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Toutes vos critiques :

Où est Anne Frank !
Où est Anne Frank ! (2021), la critique de B.G
Festival de cannes 2021 : hors compétition L’amie disparue Le nouveau long métrage du réalisateur israélien Ari Folman marque l’aboutissement d’un voyage de plusieurs années vers une figure iconique, qui incarne à elle seule le poids de l’éternité face à l’abomination de la Shoah. Publié en 1947, Le Journal d’Anne Frank a donné lieu à une adaptation hollywoodienne réalisée par George Stevens en 1959 et couronnée de trois Oscars. Le parti pris adopté par Où est Anne Frank ! consiste à raconter cette histoire immortelle par la voix de l’amie imaginaire à laquelle s’adresse l’adolescente néerlandaise dans son journal intime. Rédigé du 12 juin 1942 au 1er août 1944, ce classique a été vendu à 30 millions d’exemplaires en 70 langues...
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Bad Luck Banging or Loony Porn
Bad Luck Banging or Loony Porn (2021), la critique de B.G
  Nouvelle preuve de la vitalité du cinéma roumain et de sa capacité à interroger notre monde et la manière dont on peut en rendre compte, Bad luck banging commence par une séquence de plusieurs minutes de sextape porno amateur filmée avec un téléphone portable. Sans doute Radu Jude tient-il à nous montrer ces images sans fard et dans leur intégralité car elles sont précisément l’objet du nœud moral à venir. Le couple que l’on voit, c’est Emi, une enseignante en école primaire, et son mari Eugeu qui a laissé la vidéo se retrouver sur un site internet pour adultes. Malgré les efforts d’Emi pour en contenir la diffusion, sa réputation et son poste se retrouvent vite en jeu : les parents d’élèves réclament sa démission...
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Les Choses humaines
Les Choses humaines (2020), la critique de B.G
  C’est l’histoire d’une machine infernale qui s’emballe, et elle s’emballe toujours quand dans ses rouages on trouve sexe, soif de puissance, médias et air du temps. C’est aussi l’histoire de deux mondes qui s’affrontent, deux univers parallèles qui d’habitude le restent et ne se croisent pas. Et lorsqu’ils le font, c’est souvent avec les codes de la domination. C’est aussi l’histoire de notre époque et de sa jeunesse...
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Si demain
Si demain (2020), la critique de B.G
  Julie Moulier impressionne en femme brisée se reconstruisant en se lançant dans une enquête très mystérieuse dans le nouveau film, un road movie, de Fabienne Godet"De l’autre côté de la frontière. Je cherche quelqu’un qui a disparu." Parfois, quand l’existence tourne en boucle, qu’on se débat dans les abîmes de l’incapacité à surmonter des deuils, la moindre porte de sortie qui s’entrouvre peut nous aider à nous extraire de nous-mêmes, à éclairer nos affres en miroir, à découvrir que nos douleurs résonnent dans d’autres dimensions et que la quête de l’altérité (aussi absurde semble-t-elle au premier abord, nourrie d’hypothèses et de projections imaginaires) réinvite le soleil dans nos vies obscures...
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The Beta Test
The Beta Test (2021), la critique de B.G
  Jim Cummings, dont on avait beaucoup aimé le premier film, Thunder road, portrait d’un flic loser et keatonien, a décidément le sens des scènes d’introduction. Dans le déjà cité Thunder road, le héros se sentait obligé, aux funérailles de sa mère, d’improviser une chorégraphie très approximative sur une chanson de Bruce Springsteen, artiste qu’affectionnait particulièrement sa défunte maman. Une scène qui captait immédiatement notre attention tout en créant un drôle de malaise, ou un malaise drôle si vous préférez...
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La Trilogie d'Apu
La Trilogie d'Apu (1956), la critique de B.G
La complainte du sentier (Pather panchali) avec Kanu Banerjee, Runki Banerjee, Subir Banerjee (1955, 2 h 05, visa 23 275), L’invaincu (Aparajito) avec Karuna Banerjee,Pinaki Sen Gupta, Smaran Ghosal (1956, 1 h 50, visa 20 257), Le monde d’Apu (Apu Sansar) avec Sumitra Chatterjee, Sharmila Tagore, Swpan Mukerjee (1959, 1 h 46, visa 28 332)
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La Symphonie des arbres
La Symphonie des arbres (2020), la critique de B.G
« Bien que La Symphonie des arbres appartienne à la catégorie documentaire, il est très original du fait qu’il ne cherche pas à tout montrer du métier de luthier. Il ne satisfera donc peut-être pas la curiosité des gens qui voudraient savoir en quoi consiste exactement ce métier, mais en revanche, il comblera sûrement les amateurs de films d’aventure. Car c’est bien dans une aventure qu’il nous entraîne. Celle d’un homme qui, pour concrétiser son rêve de fabriquer un violon capable de rivaliser avec un Stradivarius ou un Guarnerius, ne va reculer devant rien. Ni de mettre son équilibre mental en jeu, ni de prendre des risques physiques, ni éventuellement de mettre à mal les finances de son atelier...
