Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Ága
Ága (2018), la critique de B.G
Une étendue de rêve immaculée… Ici le ciel finit par se confondre avec la terre. Ici le moindre bruissement résonne comme un début de chanson ancestrale dont seuls les Iakouts devinent la rime. Nous sommes au bout du monde, au nord de la Sibérie. Nanouk et Sedna semblent avoir perdu leur âge au détour d’une de ces dunes d'un blanc limpide. Partout la neige nous enrobe de sa beauté glacée mais néanmoins organique. Seules les tenues traditionnelles de Sedna, le son de sa guimbarde bousculent l’ordre établi par le sempiternel hiver feutré, amènent la touche colorée qui permet d’espérer un printemps. Le climat polaire qui givre toute chose ne semble jamais atteindre les cœurs du vieux couple...
(Lire la suite)
Samouni Road
Samouni Road (2018), la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2018 Reconstruire sa mémoire Documentariste aguerri, Stefano Savona s’est souvent penché sur les conflits ou les crises secouant le Moyen-Orient au travers d’œuvres telles que Carnets d’un combattant kurde, Plomb durci, ou encore Tahrir, place de la Libération, tourné au plus fort de la révolution égyptienne. Samouni Road s’inscrit dans cette continuité thématique, le film suivant la destinée  tragique d’une famille vivant à la périphérie de la bande de Gaza, tout en opérant une très nette rupture stylistique. Le cinéaste a en effet choisi d’avoir recours à l’animation pour évoquer les souvenirs de ce clan, tragiquement décimé par l’offensive israélienne de janvier 2009...
(Lire la suite)
Les Animaux fantastiques : les Crimes de Grindelwald
Les Animaux fantastiques : les Crimes de Grindelwald (2017), la critique de B.G
Au cœur du Monde des Sorciers de J.K. Rowling, ce deuxième volet, qui a commencé avec Les Animaux fantastiques, nous emmène de New York à Londres, jusqu’à Paris ! On y apprend plus sur les événements antérieurs qui ont façonné le monde des sorciers, et on y trouve de nombreux liens avec la saga Harry Potter, qui réjouiront les fans.Nous sommes en 1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre et puissant mage noir Gellert Grindelwald s'évade comme il l'avait promis et de façon spectaculaire. Il s’attelle alors à recruter des partisans, dont la plupart ignorent sa réelle intention : faire régner les sorciers de sang pur sur les êtres non magiques. Seul celui qu'il considérait autrefois comme un ami, Albus Dumbledore, semble capable de l'arrêter...
(Lire la suite)
Le Rouge et le gris
Le Rouge et le gris (2017), la critique de B.G
Né en 1895, « comme le cinéma, la psychanalyse, les rayons X et le moteur diesel », se plaisait à dire François Lagarde, Ernst Jünger n’a pas 20 ans quand il répond à la mobilisation et s’engage sur le front, en première ligne, dans les troupes de choc. De cette expérience dont il sort miraculeusement vivant, Jünger ramène quatorze blessures et autant de carnets de notes et de croquis qui constituent la matière d’un ouvrage publié à compte d’auteur en 1920.D'abord intitulé Le Rouge et le gris en référence à Stendhal, Orages d’acier est un récit de guerre devenu célèbre qui décrit avec minutie le quotidien des combats, les positions de l’ennemi, les plans d’action, les dégâts humains et matériels sur le champ de bataille...
(Lire la suite)
Cold War
Cold War (2017), la critique de B.G
CANNES 2018: COMPÉTITION La musique de l’amour Né en 1957 à Varsovie, Paweł Pawlikowski n’est revenu en Pologne qu’un demi-siècle plus tard afin de placer son pays natal face  à  ses  contradictions  dans  Ida (2013), en questionnant l’antisémitisme endémique de cette société catholique qui a par  ailleurs donné  au  monde  le  pape  Jean-Paul  II. Résultat : près de 70 récompenses internationales dont l’Oscar du meilleur film étranger. Depuis, le réalisateur a écrit le scénario de Cold War avec l’écrivain et dramaturge Janusz Głowacki, dont Andrzej Wajda a porté à l’écran La chasse aux mouches (1969), décédé en août 2017...
(Lire la suite)
The Spy Gone North
The Spy Gone North (2018), la critique de B.G
CANNES 2018: HORS COMPÉTITION L’espion qui venait du Sud Tourné début 2017, donc dans un contexte politique à très haute  tension  qui contraste avec l’atmosphère de décrispation actuelle, The Spy Gone North est le cinquième long métrage du réalisateur coréen Yoon Jong-bin qui a signé successivement The Unforgiven (2005), Beastie Boys (2008), Nameless Gangster (2012) et Kundo (2014). Cet adepte du cinéma de genre raconte dans son nouveau film la mission dans les années 1990 en Corée du Nord d’un espion envoyé du Sud afin de collecter des informations sur le programme nucléaire de son menaçant voisin...
