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Toutes vos critiques :

Red Sparrow
Red Sparrow (2016), la critique de B.G
Cette adaptation du roman d’un vétéran de la CIA relatant les péripéties d’une apprentie-espionne russe ne saurait être prise au sérieux. Ce que, fort heureusement, le réalisateur Francis Lawrence et la comédienne Jennifer Lawrence ont d’office compris. La star est typiquement charismatique en Dominika, prima ballerina estropiée reconvertie en agente entraînée pour décoder, séduire et soutirer de l’information à l’ennemi. Sa mission : se « rapprocher » d’un agent américain qui aurait débauché un haut dirigeant russe. L’intrigue sinueuse est déployée sourire en coin, avec une opulence kitsch réjouissante...
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Transit
Transit (2018), la critique de B.G
Ni reconstitution, ni transposition : c’est la brillante idée, le coup de génie, qui rend si intrigante cette adaptation du roman d’Anna Seghers, publié en 1944 et largement inspiré de sa propre expérience. L’histoire d’Allemands – résistants, artistes, opposants – fuyant le nazisme, bloqués à Marseille en attente d’un embarquement possible pour les Amériques. Christian Petzold choisit délibérément de déplacer cette trame dans l’époque actuelle sans pour autant changer quoi que ce soit de la temporalité du récit. La situation des personnages est celle des années 1940, mais le monde autour d’eux est celui d’aujourd’hui...
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Rampage - hors de contrôle
Rampage - hors de contrôle (2017), la critique de B.G
Primatologue solitaire, David (Dwayne Johnson) a plus de facilité à communiquer avec les singes (en langage des signes) qu'avec ses semblables. Son meilleur ami, George, est un gentil gorille ayant plus d'un tour dans son sac, dont il a sauvé la vie enfant. À la suite d'une expérience génétique qui tourne mal, George se transforme en monstre géant et méchant. Tout comme d'autres animaux hors de contrôle qui deviennent des prédateurs détruisant tout sur leur passage. Avec l'aide d'une généticienne déterminée (Naomie Harris), David met au point un antidote. Le duo fera tout pour empêcher la destruction de la planète.« Hors de contrôle » le sous-titre de l'affiche du film, annonce bien les couleurs de Rampage...
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Plaire, aimer et courir vite
Plaire, aimer et courir vite (2017), la critique de B.G
CANNES 2018: COMPÉTITION Voie sans issue De retour en compétition après Les chansons d’amour en 2007, Christophe Honoré réunit dans Plaire, aimer et courir vite Vincent Lacoste, prix Patrick-Dewaere 2016, et Pierre Deladonchamps, César 2014 du meilleur espoir masculin pour  L’inconnu du lac. L’histoire d’amour trop brève d’un étudiant rennais et d’un écrivain parisien dans les années 1990, au moment même où le Sida fait  des ravages parmi la communauté gay et sonne le glas d’une certaine insouciance sexuelle. “C’est  une histoire qui est contée avec beaucoup de tendresse, a confié Pierre Deladonchamps à Europe 1.  Il y a du romanesque dans la manière dont ils s’apprivoisent...
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Everybody Knows
Everybody Knows (2018), la critique de B.G
CANNES 2018: FILM D'OUVERTURE COMPÉTITION  LE JEU DE LA VÉRITÉ Comme son regretté compatriote Abbas Kiarostami, Asghar Farhadi a démontré que  ses thèmes de prédilection étaient universels :  hier dans un film français,  Le passé, qui a valu le prix d’interprétation féminine à Bérénice Bejo à  Cannes en 2013 ; aujourd'hui dans une œuvre en espagnol qui s’appuie sur une  distribution  particulièrement éclatante. Au cœur de cette étude de mœurs chorale,  l’implosion d’une  famille réunie à  l’occasion d’un mariage...
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The Third Murder
The Third Murder (2017), la critique de B.G
Tomoaki Shigemori est un avocat prestigieux, réputé pour ne jamais perdre un procès. Il accepte de prendre en charge le lourd dossier de Takashi Misumi, incarcéré et accusé de vol et d'assassinat sur son ancien patron. Les chances de gagner l'affaire paraissent minces : Misumi a déjà purgé une peine de prison pour meurtre trente ans auparavant, il vient d'avouer le crime pour lequel il est inculpé et risque la peine de mort.Shigemori refuse néanmoins de baisser les bras et cherche à établir une stratégie pour défendre au mieux son client, au moins sauver sa tête. Il creuse, il enquête mais ses maigres certitudes se fissurent au fil des documents rassemblés, des témoignages recueillis...