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La Panthère des neiges
La Panthère des neiges (2020), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : Sélection officielle – Cinéma pour le climat Toute la beauté du monde Adepte des aventures extrêmes sous toutes les latitudes, l’écrivain Sylvain Tesson a signé trois documentaires pour la télévision en tant que réalisateur : l’épisode L'ermitage du selle russe : le haras de Starojilov de la série Écuries extraordinaires (2002), Un lac en hiver (2005) et 6 mois de cabane au Baïkal (2011). Il a par ailleurs vu l’un de ses livres, Dans les forêts de Sibérie (éd. Gallimard, 2011), porté à l’écran par Safy Nebbou en 2016, avec Raphaël Personnaz dans son propre rôle...
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Nos vies formidables
Nos vies formidables (2017), la critique de B.G
  Fabienne Godet a fréquenté durant deux ans des réunions d’Alcooliques et Narcotiques anonymes pour écrire ce film. Elle s’est également immergée dans un centre thérapeutique de toxicomanes en rétablissement.Régis Ribes est lui-même un ancien toxicomane devenu thérapeute. Il est le seul à jouer son propre rôle, celui d’Antoine, dans le drame français. Les autres sont des comédiens qui se plongent dans les vies brisées des toxicomanes qu’ils incarnent. Pour ce faire, ils ont expérimenté la réalité d’un groupe de thérapie. Selon le modèle proposé, les participants doivent à la fois prendre la parole pour raconter leur histoire, et se confronter aux autres...
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Au cœur du bois
Au cœur du bois (2018), la critique de B.G
  Claus Drexel, c’est un œil/caméra qui aime les belles gueules comme les gueules cassées, et n’oublie pas qu’une gueule peut être les deux à la fois. Souvenons-nous de Au bord du monde, son film sur les sans-abris parisiens. Il transforme notre regard sur le monde, nous fait plus attentifs, plus ouverts, moins gouvernés par nos préjugés. Il devient alors impossible de réduire un individu à sa catégorie d’appartenance : nul n’est réduit à n’être qu’un « sans-abri », un « sans papiers », un « prostitué »… Sa façon de filmer les protagonistes de ses films dégage une force émancipatrice, libère celles et ceux que la pensée dominante enferme dans des clichés...
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La Méthode Williams
La Méthode Williams (2020), la critique de B.G
  Focus sur la personnalité de l'entraîneur de tennis Richard Williams, père des joueuses mondiales Vénus et Serena. Il n'avait aucune expérience dans le sport mais lorsque ses filles ont eu quatre ans, il a élaboré un plan de 78 pages décrivant l'entraînement des futures championnes. Les sœurs Williams sont devenues deux des plus grandes joueuses de l'histoire du tennis. Serena est sans conteste la meilleure tenniswoman de tous les temps, avec 23 victoires en tournois du Grand Chelem. Venus Williams a remporté sept titres en Grand Chelem.Outre les deux sœurs, interprétées par Saniyya Sidney (Venus) et Demi Singleton (Serena), un troisième personnage est le pilier de ce film : leur père, entraîneur et gérant, Richard Williams, campé par Will Smith...
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Louise... l'insoumise
Louise... l'insoumise (1984), la critique de B.G
  Au début des années 60, Louise est considérée comme une enfant rebelle, mais Louise n’est qu’une petite fille révoltée contre l’enfermement, les traditions religieuses et toutes les interdictions que lui imposent sa famille. Louise rêve de liberté qui parfois peut se résumer à fêter l’anniversaire avec les copines, voire juste à manger des rillettes. L’école et la télévision lui permettront de trouver les chemins de la liberté et de s’évader de la Torah et de sa mère. Charlotte Silvera commence sa carrière dans le documentaire vidéo, elle côtoie les combats des femmes, celui des exilés argentins et des dissidents soviétiques...
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Rose
Rose (2021), la critique de B.G
  Rose est l’histoire d’une révolution intime, celle d’une femme de 78 ans qui après avoir perdu son mari qu’elle aimait tant, se découvre et réalise qu’elle n’est pas juste une mère, une grand-mère, et une veuve, mais qu’elle est une femme aussi, et qu’elle a le droit d’en jouir et de désirer jusqu’au bout de la vie. Et c’est tout l’équilibre de la famille qui en est bouleversé... Le premier long-métrage de fiction d'Aurélie Saada est le portrait personnel et délicat d’une femme en rébellion contre les stéréotypes d’une société qui a décidé de l’écarter. Dans le rôle, Françoise Fabian est absolument magnifique. La réalisatrice l'a entourée de beaux acteurs dont Grégory Montel, Pascal Elbé ou la merveilleuse Aure Atika...
