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Toutes vos critiques :

Les Mille et une nuits - volume 2 : le désolé
Les Mille et une nuits - volume 2 : le désolé (2015), la critique de B.G
Il fallait être un peu fou et, disons-le, génial pour concevoir et réussir un projet aussi fascinant que ces Mille et une nuits : en un film fleuve, sans équivalent dans l'histoire du cinéma, décrire l'état du Portugal actuel au travers d'un assortiment d'histoires hétérogènes – fiction flamboyante, documentaire méticuleux, farce, tragédie, fait divers, etc. – toutes liées par une foisonnante narration. La colonne vertébrale de tous ces récits est inspirée de la structure des fameux contes arabes...
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Les Révoltés
Les Révoltés (2014), la critique de B.G
  Pavel a vingt ans. Il travaille dans l’usine locale où ont travaillé avant lui son père et son grand père. Mais les choses ont bien changé. La crise économique menace les emplois. Les CDD se multiplient et un plan social risque d’exclure les plus fragiles. Anja, son amie d’enfance dont il a toujours été amoureux est courtisée par Antoine Martisson, le fils du directeur de l’usine. La jeune fille qui semble aussi attirée par l’un et l’autre des deux garçons, par ses hésitations amoureuses, va provoquer la disparition subite de Pavel un soir de fête au bord de la Loire...
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La Ligne de couleur
La Ligne de couleur (2014), la critique de B.G
C’est un documentaire choral, un bouquet de "lettres filmées" envoyé par des hommes et des femmes dont le visage ou la couleur sont différents, et qui sont pourtant nos semblables… Pari périlleux mais tenu par la réalisatrice de "Correspondances" (2011). De Fatou et sa fille – qui assume mal sa magnifique chevelure bouclée – à Yumi, sans cesse ramenée à cette phrase entendue lors du concours du Conservatoire : "Qu’est-ce qu’on peut faire d’une comédienne japonaise au théâtre ?", en passant par Mehdi, Yaya, Jean-Michel ou Alice, tous disent la violence ressentie, quotidiennement, immanquablement...
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Valley of Love
Valley of Love (2015), la critique de B.G
SPÉCIAL CANNES « - Oh putain, la chaleur ! » En une seule phrase Gérard rend palpables les cinquante degrés qui s'abattent sur ses épaules et qui ne le lâcheront plus, nuit et jour, durant son séjour dans la Vallée de la Mort. Comme son ex-compagne, Isabelle, qu'il n'a pas revue depuis des années, il a reçu une lettre de Michaël, leur fils qui s'est suicidé six mois plus tôt, leur enjoignant de se retrouver à cette date bien précise dans cet endroit aussi magique qu'infernal...
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Dior et moi
Dior et moi (2014), la critique de B.G
Beaucoup lui doivent beaucoup : Pierre Cardin, Yves Saint Laurent ont fait leurs premiers pas chez Christian Dior. Pour autant et pour le commun des mortels, le nom de Dior évoque avant tout une marque de luxe, et guère davantage… Signe de nos temps mercantiles où les sigles ont remplacé les hommes, où la création artistique a laissé place aux flagrances et autres fards à joues et où les stars de cinéma sont devenus des enseignes publicitaires sur jambes (souvent très belles, au demeurant)...
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Le Souffle
Le Souffle (2014), la critique de B.G
Les steppes kazakhes. Des paysages d'une beauté soufflante, aucun relief pour contrarier un horizon à perte de vue. Nous sommes plus précisément dans le Sémipalatinsk, au nord du Kazakhstan. (Le film fut en réalité tourné dans les steppes de Crimée pour des raisons logistiques). Le Kazakhstan, une terre sur laquelle les habitants ne sont pas gênés par leur voisins, chaque maison étant séparée de sa jumelle par plusieurs kilomètres. Ce n'est pas un hasard si les Russes ont choisi cette steppe pour y effectuer leurs nombreux essais nucléaires, pendant pas moins de quarante ans, entre 1949 et 1989...
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Les Minions
Les Minions (2013), la critique de Kev44600
Monsieur Pierre Cofin. Ce réalisateur de films d'animation français n'a pas une filmographie aussi longue que ses homologues américains, mais possède derrière lui une expérience non négligeable. Diplômé de l'école d'animation de Paris, Les Gobelins, avant d'avoir passé quelques années chez Amblimation, studio d'animation londonien lancé par Steven Spielberg, il a fait ses preuves en participant à quelques projets pour la télévision et le cinéma...
