Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Astérix : Le domaine des Dieux
Astérix : Le domaine des Dieux (2014), la critique de B.G
Rendons d’abord à César ce qui appartient à Goscinny et Uderzo :Astérix et le Domaine des dieux est l’un des meilleurs albums des aventures du petit Gaulois et de son village d’irréductibles. Alexandre Astier a d’autant mieux choisi cet album qu’il résonne avec la société actuelle, où l’environnement, le tourisme de masse et les grands ensembles sont devenus des problèmes particulièrement « Irréductibles »... Nous sommes, donc, en 50 avant Jésus-Christ : l’envahisseur romain a presque gagné, mais tout est dans le « presque », avec ce satané village qui, décidément, résiste. Dans son palais tout en marbre, Jules César a une idée diabolique...
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The Greatest Showman
The Greatest Showman (2017), la critique de B.G
Le film de Michael Gracey, qui signe ici un premier long métrage, relève davantage de la comédie musicale que du véritable film biographique. La vie de Phineas Taylor Barnum, qui a inventé une nouvelle forme de spectacle en alliant le cirque et le freak show, sert essentiellement de prétexte à de grands numéros de production, fort bien exécutés au demeurant. Le décalage entre l'époque décrite et les styles musicaux - à la manière de Moulin Rouge - ne dérange pas trop dans l'ensemble, bien que certains choix se révèlent plus surprenants quand ils interviennent directement dans le récit. On retiendra notamment cette grande chanteuse d'opéra (Rebecca Ferguson) - présentée comme telle - qui se met à chanter avec une voix de.....
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Que le Diable nous emporte
Que le Diable nous emporte (2016), la critique de B.G
Deux femmes en couple dans un appartement, bientôt rejointes par une troisième, plus jeune, qui cherche à échapper à un de ses amants ne pouvant plus se passer d’elle. Le chassé-croisé des sentiments, la libre union des chairs et la recherche de cet amour qui transcende tout : voilà le grand sujet que Jean-Claude Brisseau ne cesse d’explorer et qui nous a tant touché chez lui, de Céline à La Fille de nulle part en passant par Les Anges exterminateurs. De la même façon,Que le diable nous emporte s’attache à trouver chez ses personnages ce point d’incandescence où l’amour est si fort qu’il fusionne avec une forme de surnaturel très singulier, élevant le rapport sexuel à une expérience métaphysique, sensuelle et mentale à la fois...
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Le Baiser du tueur
Le Baiser du tueur (1954), la critique de B.G
Boxeur au bout du rouleau, Davy Gordon se surprend à vouloir aider une voisine, entraîneuse de dancing malmenée par son patron. Il tombe amoureux d'elle. Elle veut changer de vie, son patron ne l'entend pas de cette oreille, Davy se retrouve embringué dans une sale histoire de désir et de jalousie…Un homme, seul sur le quai d’une gare, attend en fumant une cigarette. C’est en voix off qu’il nous donne à entendre son histoire, selon le procédé bien connu du flash-back. La mise en scène, l’utilisation du noir et blanc évoquent le film noir que chacun de nous aurait déjà vu, mais dont Kubrick utilise les codes avec une remarquable parcimonie, refusant les ambiances trop lourdes et écartant les clichés du genre...
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Certaines femmes
Certaines femmes (2016), la critique de B.G
Laura est avocate. Tous les jours, elle reçoit la visite d'un type paumé, Fuller, dont la vie part en vrille à la suite d'un accident du travail pour lequel il voudrait faire reconnaître la responsabilité de son employeur. Laura est la maîtresse de Ryan, un homme marié. Gina, la femme de Ryan, souhaite construire sa maison avec les pierres présentes sur le terrain d’un vieil homme. En compagnie de son mari, elle rend visite à ce dernier et tente de le convaincre. Ryan n'est d'aucune aide. Cette négociation est une nouvelle fois révélatrice du fossé qui s'est creusé dans leur couple. Jamie, une jeune femme solitaire, travaille dans un ranch...
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Pentagon Papers
Pentagon Papers (2017), la critique de B.G
Dans la veine de son excellent Le Pont des espions, Steven Spielberg se consacre ici à ce qui est presque devenu un genre à part entière dans le grand cinéma américain classique : le film sur la presse, sur la grandeur et la nécessité du travail des journalistes qui, pour peu qu'ils soient indépendants et conscients de l'importance de cette indépendance, sont régulièrement amenés à jouer un rôle essentiel dans la bonne marche de la démocratie. Le titre original dePentagon papers est d'ailleurs le nom d'un journal : The Post, diminutif pour The Washington Post, celui-là même qui révéla, quelques années après les faits relatés dans Pentagon papers, le scandale du Watergate...
