
  En 1971, cela fait déjà vingt ans que Joseph Losey est devenu un cinéaste britannique, suite à son exil forcé de Hollywood pour cause de maccarthysme. Pour la troisième fois, après The Servant (1964) et Accident (1967), il collabore avec le dramaturge Harold Pinter, qui adapte pour lui un roman de L.P. Hartley. Losey en tire l’un de ses plus beaux films.Le Messager commence en 1900, dans une somptueuse demeure campagnarde où débarque Leo, jeune garçon d’origine modeste invité pour les vacances par un camarade issu de l’aristocratie. Choyé, le visiteur devient une attraction, avant d’être utilisé comme messager par Marian, la sœur de son ami, qui le charge de transmettre des lettres à son amant, métayer dans une ferme voisine...
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Vitalina Varela
Vitalina Varela (2019), la critique de B.G
  Vitalina Varela est assurément un des sommets de l’œuvre du portugais Pedro Costa, cinéaste marginal et confidentiel de génie. Il fait partie de ces films qui contiennent tout un monde. Ces films qui, par on ne sait quel miracle, renferment la somme de ce qu’un artiste a mis tant d’efforts à formaliser et qui trouve tout à coup un aboutissement limpide. Depuis une trentaine d’années, Pedro Costa a entrepris un travail cinématographique sur, et surtout « avec », la communauté Cap-Verdienne, irrémédiablement liée à l’histoire de la colonisation portugaise, et en particulier celle du quartier de Fontainhas, faubourg pauvre de la banlieue de Lisbonne...
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Scream
Scream (2020), la critique de B.G
  Vingt-cinq ans après le premier Scream, l'univers meta des assassins et leurs opposants cultes renaît cette fois avec une nouvelle d'équipe. Sous la direction du duo Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin, déjà à la barre de films d'horreur, ce cinquième volet se modernise et dénonce les dérives des fandoms. Le film réussit-il toutefois à s'affranchir de la marque du regretté Wes Craven tout en rendant hommage aux opus précédents? Lorsque sa petite sœur Tara (Jenna Ortega) survit de justesse à une attaque de Ghostface, la première depuis 11 ans, Sam (Melissa Barrera) doit retourner avec son compagnon Richie (Jack Quaid) à Woodsboro, pour se confronter à son passé...
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Paragraphe 175
Paragraphe 175 (2000), la critique de B.G
  Ce remarquable documentaire, R. Epstein et J. Friedman (réalisateurs du passionnant The Celluloid Closet qui retraçait l’histoire des rôles d'homosexuels dans les films hollywoodiens) soulèvent un pan caché de l’histoire de la déportation : celle des 15 000 homosexuels qui furent envoyés dans les camps de concentration non au nom d’une loi nazie mais par le paragraphe 175 d'un texte de 1871 (qui ne fut abrogé qu'en 1994 !) punissant « un acte sexuel contre nature ». L’histoire des porteurs de triangle rose a souvent été occultée par les intéressés eux-mêmes : « Personne ne voulait entendre parler de ça! » Une poignée de témoins accepte pourtant de parler avec émotion de « cette déportation défiant la compréhension humaine...
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Tromperie
Tromperie (2020), la critique de B.G
Festival de cannes 2021 : Cannes première Solide comme un Roth Tromperie est l’adaptation par Arnaud Desplechin et sa coscénariste Julie Peyr (qu’il sollicite pour la quatrième fois) du roman homonyme publié en 1990 par l’écrivain américain Philip Roth et traduit chez Gallimard en 1994, dans lequel celui-ci se mettait en scène dans des conversations avec son épouse, sa maîtresse et plusieurs autres personnages féminins...
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Les Amants sacrifiés
Les Amants sacrifiés (2020), la critique de B.G
  Le premier élément qui nous attire inexorablement vers ces Amants sacrifiés est qu'il marque la première collaboration entre Kiyoshi Kurosawa à la réalisation (Tokyo sonata, Shokuzai et tant d'autres) et son ancien élève Ryūsuke Hamaguchi au scénario (Senses, Asako I & II et le récent Drive my car). Ces deux cinéastes passionnants fusionnent ici leurs talents dans une fresque historique qui témoigne autant d'un goût pour les questionnements intimes et le romanesque que d'une inclination vers des atmosphères troubles et une tension sourde.Kobe, 1941. Tandis que le Japon se replie sur lui-même, Yusaku et sa femme Satoko forment un couple moderne, ouvert aux influences occidentales...
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Rosy
Rosy (2020), la critique de B.G
  Rosy n’est vraiment pas la copine qu’on voudrait dans sa vie, ni pour soi, ni pour les siens, on ne souhaiterait même pas sa venue dans celle de son pire ennemi. Rosy, c’est la fauteuse de trouble, l’oiseau de mauvais augure, la rabat-joie stricto sensu, l’invitée qui débarque sans prévenir, tellement mesquine qu’elle se cache derrière un acronyme faussement anodin : SEP. SEP pour Sclérose En Plaque. Rosy, c’est le nom qu’a donné Marine à sa maladie. Non pas pour en faire sa bonne copine, mais plutôt pour la dompter, lui montrer qui est la patronne, lui fermer son caquet, la mettre en veilleuse, lui clouer le bec mais aussi, surtout, apprendre à vivre avec.Marine Barnérias est une étudiante de vingt et un ans ans quand le diagnostic lui tombe dessus...
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Ouistreham
Ouistreham (2019), la critique de B.G
Quinzaine des réalisateurs 2021 : film d’ouverture Bienvenue à bord Nourri d’un long travail d’enquête d’observation des conséquences de la crise économique sur le quotidien des plus fragiles, le livre de Florence Aubenas Le quai de Ouistreham (éd. de l’Olivier, 2010) a été rapidement un succès en librairie, avant d’être adapté au théâtre par Louise Vignaud en 2018. Emmanuel Carrère s’est à son tour emparé du récit autobiographique de la journaliste pour l’adapter au cinéma en compagnie d’Hélène Devynck. Tourné entièrement en Normandie dans la région de Caen entre mars et avril 2019, Ouistreham suit l’écrivaine Marianne Winckler, alter ego de Florence Aubenas, qui décide d’entrer dans la peau d’une demandeuse d’emploi...
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Placés
Placés (2021), la critique de B.G
« J’en ai marre du social ! » : paroles d’éduc et pas d’un fan du néolibéralisme ! Le ton es donné : celui de l’autodérision, du rire libérateur, essentiel pour garder la tête haute, reprendre son souffle. D’une sincérité désarmante, Placés emporte tout sur son passage. C’est un premier film qui a tant à dire, à défendre… et qui le fait avec la grâce du recul et de l’humour, à l’instar de ses protagonistes, ados et adultes. On sent d’emblée que c’est du vécu. De fait le réalisateur a puisé sa matière dans les dix années qu’ils a passées, en tant qu’éducateur spécialisé, auprès des jeunes « placés » dans une MECS (Maison d’Enfants à Caractère Social, tout un programme)...
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