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Toutes vos critiques :

Fuocoammare, par-delà Lampedusa
Fuocoammare, par-delà Lampedusa (2015), la critique de B.G
Mer de feu Une île entre le ciel et l'eau, au sud de l'Italie, de la Sicile… Tout paraît si paisible, on se dit que cet endroit est fait pour le bonheur et les images sont d'une beauté à vous donner le frisson… Mais on n'est pas là en touristes. C'est plus que ça, bien plus : le film semble avoir pris racine parmi les habitants, dans le cœur battant du village. Tout devient très vite familier, on retiendrait presque son souffle pour ne pas se faire remarquer. On suit quelques personnages, qui nous font pénétrer de plus en plus intimement dans la vie de l'île...
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Green, Green Grass of Home
Green, Green Grass of Home (1982), la critique de B.G
Chronique rurale Avec son titre emprunté à une chanson de Tom Jones, Green Green Grass of Home est la troisième et dernière comédie romantique de Hou Hsiao-hsien – après Cute Girl et Cheerful Wind en 1981 –, toujours incarnée par la star hongkongaise Kenny Bee. Contrairement à ses deux films précédents, il tourne ici presque exclusivement à la campagne cette fiction qui entremêle histoire d’amour « classique » et chronique sur l’enfance. Le personnage de Tanien, jeune citadin venu s’installer à la campagne, incarne le choc entre les modes de vie urbain et rural, dont le traitement quasi comique rappelle certaines comédies tournées par Yasujiro Ozu dans les années 1930...
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Brooklyn Village
Brooklyn Village (2016), la critique de B.G
La Mouette De fait, c'est de Brooklyn Brownstone qu'il s'agit dans ce très joli film, ainsi appelé à cause du grès rouge qui caractérise ses maisons anciennes (xixe siècle) devenues récemment, après rénovation, la coqueluche des milieux les plus favorisés qui se sont mis à affluer dans ce coin de New-York, faisant flamber les prix, chassant plus loin les fauchés qui s'y concentraient jadis… Brian est un acteur talentueux, mais c'est sa compagne qui fait bouillir la marmite. A la mort de son père, qu'il ne voyait guère, il hérite dans ce quartier de Brooklyn d'une maison que, de sa vie, le couple n'aurait jamais pu s'offrir. Une aubaine que ne goûte guère Jake, leur ado de treize ans, qui doit quitter Manhattan où il avait copains et habitudes...
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Cinq pièces faciles
Cinq pièces faciles (1970), la critique de B.G
Le rebelle Crise existentielle, errance sur les routes, contestation du modèle de la réussite individuelle et de l’american way of life, affranchissement des contraintes narratives et formelles : le meilleur du cinéma des années 70 dans cet hymne à la liberté superbe signé Bob Rafelson et une interprétation inoubliable de Jack Nicholson, acteur-phare du Nouvel Hollywood, dans la peau d’un éternel révolté qui, dans l’une des scènes les plus marquantes du film, joue du piano sur la benne d’un camion.
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Miss Peregrine et les enfants particuliers
Miss Peregrine et les enfants particuliers (2015), la critique de B.G
Les enfants perdus Miss Peregrine et les enfants particuliers est l'adaptation d'un roman écrit par Ransom Riggs publié en 2011. L'histoire est répartie sur trois tomes. Le premier s’est vendu à plus de 3,1 millions d’exemplaires. Sa suite, Hollow City, a été publiée en 2014, bientôt suivie par le dernier livre de la trilogie, La Bibliothèque des âmes.Miss Peregrine et les Enfants particuliers est resté au total pendant 63 semaines à la première place de la section livres pour enfants sur la prestigieuse New York Times Best Seller List. Il n'en fallait pas moins pour qu'Hollywood s'en empare et propose à Tim Burton d'en réaliser une adaptation...
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The King of Marvin Gardens
The King of Marvin Gardens (1972), la critique de B.G
Marvin Gardens Auréolé du succès de Five Easy Pieces, Bob Rafelson, l’un des cinéastes les plus symptomatiques du Nouvel Hollywood et co-fondateur de la fameuse BBS (société de production à qui l’on doit notamment Easy Rider et Hearts and Minds), retrouve Jack Nicholson et signe un grand film désenchanté tourné à Atlantic City, ville balnéaire magique des années 30 devenue en ce début des 70’s, un lieu décrépit et fantomatique...
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Anna Halprin et Rodin, voyage vers la sensualité
Anna Halprin et Rodin, voyage vers la sensualité (2015), la critique de B.G
Le souffle de la danse Vous aviez réservé un bel accueil à Anna Halprin, le souffle de la danse, précédent film du même Ruedi Gerber. Et d'une certaine façon, avec ce Voyage vers la sensualité, nous reprenons comme si nous ne l'avions pas quitté le fil de l'histoire de cette incroyable chorégraphe qui, à quatre-vingt-dix ans passés, continue de danser sur les tréteaux du monde entier – mais surtout n'en finit pas de découvrir, inventer, chercher, rêver la danse et les danseurs...
