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Toutes vos critiques :

17 Blocks
17 Blocks (2019), la critique de B.G
  Emmanuel Sanford-Durant est un jeune garçon de neuf ans. Il aime les mathématiques, la lecture, jouer au basket dans son quartier, enquiquiner son frère et sa sœur et aller rendre visite à son grand-père malade. Par contre, Emmanuel déteste par-dessus tout la drogue. Drogue que son grand frère, Smurf, vend dans son quartier et drogue que sa mère s’envoie dans le nez depuis toujours. Du père, on apprendra juste qu’il a été abattu un jour dans la rue.C’est en 1999 que le cinéaste Davy Rothbart fait la connaissance d’Emmanuel et de son grand frère, Smurf, à l’occasion d’un match de basket improvisé dans le quartier sud-est de Washington D.C. Après cette rencontre qui scellera leur amitié, Davy se met à filmer leur quotidien...
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Un espion ordinaire
Un espion ordinaire (2018), la critique de B.G
  Nous sommes en 1962 en pleine guerre froide. Le colonel Penkovsky, membre des services secrets soviétiques, prend contact avec l’ambassade américaine à Moscou. Ce héros de guerre s’inquiète du comportement erratique et tempétueux de Nikita Khrouchtchev, qui dirige alors l’URSS. La CIA et le MI6 britannique choisissent alors, pour maintenir le contact avec lui, un total inconnu : Greville Wynne, un homme d’affaires anglais qui a l’habitude de voyager au-delà du Rideau de fer, mais n’a rien d’un espion…Aussi incroyable que cela puisse paraître, le scénario est bel et bien inspiré de faits réels. Penkovsky et Wynne ont existé, et le premier a été considéré comme l’une des plus belles taupes à l’Est des services secrets occidentaux...
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D'où l'on vient (In the Heights)
D'où l'on vient (In the Heights) (2019), la critique de B.G
  "D'où l'on vient", est l'adaptation pour le cinéma de la comédie musicale jouée à Broadway "In the Heights". Un spectacle dont la musique et les paroles sont signées Lin-Manuel Miranda, le créateur d' "Hamilton", et le livret Quiara Alegría Hudes.Dans le quartier Washington Heights, à la pointe nord de Manhattan, vit une communauté latino-américaine tissée serrée. Usnavi, un propriétaire de dépanneur épris de la jolie jeune femme travaillant dans le salon de beauté voisin qui, elle, rêve de devenir designer, s'apprête à quitter New York pour la République dominicaine, sa patrie natale. Pendant ce temps, Nina, une amie d'enfance d'Usnavi, revient dans le quartier après sa première année d'université...
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Ibrahim
Ibrahim (2019), la critique de B.G
  Il y a dans Ibrahim tout ce qu’on aime au cinéma. De l’intelligence, de la modestie, une grande finesse d’écriture et de mise en scène, beaucoup de générosité et de bienveillance pour mettre en lumière des personnages invisibles, généralement cantonnés aux arrière-plans du cinéma français. On connaît bien sûr Samir Guesmi comédien, qu’on a aimé dans les films de Solveig Anspach, Arnaud Desplechin, Valérie Donzelli, Bruno Podalydès, Noémie Lvovsky… S’il se nourrit de ce cinéma libre et éternellement juvénile, Ibrahim, tout en délicatesse et en subtilité, témoigne également de la personnalité forte de Samir Guesmi réalisateur...
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Sole
Sole (2019), la critique de B.G
  Il était une fois… la rencontre de deux solitudes, de deux vies tristes comme un jour de crachin. Même pas une vraie pluie, mais pas le soleil, juste l’horizon bouché d’une jeunesse sans perspectives, sans rêves d’avenir, sans désirs de grand large…Ermanno parle peu et erre comme un étranger dans cette ville où pourtant il est né. Orphelin, la seule famille qui lui reste est un oncle qui ne s’intéresse à lui que lorsque ça l’arrange...
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Le Père de Nafi
Le Père de Nafi (2019), la critique de B.G
Le premier long métrage de Mamadou Dia a la force universelle de la tragédie. Dès lors qu’elle oppose deux frères, Tierno et Ousmane, la main mise sur l’autorité religieuse provoque, jusqu’à la terreur, troubles et dissensions dans une petite ville du Sénégal. Pourtant traditionaliste et rigoureux, le premier exerce sa charge d’imam avec une main douce le rendant aveugle aux menaces. Le second, jaloux du premier depuis leur enfance, voit dans la trop grande bienveillance de son frère une faiblesse et l’opportunité d’imposer un islam conservateur et politique. À leur insu, leurs enfants projettent de se marier et de poursuivre leurs études à Dakar...