(Lire la suite)
Bohemian Rhapsody
Bohemian Rhapsody (2017), la critique de B.G
Le parcours du groupe Queen et, surtout, de son leader Freddie Mercury, de la formation du groupe jusqu'à la fameuse performance au concert Live Aid à Londres en 1985, alors que le chanteur se savait déjà atteint du virus du sida.Dire de la rumeur entourant ce film qu'elle est défavorable relève presque de l'euphémisme. Bohemian Rhapsody a en effet déjà suscité sa part de critiques virulentes dans la presse anglo-saxonne, celle de Grande-Bretagne en particulier. Pourtant, ce drame biographique, très classique dans sa forme il est vrai, surprend agréablement...
(Lire la suite)
Heureux comme Lazzaro (Lazzaro felice)
Heureux comme Lazzaro (Lazzaro felice) (2018), la critique de B.G
CANNES 2018: COMPÉTITION Le saint des saints Révélée à la Quinzaine des réalisateurs 2011 par Corpo celeste, la réalisatrice italienne Alice Rohrwacher, 37 ans, a remporté le grand prix du jury à Cannes trois ans plus tard pour Les  merveilles. Heureux comme Lazzaro s’attache à l’amitié d’un paysan d’une bonté exceptionnelle avec le fils de la marquise qui règne sur la communauté d’Inviolata dont il est devenu l’idiot utile. Jusqu’au moment où cet être pur et innocent à la jeunesse éternelle va se trouver transporté dans le monde moderne. Alors que le rôle-titre est tenu par un nouveau venu, Adriano Tardiolo, son alter ego est campé adulte par Tommaso Ragno, vu à la Quinzaine en 2016 dans Folles de joie de Paolo Virzì...
(Lire la suite)
Touch Me Not
Touch Me Not (2018), la critique de B.G
Adina Pintilie explore des territoires nouveaux en jouant avec la fiction et le réalité, dans un premier long-métrage qui représente un vrai défiLes réalisatrices roumaines sont sur ce devant de la scène cette année, devant leurs collègues hommes, et la meilleure preuve de cela est le premier long-métrage d'Adina Pintilie, Touch Me Not, une exploration ardue mais pertinente, qui engage à la réflexion, de l'intimité et de la notion qu'on se fait de soi-même par rapport à son corps. L'œuvre, produite par Manekino Film, a fait son avant-première mondiale à la Berlinale en compétition, et il a toutes les chances d'impressionner le jury présidé par Tom Tykwer...
(Lire la suite)
La Tendre indifférence du monde
La Tendre indifférence du monde (2018), la critique de B.G
CANNES 2018: UN CERTAIN REGARD Horizons lointains Le cinéaste kazakh Adilkhan Yerzhanov est l’auteur de Karatas (2009), Rieltor (2011), Stroiteli (2012), Ukkili kamshat (2014), sélectionné en séance spéciale à Cannes, et Chuma v aule Karatas (2016), doublement primé à Rotterdam. Diplômé de l’Académie nationale des beaux-arts du Kazakhstan, il a reçu une bourse du studio Kazakhfilm lui permettant d’intégrer la New York Film School en 2010. Il a remporté, à 17 ans, un concours de scénario qui  a abouti à la première série d’animation de son pays, diffusée en 2002...
(Lire la suite)
Youssef Chahine dans tous ses états
Youssef Chahine dans tous ses états, la critique de B.G
Gare centrale, Le Moineau, L’Émigré, Le Destin, né à Alexandrie, Youssef Chahine a signé une œuvre généreuse, courageuse, combative, inventive, sans cesse inspirée par sa vie de cinéaste et de citoyen, nourrie du souvenir des films hollywoodiens de son enfance, en particulier les comédies musicales, ne reculant ni devant une reconstitution historique (Saladin, Adieu Bonaparte) ni devant l’évocation autobiographique (Alexandrie pourquoi ?, La Mémoire, Alexandrie encore et toujours). programme: – Ciel d’enfer– Gare centrale– Saladin– La Terre– Le Retour de l’enfant prodigue– Alexandrie pourquoi ?– Adieu Bonaparte– Le Sixième Jour– Alexandrie encore et toujours– L’Émigré– Le Destin– L’Autre– Les Eaux Noires
(Lire la suite)
Silvio et les autres
Silvio et les autres (2018), la critique de B.G
Le pays de Dante, Michel Ange, Raphaël, Garibaldi, Pasolini… celui dont les civilisations successives, dont les œuvres artistiques ont rayonné sur toute l'Europe et bien au-delà… est désormais gangréné par la bande de pathétiques bouffons d'extrême-droite du gouvernement Salvini ! Comment en est on arrivé là ? Une partie de la réponse est peut-être dans le film fleuve et choc, foisonnant, ébahissant de Paolo Sorrentino, qui revient sur un personnage clé de la vie politique italienne des dernières décennies : l'ineffable Silvio Berlusconi, celui qui fut un modèle pour Trump, autre magnat de la presse arrivé au pouvoir...
