Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Promising Young Woman
Promising Young Woman (2020), la critique de B.G
  Connue à titre de scénariste de la série Killing Eve, aussi actrice (elle incarne Camilla Parker Bowles dans la série The Crown), Emerald Fennell semble d’abord emprunter la voie d’un récit entièrement construit autour d’une soif de vengeance. Cassie (Carey Mulligan) consacre en effet toutes ses énergies à tenter de piéger des hommes en leur faisant croire à son ivresse, histoire de mieux leur faire payer collectivement un drame personnel survenu dans le passé. De nature très discrète le jour, la jeune femme n’hésite pas à se transformer la nuit pour exécuter sa mission.Un grain de sable viendra s’incruster dans une machine pourtant bien huilée...
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Un printemps à Hong Kong
Un printemps à Hong Kong (2019), la critique de B.G
« La vieillesse, c’est le temps de l’hiver pour les ignorants, et le temps des moissons pour les sages. » (proverbe yiddish et universel)L’an dernier, on découvrait avec bonheur Deux de Felipe Menighetti, un film subtil qui évoque l’histoire très touchante de la relation interdite entre deux voisines septuagénaires, incarnées magnifiquement par Barbara Sukowa et Martine Chevallier, une histoire d’amour tenue secrète jusqu’à ce qu’un drame ne la dévoile.Un printemps à Hong Kong pourrait être son pendant masculin et chinois. L’histoire de deux hommes de l’ancien protectorat britannique au crépuscule de leur vie, une vie qui semble rangée et réglée comme du papier à musique...
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Paris Stalingrad
Paris Stalingrad (2019), la critique de B.G
La réalisatrice française Hind Meddeb livre un documentaire humaniste et engagé sur le sort des migrants sans abri pris au piège des rues parisiennes. "L’exil est menteur, il se joue de toi avec ses belles avenues illuminées (…) Il s’en moque que tu sois blessé, trompé, malade ou épuisé. D’illusions, il te bercera. Quand le feu de la pauvreté te ronge, la peur règne sur ta vie". La tour Eiffel est en effet bien loin, tout au fond de l’horizon, sous un ciel de grisaille, pour les migrants à la rue du documentaire Paris Stalingrad [+] de Hind Meddeb, présenté en première internationale au programme TIFF Docs du 44e Festival de Toronto après des débuts au printemps dernier à Cinéma du réel...
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Des hommes
Des hommes (2019), la critique de B.G
  Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a de la suite dans les idées, Lucas Belvaux. Son précédent film, Chez nous, était une plongée documentée, sans complaisance mais aussi sans œillères, au cœur de l’extrême droite, son parti, ses militants et la terrifiante banalisation de ses thèses dans les couches populaires de la société – sans jamais occulter l’humanité sincère, parfois, de celles et ceux qui viennent y chercher refuge politique. Quand on gratte sous la carapace, derrière le préjugé, on en trouve toujours, de l’humanité. Dans un mouvement comparable, complémentaire, Des hommes nous raconte l’histoire de Feu-de-bois, Bernard pour l’état civil...
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Slalom
Slalom (2020), la critique de B.G
Elles sont de tous les plans : la poudreuse, les montagnes majestueuses et puis Lyz (Noée Abita, formidable, renversante), avec ses grands yeux candides qui feraient chavirer toutes les certitudes. Elle est à la croisée des chemins, à cet âge où tout peut basculer, où l’on slalome à vue, tiraillé entre les conseils raisonnables des adultes et l’envie de suivre ses rêves sans plus rien écouter.S’il y a une chose dont Lyz ne doute pas, c’est son envie de skier, de devenir une championne. Toutefois on ne donne pas cher de sa réussite quand on la voit débouler dans cette prestigieuse section sport-étude de Bourg-Saint-Maurice, plus vulnérable, moins aguerrie que ses congénères...
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L'Arbre
L'Arbre (2018), la critique de B.G
  Le Portugais André Gil Mata nous offre du pur cinéma, invitant à la comparaison avec son mentor Béla Tarr et d'autres grands cinéastesUn vieil homme dans une ville assiégée, en plein hiver, sous la neige, la nuit, fait le tour du quartier pour collecter les bouteilles de ses voisins, qu'il ramènera remplies d'eau potable. Il les porte accrochées à une corde suspendue à une branche posée sur son épaule et appuyée sur sa nuque. Quand il arrive à l'embouchure du fleuve, après une longue marche et un bout de trajet dans une vieille embarcation à rames, et qu'il commence enfin de remplir les bouteilles, c'est déjà, soudain, le point du jour...