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La Révolution silencieuse
La Révolution silencieuse (2018), la critique de B.G
1956, le mur qui sépare les deux Allemagne n’est pas encore construit. Les frontières ne sont pas tout à fait hermétiques entre l’Est et l’Ouest. La RDA, qui s’efforce d’afficher une confiance absolue dans la fidélité révolutionnaire de ses citoyens, les autorise à circuler d’un pays à l’autre, à condition de fournir de bons prétextes pour justifier d’un aller-retour. Théo et ses copains lycéens ne s’en privent donc pas. Les militaires qui patrouillent et font les gros yeux ne rajoutent qu’un peu plus de piquant à la situation. Quoi de plus excitant quand on a dix huit ans que de braver quelques interdits, d’avoir quelques frissons qui vous parcourent l’échine en tendant ses papiers, l’air bravache...
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Takara, la nuit où j'ai nagé
Takara, la nuit où j'ai nagé (2017), la critique de B.G
C'est un petit bonhomme de six ans, haut comme trois pommes, qui s'ébroue comme un chiot et marche en chancelant dans la neige sous le poids de son cartable d'écolier. Mais ce n'est pas dans sa salle de classe qu'il se rend car il a pris la tangente aux abords de son établissement scolaire pour se lancer dans un étonnant périple d'une journée qui est au cœur de La Nuit où j'ai nagé, un long métrage très singulier réalisé par un duo assez inhabituel de cinéastes : un Français (Damien Manivel, déjà apprécié avec les originaux Un jeune poète et Le Parc et un Japonais (Kohei Igarashi,remarqué avec Hold Your Breath Like a Lover)...
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Nico, 1988
Nico, 1988 (2017), la critique de B.G
En 1987, Christa Päffgen (incarnée par l’actrice danoise Trine Dyrholm) a 48 ans et tourne partout en Europe, mais cette fois en solo, après avoir été connue au sein du Velvet Underground sous le nom de Nico. Elle est très fière de ce nouveau départ dans sa carrière, qui reflète celui qu’elle espère faire en tant que mère – car elle a une relation compliquée avec son fils, qu’elle n’a jamais eu le temps d’apprendre à connaître vraiment.“Nous sommes aujourd’hui avec la femme fatale de Lou Reed”, s’exclame un présentateur radio trop enthousiaste au début du film de Susanna Nicchiarelli, Nico, 1988, qui a fait l’ouverture de la section Orizzonti de la Mostra de Venise...
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Avengers : Infinity War
Avengers : Infinity War (2018), la critique de B.G
Avengers: Infinity War constitue le 19e film de l'Univers cinématographique Marvel (MCU), qui fête son 10e anniversaire.Le troisième chapitre des Avengers - et la première de deux parties - se veut la culmination des 19 scénarios et de tous les personnages présentés depuis Iron Man, en 2008.Avengers: Infinity War réunit pratiquement tous les superhéros principaux des 19 films, sauf Ant-Man et Hawkeye. Les Gardiens de la Galaxie s'invitent dans la franchise Avengers, ainsi que Doctor Strange et Black Panther, dont le film à son nom sorti en février dernier est le plus lucratif de tous les films du MCU. Pour le grand public qui n'a pas tout vu, cela peut être un peu compliqué...
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Huit heures ne font pas un jour
Huit heures ne font pas un jour (1972), la critique de B.G
Dans cette série en cinq épisodes produite par la chaîne allemande Westdeutscher Rundfunk (WDR), le scénariste et réalisateur Rainer Werner Fassbinder décrit le quotidien d’une famille de la classe ouvrière en soulignant l’importance de la vie en dehors du travail car, comme l’indique son titre, les huit heures de travail réglementaires ne suffisent pas à remplir une journée...
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La Route sauvage
La Route sauvage (2017), la critique de B.G
Comme le magnifique The Rider, La Route sauvage trouve son ancrage et son inspiration dans les paysages et les mythes ô combien cinématographiques du western et nous entraîne dans un splendide voyage dans le Grand Ouest américain, adaptant un roman du folk singer de l'Oregon Willy Vlautin. Au cœur du récit, le jeune Charley, 15 ans, laissé à lui même par un père inconstant, fêtard et séducteur, aimant sans doute mais plus encore irresponsable. Charley retrouve goût à la vie et espoir dans un avenir jusque là mal barré quand il croise le chemin de Del, entraîneur de chevaux de courses qui lui propose un petit boulot...
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Le Bouc
Le Bouc (1969), la critique de B.G
Le Bouc raconte l’arrivée d'un immigré grec au sein de l'Allemagne de l’après-guerre. Le bouc, en argot bavarois, signifie « l’immigré » mais c’est aussi celui que l’on sacrifiait rituellement dans les premiers temps du théâtre grec. Le film narre l’histoire de ce jeune Grec qui va être l’objet de toutes les attentions, de toutes les calomnies et de tous les fantasmes.  