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Marie Curie
Marie Curie (2017), la critique de B.G
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Downsizing
Downsizing (2017), la critique de B.G
Si on vous dit que vous allez réduire votre empreinte carbone sans pour autant limiter vos trajets dans votre chère et vieille auto roulant au diesel. Si on vous dit que vous allez garder toutes vos économies, ne pas travailler plus, mais voir votre pouvoir d’achat considérablement augmenter...
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The Last Family
The Last Family (2016), la critique de B.G
Né en 1929, Zdzisław Beksiński, peintre surréaliste polonais connu pour ses inquiétantes œuvres post-apocalyptiques, est un artiste culte. Réputé pour avoir infatigablement peint, dessiné et sculpté, connu pour son vif sens de l’humour, il souffre également d’une peur maladive des araignées. Son fils Tomasz, névrosé et suicidaire, est une idole de la radio, mais aussi un traducteur, à qui l’on doit notamment les versions polonaises des films des Monty Python. Sa femme Zofia, fervente catholique, supporte ces deux excentriques et maintient l’unité de la famille…Zdzisław Beksiński est quelqu’un de gentil en dépit de ses fantasmes sexuels hardcore. Hanté par une phobie des araignées, il peint des œuvres dystopiques passablement dérangeantes...
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L'Échange des princesses
L'Échange des princesses (2017), la critique de B.G
Étrangement, il y a quelque chose de très actuel dans ce film qui nous parle d’un temps pourtant lointain. Nous sommes en 1721, à la cour de Louis XV, qui n’a pas encore atteint l’âge de régner. Les enfants d’alors, s’ils ne connaissent pas le privilège d’être ballotés entre deux divorcés, sont déjà les enjeux de stratégies décidées par leurs aînés. Bien loin des contes de fées où l’amour tombe à pic sous l’apparence d’un sémillant prince, invariablement charmant, les héritières de l’époque sont monnayables à merci. Née princesse, pas encore femme, on peut-être mariée à tout instant pour perpétuer une dynastie et renforcer la puissance d’un royaume...
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Normandie nue
Normandie nue (2017), la critique de B.G
Nous sommes en Normandie… Enfin pour moi qui écris ce texte, la Normandie c’est plutôt du côté de Rouen… ou de Cherbourg, alors le Mêle-sur-Sarthe, ça me semble vraiment un peu trop au Sud pour être normand… Mais bon, administrativement c’est situé dans l’Orne, en Normandie donc, même si la « frontière » avec la Sarthe n’est qu’à un jet de pierre… Et surtout, au Mêle-sur-Sarthe, il y a plus de vaches que d’habitants, ce qui est finalement la caractéristique essentielle de tout bon village normand et, ici comme ailleurs, les éleveurs sont touchés par la crise.Après un énième barrage sur la Nationale 12 où les éleveurs n’ont pas été plus entendus que d’habitude, la colère gronde...
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The Wedding Plan
The Wedding Plan (2016), la critique de B.G
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes : dans moins d’un mois, la jeune et jolie Michal, qui accumule depuis une dizaine d’années les rencontres à la recherche d’un mari, doit épouser Gidi. Les futurs époux ont déjà tout organisé, de la salle où devra se dérouler la cérémonie jusqu’au menu et aux invités, tout est prêt. Même leur nouvel appartement n’attend plus qu’eux. Seulement voilà, lors d’une dégustation pour le repas du mariage, c’est le clash ! Gidi annonce à Michal qu’il ne l’aime pas. Passés l’incompréhension et la colère – Gidi va épouser Ziva, la colocataire de Michal qu’il ne connait que depuis seulement deux semaines –, la jeune femme décide de maintenir les festivités coûte que coûte...
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Seule la terre
Seule la terre (2017), la critique de B.G
Au fin fond du Yorkshire… Ici la terre n'en finit plus. Même pas une mer pour l'arrêter. Un paysage d’une beauté nue qui vous vrille l’âme et vous pénètre irrémédiablement. Quelque chose de viscéral, d’organique, qui dépasse l’humain. En même temps que la brume montent du sol les odeurs : celle de l’humus, celle des bêtes, celle des hommes. Chacune semble murmurer « tu es terre et tu retourneras à cette terre », rappelant quotidiennement la fragilité de l’humaine condition.Mais tout cela Johnny ne le voit pas, ne le ressent pas, ou plus. Son quotidien sur ces terres agricoles le ronge au plus profond parce qu'il ne l’a pas choisi...
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Le Crime de l'Orient Express
Le Crime de l'Orient Express (2016), la critique de B.G
On aimerait tous avoir un Hercule Poirot dans sa vie. Intelligent, cultivé, raffiné, drôle et rempli d'esprit, c'est le nec plus ultra des personnages justes et bons, capable de résoudre tous les crimes pour faire régner la justice des hommes. Sous la direction de Kenneth Branagh, ce remake de Murder on the Orient Express, 43 ans après l'adaptation magistrale de Sydney Lumet, est un film grandiose, qui aborde plus les zones d'ombre de l'âme humaine que l'art du suspense.Après une scène d'ouverture carrément ratée (qui se déroule au pied du mur des Lamentations à Jérusalem), le film est mis sur les rails alors que Poirot et les autres passagers montent à bord de l'Orient-Express...