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Playlist
Playlist (2019), la critique de B.G
Rarement on avait été aussi heureux de lire d’un œil curieux l'accroche sur l’affiche d’un film :« La comédie pour retourner au cinéma, danser dans les bars, retomber amoureux, dîner entre amis… » Toutes ces choses qui nous ont furieusement manqué durant cette drôle de période que l’on traverse depuis plus d’un an maintenant. Alors Youpi ! Voilà quelques promesses pas du tout usurpées pour cette joyeuse fantaisie printanière qui nous donne une bonne bolée d’oxygène, en plus de l’envie de se marrer, de boire des coups, d’embrasser qui vous voulez et d’acheter de la BD (oups, je voulais dire des « romans graphiques », vous comprendrez en voyant le film)...
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Si le vent tombe
Si le vent tombe (2020), la critique de B.G
Peu d’entre nous avaient entendu parlé du territoire du Haut-Karabagh avant la reprise du conflit fin septembre dernier. Nora Martirosyan, réalisatrice d’origine arménienne, encore étudiante lors du premier conflit au Haut-Karabagh au début des années 90, nourrit l’élaboration de ce film depuis une dizaine d’années. La situation préoccupante qui saute aujourd’hui aux yeux de la communauté internationale prend ses racines dans des décennies d’histoire du peuple caucasien et ce film nous en fait comprendre les enjeux avec une grande humanité...
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Michel-Ange (Il peccato)
Michel-Ange (Il peccato) (2019), la critique de B.G
Ce n’est pas un film sur fond de renaissance que nous offre Andreï Konchalovsky, c’est la Renaissance elle-même, avec sa texture, son univers sensoriel, sonore, sans apparats superflus. Il tord le cou à tous les clichés à grand renfort de recherches, de conseils pris auprès d’historiens, de spécialistes de la période. C’est un travail de clan, de troupe à l’unisson, de petites mains virtuoses et invisibles, que Konchalovsky orchestre pour aboutir à un résultat aussi vrai que nature...
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The Father
The Father (2020), la critique de B.G
  Une fois de plus le défi est terrible : comment raconter sans trop en dire ? Chapeau bas en passant à la remarquable bande-annonce du film, qui relève haut la main le défi…Ne cherchant nullement à cacher son origine théâtrale, l’intrigue se déroule presque exclusivement dans un appartement tiré à quatre épingles, aux boiseries soigneusement cirées. La cage d’escalier qui y monte respire la classe tranquille, le confort cossu. Dans le royaume d’Anthony (le personnage porte le même prénom que son interprète), pas un grain de poussière n’ose se manifester et chaque élément du décor raconte l’aisance d’une existence parvenue à son apogée...
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Mandibules
Mandibules (2019), la critique de B.G
  Voleur de voiture, c’est un métier qui demande du doigté, de la jugeote, et surtout du flair pour repérer la bonne cible. Or s’il y a bien des qualités qui font défaut à ce grand dadais de Manu, c’est bien ces trois-là. Chargé par un type particulièrement louche de convoyer un paquet en toute discrétion d’un point A à un point B en prenant garde de ne surtout pas l’ouvrir, il dérobe pour mener à bien sa mission la première charrette venue sans prendre le temps de l’inspecter, et comme c’est un cador, il embarque aussitôt son alter-ego Jean-Gab dans son plan foireux...
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Falling
Falling (2019), la critique de B.G
« Longtemps j’en ai voulu à mon père ». Ces quelques mots qui évoquent certainement beaucoup de choses chez beaucoup d’entre vous pour des raisons diverses, pourraient être le mantra que se répète le personnage incarné par Viggo Mortensen. Parce que bien sûr, la vie aidant, cette rancœur vacille, s’amenuise, se perd, jusqu’à ne devenir que le souvenir d’un état et en l’occurrence d’une vérité qui ne veut plus rien dire...
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Une vie secrète
Une vie secrète (2019), la critique de B.G
Le titre en espagnol annonce La Trinchera infinita, autrement dit « La Tranchée infinie »… De fait, de véritable tranchée, on n’en verra pas. S’il y en a une, elle est symbolique. Plus qu’une histoire de guerre, c’est avant tout une incroyable et très kafkaïenne histoire d’amour inconditionnel. Elle se passe lors d’une des périodes les plus perturbées et troublantes de l’histoire espagnole, qui laissera longtemps un goût de crasse et de dégoût dans la bouche de tout un peuple.Nous sommes en 1936, quelque part dans un de ces villages d’Andalousie au confort minimal...
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Tom & Jerry
Tom & Jerry (2019), la critique de B.G
Qu'il est bon de retrouver la salle de cinéma! Surtout pour un film aussi ludique et amusant que Tom & Jerry qui plaira à toute la famille.Sept mois sans mettre les pieds au cinéma. Presque une éternité. La dernière fois, c'était pour le très beau JOSEP. Depuis, tout s'est (encore) arrêté et il a fallu découvrir les longs métrages à la maison. Évidemment, la sensation n'est pas la même. Et on le remarque encore davantage en renouant avec la salle. L'écran était-il si grand? Le son si immersif? Bien sûr, il y a le masque et l'efficace distanciation sociale. Sauf que le sentiment de communier à nouveau se fait ressentir et l'Art retrouve soudainement ses lettres de noblesse...
