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Toutes vos critiques :

En formation
En formation (2020), la critique de B.G
  En formation est un documentaire qui suit une promotion d’apprentis reporters au sein du Centre de Formation des Journalistes (CFJ) à Paris, l’une des trois écoles de journalisme les plus réputées de France. Pendant deux années, les étudiants y pratiquent au quotidien leur futur métier, comme les sportifs vont à l’entraînement. On y fabrique de l’information en studios de télévision ou de radio, en régie, en « newsroom », en duplex ; on répète, on enregistre, on monte. Tourné entre 2015 et 2016, le film propose une plongée au cœur de ces travaux pratiques. En position d’observation, le documentaire évite tout surplomb et tout jugement. La caméra est au plus près des protagonistes, à leur hauteur et à leur écoute...
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La Fièvre de Petrov
La Fièvre de Petrov (2020), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : compétition Métamorphoses de l’ivresse Triplement primé à Locarno pour Yurev Den(2008), le réalisateur russe Kirill Serebrennikov a fait sensation à Un certain regard en 2016 avec Le disciple, qui lui a valu le prix François-Chalais. Il a fait ses débuts en compétition à Cannes avec Leto, alors qu’il avait été arrêté et inculpé en août 2017 "pour détournement des subventions publiques" allouées à sa troupe de théâtre. Son neuvième long métrage, La fièvre de Petrov, est tiré du roman de l’écrivain estonien Alexeï Salnikov Les Petrov, la grippe, etc. paru dans une revue littéraire, mis en ligne dans une version électronique, puis publié aux éditions des Syrtes en 2020...
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Madres paralelas
Madres paralelas (2021), la critique de B.G
Attention chef-d'œuvre L’affiche originale du film, sans doute l’avez vous aperçue, était percutante : on y voyait le téton d’un sein encadré dans le contour d’un œil d’où perlait une goutte de lait, comme une larme… C’était beau et provocateur comme du Almodovar, comme un tableau, une œuvre d’art qui déjà, sans l’ombre d’un visage célèbre, nous embarquait dans le mystère d’une histoire. En d’autres temps peut-être, l’affiche audacieuse aurait été choisie et nous l’aurions fièrement exposée dans le hall du ciné, à dire vrai, ça aurait eu de la gueule ! Mais les algorithmes, les remous de la toile et probablement un petit retour de morale bien pensante ont eu raison d’elle...
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L'Événement
L'Événement (2021), la critique de B.G
  C’est un film engagé, essentiel, qui va crescendo. Il débute son ascension en terrain balisé, simple et enjoué, pour poursuivre sa route en zone inconnue, à tâtons vers une réalité implacable. C’est une histoire tout aussi intime que collective, ancrée dans une époque qui se fera vite oublier au profit d’une modernité manifeste. Le scénario, dans les pas du texte affûté d’Annie Ernaux, offre un récit resserré, tendu, sans effets superflus. Il nous embarque dans un univers charnel et féminin tout en ne réduisant pas son propos à une mésaventure féminine, à une affaire de femmes. Bien au contraire, il l’ouvre à une cause universelle, atemporelle, toujours furieusement d’actualité...
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Suprêmes
Suprêmes (2020), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : hors compétition La jeunesse de NTM Ce biopic du groupe de rap français Suprême NTM est le sixième film d’Audrey Estrougo, dont elle a signé le script avec Marcia Romano, par ailleurs présente à Cannes hors compétition en tant que coscénariste du film d’Emmanuelle Bercot, De son vivant, mais aussi collaboratrice régulière d’Emmanuel Bourdieu et de Xavier Giannoli. Suprêmes s’attache à la période allant de la naissance du groupe en 1989, en Seine-Saint-Denis, à son premier concert au Zénith de Paris, quatre ans plus tard, sur fond de révolte des banlieues...
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De son vivant
De son vivant (2019), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : hors compétition Voyage en douce  C’est en 1997 qu’Emmanuelle Bercot a montré pour la première fois un film à Cannes, en l’occurrence Les vacances, qui lui a valu le prix du jury du court métrage. Elle y a obtenu en 1999 le deuxième prix de la Cinéfondation pour La puce et enfin le prix de la jeunesse l’année suivante pour Clément, dont elle tenait l’un des rôles principaux. Interprète et coscénariste de Polisse (2011), puis uniquement comédienne dans Mon roi (2015) de Maïwenn, elle a signé entretemps Backstage, en 2005, puis un sketch des Infidèles, en 2012...
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House of Gucci
House of Gucci (2020), la critique de B.G
Gucci est une marque reconnue et admirée dans le monde entier. Elle a été créée par Guccio Gucci qui a ouvert sa première boutique d’articles de cuir de luxe à Florence il y a exactement un siècle.À la fin des années 1970, l’empire italien de la mode est à un tournant critique de son histoire. Si l’entreprise rayonne désormais à l’international, elle est handicapée par des rumeurs de malversations financières, une innovation en berne et une dévalorisation de la marque. Le groupe est dirigé par les deux fils du fondateur – Aldo, personnage rusé et haut en couleur, et son frère Rodolfo, beaucoup plus froid et traditionnel...