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Lingui, les liens sacrés
Lingui, les liens sacrés (2019), la critique de B.G
Il serait réducteur de ne voir dans cette nouvelle œuvre du grand cinéaste tchadien Mahamat-Saleh Haroun (Daratt, saison sèche, Un homme qui crie, Grigris…) qu’un film à thèse, un film militant. Certes Lingui saisit à bras le corps et défend ardemment la cause des femmes africaines, très souvent victimes du patriarcat, du qu’en dira-t-on mais aussi de l’exploitation, autant dans le monde du travail que dans le cadre domestique...
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West Side Story
West Side Story (2021), la critique de B.G
  West Side Story raconte l’histoire légendaire d’un amour naissant sur fond de rixes entre bandes rivales dans le New York de 1957. Après des années de teasing, le voilà enfin, le West Side Story version 2021 signée Spielberg. La magie qu’on connait bien du cinéaste rencontre celle de cette comédie musicale culte. West Side Story est un vibrant hommage au film de 1961 de Jerome Robbins et Robert Wise. La mise en scène de ce remake est somptueuse, on sent que le papa d’Hollywood s’est amusé comme un cinéphile à qui on aurait confié l’un des plus beaux projets de cinéma : refaire vivre le Roméo et Juliette du XXe siècle...
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Ce qui reste
Ce qui reste (2020), la critique de B.G
  Ce qui reste (Copilot) d’Anne Zohra Berrached est l’un des films en lice dans la section Panorama de l’édition 2021 de la Berlinale. C’est le troisième long-métrage de la réalisatrice allemande, après son premier film, Two Mothers, présenté dans la section Perspektive Deutsches en 2013, et 24 Weeks, projeté en avant-première dans la sélection officielle de la Berlinale et qui a remporté le prix du deuxième meilleur film de l’année aux Prix du cinéma allemand.Le drame, coécrit par la réalisatrice originaire d’Erfurt et par Stefanie Misrahi, commence au milieu des années 1990 et raconte ce qui semble être au départ une histoire d’amour ordinaire entre Asli (incarnée par la merveilleuse Canan Kir) et Saeed (interprété avec conviction par Roger Azar)...
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Slam
Slam (2019), la critique de B.G
  Le nouveau film de Partho Sen-Gupta, Slam parle des Australiens de la deuxième génération. Dans ce titre, qui suit de quatre ans son précédent, Sunrise, et partage sa prédilection  pour les touches de rouge, un événement tragique déchire les masques que les gens portaient confortablement depuis des années, à savoir la disparition d'une fille – et pas n'importe quelle fille : Ameena (Danielle Horvat) est une activiste impavide devenue artiste de poésie slam d'origine palestinienne, et cela fait un moment que ses performances puissantes lui valent autant d'appréciation que de haine pure et sans mélange, qui s'exprime à voix haute et librement grâce à l'invention glorieuse des réseaux sociaux...
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A Good Man
A Good Man (2020), la critique de B.G
  Aude et Benjamin s’aiment profondément et vivent ensemble depuis 6 ans. L’envie de fonder une famille fait son chemin, elle devient omniprésente. Et lorsque Aude ne peut pas avoir d’enfant, Benjamin si, il le peut, lui qui est en pleine transition, et qui désire porter cet enfant par-dessus tout. Alors qu’il s’exécute, Benjamin met en péril la fin de sa transition.Vouloir n’est pas pouvoir. La maternité représente tellement pour ce couple, c’est un tout, une consécration. Mais fonder cette famille représente un gros problème: Benjamin, qui a « décidé » d’être un homme selon les dires de son entourage, va prendre la décision de porter cet enfant, même si au regard de la loi il est un homme...
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Roberto Gavaldón rétrospective
Roberto Gavaldón rétrospective, la critique de B.G
progamme Double destinée (1h38, 1946, visa 6556), La déesse agenouillée (1h47, 1947, inédit), Mains criminelles (1h53, 1950, visa 16223), La nuit avance (1h25, 1951, inédit), Jours d'automne (1h35, 1962, inédit)
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Le Diable n'existe pas
Le Diable n'existe pas (2019), la critique de B.G
En 2017, réalisateur du déjà stupéfiant (et féroce) Un homme intègre, Mohammad Rasoulof se disait aux aguets, vivait dans la peur des représailles. Il n’avait malheureusement pas tort. La réaction des autorités iraniennes, dont l’agacement avait sans doute été décuplé par l’écho rencontré par le film à l’étranger, avait été immédiate : accusé de porter atteinte à la sécurité de l’État iranien, Rasoulof était empêché de travailler et de quitter son pays – et finalement embastillé quelques mois. Pas découragé, le réalisateur théorisa alors que, pour la suite de sa carrière, « le meilleur moyen d’échapper à la censure serait de réaliser officiellement des courts-métrages...
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