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Toutes vos critiques :

La Leçon d'allemand
La Leçon d'allemand (2021), la critique de B.G
Siggi Jepsen est enfermé dans une prison pour jeunes délinquants après avoir rendu copie blanche lors d'une épreuve de rédaction. Le sujet : « Les joies du devoir ». Dans l'isolement de sa cellule, il se remémore la période qui a fait basculer sa vie. En 1943, son père, officier de police, est contraint de faire appliquer la loi du Reich et ses mesures liberticides à l'encontre de l'un de ses amis d'enfance, le peintre Max Nansen, privé d’exercer son métier. Siggi remet alors en cause l'autorité paternelle et se donne pour devoir de sauver Max et son oeuvre… En portant à l’écran La Leçon d’allemand de Siegfried Lenz, Christian Schwochow (à qui l’on doit déjà Paula) s’attaque à un monument de la littérature allemande...
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Little Palestine, journal d'un siège
Little Palestine, journal d'un siège (2020), la critique de B.G
  S’il y a une plaie qui gangrène les luttes internationalistes, c’est le campisme. Kesako ? demanderont probablement certains. Le campisme, c’est cette conviction, portée notamment par les marxistes les plus orthodoxes, que pour parvenir à abattre l’oppresseur, il faut conclure des alliances avec tous ses ennemis, y compris parmi les dirigeants les moins recommandables. À ce compte-là, certains ont pu cautionner non seulement Staline mais aussi le pacte germano soviétique, et pour en venir à des périodes plus actuelles, certains trouvent désormais des excuses à Bachar el-Assad, boucher de son propre peuple, sous le prétexte qu’il serait le plus efficace ennemi d’Israël...
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Licorice Pizza
Licorice Pizza (2021), la critique de B.G
LICORICE PIZZA EST PROJETÉ EN 70MM DANS UNE SALLE PARISIENNE "L’ARLEQUIN"     Un film qui commence au son du génial Life on Mars de David Bowie ne peut pas être foncièrement mauvais ! Flash back en 1973 dans la San Fernando Valley, le cœur du rêve californien. Nous sommes dans un lycée américain typique et on découvre au fil d'un superbe plan séquence le long rang d'oignons des élèves mâles bien apprêtés (autrement dit, seventies obligent : pat d'eph moules burnes et chemises pelle à tarte un peu trop ajustées) pour la photo annuelle de classe. Et là, remontant la file, s'avance une fille plus âgée que les garçons, dont la mini jupe, le déhanchement nonchalant et le regard dédaigneux font s'écarquiller les yeux et se clouer les becs...
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Copyright Van Gogh©
Copyright Van Gogh© (2016), la critique de B.G
  Jusqu’en 1989, le village de Dafen dans la province de Shenzhen en Chine était à peine plus grand qu’un hameau. Il y a maintenant plus de 10 000 habitants dont des centaines de paysans reconvertis en peintres. Dans les ateliers, appartements et même dans les rues, les peintres ouvriers de Dafen produisent des milliers de répliques de peintures occidentales mondialement connues, dans une frénésie aux allures de fourmilière géante où les commandes affluent des quatre coins du monde. Ici, les toiles se font à l’huile et à la chaîne, du lever au coucher du soleil, et sans doute aussi la nuit...
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Marché noir
Marché noir (2020), la critique de B.G
  Expulsé de France, Amir retourne vivre chez sa famille en Iran. Par solidarité avec son père, il se retrouve impliqué dans un crime et va devoir fréquenter le trafic de devises étrangères au marché noir. Mais la culpabilité le ronge… Si la photographie s’abandonne parfois à des images rupestres très belles, quasi touristiques, le propos est sombre et tourmenté. Les trafics d’argent, les ventes clandestines de viande, les crimes répugnants se déroulent dans une atmosphère sombre. On suit le périple de ce héros malheureux qui lutte contre ses pulsions de vie et de mort. Abbas Amini nous offre là un grand film où les femmes, pourtant rares, demeurent les véritables héroïnes et les passeuses de liberté...
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En attendant Bojangles
En attendant Bojangles (2020), la critique de B.G
Camille (Virginie Effira) rencontre Georges (Romain Duris) sur la Riviera en 1958 au milieu des mondanités de celles et ceux qui pavanent. La flamme est immédiate et le mariage ne tarde pas. Une imagination débordante habite ce duo qui s’invente mille et une histoires pour conjurer le triste sort des réalités ordinaires. De leur amour naîtra un jeune prodige, Gary (Solan Machado-Graner), haut Qu’est-ce que la folie ? Dans des années 50 enchantées, le fantasque et roublard Georges (Romain Duris), escroc flamboyant plus que convaincant, rencontre la plus fantasque encore Camille (Virginie Efira, belle comme Virginie Efira). Lui tente de rendre beau le faux. Elle se perd dans le dédale de son imagination, qui masque des traumatismes plus sombres...