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Dogs
Dogs (2016), la critique de B.G
CANNES 2016 - UN CERTAIN REGARD Voyage au centre de la terre Le premier long métrage du cinéaste roumain Bogdan Mirică a été soutenu par la Fondation Gan pour le cinéma dès 2014.Selon son réalisateur, qui a passé sept ans à tourner des spots de pub avant d’être primé au festival Premiers Plans d’Angers pour son court métrage Bora Bora en 2011, “les héros de Dogs savent que leur nature profonde est corrompue et ne peuvent rien faire pour y remédier. Sans doute parce que cette contradiction les constitue intégralement et qu’il ne leur est pas possible d’y remédier. Dogs raconte l’histoire de trois hommes qui finalement, malgré les apparences, se ressemblent énormément. Ils ne font pas que s’affronter entre eux...
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La Danseuse
La Danseuse (2015), la critique de B.G
CANNES 2016 - UN CERTAIN REGARD Une affaire de voiles Tout a commencé par un petit film en noir et blanc que la réalisatrice Stéphanie Di Giusto a découvert un jour : Danse serpentine de Louis Lumière (1896). Fascinée, elle décide d’enquêter sur cette femme mystérieuse qui a inventé dès 1887 une sorte de danse des sept voiles baptisée serpentine. Fille d’un chercheur d’or qui a fait fortune aux États-Unis, Loïe Fuller se fait remarquer à la Belle Époque dans un numéro qui joue sur l’éclairage et le drapé des tissus: il la mènera de la scène des Folies Bergère à celle de l’Opéra de Paris, entourée d’un corps de ballerines au sein duquel figure une débutante nommée Isadora Duncan...
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Nocturama
Nocturama (2015), la critique de B.G
Paris est une fête Sur le papier, le projet est brûlant, épineux, sulfureux : un groupe de jeunes gens commettent des attentats dans des lieux symboliques de Paris, puis se retranchent toute une nuit dans un grand magasin de la capitale. Dans les faits, Nocturama n'est pas où on l'attend. Certes, l'action se déroule dans un contexte politique avéré, mais Bertrand Bonello a délibérément choisi de ne coller à aucune réalité historique. Nocturama se place résolument du côté de la fiction, de l'imaginaire, voire du cauchemar, loin de toute lecture sociologique ou de tout regard journalistique sur les choses. D'ailleurs, l'activisme dans le film n'a rien à voir avec celui qui sévit en France en ce moment...
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Éternité
Éternité (2015), la critique de B.G
Généalogie funèbre Ce long métrage du Franco-Vietnamien Tran Anh Hung ambitionne de filmer le cours de la vie : ce qui ne se voit pas, l'amour, la maternité, le chagrin du deuil… Pour donner chair à son propos, le réalisateur a fait appel à trois grandes actrices françaises : Audrey Tautou, Bérénice Bejo et Mélanie Laurent. Éternité est une fresque sur la filiation, au sein d'une famille française, sur 100 ans.C'est un film qui ne tient à presque rien, une grâce, une émotion... un ballet de moments enfuis, petits ou grands, une méditation en images sur le fil de la vie...
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Vendanges
Vendanges (2014), la critique de B.G
Une saison sur la Terre Bien sûr, le titre de ce très chouette documentaire n’est pas menteur : de vendanges et de vignes, il en sera bien sûr beaucoup question. Mais bien que ce film fut présenté dans le cadre d’un festival du film d’environnement, il aurait pu tout aussi aisément trouver sa place dans un cycle « travail et cinéma ». Car le cœur du film, et ce qui en fait son originalité tout autant que sa force, c’est d’aborder à travers ce temps particulier que sont les vendanges la question ô combien d’actualité du travail précaire...
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Kubo et l'armure magique
Kubo et l'armure magique (2015), la critique de B.G
Quête initiatique Ce premier long métrage réalisé par Travis Knight, un génie de l'animation en stop-motion qui passe pour la première fois derrière la caméra et signe ainsi le quatrième long métrage du studio Laika dont il est le président et le directeur général, est une merveille visuelle - le studio nous a habitués à cela - et exécute un parcours presque sans faute quant à son récit... là où le bât a blessé pour ParaNorman (2012) et The Boxtrolls (2014).L'ouverture, épique en images et en musique, campe immédiatement les lieux, le temps, le genre. Nous sommes dans le Japon médiéval, le récit sera fort en thèmes et en symboles, et il sera sombre.Une jeune femme dérive sur une mer déchaînée. Son esquif chavire. Sa tête heurte violemment le fond marin...
