Eva (2017), la critique de
B.G
Imposture, mensonges, calcul, égoïsme... En décidant d’adapter le roman éponyme de James Hadley Chase et en mettant ses pas dans ceux de Joseph Losey qui s’était lancé dans la même entreprise en 1962, le chevronné cinéaste français Benoît Jacquot savait parfaitement qu’il s’embarquait dans un univers de fatalité où l’empathie pour des personnages peu amènes ne tient qu’à un fil. Et de fait, Eva [+], dévoilé en compétition au 68e Festival de Berlin, ne cherche pas particulièrement à séduire le spectateur (hormis à travers son enveloppe visuelle crépusculaire remarquable), mais plutôt à instiller une atmosphère de malaise, de piège, de poisse, de cauchemar, d’impulsions inconscientes, de vacillement des certitudes...
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