Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Ali & Ava
Ali & Ava (2021), la critique de B.G
Quinzaine des réalisateurs 2021 Aimer envers et contre tout Très librement inspiré de Tous les autres s’appellent Ali de Rainer Werner Fassbinder, ce dernier long métrage de Clio Barnard (qui avait présenté Le géant égoïste à la Quinzaine en 2013) raconte l’histoire d’une matriarche respectée, issue d’un milieu catholique irlandais. Habitante de Bradford dans un quartier majoritairement blanc, elle va faire la rencontre d’Ali, dévoué à sa communauté et à sa famille, et vivant avec une épouse dont il est en réalité séparé. La rencontre de ces deux solitaires que tout semble opposer va faire des étincelles...
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After Blue (Paradis Sale)
After Blue (Paradis Sale) (2021), la critique de B.G
  Dans un futur lointain, sur une planète sauvage, Roxy, une adolescente solitaire, délivre une criminelle ensevelie sous les sables. A peine libérée, cette dernière sème la mort. Tenues pour responsables, Roxy et sa mère Zora sont bannies de leur communauté et condamnées à traquer la meurtrière. Elles arpentent alors les territoires surnaturels de leur paradis sale…Marquant les esprits en 2018 avec son premier long-métrage Les garçons sauvages, mélange improbable entre Jules Vernes et Kenneth Anger, Bertrand Mandico nous transporte à nouveau dans un monde étrange et envoûtant, fusionnant le western et la science-fiction...
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Mes frères et moi
Mes frères et moi (2021), la critique de B.G
Festival de Cannes 2022 : Un certain regard Intimité Mes frères et moi est le premier long métrage du comédien et réalisateur Yohan Manca qui s’est fait remarquer auparavant avec ses courts: Le sac (2012), Hédi & Sarah (2017) et Red Star (2020). "Le film a été tourné pendant l’été 2020, à Sète et dans ses environs, raconte son producteur, Julien Madon. Nous avons eu la chance d’obtenir notamment l’aide de la Région Occitanie, du Fonds pour la diversité et l’Avance sur recettes du CNC, ainsi que le soutien de deux Sofica, de Canal+ et Ciné+...
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Maternité éternelle
Maternité éternelle (1955), la critique de B.G
  Hokkaidō, dans le nord du Japon. Fumiko vit un mariage malheureux, heureusement égayé par la présence de ses deux enfants, qu’elle adore. Un club de poésie devient sa principale échappatoire, et lui permet de se rendre en ville. Elle y retrouve Taku Hori, le mari de son amie Kinuko qui, comme elle, écrit des poèmes. Elle ressent de plus en plus d’attirance pour lui, mais le destin va venir bousculer projets et sentiments…Maternité éternelle suit la trajectoire d’une héroïne sublime et tragique, qui ne faiblit jamais et assume jusqu’au bout son désir de liberté, puis son désir tout court. L’audace féministe du film n’a pas d’équivalent dans le cinéma japonais de l’époque et surprend encore aujourd’hui.
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Mademoiselle Ogin
Mademoiselle Ogin (1962), la critique de B.G
  À la fin du xvie siècle, alors que le Christianisme, venu d’Occident, est proscrit au Japon, Mademoiselle Ogin, fille d’un célèbre maître de thé, tombe amoureuse du samouraï Ukon Takayama, qui est chrétien. Le guerrier refuse ses avances, préférant se consacrer à sa foi, et Ogin prend pour époux un homme qu’elle n’aime pas. Mais quelques années plus tard, Ukon revient et lui avoue son amour. Ogin veut reprendre sa liberté…Pour son dernier film en tant que réalisatrice, Kinuyo Tanaka choisit de s’attaquer au mélodrame en kimono, genre qui fit la gloire de Kenji Mizoguchi...