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Indes Galantes
Indes Galantes (2019), la critique de B.G
  Voilà bien un film qui donne envie de foncer se ruiner à l’Opéra, même si on n’en est nullement adepte à l’origine. C’est un véritable vivier de pensées, un brassage vivifiant, un bain de jouvence qu’il ne faut surtout pas se refuser. Ce vibrant documentaire déjoue les clichés, échappe dans une envolée sublime aux carcans qui plombent les cultures dominantes. Il provoque une empathie qui fait voler en éclat tous les stéréotypes dans lesquels on aurait pu cantonner ses protagonistes, tissant un métissage salutaire, transgressif. Ainsi prend vie une œuvre galvanisante, profondément humaine, intensément politique au sens le plus noble du terme...
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Twist à Bamako
Twist à Bamako (2021), la critique de B.G
  « Comme disait Lénine, le socialisme, c’est le Soviet plus l’électrification... plus le twist. »1962, le Mali devenu indépendant est dirigé par Modibo Keita, partisan (et artisan malheureux, avec entre autres Sédar Senghor et Houphouët-Boigny) d’un fédéralisme panafricain. Socialiste convaincu, il met en place les structures qui, en régulant l’activité économique, permettront une meilleure redistribution des richesses et mèneront sans coup férir son pays, porté par la ferveur d’une jeunesse éduquée et dynamique, sur la voie du développement. Élève brillant, fils aîné modèle d’une famille de commerçants aisés de Bamako, Samba fait partie de cette jeune garde enthousiaste, qui met tout son cœur dans sa mission d’éducation populaire...
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Luzzu
Luzzu (2021), la critique de B.G
  Au large de l’archipel maltais, sur l’étendue bleue d’une mer épurée, Jesmark lance ses filets. La frêle embarcation aux couleurs joyeuses qui le porte sur les flots semble observer le monde de ses yeux phéniciens. Ici chaque luzzu (c’est le nom de ces jolis bateaux de pêche traditionnels) possède une personnalité propre et, gravé sur sa proue, son propre regard expressif censé protéger son maigre équipage des tempêtes du monde et favoriser les prises miraculeuses. Mais le poisson désormais ne mord plus dans ces eaux ratissées jusqu’à l’épuisement par de gros chalutiers industriels...
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The King's Man : première mission
The King's Man : première mission (2018), la critique de B.G
  Au tout début de la Première Guerre mondiale, un homme et son protégé s’engagent dans une course folle contre la montre afin de contrecarrer les plans des pires tyrans déterminés à prendre le pouvoir. Afin de réussir, l’agence d’espionnage britannique Kingsman est créée. Notes: Cette fois, le réalisateur Matthew Vaughn nous fait voyager dans le temps avec ce nouvel épisode qui est en fait un antépisode. Il permettra aux cinéphiles d’assister à la genèse de Kingsman, cette agence secrète pas comme les autres. Fidèles à la recette des films précédents, les créateurs de cette série irrévérencieuse s’en sont donné à cœur joie pour nous en mettre plein la vue. L’action est spectaculaire et toujours accompagnée d’une bonne dose d’humour...
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C'est toi que j'attendais
C'est toi que j'attendais (2020), la critique de B.G
  C'est toi que j’attendais nous plonge dans l’intimité de couples qui souhaitent adopter un enfant et attendent impatiemment l’appel qui fera basculer leurs vies. Mais c’est aussi l’histoire de Alexandra qui recherche par tous les moyens son fils né sous X, ou Sylvian qui se bat chaque jour pour retrouver sa mère biologique. Des parcours de vie riches en émotion qui nous interrogent sur la quête d’identité et sur l’amour... Quatre histoires, quatre trajectoires... Entre moments de joies, de doutes ou d’angoisse, C’est Toi que j’attendais suit avec pudeur ces personnes en distillant des scènes extrêmement fortes...
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Next Door
Next Door (2021), la critique de B.G
Il a fière allure, Daniel, devant sa glace. Rasé de près, sourire enjôleur, chevelure très légèrement gominée, il semble demander à ce beau gosse qui lui fait face : « Hé mec ! mais quel est donc le secret de ton succès, de ta forme, comment se prénomme ta bonne fée ? ». Tout en effet paraît réussir à ce talentueux comédien allemand : une carrière internationale, une femme forcément belle et amoureuse, des enfants pleins de vie, un duplex dans un quartier branché de Berlin et une nounou à plein temps pour soulager cette belle petite famille chic. On a beau le reconnaître dans la rue (il adore ça), il a beau signer des autographes et se prêter volontiers à l’insupportable petit jeu des selfies, il est resté finalement un garçon simple...
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The Card Counter
The Card Counter (2021), la critique de B.G
C’est le grand retour sur les écrans de Paul Schrader, qui débuta dans les années 1970 comme scénariste, de Martin Scorsese notamment (s’il faut ne citer qu’un seul de leurs films communs, ce sera Taxi driver), avant d’entamer une carrière de réalisateur certes inégale mais ponctuée de grandes réussites, pas forcément reconnues à leur juste valeur : Blue collar (1978), Hardcore (1979), Affliction (1998) ou le récent First reformed (2018). Il signe avec The Card counter un de ses plus beaux films – peut-être bien même le plus beau...
