Haut et fort (2020), la critique de
B.G
Depuis ses premiers films (Mektoub en 1998, Ali Zaoua, prince de la rue en 2000), on aime la façon dont Nabil Ayouche parle son pays, le Maroc, mais plus encore de sa ville natale, Casablanca. Il en décrit les contrastes et la beauté, n'éludant aucun sujet, et surtout pas ceux qui fâchent. Gamins des rue livrés à tous les trafics, revendications sociales, prostitution, jeunesse dorée en manque de repères, droits des femmes à disposer de leurs corps, des minorités à disposer de leur langue (le berbère), radicalisation religieuse : le cinéma de Nabil Ayouch est engagé, brut, mais le regard porté est toujours emprunt d'une sincère humanité, ne simplifiant jamais la complexités des problématiques abordées...
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