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Toutes vos critiques :

L'Appel de la forêt
L'Appel de la forêt (2018), la critique de B.G
La vie de vagabond fut si exceptionnelle qu’elle apparaît toujours comme la plus formidable histoire signée Jack London. L’homme aux 52 livres et aux 200 nouvelles s’est beaucoup inspiré de ses escapades rocambolesques, et de ses années de misère, comme matière à fiction. Et s’il n’est guère revenu riche de son passage au Yukon comme chercheur d’or, l’écrivain en a fait le cadre d’un de ses romans les plus célèbres, L’appel de la forêt (The Call of the Wild), publié en 1903. Depuis, on ne compte plus les variations au cinéma...
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Plogoff, des pierres contre des fusils
Plogoff, des pierres contre des fusils (1980), la critique de B.G
Juste à deux pas de la pointe du Raz, la Bretagne sauvage, tempétueuse : Plogoff un village rebelle qui marquera à jamais l’histoire du nucléaire pour s’être opposé à l’implantation d’une centrale nucléaire, et pour avoir gagné.Fin janvier 80, l’enquête d’utilité publique sur l’implantation d’une centrale vient d’être ouverte. Les habitants font bloc, le préfet du Finistère choisit l’épreuve de force : gardes mobiles puis parachutistes envahissent le village.Pendant six semaines, les 2300 habitants, femmes en tête, harcèlent les troupes. Le jour, la nuit...
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Un divan à Tunis
Un divan à Tunis (2018), la critique de B.G
La scène d'introduction – quiproquo autour du célèbre portrait photographique de Sigmund Freud portant la chéchia rouge, le couvre-chef traditionnel tunisien – dit bien d'emblée toute la fantaisie de ce film, et tout l'humour de sa pétillante héroïne, Selma, fraîchement débarquée de Paris pour installer son divan à Tunis ! Car n'en déplaise aux langues de vipères, aux oiseaux de mauvaise augure et autres sceptiques locaux qui jurent par le Saint Coran qu'il n'y a pas besoin de psy dans ce pays, Selma est bien décidée à installer son cabinet de thérapeute sur le toit terrasse de la maison de son oncle. Et y a fort à parier que les Tunisiennes et les Tunisiens, en pleine crise existentielle post-révolution, ont bien des choses à lui dire...
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Le Cas Richard Jewell
Le Cas Richard Jewell (2019), la critique de B.G
Il faut croire qu'Eastwood a décidé, avec l'âge, de ne plus perdre de temps. Il poursuit ainsi, au rythme stakhanoviste d'un film par an, son portrait de l'Amérique profonde, s'attachant à ses héros sans cape ni collant, ceux que l'on appelle des héros ordinaires (remember l'excellent Sully)...
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Sátántangó (Le Tango de Satan)
Sátántangó (Le Tango de Satan) (1994), la critique de B.G
Sátántangó est l’adaptation du roman éponyme de l’écrivain hongrois László Krasznahorkai, acclamé par la critique lors de sa parution en 1985. Cette oeuvre est à l’origine de la fructueuse collaboration entre le cinéaste Béla Tarr et l’auteur, même si le film ne sera réalisé que bien des années plus tard – ils tourneront auparavant Damnation en 1987.Lorsque les deux hommes se lancent dans la réécriture du roman pour le cinéma, ils font en sorte de conserver la dramaturgie et la structure originale – l’organisation en chapitres comme les extraits du livre lus en voix off. Cette entreprise pour le moins atypique nécessitera deux ans de tournage et aboutira in fine à cette œuvre colossale qu’est Sátántangó, d’une durée de sept heures trente...
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Adam
Adam (2018), la critique de B.G
FESTIVAL DE CANNES 2019 : UN CERTAIN REGARD Une femme et une femme Réalisatrice des courts métrages Quand ils dorment (2012) et Aya va à la plage (2015), l’ex-journaliste  Maryam Touzani a coscénarisé et interprété  Razzia (2017) de son mari, Nabil Ayouch, avec lequel elle avait déjà coécrit Much Loved (2015), d’après son documentaire entrepris en 2014, Sous ma vieille  peau, en cours de montage. Produit par Nabil Ayouch, Adam s’attache à la rencontre d’une  pâtissière  (Lubna Azabal) avec une mère célibataire enceinte contrainte à l’adoption (Nisrin Erradi) dans la  médina de Casablanca...
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Queen & Slim
Queen & Slim (2018), la critique de B.G
La voie de la justice récemment, Queen & Slim aujourd’hui, deux films qui mettent en cause la justice américaine sur fond de racisme latent face à la violence policière qui envahit peu à peu les États-Unis jusqu’à nos contrées également. Ce drame politique et romantique, créé par deux femmes noires, met en vedette deux acteurs noirs et raconte la réalité des Afro-Américains face aux violences de l’État. Après un rancard Tinder sans étincelles, Slim (Daniel Kaluuya) raccompagne Queen (Jodie Turner-Smith) chez elle. Sur un boulevard désert de Cleveland, un policier hargneux les intercepte et procède à un contrôle routier. La scène dégénère rapidement. Au terme d’une séquence suffocante, Slim tue le policier dans un geste d’autodéfense...
