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Toutes vos critiques :

Je m'appelle Bagdad
Je m'appelle Bagdad (2020), la critique de B.G
  Bagdad est une skateuse de 17 ans qui vit à Freguesia do Ó, un quartier populaire de la ville de São Paulo, au Brésil. Bagdad skate avec un groupe d'amis masculins et passe beaucoup de temps avec sa famille et avec les amis de sa mère. Ensemble, les femmes qui l'entourent forment un réseau de personnes qui sortent de l'ordinaire. Lorsque Bagdad rencontre un groupe de skateuses féminines, sa vie change soudainement. Au cours de ses déambulations en skate-board, c’est le portrait d’un pays tout entier, de ses habitants, de sa politique qui est dressé, et des enjeux universels de sororité et de solidarité qui sont affirmés...
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La Voix d'Aïda
La Voix d'Aïda (2020), la critique de B.G
  Le film est un cri. Désespéré, déchirant. Comme un de ces hurlements que, pris dans un cauchemar, on s’efforce de pousser en espérant se réveiller – et qui reste irrémédiablement coincé dans la gorge. Ce cri, celui d’Aida, est celui des hommes et des femmes de Srebrenica, confrontés au pire des cauchemars. Celui auquel on ne peut échapper – et pour cause : ce n’est définitivement pas un mauvais rêve et l’horreur qui vient est on ne peut plus réelle.Il est une tache terrible et indélébile que la mémoire européenne aura bien du mal à effacer. En juillet 1995, à Srebrenica, petite ville de Bosnie, plus de 8000 hommes et adolescents furent sauvagement assassinés par l’armée de la République Serbe de Bosnie...
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Bayan Ko
Bayan Ko (1984), la critique de B.G
  Interdit aux Philippines, son pays d’origine, Bayan Ko (Mon pays) garde, sept mois après le Festival de Cannes, les vertus didactiques et roboratives qui en faisaient déjà tout le prix. C’est un Lehrstück (pièce didactique) brechtien, si l’on veut, mais s’inscrivant dans une double tradition : hollywoodienne et nationale. Hollywoodienne, car le metteur en scène, dans un entretien cité dans le dossier de presse, se réfère spécifiquement à une tradition, celle de la Warner des années 30, réussissant, derrière les conventions d’un genre, mélodrame ou thriller, à développer une critique de la société. Nationale, car il s’agit d’un pays, d’une culture et d’un moment d’histoire précis...
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Le Genou d'Ahed
Le Genou d'Ahed (2020), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : compétition  États d’âmes Ours d’or à Berlin pour Synonymes (2019), le cinéaste israélien Nadav Lapid a obtenu le prix spécial du jury pour Le policier (2011) avant de signer L’institutrice (2014). "Je creuse depuis plus d’une décennie cette veine de cinéma très autobiographique, très politique, très physique et formellement aventureux. Une direction qui arrive au point le plus extrême avec Le genou d’Ahed...
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Malignant
Malignant (2019), la critique de B.G
  Madison habite Seattle et elle rêve d'avoir un enfant. Malheureusement pour elle, son corps ne l'entend pas toujours ainsi. Cette fois, c'est son amoureux violent qui menace sa grossesse. Lorsque ce dernier est sauvagement assassiné, les forces de l'ordre suspectent un mystérieux tueur d'agir dans l'ombre. Traumatisée par l'événement, Madison multiplie les cauchemars terribles et les visions traumatisantes de meurtres sordides, se réveillant parfois aux endroits les plus inusités. Quelque chose ne va pas et afin d'élucider la situation, sa sœur Sydney décide de mener une enquête qui s'avérera particulièrement surprenante...Bien entendu, Malignant ne rivalise en rien avec les classiques de grands cinéastes des films d’horreur....
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L'Origine du monde
L'Origine du monde (2019), la critique de B.G
  La première réjouissance de ce film est de découvrir un brillant numéro de comédiens qui maîtrisent à la perfection l’art et les manières du théâtre et ce n’est sans doute pas un hasard si Laurent Lafitte, pour son premier passage à la réalisation, a choisi une pièce et des partenaires qui ont fait leurs preuves sur les planches (en particulier Vincent Macaigne mais aussi Hélène Vincent qui a été dirigée par Patrice Chéreau et qui a connu le cinéma plus tardivement). On retrouve dans L’Origine du monde un dispositif, des dialogues propres à la scène, avec peu de décors et de personnages...
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Seize printemps
Seize printemps (2020), la critique de B.G
  Ce premier long-métrage d’une réalisatrice en herbe est un bel éloge de la pudeur. Rarement on aura plongé aussi près du cœur de l’adolescence, quasiment vue de l’intérieur. Il faut dire que Suzanne Lindon a écrit le scénario à l’âge annoncé par le titre et que, si le film n’est pas franchement autobiographique, elle y a mis beaucoup d’elle-même, de ses observations de terrain. À l’heure de #metoo, sa jeune héroïne (Suzanne, elle aussi) assume sans ambages, avec une effronterie timide, des choix que d’autres camoufleraient au reste du monde. C’est l’histoire d’un premier amour de grande, pour un homme du double de son âge, mais qui jamais ne se comportera en Pygmalion dominant...