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Lettre d’amour
Lettre d’amour (1953), la critique de B.G
  Reikichi, un marin démobilisé, vit dans l’obsession de Michiko, une femme qu’il a aimée avant la guerre. Quand il n’erre pas dans les rues de Tokyo à la recherche de son amour perdu, il fréquente son frère Hiroshi, qui rêve d’ouvrir une librairie, ou bien Naoto, un camarade devenu écrivain public. Ce dernier écrit des lettres en anglais pour les jeunes femmes abandonnées par les G.I. Américains, à qui elles réclament de l’argent. Un jour, c’est Michiko qui vient demander qu’on lui écrive une lettre…Magnifique portrait du Tokyo d’après-guerre, Lettre d’amour raconte la double réconciliation d’un homme avec son pays et avec lui-même...
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Maigret
Maigret (2021), la critique de B.G
  La première qualité de ce Maigret version Leconte / Depardieu, c’est sa modestie. On sait infiniment gré à Patrice Leconte de ne pas avoir cherché à mettre Maigret au goût du jour, de ne pas l’avoir modernisé, relooké, de ne pas avoir eu l’ambition de réaliser un « reboot », comme on le fait aujourd’hui pour n’importe quel super-héros. Et on est tout aussi reconnaissant à l’ogre Gérard Depardieu de ne pas avoir dévoré le personnage du célèbre commissaire à la pipe (encore que dans le film, Maigret est privé du plaisir de fumer, sur ordre de la faculté !), de n’avoir pas cédé à la tentation d’en donner une interprétation qu’on aurait pu qualifier de révolutionnaire, ou, pire encore, de définitive...
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Le Chêne
Le Chêne (2020), la critique de B.G
Il est possible que les puristes, les amoureux de la boue qui colle sous les bottes après une grosse averse, ceux qui aiment la purée de pois ou les petites bêtes qui piquent trouvent ce film un peu… artificiel. D’une certaine façon, il l’est, et de manière parfaitement assumée. Car même si tous les paysages et animaux sont réels, il y a peu de chance pour que, dans la vraie vie et en 1h20 seulement, se rencontrent pile poil sous le même arbre : une famille de sangliers, un écureuil en quête de nourriture, une colonie de mulots, un hibou, une couleuvre, des geais de chêne, des fourmis, des grenouilles… Difficile aussi de voir en temps réel la naissance d’un champignon, les saisons qui s’écoulent et l’insecte sortir de son cocon...
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Les Poings desserrés
Les Poings desserrés (2021), la critique de B.G
Cannes 2021 - Sélection officielle : Un certain regard Famille, je vous hais ! Camarade de promotion de Kantemir Balagov (Une grande fille, 2019) à l’atelier de cinéma monté par Aleksandr Sokurov à l’université de Karbadino-Balkarie de 2010 à 2015, Kira Kovalenko a signé plusieurs courts lors de ses études avant son premier long: Sofitchka (2016) d’après le récit homonyme de Fasil Iskander, sélectionné aux Nuits noires de Talinn. "L’inspiration initiale des Poings desserrés vient d’une phrase du roman de William Faulkner, L’intrus, disant que certaines personnes sont prêtes à subir l’esclavage alors que personne ne peut endurer la liberté...
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Ils sont vivants
Ils sont vivants (2019), la critique de B.G
Ne vous fiez pas à son apparence svelte et rangée. C’est une bombe ! Ou plutôt un bulldozer… Oui vraiment, Béatrice (Marina Foïs, magnétique) est un bulldozer, comme toutes ces femmes qui se sont forgé une carapace face à l’adversité du quotidien, vivant à cent à l’heure pour raccourcir d’un coup de bagnole nerveuse les distances entre leur boulot et leur foyer.Son boulot ? Elle fait partie de celles qu’on appelle les invisibles, qui ne le sont pourtant jamais pour ceux qu’elles épaulent. Aide soignante, elle porte, lave, écoute, rapide, professionnelle. Dans l’univers frénétique, de plus en plus pressuré, du monde médical, nul(le) n’a le temps de s’appesantir...
