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Toutes vos critiques :

Minuscule – Les Mandibules du Bout du Monde
Minuscule – Les Mandibules du Bout du Monde (2018), la critique de B.G
Quand tombent les premières neiges dans la vallée, il est urgent de préparer ses réserves pour l’hiver. Hélas, durant l’opération, une petite coccinelle se retrouve piégée dans un carton… à destination des Caraïbes ! Une seule solution : reformer l’équipe de choc ! La coccinelle, la fourmi et l’araignée reprennent du service. Nouveau monde, nouvelles rencontres, nouveaux dangers… Les secours arriveront-ils à temps ? Le premier film, Minuscule – La Vallée des fourmis perdues, est sorti dans plus de 50 pays, et a rassemblé près de 5 millions d’entrées au total. Salué par la critique, il s’est vu décerné le César du Meilleur film d’animation en 2015...
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La Mule
La Mule (2018), la critique de B.G
Si, en apparence du moins, Eastwood s’éloigne de ses derniers sujets qui retraçaient le parcours de ces héros du quotidien dont l’Amérique a le secret, La Mule revient pourtant une fois encore sur l’itinéraire véridique d’un vétéran – en même temps, aux USA, combien d’homme ou de femme n’ont pas participé à une guerre ? – mais cette fois en version plutôt anti-héros.Parce qu’à plus de 80 ans, Earl Stone, horticulteur reconnu par ses pairs, est aux abois. Il a pourtant encore fière allure. Earl est ce que l’on pourrait appeler un beau vieux...
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Les Estivants
Les Estivants (2018), la critique de B.G
Il y aurait presque de la rumba dans l’air, si ce dernier n’était pas si pesant cet été-là. Dans la grandiloquente maison de maître qui surplombe la côte d’Azur, sous le soleil exactement, quelque chose semble soudain moins futile, plus pesant. Pourtant ce sont les mêmes membres de la même famille très élargie qui se retrouvent-là comme chaque année. Rituel tout aussi rassurant qu’un brin angoissant, qui fige le temps aussi bien que les rides. Les voilà tous pris au piège de la cage dorée des souvenirs...
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Mon père
Mon père (2017), la critique de B.G
Mon père est une véritable découverte, brute et colorée. Le titre français, si classique, ne lui rend pas vraiment justice. Mais il est vrai que le titre original, littéralement « Retable », serait resté nébuleux et peu évocateur pour un public non péruvien. Ici, dans les campagnes reculées des Andes, l’artisanat du retable, que notre regard occidental considérerait tout au plus comme un art populaire naïf, est une véritable institution ancestrale. Les meilleurs maîtres artisans sont vénérés comme de véritables artistes, dépositaires d’un savoir faire qui se transmet de père en fils. À quatorze ans, la vie de Secundo est bariolée comme ces figurines que façonne et peint son père au doux regard, Noé...
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Comme elle vient
Comme elle vient (2018), la critique de B.G
Le Divan du Monde, ça vous parle ? Le livre ? Le film ? Il a été projeté à l'Utopia d'Avignon en 2016 qui a  accueilli en grande pompe le plus iconoclaste des psychiatres du circuit : Georges Federmann, qui tenait le rôle principal de ce documentaire audacieux qui se déroulait dans son cabinet. Georges nous avait alors prévenu, il y aurait une suite, le titre était déjà là : Comme elle vient, qui n’est pas sans rappeler la chanson de Noir Désir. Petite piqûre de rappel. Strasbourgeois, citoyen psychiatre en libéral depuis trente ans, Georges Federmann a consacré son activité professionnelle à favoriser l’intégration digne et durable des étrangers en situation irrégulière, notamment ceux victimes d’un traumatisme psychique à la suite d’un conflit...
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Doubles vies
Doubles vies (2018), la critique de B.G
On vit une époque redoutable. Hier encore, le cinéma se fabriquait pour la salle, la critique s'exprimait dans la presse et le temps, c’est certain, s’écoulait avec beaucoup moins de frénésie. Aujourd'hui, ce sont des géants du numérique qui font le cinéma (voir Scorsese et les frères Coen faire la promo de Netflix, ça nous fend bien le cœur), tout le monde et n’importe qui peut donner son expertise à grand coup de blogs, de tweets ou de publications sur un mur virtuel...
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Ulysse et Mona
Ulysse et Mona (2018), la critique de B.G
En quelques films, l’intrigant Sébastien Betbeder a su imposer un univers singulier, fait de personnages décalés, solitaires parfois un peu inadaptés au flux continu de nos mondes trop pressés. Un zeste de Tati pour les fulgurances dans l’absurde, un soupçon de Jarmusch pour une sorte de poésie désenchantée...
