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Toutes vos critiques :

No Home Movie
No Home Movie (2015), la critique de B.G
Filmer l'indicible Le documentaire de Chantal Akerman, qui a fait son avant-première mondiale dans la cadre de la compétition de Locarno, dilate le temps des souvenirs et touche au sublime. “Ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n'est plus" : c'est ainsi que l'excellente réalisatrice belge Chantal Akerman décrit son nouveau film. En vérité, derrière ce résumé simple de No Home Movie se cachent beaucoup plus de choses. De ce documentaire jaillit une marée de vérités jalousement gardées qu'on retrouve dans tous les films qu'a jamais faits Akerman, mais sont révélées ici dans toute leur splendeur...
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Danish Girl
Danish Girl (2015), la critique de B.G
  Ménage à trois C'est au Danemark, en 1882. Einar est un jeune peintre qui commence à être reconnu dans le milieu artistique qu'il côtoie avec sa jolie femme Gerda, peintre elle-même mais qui peine à se faire exposer au prétexte qu'elle refuse de peindre des paysages dans l'air du temps. Ses portraits, pourtant beaux, ne trouvent pas amateur. Mais elle s'obstine, vaguement jalouse du succès de son compagnon. Ils sont amoureux, libres, et cette ambiance bohème va bien avec un amour fort qui ne se laisse pas enfermer dans les convenances, ils vivent ensemble une passion commune pour un art qui est omniprésent dans leur intimité...
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Sleeping Giant
Sleeping Giant (2015), la critique de B.G
Lorsque "Sa Majesté des mouches" rencontre "Stand by Me" Au sein d'une communauté vivant dans des chalets isolés, les adolescents Nate, Riley et Adam passent tout leur temps libre à jouer aux jeux vidéos, à s'enivrer, et le plus souvent à se jeter tête la première dans les situations les plus idiotes les unes que les autres. Leurs parents ? Ils ne sont pas dignes de confiance ou sont simplement absents. Les garçons sont une étude de tous les contrastes...
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Tempête
Tempête (2015), la critique de B.G
Party Girl chez les pêcheurs Les festivals de Venise, Namur, la Roche sur Yon… ont tous primé ce film exceptionnel et on espère bien que ce n'est qu'un commencement tellement il le mérite ! Samuel Collardey nous offre un film absolument magnifique, qui n'a besoin d'aucun artifice pour vous bouleverser et sonder l'âme humaine. Premières images saisissantes… Éléments déchaînés… Nous voilà perdus au milieu de l'océan, brinquebalés par une somptueuse tempête, écartelés entre admiration et peur au ventre face à la beauté, à la force de la nature. Dans cette première scène magistrale, tout est dit...
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Nahid
Nahid (2015), la critique de B.G
Pour faire référence à un film iranien qui a connu un succès retentissant, on peut sans tricher dire que Nahid s'inscrit dans la droite ligne de Une séparation, d'Ashgar Farhadi (disponible en Vidéo en Poche, ainsi que trois autres de ses films iraniens). Dans Une séparation, on suivait le divorce douloureux et contrarié de Nader et Simin, une rupture dans laquelle venait interférer le combat de Reza, une femme de ménage accusant Nader de l'avoir violemment bousculée au point de compromettre sa grossesse...
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Un jour avec, un jour sans
Un jour avec, un jour sans (2015), la critique de B.G
Smoking / No Smoking Ham Cheon-soo, réalisateur de films indépendants, doit présenter ses films dans la ville de Suwon. Mais il arrive un jour trop tôt. Après avoir discuté avec une étudiante, il décide de profiter de son temps libre pour visiter un temple de la ville. Là, il rencontre Yoon Hee-jeong, une artiste peintre. Après avoir discuté dans un café, ils se retrouvent chez la jeune femme, qui propose au cinéaste de peindre une toile devant lui. Cheon-soo, sensible à cette démarche, lui explique ce qu'il aime dans son style et comment il perçoit sa personnalité. Un peu plus tard, dans la soirée, les deux boivent du soju dans un bar...