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Confusion
Confusion (2015), la critique de B.G
Documenteur Dario Cerruti et Yacine Brahem, deux étudiants d’une école de cinéma, ont eu l’autorisation de suivre Caroline Gautier, cheffe de cabinet au département genevois de la Sécurité et de l’Economie, le jour où elle s’apprête à accueillir, après des mois de tractations, à l’aéroport de Cointrin, un ancien détenu de Guantánamo. Or, l’avion transportant le boulanger tatar atterrit non pas en Romandie, mais à Berne-Belp. La faute en revient au conseiller national Ruedi Knobel, patron d'une grosse entreprise de travaux publics en pourparlers pour décrocher un marché de construction de barrages en Chine...Alors qu’elle espérait que sa mission se déroulerait sans embûches, les contrariétés s’accumulent...
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Tout va bien
Tout va bien (2016), la critique de B.G
Tuer un homme La plage et les fêtes entre amis rythment l’été de Vicente qui savoure la vie avec insouciance. Une nuit alcoolisée change la donne. Vicente expérimente avec amertume le poids du pouvoir et de la manipulation. « Tout va bien » est inspiré d’un fait divers. Celui d’un accident ayant impliqué le fils d’un politicien influent, Carlos Larraín, blanchi par la justice grâce aux relations politiques de son père. L’affaire fit la une des médias chiliens. Almendras s’empare du sujet pour en faire une critique sociale acide d’une bourgeoisie confortablement assise sur ses privilèges. Pour financer son projet, le réalisateur a lancé une campagne de dons...
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Juste la fin du monde
Juste la fin du monde (2015), la critique de B.G
FESTIVAL DE CANNES - COMPÉTITION Petite danse de mort Juste la fin du monde est le sixième film du Québécois Xavier Dolan, couronné de trois prix à la Quinzaine des réalisateurs avec J’ai tué ma mère (2009). Lauréat de la Queer Palm en 2012 pour Laurence Anyways, Dolan a obtenu le prix du jury et son plus gros succès public avec Mommy en 2014. Il signe cette fois l’adaptation d’une pièce de Jean-Luc Lagarce, dramaturge mort du sida à l’âge de 38 ans en 1995. Ce texte publié en 1990 a été inscrit au programme du bac théâtre de 2008 à 2010, puis à l’agrégation de lettres modernes, de lettres classiques et de grammaire en 2012...
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L'Occitanienne
L'Occitanienne (2007), la critique de B.G
Mémoires d'outre-tombe Aucun bruit dans l’immense bâtisse, sauf le grondement de l’orage à l’extérieur et la plume qui crisse sur le papier du registre des clients, au bureau de la réception. Une sonate de Schubert accompagne le tic-tac de l’horloge. Tout à coup deux voyageurs poussés par la bourrasque s’engouffrent dans le hall de l’hôtel. Nous sommes à Cauterets, en 1829, à la haute époque du pyrénéisme naissant, dans un de ces somptueux palaces de bois et de pierre, où les bourgeois de la capitale et d’ailleurs venaient prendre les eaux...
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The End
The End (2015), la critique de B.G
La Journée du chasseur L'humour qu'on trouvait dans Valley of Love est bien là, ne serait-ce dans le fait d'afficher "The End" au milieu de l'écran en tout début de film – en anglais bien sûr, parce qu'il n'est pas question d'oublier que c'est aussi le crépuscule d'une idole du cinéma que Nicloux met ici en scène, avec la complicité du formidable acteur (très gracieux du reste dans la manière dont il accepte la démarche et l'accompagne)...
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Do the Right Thing
Do the Right Thing (1989), la critique de B.G
Tensions communautaires sur fond de culture hip-hop Malgré la canicule qui écrase la mégapole new-yorkaise, les habitants d'une rue du quartier de Bedford-Stuyvesant vaquent à leurs occupations habituelles. Il y a Sal, d'origine italienne, qui tient une pizzeria avec Vito et Pino, ses deux fils. Mookie, l'employé amoureux de Tina. Da Mayor, un vieil alcoolique qui traîne dans les rues et Smiley, un bègue qui tente de revendre des vieilles photos de Martin Luther King et de Malcolm X. La vie aurait pu continuer ainsi sans un banal incident qui déchaîne soudain les tensions raciales. En effet, un jour, Sal oblige un voyou du quartier à éteindre son radiocassette qu'il fait hurler à longueur de journées...
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Ainsi va la vie
Ainsi va la vie (2014), la critique de B.G
Vintage Sans réinventer le cinéma, Rob Reiner (Stand by me, When Harry met Sally) signe ici un joli feel-good movie avec juste ce qu'il faut de bons sentiments. Exactement le genre de film que l'on aime voir en été avec des acteurs ex-symbols vintageOren Little (Michael Douglas), exécrable agent immobilier qui se comporte en goujat avec tous, est ramené sur les rails de la bonté par l'apparition soudaine de sa petite-fille dans sa vie. Malgré les protestations du grand-père, la fillette lui est confiée par son fils, qui doit purger une peine de prison. Mais c'est sa voisine Leah (Diane Keaton) qui prendra soin de la fillette, le temps que le cœur du grand-père s'attendrisse.Keaton et Douglas, qui travaillent ensemble pour la première fois, forment une paire amusante...
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