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Douce France
Douce France (2020), la critique de B.G
  Connaissez-vous Europa City, ce projet délirant du groupe Auchan prévoyant la construction d'un parc d'activités gigantesque mêlant surfaces commerciales, zones de divertissement (avec même une piste de ski indoor comme à Dubai) ? Un projet qui devait s'étendre sur le site de la grande plaine de France non loin des pistes de Roissy, l'une des dernières grandes terres d'agriculture proche de Paris, l'une des plus fertiles de l'hexagone.Avec Douce France, Geoffrey Couanon ne réalise pas à proprement parler un documentaire sur tout le combat mené ces dernières années par les écologistes et paysans franciliens contre Europa City. Il prend le parti de suivre une classe du lycée de Villepinte, une commune voisine du 93 qu'une enseignante va amener à s'intéresser au sujet...
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Il n'y aura plus de nuit
Il n'y aura plus de nuit (2020), la critique de B.G
  On savait que la photographie partageait son vocabulaire avec celui de la chasse : charger, viser, shooter, tirer. Il n’y aura plus de nuit rend compte d’un pas supplémentaire franchi : dans nos armées occidentales contemporaines, regarder c’est déjà viser. Désormais certains pilotes d’hélicoptères sont munis en permanence d’une caméra, elle même reliée directement à leur arme, si bien que tout ce qu’ils regardent est vu par le prisme du viseur de la caméra, confondu avec celui de l’arme, et est enregistré. Nous arrivons donc à l’équation paroxystique suivante : regarder = viser = filmer = (potentiellement) tuer...
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Balloon
Balloon (2019), la critique de B.G
  Alors que d’autres gamins, ailleurs dans le monde, rêvent de robots connectés, de vaisseaux interstellaires et de jeux vidéos en 3D, pour les enfants de Droklar (qui est un prénom de femme, ne nous y trompons pas), le bonheur absolu serait de posséder ne serait-ce qu’un de ces innombrables ballons de baudruche que l’on gaspille à foison en occident à la moindre occasion. Dans les plaines du Tibet, au milieu des moutons et en marge de la modernité chinoise, cela reste un luxe rare...
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Les 2 Alfred
Les 2 Alfred (2020), la critique de B.G
Chômeur quinquagénaire, interdit bancaire, père isolé de deux charmants bambins, Alexandre est un cumulard des temps modernes. Pas précisément de la race des winners, mais il est fermement décidé à se sortir d’affaire. C’est que l’enjeu est de taille. À la suite d’un malheureux coup de canif dans son contrat de mariage, Alexandre s’est vu imposer par Albane, sa femme, un ultimatum très simple : soit il fait la preuve, le temps d’une séparation temporaire, qu’il peut gagner sa vie, gérer ses enfants et tenir son ménage, soit la-dite séparation devient ferme et définitive. Non négociable...
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143 rue du Désert
143 rue du Désert (2019), la critique de B.G
  Ça pourrait être le décor d’un western, ou d’un grand film d’aventure. Le désert à perte de vue, une route interminable et, au milieu de rien, à défaut d’un saloon, une petite masure qui aurait pu être dessinée par un enfant tant elle est simple, juste un cube avec une fenêtre, comme déposé là au milieu du sable. Bien loin de Monument Valley, nous sommes au cœur du Sahara algérien, le long de la route nationale 1, inaugurée il y a des décennies par Houari Boumédiène, cette route « de l’unité » qui relie Alger à Tamanrasset près de 2000 km plus loin...
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La Nuée
La Nuée (2019), la critique de B.G
  On le sait bien, qu’il va falloir trouver des solutions alternatives pour satisfaire les besoins exponentiels en protéines animales d’une population mondiale qui ne cesse d’augmenter. C’est ça, ou se mettre massivement au régime végétarien – a minima trouver un équilibre alimentaire respectueux des ressources naturelles qui ne sont pas inépuisables.Veuve, mère de famille courage qui élève seule ses deux enfants, Virginie a abandonné l’élevage de biquettes qu’elle avait monté avec son compagnon pour se reconvertir dans la sauterelle. Un élevage d’avenir, elle en est sûr : d’abord, c’est tendance...
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Petite maman
Petite maman (2021), la critique de B.G
  Le talent n’est pas lié à l’envergure d’un projet, à l’importance d’un budget, à l’ampleur prétendue d’un sujet. Le talent, c’est aussi savoir se réinventer, savoir renouer avec les chemins de traverses après avoir emprunté des routes (inter)nationales. C’est suivre sans dévier le fil de son inspiration, de son écriture, ne rien céder à la facilité d’une notoriété pourtant légitimement acquise et savoir garder le cap, toujours à la recherche du temps perdu et de ce délicat quelque chose qui ressemble à la grâce. Avec Petite maman, Céline Sciamma parvient, une fois encore, à toucher juste, à toucher vrai, elle le fait avec une simplicité déroutante, celle qui habitait déjà Naissance des Pieuvres, ou surtout Tomboy...