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La Llorona
La Llorona (2019), la critique de B.G
Les films guatémaltèques ne courent pas les salles obscures. Ceux de Jayro Bustamante montent en puissance d’œuvre en œuvre. Mis bout à bout, ils dressent le portrait épique, bariolé et sans concession d’un pays rendu invisible par l’ombre de son imposant voisin mexicain. La voix du cinéaste est une voix salutaire, venue de l’intérieur, comme celle de « la Llorona » du titre, lointaine et familière. La trame naturaliste du sublime Ixcanul ou celle plus classiquement dramatique du perturbant Tremblements font place aux ressorts du thriller et du fantastique, en les mettant au service d’une narration palpitante...
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La Fille au bracelet
La Fille au bracelet (2019), la critique de B.G
Qui est vraiment Lise Bataille ? Une jeune fille innocente prise dans la tourmente d'un terrible règlement de comptes ? La coupable idéale d'un sombre fait divers ? Amie pour la vie qui cache son désespoir sous un masque d'indifférence ? Ou meurtrière manipulatrice au sang froid implacable ? Au terme de ce drame en huis-clos construit avec sobriété et tenue, il est fort possible que le spectateur ne trouve aucune des réponses espérées et que le doute apparaisse, au final, comme le seul vainqueur de ce procès au cœur duquel nous sommes plongés. Sur le banc des accusés, Lise écoute, impassible, les faits terribles qui lui sont reprochées. Sa meilleure amie a été retrouvée assassinée à son domicile, à l'issue d'une fête passablement arrosée...
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Tu mourras à 20 ans
Tu mourras à 20 ans (2019), la critique de B.G
Parfois de grands pays s'éveillent à la vie et à la démocratie tout en s'éveillant au cinéma. Le Soudan était ainsi, depuis de longues décennies, absent aussi bien de nos écrans que de nos imaginaires. Le Soudan, pour ceux qui sont un minimum informés, se résumait à une sombre dictature où régnait la charia, et que l'on soupçonnait d'être un des états finaneurs du terrorisme international. Mais les Soudanais, après avoir subi pendant presque trente ans le joug du sinistre Omar El Bechir, ont enfin réussi à faire chuter le vieux dictateur. Ils sont donc petit à petit revenus à la vie, et au cinéma : il faut rappeler que l'art cinématographique était vivace dans le Soudan marxiste des années 1960/1970...
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Waves
Waves (2019), la critique de B.G
Trey Edward Shults (Krisha, It Comes at Night) signe un troisième long métrage percutant, que la critique américaine compare même parfois avec Moonlight. Il est vrai que cette plongée au cœur d’une famille afro-américaine du sud de la Floride présente quelques similitudes avec le film de Barry Jenkins, en outre dans la facture visuelle.Divisé en deux parties bien distinctes, Waves s’attarde d’abord à décrire le parcours d’un jeune homme de 18 ans qui « a tout pour lui », mais dont la recherche de l’excellence en tous domaines commence à peser un peu lourd. Tyler (excellent Kelvin Harrison Jr.) sent d’autant plus la pression qu’il est poussé par un père aimant mais très exigeant (Sterling K. Brown), pour qui « être dans la moyenne » n’est pas une option...
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Le Voyage du Dr Dolittle
Le Voyage du Dr Dolittle (2018), la critique de B.G
Après la perte de sa femme sept ans plus tôt, l’excentrique Dr. John Dolittle, célèbre docteur et vétérinaire de l’Angleterre de la Reine Victoria s’isole derrière les murs de son manoir, avec pour seule compagnie sa ménagerie d’animaux exotiques. Mais quand la jeune Reine tombe gravement malade, Dr. Dolittle, d’abord réticent, se voit forcé de lever les voiles vers une île mythique dans une épique aventure à la recherche d’un remède à la maladie. Alors qu’il rencontre d’anciens rivaux et découvre d’étranges créatures, ce périple va l’amener à retrouver son brillant esprit et son courage...
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The Gentlemen
The Gentlemen (2018), la critique de B.G
Une comédie policière légèrement trash concoctée par Guy Ritchie dont lui seul a le secret, avec une pléiade de stars voilà de quoi nous ravir. Avec cette comédie criminelle campée dans son cher Londres et comptant plus de circonvolutions et de retours en arrière qu’on peut en dénombrer, Guy Ritchie effectue un retour aux sources. Le film conte avec force humour et action les tracas d’un baron du cannabis qui tente de vendre son empire. Passé une ouverture tape-à-l’oeil, le réalisateur maintient une vitesse de croisière effrénée, montage serré aidant...