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Sunrise
Sunrise (2014), la critique de B.G
  Les bas-fonds de Bombay On est face à une sorte d’ovni, tout en sensation, qui noue les tripes et serre le cœur, un film vertigineux, en dehors de la réalité mais à la fois tellement urbain, tellement contemporain. Sunrise cible les maux d’une société indienne décrépie en pleine mutation, le tout sublimé par un cinéaste en pleine maîtrise de son art. On peut lui reprocher des influences parfois trop prégnantes ou quelques facilités narratives, mais ces quelques menus défauts sont noyés dans l’esthétique et la force des images...
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Les Premiers les derniers
Les Premiers les derniers (2015), la critique de B.G
Made in Beauce Le belge Bouli Lanners, à l'instar de ses camarades en cinéma Delépine et Kervern, fait partie de nos grands chouchous, à la fois comme acteur et depuis ses débuts de réalisateur. On aime chez lui cette étrange alchimie d'humour surréaliste, de poésie mélancolique, de regard à la fois généreux et sans concession sur une humanité qui va à vau-l'eau dans des univers toujours un peu décalés...
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Carol
Carol (2015), la critique de B.G
Loin du paradis C'est le premier film de Todd Haynes depuis I'm not there (2007), son évocation ébouriffante de la personnalité multiple de Bod Dylan. Il a travaillé entretemps pour la télévision, signant entre autres une très belleMidred Pierce en trois épisodes, avec une Kate Winslet étincelante. Mais rien pour le cinéma pendant plus de huit ans. Autant dire que nous attendions ce Carol avec impatience et nous sommes comblés : c'est d'une beauté, d'une délicatesse, d'une intelligence hors du commun...
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Alaska
Alaska (2015), la critique de B.G
Nos plus belles années Une histoire d'amour, de solitude, d'ambition et de sang à mi-chemin entre le conte et la tragédie : voilà ce que propose Claudio Cupellini avec son nouveau film, Alaska, un titre de très belle facture qui est le troisième et dernier italien au programme de la compétition de la 10ème Fête du cinéma de Rome. Le parcours des deux amoureux du film (Elio Germano et l'actrice franco-espagnole Astrid Bergès-Frisbey) a quelque chose d'épique, tant sont nombreux les obstacles (arrestations, accidents, trahisons, rixes) à leur bonheur. Eux deux sont des personnages désespérés et fragiles, mais aussi déterminés, mus par une passion viscérale...
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Spotlight
Spotlight (2015), la critique de B.G
Le quatrième pouvoir De Bas les masques (1952) de Richard Brooks aux Hommes du président (1976) d'Alan J. Pakula ou à Révélations (1999) de Michael Mann, le journaliste incarne depuis longtemps, dans le cinéma hollywoodien, une véritable sentinelle de la démocratie. Dénonçant sans relâche la criminalité, la corruption de la classe politique, le cynisme du « big business », les pires dérives de l'hystérie anticommuniste ou les erreurs judiciaires, il est une vigie qui pointe les dysfonctionnements de la société américaine, parfois au péril de sa vie.C'est dans cette solide tradition que s'inscrit ce remarquable  Spotlight qui, comme souvent dans ce genre d'entreprise, s'inspire de faits réels...
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Janis
Janis (2015), la critique de B.G
The Rose Est-il besoin de présenter Janis Joplin ? Une des plus mythiques chanteuses de rock et de blues de tous les temps. Mais au-delà de son personnage de rock-star et de sa voix extraordinaire, ce remarquable documentaire nous dépeint une femme sensible, vulnérable et puissante. Une artiste complexe, déterminée et tourmentée qui a réussi à toucher le monde entier alors que sa musique revêtait une dimension hautement personnelle, souvent inspirée de gens qu’elle connaissait ou qu’elle avait croisés durant ses nombreux voyages...
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Peace to Us in Our Dreams
Peace to Us in Our Dreams (2015), la critique de B.G
Une histoire de famille Un homme, sa compagne et sa fille de 16 ans vont passer quelques jours d'été dans leur maison de campagne. Leurs voisins sont pauvres et sinistres, détruits par la misère. Mais ils ont un fils du même âge environ que la jeune fille, dont la mère est morte il y a plusieurs années de cela. L’homme est fatigué, et comme absorbé en lui-même. Il ne dit quasiment rien, mais lorsqu’il parle, il est d’une intelligence et d’une sagesse certaines. Sa compagne est violoniste. Très fragile et sombre, elle se réfugie souvent dans l’alcool. Une addiction qui met à mal le couple...
