Belinda (2017), la critique de
B.G
Parfois il s'agit d'un plan. Un seul, qui marque la rétine et contient tous les autres. Tous ceux qui vont suivre se superposeront à ce premier. À l'arrière d'une voiture, deux petites filles, Belinda et Sabrina. Leur accent alsacien, leur gouaille, leur sororité presque gémellité. Et le monde s'ouvre. La réalisatrice laisse ces visages, fermés et enfantins à la fois, se faire dévorer calmement par la caméra, afin qu'on ait le temps de se questionner, d'écouter, de tendre l'oreille. Par bribes, on comprend un peu : la vie en foyer, loin de la famille, et bientôt la séparation de la fratrie. Et puis par la force du montage : il n'y a plus qu'une petite fille à l'arrière de cette même voiture. Et c'est toute la vie de Belinda qui est contenue dans cette ellipse...
(
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