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Qui chante là-bas ?
Qui chante là-bas ? (1980), la critique de B.G
Pour paraphraser Musset, les plus désespérées sont les comédies les plus belles. De par leur histoire tumultueuse, foutraque, sanglante, à l’instar des peuples juif, palestinien, kurde et autres damnés de la terre, les habitants des Balkans ont depuis des lustres acquis en matière d’humour et de désespoir un savoir-faire qui confine au professionnalisme. Les moins jeunes d’entre nous se rappellent sans doute qu’il a fugacement existé au xxe siècle, pas bien loin de chez nous, un pays appelé la Yougoslavie...
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Rétrospective Abbas Kiarostami
Rétrospective Abbas Kiarostami (2021), la critique de B.G
Où est la maison de mon ami ? (1987)Et la vie continue (1991)Au travers des oliviers (1994) Le Costume de mariage (1976) projeté avec Le Choeur (1982, cm)Le Passager (1974) projeté avec La Récréation (1972, cm)Expérience (1973) projeté avec Le Pain et la rue (1970, cm) Deux Solutions pour un problème(1975, cm) projeté avec Cas n°1, cas n°2 (1979)Devoirs du soir (1989) projeté avec Hommage aux professeurs (1977, cm)Les Élèves du cours préparatoire (1985) projeté avec Moi aussi, je peux (1975, cm)Ordre ou désordre (1981, cm) projeté avec Le Concitoyen (1983) Le Goût de la cerise (1997)Le Vent nous emportera (1998)Ten ( 2002)
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Mortal Kombat
Mortal Kombat (2019), la critique de B.G
  Ce nouveau Mortal Kombat est le premier film réalisé par Simon McQuaid, d’après un scénario de Greg Russo et Dave Callaham (Wonder Woman 1984, Godzilla, The Expendables), Le projet avait d’abord attiré l’attention en raison de la présence à la production de James Wan (réalisateur des films Saw, The Conjuring et Furious 7) Bénéficiant d’un budget assez substantiel, l’équipe de production a visiblement laissé de côté le techno tapageur des années 1990 pour opter pour une approche esthétique plus «sombre et réaliste», tout en y incorporant allègrement les éléments plus fantastiques du récit, question de rendre justice aux pouvoirs surnaturels des différents personnages...
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Adieu les cons
Adieu les cons (2019), la critique de B.G
Quel titre ! À lui tout seul, il donne envie de foncer voir le film, sans rien en savoir de plus ! Et vous auriez raison ! Ce pourrait être la meilleure des résolutions : faire l’impasse sur le texte qui va suivre, vous fier à votre instinct, au choix de votre cinéma, à l’affiche très réussie qui annonce le trio de choc : Albert Dupontel – Virginie Efira – Nicolas Marié… Sans parler des rôles secondaires, truculents, grand-guignolesques, touchants. L’univers de Dupontel est plus que jamais méticuleusement indiscipliné, profondément libertaire, farouchement anticonformiste. Armé du scalpel aiguisé de la satire, le voilà parti une fois de plus pour lacérer le vernis de nos sociétés modernes violemment aseptisées...
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Rétrospective Akira Kurosawa partie 2
Rétrospective Akira Kurosawa partie 2, la critique de B.G
LE PLUS DIGNEMENT (1945) Visa : 143 064, UN MERVEILLEUX DIMANCHE (1947), Visa : 143 065, L’ANGE IVRE (1948) Visa : 74 910, CHIEN ENRAGÉ (1949) Visa : 23 775, VIVRE (1952) Visa : 31 320, LA FORTERESSE CACHÉE (1958) Visa : 27 115, SANJURO (1962) Visa : 40 073, BARBEROUSSE (1965) Visa : 45 378
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Mjólk, la guerre du lait
Mjólk, la guerre du lait (2018), la critique de B.G
Elle a une drôle de bouille, Inga, elle n’a pas la beauté facile, pas le genre starlette. Non, elle fait plutôt penser – tant par le physique que par le sacré caractère – à la Frances McDormand du formidable Three billboards, même si sa fronde démarre de façon très différente. Inga, qui n’avait pas la réputation d’être soupe au lait, va se révéler, quand il va déborder, une véritable furie, méthodique et inflexible. Elle semblait pourtant soumise, de la trempe à tout encaisser, mais pas l’injustice. Une fois la machinerie de guerre enclenchée, ce sera un véritable rouleau compresseur. Avec ses moments drôles et tragiques, jouissifs.Les rêves de de Reynir et Inga semblaient réalisables, dans leur magnifique Islande natale...
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