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Les Amours d'Anaïs
Les Amours d'Anaïs (2020), la critique de B.G
Semaine de la critique Cannes 2021 : Séance du 60e anniversaire Le désir comme moteur Après avoir présenté son court métrage Pauline asservie en 2018 à la Semaine de la critique et avoir  participé à Next Step, Charline Bourgeois-Tacquet revient avec ce premier long, projeté lors de la  soirée anniversaire de la 60e édition de la plus ancienne section parallèle cannoise. Cette comédie "savoureuse" selon Charles Tesson, possède un point de départ autobiographique, le reste étant entièrement imaginaire. "J’avais une liaison avec un homme marié et lorsqu’il me parlait de sa femme, je ne pouvais m’empêcher de penser que nous étions faites pour nous entendre. Aucune jalousie, bien au contraire, mais un vif intérêt à priori...
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Blue Bayou
Blue Bayou (2020), la critique de B.G
Antonio LeBlanc, d’origine américano-coréenne, a été adopté et a passé sa vie dans un petit village du Bayou de Louisiane. Aujourd’hui marié à la femme de sa vie, Katy, ils élèvent ensemble Jessie, la fille de cette dernière, issue d’un premier lit. Alors qu’il travaille dur pour offrir ce qu’il y a de meilleur à sa famille, il va devoir affronter les fantômes de son passé en apprenant qu’il risque d’être expulsé du seul pays qu’il n’ait jamais considéré comme le sien. Justin Chon fait dorénavant partie d’une génération de cinéaste qui repense le cinéma d’Hollywood. Son travail sur la place des communautés, particulièrement celle de la Corée, est remarquable...
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Dune
Dune (2021), la critique de B.G
  « Grandiose », « spectaculaire », « majestueux »... C’est sous une pluie d’éloges que le film Dune du cinéaste québécois Denis Villeneuve a été accueilli lors de sa première mondiale, , à la Mostra de Venise. Une des productions hollywoodiennes les plus attendues de l’année, Dune a été lancé en grande pompe  au prestigieux festival italien. Après avoir créé l’événement sur le tapis rouge en début de soirée, Denis Villeneuve et les nombreuses stars de son film (Timothée Chalamet, Zendaya, Oscar Isaac, Josh Brolin...) ont reçu un accueil triomphal à la fin de la projection. Selon le compte rendu du site spécialisé Deadline Hollywood, Villeneuve et son équipe ont même eu droit à une ovation de sept minutes...
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La Vie de château
La Vie de château (2020), la critique de B.G
Quelle délicatesse, quelle tendresse ! Et quelle belle réussite que ce programme d’animation qui traite en douceur et avec une rare intelligence des thèmes pas faciles à aborder avec les plus jeunes. La vie de Château, le film principal du programme, est une histoire dans laquelle les liens du cœurs sont plus forts que les préjugés, les conventions, et même l’horreur d’un drame familial.Violette a perdu ses parents un soir de novembre, à Paris, ils étaient partis au restaurant en amoureux… La voilà orpheline, livrée aux bons soins d’une assistante sociale qui lui annonce qu’elle va devoir vivre avec un oncle qu’elle ne connaît même pas, Régis...
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Atarrabi et Mikelats
Atarrabi et Mikelats (2019), la critique de B.G
  L’étonnement n’est jamais aussi savoureux que lorsqu’il surgit de là où on l’attendait le moins. Auteur singulier de films tout aussi uniques (Le Pont des Arts, La Religieuse portugaise, La Sapienza…), Eugène Green nous séduit sans réserve depuis une vingtaine d’années par une filmographie d’une rare cohérence mais de laquelle nous ne soupçonnions pas, avouons-le, une telle capacité de rafraîchissement...
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Laila in Haifa
Laila in Haifa (2020), la critique de B.G
  « Un soir, je suis allé dans le club Fattoush avec une actrice palestinienne. J’y ai découvert un mélange de Juifs et d’Arabes, d’Israéliens, de Palestiniens, d’hétéros et de gays. C’est une sorte de refuge où se retrouvent des gens d’origines différentes, assez inhabituel dans un pays où nous n’entendons parler que d’hostilité, de conflit, de guerre et de tuerie. Cette nuit dans ce club m’a donné le sentiment d’échanges humains entre des gens qui sont simplement en relation les uns avec les autres de manière non violente – même s’ils ne sont pas toujours d’accord ». Amos GitaiLaila in Haifa est un film surprenant...