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Un grand voyage vers la nuit
Un grand voyage vers la nuit (2017), la critique de B.G
CANNES 2018: UN CERTAIN REGARD La huitième génération Le regretté Pierre Rissient, ange gardien de longue date du cinéma asiatique, a soutenu personnellement la sélection cannoise du réalisateur et poète Bi Gan, premier représentant de la huitième génération du cinéma chinois à être invité au Festival de Cannes à 28 ans. Auteur du court métrage Soutra du diamant (2012) et du long Kaili Blues (2015), prix du meilleur réalisateur émergent à Locarno et Montgolfière d’or au Festival des Trois continents, il s’attache dans Un grand voyage vers la nuit au retour dans une ville qu’il a quittée depuis des lustres d’un homme qui y retrouve une femme mystérieuse avec laquelle il a passé un été inoubliable 20 ans plus tôt...
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Wildlife : une saison ardente
Wildlife : une saison ardente (2018), la critique de B.G
SEMAINE DE LA CRITIQUE 2018: FILM D’OUVERTURE Grandir sur un échec Paul Dano pensait depuis longtemps à la réalisation, tenant même un journal de bord où il détaillait précisément les intentions de mise en scène de son premier film centré sur le thème de la famille. C’est la découverte du roman Une saison ardente de Richard Ford (éditions Grove Press) qui va pousser le comédien à sauter le pas. “Le livre restituait ce qui pour moi est l’essence même de la vie familiale. On peut y recevoir beaucoup d’amour mais aussi  y vivre des affrontements très durs qui marquent à jamais votre existence”, se souvient Paul Dano. Il contacte le romancier dont la réponse va être décisive...
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Green Book - Sur les routes du Sud
Green Book - Sur les routes du Sud (2018), la critique de B.G
Un mot d'abord sur le « Green book » du titre. C'était en fait une sorte de guide touristique, dont le titre complet était : « The Negro Motorist Green Book ». Un guide destiné aux voyageurs afro-américains, dans lequel ils pouvaient trouver les hôtels et les restaurants qui acceptaient de les accueillir, les hôtels et les restaurants qui ne leur fermeraient pas la porte au nez à la seule vue de leur couleur de peau, les hôtels et les restaurants dans lesquels ils ne seraient pas maltraités, molestés, humiliés. Ce n'était pas à l'époque de, c'était au début des années soixante dans ce grand pays phare du monde libre qu'étaient les Etats Unis d'Amérique...
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Haute pègre
Haute pègre (1932), la critique de B.G
D’après les historiens du cinéma,Trouble in paradise était le film préféré de Lubitsch. On peut faire confiance à la sûreté de son goût et donc se précipiter sans hésitation pour voir cette merveille de comédie satirique. Jamais sans doute le génial réalisateur de To be or not to be et de quelques autres chefs-d’œuvre n’a poussé plus loin l’élégance de sa mise en scène, pleine de litotes et de sous-entendus. Jamais sans doute il n’a déployé plus de charme et de virtuosité pour créer un univers qui impose sa vérité ironique et tranchante en se jouant des artifices et des conventions, des faux-semblants et des masques...
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Holy Lands
Holy Lands (2017), la critique de B.G
Amanda Sthers adapte son roman éponyme. Dans ce film qui raconte l’histoire une famille juive new-yorkaise éclatée, un homme, parti élever des cochons en Israël, va devoir gérer les drames de la famille, entre souffrance et non-dits. La romancière cinéaste a un goût pour la chronique familiale en milieu aisé et, si le résultat est inégal, ce portrait iconoclaste offre de beaux moments, grâce au talent retrouvé de James Caan et de Rosanna Arquette.
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Sky
Sky (2015), la critique de little river
  En vacances pour tenter de se réconcilier sur les routes de l’Ouest américain, Richard et son épouse Romy se livrent à une violente dispute au cours de laquelle, alors qu’il tente d’abuser d’elle, elle l’assomme et le laisse pour mort. Romy décide alors de mettre fin à cette relation toxique et s’enfuit. De Las Vegas aux plaines du Nevada, son périple sera jalonné de rencontres intenses et porteuses d’un nouvel espoir. Ce beau road-movie, dans des paysages et sous une lumière splendides, est porté par une Diane Kruger qui réalise une performance à la fois énergisante et poignante. Et une amoureuse comme on en rêve. Le couple de cinéma qu’elle forme avec Norman Reedus (« The Walking Dead ») est de ceux qu’on n’oublie pas.
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Another Day of Life
Another Day of Life (2017), la critique de B.G
CANNES 2018: HORS COMPÉTITION État de siège D’un  budget  de  6,1  M€,  Another Day of Life est composé de 75% d’animation et pour le reste d’images en prises de vues réelles. Il  s’inspire de l’expérience traumatisante vécue par le correspondant polonais Ryszard Kapuściński au cours de trois mois de la guerre civile qui a déchiré l’Angola et qu’il a relatée dans son livre D’une guerre l’autre (Éditions Flammarion, 1988) où il relate le siège de Luanda à la fin de l’été 1975, en soulignant l’absurdité de la situation. Entrepris en août 2014, ce projet ambitieux a valu à ses six artisans le prix du producteur de l’année qui leur a été décerné en mars dans le cadre de Cartoon Movie...
