Rodin (2016), la critique de
B.GVincent Lindon est Rodin, évidemment, intensément, immédiatement. Une présence physique compacte, une sensualité brute, une manière d'habiter l’espace au gré de mouvements assurés mais jamais arrogants : c’est ainsi qu'était sans doute Auguste Rodin à cette période de sa vie, c’est en tout cas ce qui d’emblée, dès les premières secondes de ce film magnifique, s’impose à notre regard. Un Rodin tourmenté, volontaire, totalement dévoué à son art, d’une intransigeance absolue pour son travail, mais un Rodin enraciné dans la vie, viscéralement lié à la matière autant qu'à la terre, aimanté par la chair et ses plaisirs, capable de s'émouvoir face à la beauté du monde et de la nature...
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