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Loin de vous j'ai grandi
Loin de vous j'ai grandi (2020), la critique de B.G
  Marie Dumora poursuit son exploration d’un fascinant territoire filmique avec un 5e documentaire en près de 20 ans sur une même famille. En 2001, Marie Dumora dévoilait son premier long, Avec ou sans toi, une immersion d’une année dans un foyer centrée sur quatre enfants qui y étaient placés, dont Belinda et Sabrina, deux sœurs âgées de 11 et 9 ans. En 2004, avec Emmenez-moi, la réalisatrice s’intéressait à un petit ami de Belinda avant de retrouver Sabrina devenue très jeune mère à l’âge de 15 ans dans Je voudrais aimer personne en 2010, puis en 2018 de redessiner trois étapes de l’existence de la cadette (à 9, 16 et 23 ans) dans Belinda...
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Encanto, la fantastique famille Madrigal
Encanto, la fantastique famille Madrigal (2020), la critique de B.G
  Connait-on vraiment sa famille? C’est la question que pose en filigrane le nouveau dessin animé Disney, Encanto: La fantastique famille Madrigal, qui sort au cinéma ce mercredi 24 novembre. Dans un décor magique aux couleurs vibrantes, le nouveau-né de Disney nous transporte dans l’histoire de Mirabel qui part à l’aventure pour sauver son clan du déclin.Nichée au cœur des montagnes colombiennes, la famille Madrigal habite une contrée enchantée et merveilleuse: l’Encanto. Ce dernier a doté chacun des membres de la famille d’un pouvoir magique. Entre une force surhumaine, savoir parler la langue des animaux ou encore le pouvoir guérison, toute la famille Madrigal a un don. Sauf Mirabel. La jeune fille à lunettes n’en a reçu aucun...
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Amants
Amants (2019), la critique de B.G
  Lisa et Simon s’aiment passionnément depuis leur adolescence et mènent la vie urbaine et nocturne des gens de leur âge. A la suite d’une soirée qui tourne mal et dont l’issue n’est autre que la prison pour Simon, il décide de fuir. Lisa attend alors des nouvelles de Simon qui ne viendront jamais. Trois ans plus tard, dans l’Océan Indien, elle est mariée à Léo quand leurs destins se croisent à nouveau… Nicole Garcia mène de main de maitre ce thriller en trois actes où la place des sentiments est centrale. Le film est porté par des acteurs lumineux ; Pierre Niney et Stacy Martin forment un véritable couple de cinéma et Magimel campe la peur avec une intensité et une rage saisissante. Un Nicole Garcia aussi efficace que touchant !
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À la recherche de Vivian Maier
À la recherche de Vivian Maier (2013), la critique de B.G
  On ne dira jamais assez combien la fréquentation assidue des ventes aux enchères publiques peut favoriser une certaine prise de conscience quant à la relativité des choses. Voir ainsi adjugés, pour quelques euros, de gros cartons remplis de mille choses inutiles accumulées au long d'une existence de consommateur compulsif aide à prendre conscience de l'imbécillité d'une vie perdue à vouloir la gagner. A contrario, cela s'est vu, une plongée dans les petits papiers d'une vie finissante réserve parfois des surprises. Par exemple l'émergence en pleine lumière d'un talent, voire même d'un génie gardé secret...
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La Porte de l'enfer
La Porte de l'enfer (1953), la critique de B.G
  « Sensation du Festival de Cannes 1954 où il remporta la Palme d’Or, La Porte de l’enfer fut le premier film japonais en couleurs connu à l’extérieur du Japon. Il offre aussi une sorte de vulgarisaion des thèmes et constantes formelles du cinéma japonais. Code de l’honneur, politesse raffinée, sacrifice de la femme, obstination tragique de l’homme sont les éléments et les situations que met en jeu l’intrigue et qui serviront de base à nombre de chefs-d’œuvre nippons. » Jacques Lourcelle, DICTIONNAIRE DU CINEMA. « Dès les premières images, on est happé par le rythme, l’enchainement inexorable de la violence et par l’exacerbation du désir...
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Oranges sanguines
Oranges sanguines (2021), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : hors compétition Nuit d’enfer Metteur en scène et fondateur en 2005 du collectif Les Chiens de Navarre, d’où est issu notamment Vincent Macaigne, Jean-Christophe Meurisse signe ici son troisième film après le moyen métrage Il est des nôtres, lauréat du prix Michael Kael au Festival de Groland 2014, et Apnée, sélectionné en séance spéciale lors de la Semaine de la critique 2016.Il en a écrit le scénario avec Amélie Philippe  et Yohann Gloaguen, lui-même auteur d’une demi-douzaine de courts métrages, d’ À tout de suite (2004) à Cortège (2020)...