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Birds of Prey (et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn)
Birds of Prey (et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn) (2020), la critique de B.G
Birds of Prey (et la fantabuleuse histoire d'Harley Quinn) est une histoire déjantée racontée par Harley en personne – d'une manière dont elle seule a le secret. Lorsque Roman Sionis, l'ennemi le plus abominable – et le plus narcissique – de Gotham, et son fidèle acolyte Zsasz décident de s'en prendre à une certaine Cass, la ville est passée au peigne fin pour retrouver la trace de la jeune fille. Les parcours de Harley, de la Chasseuse, de Black Canary et de Renee Montoya se télescopent et ce quatuor improbable n'a d'autre choix que de faire équipe pour éliminer Roman…Margot Robbie n’a plus vraiment quelque chose à prouver...
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Un jour si blanc
Un jour si blanc (2019), la critique de B.G
SEMAINE DE LA CRITIQUE : CANNES 2019 Quelque chose dans le blanc L’incident déclencheur de ce deuxième long métrage de Hlynur  Pálmason se situe lors d’une excursion en montagne. “Tout à coup, les nuages sont arrivés et tout est devenu complètement blanc. Je ne voyais plus rien, tout était blanc et immobile. Je sentais qu’il y avait quelque chose de mystérieux caché dans ce blanc que je voulais explorer.” Il commence par filmer le prologue, sans aucun financement, deux ans avant le début du tournage principal. “J’ai commencé à écrire et à développer le projet en 2013, c’est donc un processus qui a duré sept ans. Mais je travaille toujours en parallèle sur plusieurs projets...
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La Cravate
La Cravate (2019), la critique de B.G
C’est un véritable régal de retrouver sur grand écran les documentaristes en grande forme de La Sociologue et l'ourson. Si ce nouveau documentaire est empreint du même recul sensible et plein d’humour que leur précédent opus, le procédé employé n’est pas tout à fait le même. Ici, point de mise en scène à base d’ours en peluche et de bouts de chiffons, même si la bataille qui va se livrer devant nos yeux s’apparente parfois à une piètre querelle de chiffonniers.La cravate, c’est ce petit accessoire de plus ou moins bon goût qui est constitutif de tout homme politique. Ce supplément de tissu d’aucune utilité – sauf si on veut se pendre – censé procurer un je ne sais quoi de « respectabilité »...
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Nina Wu
Nina Wu (2019), la critique de B.G
FESTIVAL DE CANNES 2019 : UN CERTAIN REGARD En attendant la gloire Bien que peu de ses films aient été distribués en France, l’œuvre de Midi Z (de son vrai nom Chao Te-yin) est déjà largement reconnue à l’international. Né en Birmanie en 1982 dans une famille d’origine chinoise, il a effectué ses études à Taïwan avant de se faire remarquer avec ses deux premiers films, Return to Burma (2011) et Poor Folk (2012), présenté au Festival des Trois Continents de Nantes. Il signe ensuite Bing du (2014), récompensé dans diverses manifestations. Midi Z obtient le soutien du fonds d’aide à l’écriture du Festival d’Amiens pour Adieu Mandalay (2016), qui lui vaut de nombreux prix, dont celui de la critique internationale à Venise...
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Talking about Trees
Talking about Trees (2019), la critique de B.G
Ce pourrait être le croisement improbable entre Cinéma Paradiso  et Buena Vista Social Club… D'un côté un cinéma à l'abandon, de l'autre une bande de joyeux octogénaires que le temps et les vicissitudes de la vie semblent à peine avoir affectés. Sachant que cette histoire aussi incroyable que réjouissante ne se passe ni dans le sud pittoresque de la Sicile, ni dans le royaume cubain de la salsa, mais dans un de ces états répertoriés sur la liste noire de notre Ministère des affaires étrangères, qui déconseille vivement de s'y rendre : en l'occurrence le Soudan, cet immense pays aux sources du Nil qui, depuis 1989, a vécu 30 longues années sous la dictature islamiste de Omar El Béchir...
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Séjour dans les Monts Fuchun
Séjour dans les Monts Fuchun (2019), la critique de B.G
Ne cherchez pas dans vos mémoires : le nom du réalisateur, celui des acteurs (issus de son entourage) vous sont fatalement inconnus. Avec les moyens du bord, malgré les aléas matériels qui l’ont contraint à deux ans de tournage, par manque d’aide financière extérieure au départ du projet, Gu Xiogang rentre subrepticement dans la cour des grands grâce à cette fresque contemporaine lumineuse, subtile, évidente. La langueur, déconcertante de prime abord, va rapidement devenir une alliée réconfortante. Elle nous love dans un dépaysement total, l’émerveillement de la rencontre avec la culture chinoise...
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Jojo Rabbit
Jojo Rabbit (2019), la critique de B.G
Johannes Betzler, alias Jojo, est un enfant timide. Parmi ses camarades de classe, on ne le distingue guère : fluet, il fait pâle figure en comparaison de ses aînés, partis combattre au loin...
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