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Belinda
Belinda (2017), la critique de B.G
Parfois il s'agit d'un plan. Un seul, qui marque la rétine et contient tous les autres. Tous ceux qui vont suivre se superposeront à ce premier. À l'arrière d'une voiture, deux petites filles, Belinda et Sabrina. Leur accent alsacien, leur gouaille, leur sororité presque gémellité. Et le monde s'ouvre. La réalisatrice laisse ces visages, fermés et enfantins à la fois, se faire dévorer calmement par la caméra, afin qu'on ait le temps de se questionner, d'écouter, de tendre l'oreille. Par bribes, on comprend un peu : la vie en foyer, loin de la famille, et bientôt la séparation de la fratrie. Et puis par la force du montage : il n'y a plus qu'une petite fille à l'arrière de cette même voiture. Et c'est toute la vie de Belinda qui est contenue dans cette ellipse...
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Tharlo, le berger tibétain
Tharlo, le berger tibétain (2015), la critique de B.G
Petite natte est un berger tibétain au doux sourire, doté d'une mémoire phénoménale. Dès la première scène du film, devant un commissaire de police médusé, il récite sur le ton monocorde d'une prière un discours célèbre de Mao, « Servir le peuple », texte fondateur du communisme chinois. Sa mémoire aurait pu lui permettre de faire de belles études et d'accéder à une place respectable dans la société, mais, très vite orphelin, son sort a dépendu d'un oncle qui a cherché à s'en débarrasser au plus vite. Peu importe ! Petite natte n'en semble nullement affecté et ne s'imagine guère une autre vie que la sienne qui s'écoule tranquillement, sereinement...
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Heartstone - Un été islandais
Heartstone - Un été islandais (2016), la critique de B.G
C’est le film des “premières fois” : pour le réalisateur, pour les jeunes protagonistes et pour l’Islande à Venise. Avec Heartstone [+], en compétition aux Venice Days, Guðmundur Arnar Guðmundsson signe son premier long métrage, mais aussi le premier film islandais à être présenté à la Mostra de Venise, à travers le récit de deux adolescents aux prises avec l’étape cruelle et délicate de l’âge adulte. Un thème maintes fois abordé au cinéma, mais qui se concentre ici sur la découverte de soi et de sa sexualité, parfois problématique, en en décrivant subtilement les étapes.C’est l’été, nous sommes dans un village de pêcheurs de l’est de l’Islande, situé à des kilomètres de Reykjavik, la capitale...
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Tout l'argent du monde
Tout l'argent du monde (2017), la critique de B.G
Ridley Scott a 80 ans. Christopher Plummer vient tout juste de célébrer son 88e anniversaire. Ces octogénaires, de vieux pros, viennent de réussir un exploit peu ordinaire. Non seulement All the Money in the World est un thriller haletant, mais il contient aussi l'une des meilleures performances d'un acteur qui, il y a à peine plus d'un mois, ne savait pas encore qu'il allait être appelé à remplacer Kevin Spacey au pied levé. Honnêtement, Christopher Plummer est tellement crédible dans la peau de J. Paul Getty, ce vieillard milliardaire ayant plus à cœur les objets d'art qu'il possède que les humains faisant partie de son entourage, qu'on se demande vraiment comment un autre acteur aurait pu incarner le personnage avec autant de vérité...
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Les Heures sombres
Les Heures sombres (2017), la critique de B.G
Il est de tradition que l'on vous déniche pour l'an nouveau un film qui trouve joliment à s'incarner dans cette période de fête. C'est chose faite en cet an de grâce 2018 avec ces Heures sombres, qui malgré les moments terribles qu'elles évoquent, sont curieusement dignes d'un véritable conte de Noël. On reste en effet confondu de bonheur devant une histoire qui aurait pu être mise en scène par Frank Capra lui-même, dont on se souvient du merveilleux La Vie est belle...
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Le Dernier vice-roi des Indes
Le Dernier vice-roi des Indes (2016), la critique de B.G
L’entrée en matière est des plus classiques : un palais somptueux, des jets d’eau, des étoffes flamboyantes, une armée d’hommes et de femmes au service de la Royauté, le tout porté par une musique un brin démonstrative. Nous sommes dans un film à costumes 100% qualité anglaise, tiré à à quatre épingles, sans faux plis : bienvenue en Inde, sur les terres lointaines de la Reine d’Angleterre (nous sommes en 1947). Mais on se doute très vite que le film ne se résumera pas à cette belle et rutilante vitrine fortement imprégnée d’imagerie coloniale et que Gurindher Chadha, réalisatrice anglo-indienne qui signa il y a quinze ans le pétulant Joue-là comme Beckham, a bien l’intention de nous raconter autre chose qu’une bluette...
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