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À nos enfants
À nos enfants (2020), la critique de B.G
Elles sont mère et fille et pourtant un gouffre les sépare.Véra, la mère, ardente défenseuse des droits et des libertés et résistante contre la dictature militaire brésilienne, est passée dans sa jeunesse par la prison, la torture puis l’exil. Vera est une femme tolérante qui croit aux vertus du dialogue, aux acquis de la démocratie. Elle reste aujourd’hui ardemment attentive au monde et engagée dans les causes humanistes. Forte de son passé politique, elle dirige aujourd’hui un orphelinat qui accueille des enfants séropositifs.Tânia, sa fille, est mariée depuis 15 ans à une autre femme, Vanessa. Mais curieusement Tânia présente des aspects beaucoup plus conservateurs...
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Moonfall
Moonfall (2021), la critique de B.G
  Roland Emmerich est un maître du grand spectacle, comptant à son actif de grosses productions de science-fiction comme INDEPENDENCE DAY, 2012 et LE JOUR D’APRÈS ou encore des fresques historiques comme THE PATRIOT – LE CHEMIN DE LA LIBERTÉ et MIDWAY. S’il sait donner à sa mise en scène une envergure inégalée, le réalisateur s’est aussi forgé sa réputation parce qu’il aborde des thèmes auxquels chacun peut s’identifier, qu’il construit des personnages complexes et qu’il suscite chez le spectateur des émotions fortes d’un bel optimisme...
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Lettre d'une inconnue
Lettre d'une inconnue (1948), la critique de B.G
  Ce film sublime est une des preuves les plus éclatantes du pouvoir magique du cinéma. Si l'on met en effet à plat, un par un, les différents éléments de l'intrigue, on a un mélodrame de midinette qui a bien du mal à tenir debout. Mais à l'écran, mis en scène, en mouvement, en lumière par ce cinéaste génial qu'est Max Ophuls, on a une merveilleuse, une somptueuse, une déchirante tragédie d'amour qui vous enchante et vous bouleverse jusqu'aux larmes. Je ne sais pas si la nouvelle de Stefan Zweig ici adaptée fait le même effet à son lecteur, c'est possible sinon probable, en tout cas ce deuxième film réalisé aux États Unis par Ophuls est un de ses chefs d'œuvre absolus, l'égal de sa plus grande réussite française, Madame De...
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The Innocents
The Innocents (2020), la critique de B.G
Festival de Cannes 2021 : Un certain regard Jeux d’enfants Comme le souligne son titre, Les innocents entretient une filiation évidente avec le classique homonyme tourné en 1961 par Jack Clayton d’après Le tour d’écrou d’Henry James et, dans une certaine mesure, avec Le village des damnés réalisé l’année précédente par Wolf Rilla. Ce deuxième long met en scène des enfants animés de pouvoirs surnaturels, sous la houlette du Norvégien Eskil Vogt, par ailleurs le scénariste attitré de Joachim Trier, lui-même de retour en compétition cette année avec Julie (en 12 chapitres). En tant que réalisateur, Vogt s’est fait remarquer en obtenant dès 2005 le prix du jury européen du festival Premiers Plans d’Angers pour son court métrage d’école Les étrangers...
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Nous
Nous (2021), la critique de B.G
  Alors que des gens vivent sur un même territoire sans se comprendre ni se parler, la réalisatrice retourne dans sa géographie intime pour explorer les recoins avec lesquels elle n’a pas réussi à communiquer. Une balade autour des différents arrêts de la ligne du RER B, ainsi qu'une exploration de sa genèse familiale. On n'avait jamais vu la banlieue ainsi : en dedans. C’est théoriquement très puissant, sans instrumentalisation des protagonistes comme des concepts politiques ou sociologiques. Quelle chance de pouvoir rencontrer ces personnes, leur pudeur, leur dignité. Je ne m'en remets pas.Loin des caricatures médiatiques, un portrait choral et contrasté de Franciliens, saisis dans leur quotidien, qui habitent le long de la ligne B du RER...