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Une jeunesse dorée
Une jeunesse dorée (2018), la critique de B.G
Révélé à la Semaine de la Critique cannoise 2011 avec My Little Princess, Eva Ionesco poursuit sa trilogie avec son second film Une jeunesse dorée, le scénario est centré sur Rose, jeune fille de 16 ans issue de la DDASS, et de son fiancé Michel, 22 ans, qui vivent leur première grande et innocente histoire d’amour à Paris en 1979, au cœur des années Palace. Ils font partie de la bande des branchés, qui ne vit que pour la fête et l’exubérance. Lors d’une soirée, ils font la connaissance de Lucille et Hubert, couple de bourgeois bohème d’une cinquantaine d’années, qui vont les prendre sous leur aile et bousculer leurs existences...
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Colette
Colette (2018), la critique de B.G
Ce film raconte avec un classicisme fort sage l’histoire d’une jeune femme qui heureusement le fut beaucoup moins. Tout débute dans les années 1890, celles de la Belle Époque. La jeune Gabrielle Sidonie Colette a tout d’une péquenaude inoffensive, avec ses robes simples, ses longues tresses, quand Henry Gauthier-Villars, surnommé « Willy », la séduit. Elle a tout juste vingt ans et lui quatorze de plus quand ils se marient. Elle porte sur son visage l’inexpérience de son jeune âge, lui dissimule sous sa barbe un passé de véritable serial-séducteur compulsif...
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Ayka
Ayka (2018), la critique de B.G
CANNES 2018: COMPÉTITION Lorsque l’enfant paraît… Le réalisateur kazakh Sergei Dvortsevoy a débuté comme ingénieur radio  pour la compagnie aérienne Aeroflot avant de s’orienter vers le cinéma… par désœuvrement. “Je ne connaissais rien ni aux films ni aux réalisateurs, mais c’était ma chance, a-t-il avoué. Je n’étais pas formaté et j’ai compris rapidement ce que je voulais faire.” Résultat, plusieurs courts et moyens métrages documentaires, dont Schastye (1995), primé à Cinéma du réel, Khlebnyy den (1998), Highway (1999), grand prix à Marseille, et V temnote (2004)...
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Roma
Roma (2018), la critique de B.G
Dix-sept ans après avoir réalisé Y tu mamá también, Alfonso Cuarón revient filmer son Mexique natal. Après de grosses productions, telles que Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban ou Gravity, le cinéaste multirécompensé signe une réalisation plus intimiste. Roma est un film très personnel, inspiré par les femmes de son enfance. Le film, tourné en espagnol, raconte une année mouvementée, au sein d’une famille de la classe moyenne. À travers les destins croisés de femmes, Alfonso Cuarón évoque la hiérarchie sociale et les tensions qui ont secoué le Mexique de l’époque. « 90 % des scènes du film sont tirées de ma mémoire. Parfois de manière directe, parfois de manière plus détournée...
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Hyènes
Hyènes (1992), la critique de B.G
Ayant tourné peu (une foi tous les vingt ans!), Djibril Diop Mambéty tente – avec succès – de confronter des éléments de culture africaine à des thèmes ou à des modes d'expression étrangers, sans jamais tomber dans le décalque de formes déjà existantes. Dans Touki Bouki (1973), son précédent film, il mettait à mal un certain nombre d'idées reçues sur la famille, le sexe, en bâtissant un véritable road movie à l'africaine, adaptant les codes du «genre» au contexte local. Dans Hyènes, le cinéaste mélange des éléments tirés d'une pièce de Friedrich Dürrenmatt à des souvenirs personnels liés à la vision d'une prostituée hautaine qui l'obséda durablement pour qu'il envisage, dans un premier temps, de lui consacrer une biographie romancée...
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An Elephant Sitting Still
An Elephant Sitting Still (2018), la critique de B.G
An elephant sitting still est un film exceptionnel à tous les égards. Exceptionnel par sa durée déjà : près de 4 heures, entièrement justifiées, comme une plongée en chute libre dans une ville post-industrielle du Nord de la Chine. Exceptionnel aussi par sa façon d’agencer le récit autour de quatre personnages absolument bouleversants, quatre destins pris dans les mailles des injustices sociales, propulsés dans l’engrenage d’une société déshumanisée. Exceptionnel car rarement un premier film parvient à imposer une telle trempe, une telle intensité dans sa mise en scène, toujours au plus près de ses personnages et de leurs déplacements grâce à une caméra aussi fluide que précise...
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