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Victoria
Victoria (2015), la critique de Kev44600
"Un film de braquage ? Non, j'ai encore mieux. Un thriller en temps réel." Là est l'ambition de Victoria et de son metteur en scène Sebastian Schipper. Martin Scorsese, Brian De Palma, David Fincher ou encore Alfred Hitchcock ont sublimé l'art du plan-séquence. Outil permettant de démontrer le talent d'un metteur en scène, ce type de plan représente l'un des fantasmes ultimes du cinéphile. Un travail titanesque de minutie puisqu'il faut réussir à pallier à tous les problèmes dus à l'environnement et aux décors de tournage. Du haut de sa courte filmographie, le réalisateur allemand a décidé de se lancer dans le grand bain et de graver de son nom le mur de ceux qui ont osé le film en temps réel. Le film fait en un seul et unique plan...
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L'Année prochaine
L'Année prochaine (2014), la critique de Kev44600
Chaque semaine sortent sur nos écrans une sélection variable de 3 à une dizaine de longs-métrages. Parmi ces derniers, certains bénéficient d'une large exposition médiatique grâce à la licence qu'ils exploitent ou tout simplement à leur budget. Par ailleurs, l'on retrouve des films indépendants, qui ont simplement le droit à une sortie sur moins de cinquante écrans en France. À ce niveau, le système du cinéma français est très mal fait, car de ce fait, peu de spectateurs connaissent l'existence de ces films qui méritent cependant d'être vus...
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Gunman
Gunman (2015), la critique de Kev44600
Avec Olivier Megaton, Camille Delamarre et McG lorsqu'il a du temps à perdre, Pierre Morel fait partie intégrante des réalisateurs que l'on accouplent facilement à la société de production française de Luc Besson. Les projets s'enchaînent et se ressemblent de plus en plus, mais à notre grande surprise, Pierre Morel cherche à être indépendant vis-à-vis de cette société. Pour son nouveau projet nommé Gunman, le réalisateur français a fait appel à plusieurs sociétés de productions tels que StudioCanal et TF1, mais pas de EuropaCorp en co-producteur ou distributeur...
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Une mère
Une mère (2014), la critique de B.G
Marie vit seule avec son fils de 16 ans. Elle se bat pour rester debout, pour le sortir des mauvais coups dans lesquels il s’enfonce. Trop usée et contrariée pour vivre sa vie de femme, elle est coincée entre son ex toujours amoureux et son adolescent irrécupérable. Entre eux, les mots passent de plus en plus mal, l’amour s’exprime de moins en moins bien. La violence et le rejet envahissent tout. Il est mauvais fils, elle sera mauvaise mère...
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Pour une poignée de dollars
Pour une poignée de dollars (1964), la critique de B.G
Joe, un tireur d'élite, arrive dans une bourgade mexicaine proche de la frontière, San Miguel. Deux bandes rivales, les Baxter et les Rodos, se disputent le contrôle de la région. Joe, qui assiste à un massacre de soldats mexicains par les Rodos, décide de tirer profit de la situation pour gagner quelques dollars. Il incite les bandits à se battre entre eux dans l'espoir de récupérer l'or que détient Ramon, le chef des Rodos. Un premier affrontement entre les bandits élimine une bonne partie des Baxter. Joe se charge de tuer lui-même les Rodos survivants...
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La Dame de Shanghai
La Dame de Shanghai (1947), la critique de B.G
Si vous n'êtes pas déjà convaincu, sachez que La Dame de Shanghai est une merveille, un diamant noir qui vous hypnotise à volonté, une toile d'araignée qui vous prend implacablement dans ses fils, tissés de la matière même de vos rêves les plus profonds, de vos sentiments les plus enfouis… La Dame de Shanghai est ce que l'on appelle un film noir – c'est même un chef d'œuvre du genre –, avec crimes, femme fatale, règlements de compte et tutti quanti. Le scénario est embrouillé et met en scène un marin, O'Hara, qui rencontre une femme sublime, Elsa, épouse d'un avocat célèbre et boiteux...
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Contes italiens
Contes italiens (2014), la critique de B.G
Au XIVe siècle, la peste sévit à Florence, décimant la population. Un groupe de jeunes, sept femmes et trois hommes, se réfugie à la campagne. Pour échapper à la morosité et à l’oisiveté, ils se racontent à tour de rôle des histoires : celle de la mourante Catalina qui est sauvée in extremis par son amant Gentile, celle de l’artiste simple d’esprit Calandrino qui se croit invisible grâce à une pierre magique noire. De son côté, la belle Ghismunda est adulée par son père Tancredi. La sœur Isabetta, qui a osé introduire un homme dans son couvent, doit expier sa faute tandis que le fauconnier Federico aime de loin Giovanna, promise à un autre. Un ensemble assez inégal et un peu tiède nous fait vivement regretter l’œuvre de Pasolini...