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America
America (2017), la critique de B.G
Comment les Américains en sont-ils arrivés à élire Donald Trump président des Etats-Unis ? Si «America» n'est pas une étude sociologique ou politique sur le sujet, il offre une clé d'analyse en donnant la parole aux Américains déclassés de l'Arizona, fermiers, anciens vétérans, employés qui ont le sentiment de vivre dans une Amérique au bord du précipice, loin de l'élite des stars et des politiciens que représente la candidate démocrate Hillary Clinton. Claus Drexel ne juge ni les propos ni les hommes et les femmes qui se succèdent devant sa caméra mais le constat est glaçant...
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Madame Hyde
Madame Hyde (2016), la critique de B.G
SPÉCIAL LOCARNO L’acteur-réalisateur Serge Bozon, dans son rôle de metteur en scène, connaît bien le Festival de Locarno, où il a présenté un de ses premiers films, le surprenant Mods (2002). Il revient cette année avec son petit dernier, Madame Hyde, le portrait souvent surréaliste d’une enseignante qui croit encore au pouvoir de l’éducation, en dépit de tout.Madame Géquil (incarnée par une Isabelle Huppert comme toujours extraordinaire, élégante, merveilleusement ambiguë), avec son nom qui est déjà tout un programme, est une prof de physique à la fois excentrique et timide, au bord du “nervous breakdown” : ni ses collègues ni les étudiants ne la respectent, au contraire, sa présence en classe et au lycée en général semble déranger les autres...
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Kings
Kings (2016), la critique de B.G
On se souvient du très joli et très primé Mustang, le premier film de la réalisatrice franco-turque Deniz Gamze Ergüven. Si Kings est très différent, il y a malgré tout un réel cousinage. On retrouve la même vitalité des personnages, une fougue du récit, une thématique qui résonne comme une urgence vitale. La cinéaste adopte le point de vue des laissés pour compte : celui des jeunes filles turques dans l’un, celui des minorités ethniques américaines dans l’autre. Et si dans Kings on a parfois l’impression de nager en plein délire, le plus délirant, justement, est que rien n’y est inventé…À commencer par le personnage principal, la pétillante Millie… Difficile d’imaginer plus pêchue qu’elle...
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Une femme heureuse
Une femme heureuse (2017), la critique de B.G
C’est une femme au foyer comme tant d’autres, qui se maquille et s’examine avec attention dans le miroir avant d’attraper son sac à main, qui chaque matin regarde son mari partir au travail avant d’aller elle-même emmener ses très jeunes enfants à l’école, puis faire les course à l’hypermarché, rentrer à la maison, se lancer dans un brin de ménage et éclaircir le chaos de jouets laissé dans son sillage par sa progéniture à l’intérieur et dans le jardin du pavillon de grande banlieue londonienne où elle habite. C’est une femme aimée à la va-vite par son homme qui n’est pas un mauvais bougre, mais qui ne prête pas (ou plus) attention aux désirs de sa compagne...
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Le Bel Antonio
Le Bel Antonio (1959), la critique de B.G
Tourné en 1959, Le Bel Antonio est le dixième film et sans doute le chef-d'œuvre du mésestimé Mauro Bolognini. Un film qu'il a co-écrit entre autres avec Pier Paolo Pasolini, scénariste à l'époque et complice de Bolognini sur plusieurs films. Un Pasolini qui jugea le film « extraordinaire », estimant qu'il « révèle un réalisateur de premier ordre »… Beaux compliments de la part d'un futur grand cinéaste !Après avoir vécu un certain temps à Rome, où il s'est essayé sans grand succès à la carrière diplomatique, le bel Antonio Magnano revient dans sa ville natale de Catane, en Sicile...
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L'Amour est plus froid que la mort
L'Amour est plus froid que la mort (1969), la critique de B.G
L’Amour est plus froid que la mort est le premier film de R.W. Fassbinder. Il explore, à la manière des films noirs américains, les relations conflictuelles d’un triangle amoureux fondé sur une hypothétique confiance. Hanna Schygulla, lumineuse, incarne à la perfection la femme fatale, icône indispensable au genre représenté.
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Mektoub, my love : canto uno
Mektoub, my love : canto uno (2017), la critique de B.G
C’est un incroyable torrent visuel que nous offre Abdellatif Kechiche, un film baigné de soleil et de sensualité, une ode à la vie, à l’amour sans entraves, aux corps libérés.On est au cœur de l’été 1994, dans le Sud, plus précisément à Sète, cité portuaire et populaire chère au réalisateur. En cet été caniculaire, tout le monde écoute Supertramp, et tout le monde ne pense qu’à danser ou aller à la plage. Amin, qui poursuit sans trop de conviction ses études à Paris tout en écrivant occasionnellement des scénarios pour le cinéma, est revenu voir sa famille qui tient un restaurant tunisien/asiatique. Ce matin-là il chemine à vélo pour rendre une visite surprise à son amie Ophélie...
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