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Médecin de nuit
Médecin de nuit (2019), la critique de B.G
  C’est un film noir comme la plus sombre des nuits, tout en tension, en colère rentrée, sous-tendu par une forme de pamphlet politique, de constat social cinglant qui ne manque pas d’apporter un réalisme tour à tour glaçant et bouleversant à cette fiction.N’aurait-il une femme et une maîtresse, la dégaine de Mickaël (Vincent Macaigne au sommet de son art, nerveux, capable d’une sécheresse épurée que ces précédents rôles ne lui offraient guère) aurait tout de celle de certains prêtres ouvriers : blouson de cuir, chaînette en or… Impression renforcée par le sentiment que notre homme exerce son métier de médecin de nuit comme un véritable sacerdoce, ne rechignant pas à s’aventurer dans des zones sordides où d’autres ne se hasardent pas...
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Nomadland
Nomadland (2020), la critique de B.G
  Empire, dans le Nevada : plus qu’un nom de ville, c’est tout un programme ! Un peu à la manière dont les corons ont fleuri autour des puits de mines, ou comme la Cité blanche édifiée par Lafarge en Ardèche, Empire est une ville sortie de terre, au milieu de nulle part, là où on pouvait extraire du sous-sol une quantité industrielle de pierre à plâtre. Empire était plus simplement la propriété, terrains et bâtiments (église et bureau de poste compris), de la United States Gypsum Corporation, le plus gros fabricant de plaques de plâtre des États-Unis. Édifiée et destinée à accueillir la main d’œuvre nécessaire pour faire tourner le business, Empire était bâtie pour durer une éternité...
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Mère et fille
Mère et fille (2019), la critique de B.G
  Comme toutes celles et ceux partis loin faire leurs vies, c’est avec un étrange sentiment que Jasna a laissé son mari et ses deux enfants en Allemagne pour rendre visite à sa mère dans son pays d’origine, la Croatie. A l’arrivée, un mélange d’appréhension et de mélancolie : les souvenirs qui remontent et le doute d’avoir laissé là quelques itinéraires inachevés. Bien sûr, il y a d’abord le bonheur de revoir ceux qu’on aime et puis, très vite, la peur de ne plus savoir comment partager leurs vies, de s’être irrémédiablement éloigné de leur quotidien.Pour Jasna, la situation est particulièrement plus délicate : sa mère, Anka, est malade et n’a pas le caractère à rendre les choses faciles...
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Conjuring : sous l'emprise du diable
Conjuring : sous l'emprise du diable (2019), la critique de B.G
Connecticut, 1981. Au moment où il pratique l'exorcisme de David Glatzel, un garçon de huit ans, le démonologue Ed Warren est foudroyé par une crise cardiaque. Mais juste avant de perdre conscience, il voit l'entité maléfique se transférer dans le corps d'Arne, fiancé à la grande sœur de David. Quelques jours plus tard, à son réveil à l'hôpital, Ed s'empresse de révéler à sa femme et collaboratrice, la médium Lorraine Warren, le danger qui plane sur l'entourage d'Arne. Trop tard. Le jeune homme a poignardé son patron à vingt-deux reprises, sous les yeux horrifiés de sa fiancée. Ed et Lorraine convainquent alors l'avocate d'Arne de plaider non coupable pour cause de possession démoniaque, avant de partir à la recherche de preuves étayant cette théorie...
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Billie Holiday, une affaire d'état
Billie Holiday, une affaire d'état (2020), la critique de B.G
  Billie Holiday est une chanteuse électrisante dont l’histoire est emblématique. La très troublante chanson Strange Fruit dénonçant le lynchage des Noirs, portée par Billie Holiday et condamnée par le gouvernement américain au milieu du XXe siècle, est considérée comme le premier chant de protestation des droits civiques. Andra Day est une comédienne et chanteuse brillante qui se glisse à merveille dans la peau de Billie Holiday. Cette semaine, elle recevait le Golden Globe de la meilleure actrice pour ce rôle de la chanteuse afro-américaine dans le film The United States vs. Billie Holiday, de Lee Daniels...
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L'Oubli que nous serons
L'Oubli que nous serons (2019), la critique de B.G
C’est une famille latine (en l’occurrence colombienne) comme la littérature les aime et sait si bien les décrire : généreuse, bruyante, colorée. Une famille nombreuses avec des enfants petits et grands, une grand-mère qui perd un peu la boule, un oncle homme d’Eglise, des repas interminables, des rires qui fusent, des sanglots, des cris de joie, des deuils et des naissances. Une famille dont l’intimité est viscéralement traversée par les tumultes du pays.C’est une famille mais c’est surtout un père, le pilier, le roc sur lequel est construit l’édifice Abad...
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Billie
Billie (2020), la critique de B.G
  On ne peut pas vous parler de ce documentaire sans vous dévoiler d’emblée ce qui en fait sa force, à savoir la reconstitution minutieuse et détaillée de la vie de la plus grande voix que le jazz ait jamais connu. « La vie » ? « Les vies » serait plus juste car Billie Holiday fut une femme au destin chaotique, embrassant mille parcours artistiques et amoureux. Dans l’Amérique ségrégationniste qui ne donnait presque aucune chance aux Noirs d’exister, il fallait tenter de survivre avec peu, soit dans les grandes exploitations de coton du Sud, soit dans des quartiers insalubres à la périphérie des grandes villes du Nord...
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