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Préjudice
Préjudice (2015), la critique de B.G
Genre repas de famille On se souvient du célèbre « familles, je vous hais ! » lancé en son temps par André Gide. Une formule passée largement de mode de nos jours au profit d'un retour en grâce du couple et de la famille dûment estampillés par Monsieur le Maire, voire même par la sainte Église, apostolique et romaine. Mais bonne année et bonne nouvelle aujourd'hui pour ceux qui, à l'instar de notre glorieux écrivain, ne kiffent pas trop cette infernale engeance...
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Nous trois ou rien
Nous trois ou rien (2015), la critique de B.G
Le gâteau du Chah Un film marrant comme tout, intelligent, plein de surprises et de chaleur, débordant d’amour pour l’humanité toute entière et en particulier pour ceux qui ont inspiré le film : les parents de Kheiron, drôle d’énergumène qui arrive dans ce qui est son premier film à faire « rire aux larmes, bouleverser les âmes, interpeller les consciences » comme écrit un spectateur...
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Chorus
Chorus (2015), la critique de B.G
Les invasions barbares François Delisle, de ce côté-ci des océans, on le connait peu ou pas du tout. Pourtant ! Voici son sixième long métrage et c'est un petit bijou étonnant, tout comme son précédent film Le Météore, qui n'est pas encore distribué en France mais qu'on a également découvert au Festival de la Rochelle. Il a un style, une patte qui ne laissent pas de marbre : voilà l'avènement discret d'un vrai cinéaste qui sort des sentiers battus en douceur mais sans concession. Avec acharnement, François Delisle a mis en place tous les éléments pour élaborer ses films en toute indépendance...
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Legend
Legend (2015), la critique de B.G
Les swinging sixties C’est vieux comme le monde, les histoires de chasse sont rarement racontées par les lions. Et les polars ont la plupart du temps pour héros les flics ou les détectives. Heureusement quelques mauvais garçons sont devenus des légendes. Le Far West s’est aussi nourri de la légende de Billy the Kid, le Chicago des années trente a eu Al Capone, le Nice des années quatre-vingt Albert Spaggiari et Paris Jacques Mesrine ou Pierre Goldman. Dans l’imaginaire collectif, le Londres des années soixante, les swinging sixties, évoque cette époque insouciante et élégante où la capitale britannique était le centre du monde occidental moderne...
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La Marcheuse
La Marcheuse (2014), la critique de B.G
Happy Together Lin Alyu est, comme tant d'autres, partie du Nord Est de la Chine frappé de plein fouet dans les années 1990 par la privatisation de l'économie, espérant trouver en France une meilleure vie, emmenant sa fille avec elle. Elle était mariée, comptable dans une grande usine d'état, mais quand celle-ci a fermé, elle s'est retrouvée sur le carreau, a divorcé. Vive, autonome, elle a pourtant découvert très vite, en arrivant à Paris, qu'il n'était pas si facile de trouver un emploi sans relations, sans titre de séjour...
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Anomalisa
Anomalisa (2015), la critique de B.G
Synecdoche, Cincinnati « Extraordinaire film d'animation » annonçons-nous sans hésiter. On aurait pu écrire « exceptionnel », on était à deux doigts de se laisser aller à « génial » mais on s'est retenu à temps. Sur ce coup, on ne sera sans aucun doute pas les seuls à user (abuser dirons les esprits rétifs à l'enthousiasme) des superlatifs tant Anomalisa s'impose comme une œuvre hors du commun, une réussite totale en ce sens qu'elle fait preuve d'une cohérence parfaite entre le fond et la forme...
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Experimenter
Experimenter (2015), la critique de B.G
Le droit de tuer En 1961, Stanley Milgram, sociologue à l'université de Yale, se lance dans une série d'expériences sur le comportement humain face à l'autorité. Des personnes lisent une liste de questions à un cobaye. S'il donne une réponse incorrecte, il reçoit une décharge électrique de plus en plus puissante. Le bourreau ne se révolte jamais, trop soumis aux ordres. L'analyse de Milgram intervient alors que se déroule le procès du nazi Adolf Eichmann, un fonctionnaire qui a obéi sans broncher. Son expérience fait grand bruit : on critique les méthodes de Milgram, que certains considère comme de la manipulation...
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