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Que viva Eisenstein!
Que viva Eisenstein! (2014), la critique de B.G
Ce film aussi historique que foldingo (l'association des deux est pour le moins surprenante et tient au talent érudit et malicieux de Greenaway) met en scène un des plus grands cinéastes de tous les temps, visionnaire, novateur, qui révolutionna le langage des images – dans le sillage d'une autre révolution – , un génie que d'autres géants comme Gance ou Griffith considéraient comme le maître absolu du montage. Sergueï Eisenstein, né à Riga, capitale de l'actuelle Lettonie, fut LE cinéaste de la Révolution Russe...
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Tale of Tales
Tale of Tales (2014), la critique de B.G
  SPÉCIAL CANNES Tellement obnubilée par le vent coquin sur la montée des marches, la presse cannoise n'a pas su défendre ce merveilleux film comme il le fallait. C'est dommage. C'est un grand plaisir, à la fois naïf et sophistiqué, que nous apporte ce film qui met en avant le récit, le conte, l'imaginaire. Une vision baroque et onirique d'un monde fantasmé mais qui traite de sujets ô combien réels : l'apparence, la maternité, le désir, l'orgueil… Révélé au grand public par sa plongée saisissante dans la mafia napolitaine avec Gomorra, l'étonnant réalisateur italien Matteo Garrone délaisse le réalisme social dont il a l'habitude pour s'attaquer à une adaptation libre d'un fameux recueil de contes napolitains datant du début du XVIIe siècle...
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Victoria
Victoria (2015), la critique de B.G
C'est l'énergie fiévreuse et électrique de la nuit qui donne son tempo si particulier à ce thriller haletant, qui emporte Victoria (épatante Laïa Costa) dans une course effrénée vers une issue jusqu'au dernier instant incertaine… Le film débute par la lumière éblouissante et syncopée du stroboscope d'une boîte de nuit de Mitte, le quartier branché de Berlin. Peu à peu, alors que la caméra se fraie un chemin au milieu des corps dansant dans la pénombre, on devine celui de Victoria, énergisé par la techno qui monte et monte. Elle va vers le bar et tente d'engager la conversation avec le barman, en vain. On comprend que la jolie Victoria est seule, d'ailleurs elle finit par sortir du club, il est un peu moins de 6h du matin...
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La Révélation d'Ela
La Révélation d'Ela (2013), la critique de B.G
Elle est artiste et photographe reconnue, il est architecte de renom… Ils vivent à Istanbul une existence pour le moins confortable… Riche vie professionnelle, vie sociale plus que satisfaisante : dîners en ville et entre amis dans des restaurants branchés, expositions régulières dans les galeries d’art. Mais les apparences font écran et elles trompent leur monde. Entre les deux époux, rien ne va plus sans que rien ne soit jamais dit. La réalisatrice Aslı Özge met en scène la sourde désagrégation de ce couple bourgeois en adoptant majoritairement le point de vue de la femme, Ela, et en brouillant les pistes sur les sources du malaise conjugal...
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Cavanna, jusqu'à l'ultime seconde, j'écrirai
Cavanna, jusqu'à l'ultime seconde, j'écrirai (2015), la critique de B.G
« Seule la virulence de mon hétérosexualité m'a empêché à ce jour de demander Cavanna en mariage. » Pierre Desproges Le très beau documentaire du journaliste, écrivain et cinéaste Denis Robert et de sa fille Nina commence par l'enterrement de ce géant qu'était François Cavanna, l'homme dont les romans historiques et populaires (Les Ritals, Les Russkofs…), largement inspirés de son histoire personnelle (l'arrivée en France de ses parents, immigrés italiens, puis, durant la guerre, son séjour en Allemagne au service du travail obligatoire…) et de son vécu politique, ont fait le bonheur de toute une génération de lecteurs...
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Manos Sucias
Manos Sucias (2014), la critique de B.G
Il serait dommage de ne voir dans cet excellent thriller tourné en Colombie qu'un énième récit de trafic de drogues, dans un pays connu trop longtemps pour cette spécialité. Manos sucias n'est pas un film de genre mais plutôt une tragédie dans laquelle les deux personnages principaux suivent inexorablement un destin sur lequel ils ont peu de prise. Le théâtre de cette tragédie est Buenaventura, un port maritime de la côte pacifique colombienne où les habitants peinent à survivre des activités traditionnelles...
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