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Dušan Makavejev cinéaste charnel
Dušan Makavejev cinéaste charnel (1965), la critique de B.G
Dušan Makavejev est un cinéaste inclassable et indispensable des années 60 et 70 dont "W.R. Les Mystères de l’organisme" (1971) - qui nécessita son exil - et "Sweet Movie" (1974) - qui provoqua un scandale mondial - restent toujours mythiques. Ses débuts sont extraordinaires avec 3 longs métrages fascinants qui marquèrent leur époque : "L'Homme n'est pas un oiseau", "Une affaire de cœur" et "Innocence sans protection". Ils gardent aujourd’hui encore une force étonnante et une éclatante modernité. La ressortie de ces 3 films en version restaurée est une première mondiale.
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Un héros
Un héros (2021), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : compétition Le poids de la dette Ours d’or à Berlin pour La séparation, en 2011, et Oscar du meilleur film étranger pour Le client, en 2017, le réalisateur Asghar Farhadi a démontré l’universalité de ses thèmes de prédilection dans Le passé, un film français qui a valu le prix d’interprétation féminine à Bérénice Bejo à Cannes en 2013, puis dans Everybody Knows, dont l’action se déroule en Espagne et qui a été présenté en ouverture en compétition en 2018.Un héros entérine la longue collaboration du cinéaste avec Memento Films, qui l’a distribué avant de le produire...
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Madeleine Collins
Madeleine Collins (2019), la critique de B.G
Une femme entre dans un magasin de luxe, pour essayer quelques robes. Plutôt banal. Ambiance classieuse pour un rare moment privilégié que la jeune femme discrète s’octroie. Huis-clos intime d’un salon d’essayage. L’environnement ne se devine que par quelques sons feutrés… Le temps semble à l’arrêt. Et pourtant rien ne va se dérouler normalement. La majeure partie de l’action est hors-champ, loin de nos regards soudain inquiets, à l’instar de celui de la vendeuse qui pousse un cri digne d’un film d’Alfred Hitchcock. Fin de la première scène… Nous voici en possession d’une des pièces maîtresse d’un puzzle stimulant que l’on va peu à peu reconstituer...
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Matrix Resurrections
Matrix Resurrections (2020), la critique de B.G
  « Résurrections » se déroule près de vingt ans après la bataille épique de Zion, lors de laquelle Néo (Keanu Reeves) a réussi à sauver l’humanité. Néo, de son vrai nom Thomas Anderson, est de nouveau branché à la matrice. Il habite maintenant San Francisco et il ne se souvient plus de la ville de Zion, ni de ses partenaires Morpheus et Trinity. De simple pirate informatique, il est maintenant devenu le créateur d’un jeu vidéo à succès, intitulé THE MATRIX, dans lequel les humains - menés par un trio héroïque : Néo, Morpheus et Trinity - tentent de reprendre le contrôle de notre monde en affrontant des machines créées par une intelligence artificielle supérieure...
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Spider-Man : No Way Home
Spider-Man : No Way Home (2019), la critique de B.G
  À la fin de Far From Home, Mysterio révèle au monde entier que Spider-Man est un ado nommé Peter Parker dans une vidéo relayée par DailyBugle.net. Ceux qui ont vu la première trilogie Spider-Man réalisée par Sam Raimi dans les années 2000 ont sûrement remarqué que J.K. Simmons reprenait son rôle de J. Jonah Jameson à quelques détails près : il est maintenant à la barre d’un site web complotiste plutôt que d’un journal et n’a plus beaucoup de cheveux. A-t-il simplement vieilli ou… ?En 2018, le génial et oscarisé Spider-Man – Into the Spider-Verse a initié des millions de personnes au concept de multivers. Celui-ci permet différentes versions d’un même personnage et parfois même une interaction entre ces différentes versions dans un même univers...
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My Kid
My Kid (2020), la critique de B.G
Hasard de la programmation, deux films de cette fin d'année nous parlent de paternité : Un endroit comme un autre, et ce très chouette My kid. Bien que très différents dans le ton ou la forme, tous deux abordent avec beaucoup de délicatesse et de subtilité le lien si particulier qui unit deux pères à leurs garçons. Si la référence est clairement revendiquée pour My kid, c’est bien l’ombre d’un certain film de Charlie Chaplin qui plane sur ces deux œuvres, pour la poésie à fleur de peau, un regard tendre entre rires et larmes et cette petite flamme qui brille d’une manière si particulière dans les yeux des pères, quels que soient les siècles, les pays et les circonstances...
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White Building
White Building (2020), la critique de B.G
  Rares, rares et véritablement dépaysants sont les films cambodgiens, qui donnent à entendre la langue khmer heurtée et chantante comme un torrent de montagne. Ce petit pays de 16 millions d’habitants manque certes de moyens et il faut saluer ce parcours tenace du combattant qui permet à ce tout premier long métrage dirigé par un jeune natif de voir le jour et de porter jusqu’à nous un témoignage vu de l’intérieur sur une société en pleine mutation.C’est l’histoire d’une jeunesse belle mais pas dorée dans un Phnom Penh qui, progressivement, se transforme, perd des pans de murs comme autant de pans de son histoire...
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