(Lire la suite)
Blindspotting
Blindspotting (2018), la critique de B.G
Collin, un jeune afro-américain d’Oakland vit ses derniers jours de liberté conditionnelle après un court passage par la case prison. C’est pas le moment pour lui de merder à trois jours de la date tant attendue, et rien n’est simple. Car autour de lui, Collin doit faire avec son milieu ghettoïsé, avec son meilleur ami un peu borderline, avec une bavure policière dont il est le témoin et avec sa volonté de filer droit alors qu’il bosse comme déménageur aux côtés de son ex. Le film de Carlos Lopez Estrada aborde la question du racisme, de la gentrification, le tout avec un regard aussi malin que rafraîchissant...
(Lire la suite)
Black Indians
Black Indians (1991), la critique de B.G
« Le Mardi Gras indien était là avant le jazz, bien avant que Louis Armstrong souffle dans sa trompette. Enlève ça et le jazz et il n’y a plus de Nouvelle Orléans. » Chief David Montana Le flux incessant des images et des informations donnent peu l’occasion au cinéma documentaire de nous plonger dans un univers méconnu...
(Lire la suite)
Rétrospective Jean-Paul Rappeneau
Rétrospective Jean-Paul Rappeneau, la critique de B.G
Scénariste remarqué, devenu réalisateur au milieu des années 1960, Jean-Paul Rappeneau a depuis mis en scène huit longs-métrages : comédies d'aventures ou historiques, adaptations littéraires, autant de films épiques et élégants, rythmés et précis, peuplés de stars, où domine le sentiment d'une enfance jamais disparue. À travers cette oeuvre, Jean-Paul Rappeneau se fait le prince rêveur d'une comédie populaire, vive, élégante et mélancolique tout comme le héraut d'un certain film d'aventures historique qui n'a pas vraiment trouvé son égal dans le cinéma français de ces cinquante dernières années, hormis peut-être du côté de Philippe de Broca...
(Lire la suite)
Les Âmes mortes
Les Âmes mortes (2018), la critique de B.G
CANNES 2018: SÉANCE SPÉCIALE Génération perdue Coutumier des projets fleuves, le réalisateur chinois Wang Bing débarque à Cannes avec un film de huit heures et quart, mais son premier long métrage, À l’ouest des rails, Montgolfière d’or du meilleur  documentaire au Festival des trois continents en 2003, en durait neuf. Il signe par la suite Fengming, chronique d’une femme chinoise (2007), puis son premier film de fiction, Le fossé (2010), sélectionné en compétition à Venise, Les trois sœurs du Yunnan (2012), À la folie (2013), Montgolfière d’argent à Nantes, Ta’ang, un peuple en exil, entre Chine et Birmanie (2016),  Argent amer, qui reçoit deux récompenses à Venise, et Madame Fang, Léopard d’or à Locarno (sortie le 13 juin)...
(Lire la suite)
Carol Reed, la preuve par 3
Carol Reed, la preuve par 3, la critique de B.G
En versions restaurées Première désillusionLe Troisième homme L'Homme de Berlin 
(Lire la suite)
1918 l'Armistice
1918 l'Armistice, la critique de B.G
5 films exceptionnels sur La Grande Guerre Capitaine ConanJohnny s’en va en guerreLa tragédie de la mineQuatre de l’infanterieLa vie et rien d’autre 14-18 / 2018 Le centenaire de l’armistice
(Lire la suite)
The House that Jack Built
The House that Jack Built (2018), la critique de B.G
CANNES 2018: HORS COMPÉTITION Dans la tête d’un tueur The House that Jack Built, qui emprunte son titre à une célèbre comptine britannique pour enfants, This is the House that Jack Built, marque le grand retour du réalisateur danois Lars von Trier à Cannes, où il a figuré neuf fois en compétition, de son premier film, Element of Crime en 1984, à Melancholia en 2011, année où il a été déclaré persona non grata à la suite de propos  douteux tenus à la conférence de presse. À son  palmarès : la Palme d’or pour Dancer in the Dark en 2000, le grand prix du jury pour Breaking the Waves  en 1996, le prix du jury pour Europa en 1991, ainsi que cinq  récompenses  du cinéma européen...
(Lire la suite)
Saint Jack
Saint Jack (1979), la critique de B.G
Produit par Roger Corman, Saint Jack (Jack le magnifique) est une plongée irrésistible dans le monde post-colonialiste de Singapour où se croisent expatriés anglo-saxons, prostituées du coin et gangs locaux. Le projet a été amené par Orson Welles, qui avait aimé le roman de Paul Theroux dont le film est adapté. D’abord envisagé pour le réaliser lui-même, Saint Jack (Jack le magnifique) finira entre les mains de Peter Bogdanovich...
(Lire la suite)