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Boîte noire
Boîte noire (2019), la critique de B.G
C’est un film de genre efficacement redoutable, haletant, ultra documenté qui, porté par une mise en scène rigoureuse et une interprétation au cordeau ne laisse place ni aux débordements émotionnels, ni aux approximations scénaristiques. Un film d’enquête mené tambour battant qui nous plonge dans l’univers fascinant de l’aéronautique et décortique avec une précision quasi chirurgicale les enjeux économiques et déontologiques des dernières avancées technologiques. Machine et Homme, homme et machine : une histoire aussi complexe et ancienne que le rêve d’Icare...
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Respect
Respect (2019), la critique de B.G
  Respect fait partie de ce genre de films où la valeur du spectacle est directement liée à la performance de l’actrice ou de l’acteur qui tient le rôle principal. Sur ce plan, Jennifer Hudson est à la hauteur d’un rôle que peu de chanteuses et d’actrices auraient pu tenir avec autant de maîtrise. Sans aller jusqu’à l’imitation l'actrice parvient à traduire vocalement – et intérieurement – la transformation d’une chanteuse qui, passant du gospel au jazz sans ne jamais vraiment rencontrer le public, a quand même mis un temps avant de trouver sa voix dans la soul...
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Serre moi fort
Serre moi fort (2019), la critique de B.G
Serre moi fort.  Rien d’autre que ce titre intriguant, puissant, et le visage solaire de Vicky Krieps. Ne pas en savoir plus pour être complètement saisi par l’émotion brute du film, se laisser guider par l’intelligence de son réalisateur, par sa narration complexe, par sa mise en scène d’une si délicate beauté. On aimerait aussi ne pas en dire plus tant la peur est réelle de dévoiler trop de secrets, d’éclairer trop de chemins alors que la beauté et l’émotion du voyage que nous propose Mathieu Amalric résident bien dans la capacité du spectateur à oser se perdre, en tout cas à accepter de prendre le temps avant de savoir où il va exactement...
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Le Braquage du siècle
Le Braquage du siècle (2020), la critique de B.G
C’est l’histoire d’une rencontre accidentelle, comme un coup de foudre un soir de pluie, entre une bouche d’égout, un canal souterrain jouxtant les sous-sols d’une banque et le cerveau génialement cortiqué d’un brave type sans histoires, qui va aboutir au braquage le plus rocambolesque jamais survenu en Argentine.En effet le 13 janvier 2006, six hommes armés de fusils factices s’introduisent dans la banque Río et prennent en otage ses vingt-trois occupants. Des centaines de policiers alertés encerclent l’établissement, négocient la libération des otages et attendent près de cinq heures avant de donner l’assaut. A l’intérieur, aucun des otages ligotés n’est blessé...
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La Nuit des Rois
La Nuit des Rois (2020), la critique de B.G
  "Désormais, tu es Roman, le prince sans royaume. Tu devras nous raconter des histoires.” Une injonction ayant tout l’air d’un ultimatum pour le jeune nouvel arrivant, encerclé dans la très inquiétante agitation des détenus de la prison surpeuplée de la MACA d’Abidjan, et à qui l’on montre aussi un crochet de fer suspendu au cas où il ne prendrait pas son rôle au sérieux. Un rituel sur fonds de lutte de pouvoir dans un univers ultra-violent et codifié dont s’est emparé avec beaucoup de créativité Philippe Lacôte dans La Nuit des Rois, dévoilé dans la section Orizzonti de la 77ème Mostra de Venise.Car le cinéaste (révélé à Cannes en 2014 avec Run [+]) ne se limite pas à la classique dimension dramatique du genre du film de prison...
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Shang-Chi et la légende des dix anneaux
Shang-Chi et la légende des dix anneaux (2020), la critique de B.G
  Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings fait partie des réussites de la franchise et représente un divertissement particulièrement plaisant. Certes, tout n’est pas parfait et le film aurait probablement gagné à être légèrement écourté, mais ce bémol est vite oublié en raison des multiples qualités de l’ensemble.La première relève du choix des comédiens. Le duo que forment Simu Liu (un peu fade... ce qui colle parfaitement à son personnage) et Awkwafina (qui apporte une touche comique très plaisante) fonctionne à merveille et nous place d’emblée dans d’excellentes dispositions. Par la suite, l'arrivée de deux géants du cinéma asiatique (Tony Leung et Michelle Yeoh) prolonge le plaisir.....
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Vivre !
Vivre ! (1995), la critique de B.G
  Sur près de quarante ans, l’incroyable saga d’une famille chinoise par le virtuose du mélo flamboyant, Zhang Yimou, réalisateur d’Épouses et concubines et La Cité interdite. Vivre ! fut censuré en Chine et demeura sur la liste des films interdits à la projection jusqu’en 2008. En 1994, année de sortie du film, son réalisateur Zhang Yimou fut d’ailleurs interdit d’exercer son métier pendant 2 ans par le gouvernement chinois. La même année au Festival de Cannes, le film recevait  cependant le Grand Prix du Jury, le Prix de l’Humanité ainsi que le Prix du meilleur acteur pour Ge You interprète du père de famille. « Vivre ! est un grand film populaire comme on les aime, avec des sentiments simples et vrais...
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