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Un autre monde
Un autre monde (2019), la critique de B.G
  Un autre monde… titre ô combien subtil et ambigu qui laisse le champ à de multiples interprétations, d’autant plus dans le contexte actuel. S’agit-il d’un monde révolu qu’on laisse derrière soi ou de celui vers lequel on va, ou encore d’un autre rêvé qu’il faudra s’atteler à construire ? En tout cas cela pourrait bien être le dernier volet d’une trilogie entamée avec La Loi du marché qui mettait déjà en scène le monde du travail, de l’entreprise, plus que jamais en guerre (titre du précédent film du réalisateur).Pour Philippe Lemesle, cela semble sonner la fin d’un cycle, d’un pan de vie qui s’effondre...
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La Vraie famille
La Vraie famille (2020), la critique de B.G
Si Diane a les épaules, le premier film de Fabien Gorgeart nous mettait déjà la puce à l’oreille, son second confirme l’avènement d’un grand réalisateur qui excelle dans l’art subtil de n’enfermer aucun de ses protagonistes dans des cases étroites et stéréotypées. Ici point de coupable tout désigné, ni de victimisation. C’est un regard aussi lucide que modeste qui questionne, résolument bienveillant sans tomber dans une béatitude benoîte. Et s’il faut sortir rassasiés de chaleur humaine et le cœur en capilotade, autant que cela soit entre les bras de Mélanie Thierry qui interprète ici l’un de ses rôles les plus puissants, joyeusement bouleversant. Tous les personnages, du plus présent au plus discret, ont de l’étoffe, une ampleur généreuse...
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Introduction
Introduction (2020), la critique de B.G
  Un jeune homme nommé Yeong-ho cherche à se frayer un chemin entre les souhaits et les attentes de ses parents, alors que sa petite amie est partie étudier à Berlin. C'est ainsi que se présente le nouvel opus d' Hong Sang-soo, qui devrait charmer les inconditionnels de son cinéma. Avec la délicatesse et la poésie qui caractérise sa filmographie riche de 25 films, Introduction nous invite à suivre une succession de saynètes sur la vie, les relations humaines, des destinées entremêlées... Un noir et blanc drape le film dont la mise en scène reste minimaliste et épurée à l’extrême. Comme à l’accoutumé, le récit s’articule autour d’une poignée de comédiens...
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Arthur Rambo
Arthur Rambo (2020), la critique de B.G
  Bien qu’inspiré de faits réels, d’une histoire vraie toute fraîche, ce magnifique Arthur Rambo – nouvelle réussite majeure d’un Laurent Cantet qui est décidément l’un de nos cinéastes essentiels – est en quelque sorte une relecture de Jekyll et Hyde au temps d’internet – des jeux de séduction, du désamour et du hasard qui se tricotent sur les réseaux sociaux. Miroir déformant, miroir aux alouettes de la célébrité aussi vite acquise qu’immédiatement retirée, c’est la caisse de résonance parfaite, l’amplificateur instantané des pauvres passions humaines, du narcissisme, qui amplifie et accélère les emballements, les sanctifications, les mises au pilori, plus vite que la lumière...
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Old
Old (2019), la critique de B.G
  Adaptation du roman graphique Château de sable de Pierre Oscar Levy et Frederik Peeters, le plus récent long métrage du réalisateur du Sixième sens est un huis clos à ciel ouvert qui mélange plusieurs genres cinématographiques. À la fois thriller, film de science-fiction et film d’horreur, Old est aussi une fable fantastique qui verse dans l’étrangeté à la Luis Buñuel (L’ange exterminateur), les questionnements philosophiques sur la précarité de l’existence et les intrigues à l’Agatha Christie… Pour finir avec une morale hollywoodienne !Le récit est porté par une distribution internationale dans l’ensemble bien dirigée. Avec comme têtes d’affiche le Mexicain Gael García Bernal (Babel) et la Luxembourgeoise Vicky Krieps (Phantom Thread)...
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