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Hacking Justice - Julian Assange
Hacking Justice - Julian Assange, la critique de B.G
  « Quand vous êtes plus qu’un journaliste, vous avez besoin de plus qu’un avocat ».Julian Assange est un héros des temps modernes. Co-fondateur de WikiLeaks, il a osé défier l’Amérique en dévoilant des documents militaires confiés par des lanceurs d’alerte. Suite à la révélation de crimes de guerres, une enquête pour « espionnage » contre WikiLeaks est lancée par les États-Unis et Assange est activement recherché...
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Memoria
Memoria (2021), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : compétition Quête mystique Une Écossaise en voyage en Colombie commence à repérer des sons étranges qui l’incitent à réfléchir à leur origine. Le réalisateur et artiste plasticien thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, né en 1970, s’est fait remarquer à l’âge de 30 ans avec un documentaire de long métrage intitulé Mysterious Object at Noon, qui lui a valu récompenses et éloges. Il a confirmé sa réputation sur le plan international avec Blissfully Yours, prix Un certain regard à Cannes en 2002, puis Tropical Malady, qui y a obtenu le prix spécial du jury deux ans plus tard, avant d’être lui-même membre du jury en 2008...
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Les Magnétiques
Les Magnétiques (2021), la critique de B.G
Quinzaine des Réalisateurs 2021 Le collectif comme refuge Passé par la Cinéfondation en 2010 avec son court Coucou-les-Nuages, Vincent Maël Cardona raconte que Les magnétiques “est né d’un désir d’écriture collective: réunir des scénaristes de ma génération, tous nés au début des années 1980, et mesurer ensemble combien la révolution numérique a transformé le monde qui nous a vu naître en une sorte de songe, de monde séparé.” Le scénario du film a été écrit par trois garçons et filles. “À chaque étape, l’idée a été d’être fidèle au ressenti que nous avions en commun: une époque que nous n’avons connu qu’enfants. Chacun venant avec ses propres souvenirs tronqués, magnifiés et déformés...
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Haut et fort
Haut et fort (2020), la critique de B.G
Depuis ses premiers films (Mektoub en 1998, Ali Zaoua, prince de la rue en 2000), on aime la façon dont Nabil Ayouche parle son pays, le Maroc, mais plus encore de sa ville natale, Casablanca. Il en décrit les contrastes et la beauté, n'éludant aucun sujet, et surtout pas ceux qui fâchent. Gamins des rue livrés à tous les trafics, revendications sociales, prostitution, jeunesse dorée en manque de repères, droits des femmes à disposer de leurs corps, des minorités à disposer de leur langue (le berbère), radicalisation religieuse : le cinéma de Nabil Ayouch est engagé, brut, mais le regard porté est toujours emprunt d'une sincère humanité, ne simplifiant jamais la complexités des problématiques abordées...
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Oray
Oray (2019), la critique de B.G
  À l’heure où les ventes du bouquin d’un petit homme aux grandes oreilles et aux idées nauséabondes font grimper le chiffre d’affaires des librairies qui le vendent sans honte, ce film pourrait apporter de précieux éléments d’information et de compréhension à tous ceux qui se laissent aller aux simplifications réductrices, à tous ceux qui voient, à force d’amalgames, des ennemis potentiels dans certaines catégories de la population. Oray, face au flux médiatique et aux idées reçues stigmatisantes, propose de convoquer l’intelligence, les différentes nuances de gris plutôt que le noir et blanc. Et c’est passionnant autant que salutaire.Mehmet Akif Büyükatalay est un jeune cinéaste de talent pleinement allemand mais d’origine turque...
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Pig
Pig (2021), la critique de B.G
  Un chasseur de truffes vit en ermite dans la nature sauvage de l’Oregon, mais l’enlèvement de sa truie truffière le pousse à retourner vers la civilisation à Portland où il devra faire face aux démons de son passé. Pig signe le grand retour de Nicolas Cage dans un vrai rôle dramaturgique. L’acteur phare des années 90 incarne superbement ce personnage en perdition. Un homme sur le vif, une mise en scène nerveuse se déroulant dans les tréfonds d’un Oregon mafieux. Michael Sarnoski joue autant sur le thriller que sur le drame existentiel avec le charme du cinéma indé américain. Une œuvre dans le sillon du nouveau film noir.  
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Les Héroïques
Les Héroïques (2019), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : séance spéciale Toxico Man Formé à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle (Esra), Maxime Roy s’est fait remarquer par ses courts métrages 1895 (2009), La beauté carnivore (2010), Sole mio (2019) et Des gens bien (2020). C’est avec son interprète principal François Creton, qu’il a écrit son premier long, Les héroïques, qui suit le combat d’un punk toxicomane confronté à ses démons et constitue le prolongement d’un court qu’ils avaient déjà écrit à deux, Beautiful Loser 2018), nommé aux César 2020. Il y a pour partenaire son propre fils Roméo Creton, Richard Bohringer, Ariane Ascaride, Clotilde Courau, Clara Ponsot et Patrick d’Assumçao...
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