Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Il vigile (L'agent)
Il vigile (L'agent) (1960), la critique de B.G
À l’italienne Otello Celletti, un homme sans travail (et heureux de l’être), est la risée de son village jusqu'au jour où il décroche un poste d'agent de circulation. Dès lors, il se montre d'une extrême sévérité à l'encontre de ses concitoyens. Son zèle lui vaut d'ailleurs d'être rejeté par ses collègues, puis dégradé pendant quelque temps. Lorsqu'il reprend ses fonctions, Otello se montre changé et ferme les yeux sur une infraction du maire en personne... « Il Vigile » est une comédie de mœurs incisive, cruelle et élégante, à l’image de son acteur principal, Alberto Sordi, qui incarne là ce gardien de l'ordre (presque) tatillon... dont les face-à-face avec Vittorio De Sica, excellent dans le rôle du maire, sont un véritable régal.....
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Tour de France
Tour de France (2016), la critique de B.G
  QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016 Garde haute Alors qu’il était venu à Cannes présenter Rengaine, Rachid Djaïdani commence à parler de son nouveau projet avec la productrice Anne­-Dominique Toussaint. “Il y a quelque temps de cela, des amis s’étaient lancés dans une sorte de tour de France des quartiers pour les besoins d’une cause. Mon idée de départ était de reproduire leur parcours. Puis l’histoire a évolué. C’est devenu la trajectoire d’un peintre qui avait besoin d’être accompagné à travers la France et j’ai eu l’idée de faire partir un rappeur avec lui.” Par la nature du tournage de Rengaine qui s’est étalé sur neuf ans, Rachid Djaïdani est devenu ce qu’il appelle lui-même un réalisateur couteau suisse...
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Tu ne tueras point
Tu ne tueras point (2016), la critique de B.G
True story Mel Gibson signe une œuvre grandiose avec Hacksaw Ridge. C’est violent. Rien n’est laissé à l’imagination. Corps qui brûlent, pluie de tirs, explosions. Ces segments de guerre hyperréalistes sont néanmoins chorégraphiés avec précision. Les images du quotidien, elles, bien que portées par une musique solennelle et des émotions multipliées à l’américaine, sont réussies. C’est grand, c’est prenant. Et, puisque c’est Gibson, il ne s’embarrasse pas de noter en ouverture, comme le veut la tradition, que l’œuvre est «inspirée d’une histoire vraie». Il écrit simplement: «True story.» Point. Ainsi soit-il.Cette histoire (vraie, rappelez-vous) que le réalisateur repenti nous raconte, c’est celle de Desmond Doss...
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Sully
Sully (2016), la critique de B.G
 « Miracle de l’Hudson » Qui se souvient du « miracle de l’Hudson » ? De ce côté de l’Atlantique, pas grand monde. Pourtant aux États-Unis en 2009, quand un A320 de l’US Airways réussit un amerrissage en catastrophe sur le fleuve Hudson, l’exploit des pilotes prend rapidement une dimension psychologique inattendue sur un peuple encore traumatisé par les attentats du 11 Septembre et se remettant à peine du choc de la crise financière de 2008...
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Paterson
Paterson (2016), la critique de B.G
CANNES 2016 - COMPÉTITION On the road again Caméra d’or à Cannes en 1984 pour Stranger Than Paradise , Palme d’or du court métrage pour Coffee and Cigarettes en 1993 et grand prix du jury en 2005 pour Broken Flowers, Jim Jarmusch réunit ici Adam Driver (Kylo Rendans dans Star Wars : le réveil de la force ),dans le rôle d’un chauffeur de bus épris de poésie, la comédienne iranienne Golshifteh Farahani (Les malheurs de Sophie) et Kara Hayward ( Moonrise Kingdom , 2012).“Mon premier traitement écrit de Paterson date en fait d’il y a plus de 20 ans, explique Jarmusch. Il a fallu longtemps pour qu’il devienne un scénario et encore plus pour qu’il soit produit...
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À jamais
À jamais (2016), la critique de B.G
Sous le sable Benoît Jacquot, cinéaste libre et insaisissable… Après avoir brillamment réalisé deux « films en costumes » adaptés de romans qu'on qualifiera de classiques, Les Adieux à la Reine d'après Chantal Thomas (disponible en Vidéo en poche), et Le Journal d'une femme de chambre d'après Octave Mirbeau, s'appuyant tous deux sur l'autorité montante de Léa Seydoux, le cinéaste change totalement de registre et d'actrice : Julia Roy, au centre de ce nouveau film puisque non seulement elle tient le rôle central mais c'est elle qui a écrit le scénario, adapté d'un roman du réputé inadaptable Don DeLillo. Le résultat est un pur film d'ambiance, mystérieux et inquiétant, peuplé de non-dits et de zones d'ombre.Rey est cinéaste...
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La Jeune fille sans mains
La Jeune fille sans mains (2016), la critique de B.G
La damnation de Faust Le froufrou du vent qui secoue le linge en train de sécher, la fraîcheur de l'eau qui ruisselle sur les corps, la douceur des mains qui frottent inlassablement le linge, l'odeur du bois que l'on fend… En quelques traits minimalistes, voilà un océan de sensualité qui s'ouvre à nous. C'est toute la magie de ce magnifique film d'animation atypique où tout est suggéré à la façon de certaines estampes à l'encre de Chine. La maestria du dessin est enchanteresse : l'image se fait vibrante, le trait terriblement vivant. On ne cesse d'être impressionné par les effets que peuvent créer un simple pinceau sur une tout ordinaire page blanche...
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Personal Shopper
Personal Shopper (2015), la critique de B.G
  FESTIVAL DE CANNES - COMPÉTITION Histoire de fantômes Ex-journaliste aux Cahiers du Cinéma, Olivier Assayas a débuté avec Désordre (1987), avant d’obtenir le prix Jean Vigo pour Paris s’éveille (1991). Sélectionné par Un certain regard avec L’eau froide (1994) et Irma Vep (1996), Olivier Assayas a présenté en compétition à Cannes Les destinées sentimentales(2000), Demonlover (2002), Clean (2003), qui vaut le prix d’interprétation féminine à Maggie Cheung, et  Boarding Gate (2007). Hors compétition avec Carlos (2010), qui remporte un Golden Globe, il revient en lice avec Sils Maria (2014)...
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Manchester by the Sea
Manchester by the Sea (2016), la critique de B.G
  Manchester-by-the-Sea, Massachusetts C’est bien depuis la mer qu’il faut découvrir Manchester by-the-Sea, Massachusetts, petite ville côtière des Etats-Unis repérable sur la carte à quelques centimètres de Boston. Depuis la mer, tout paraît calme et serein : les bateaux de pêche vont et viennent, les résidences plantées au bord de l’eau semblent couler des jours indéfiniment paisibles, même les bâtisses industrielles du port, couleur rouge brique, semblent s’intégrer avec élégance au paysage...
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Vaiana, la légende du bout du monde
Vaiana, la légende du bout du monde (2014), la critique de B.G
Haka Vaiana est une jeune fille qui a grandi sur une petite île polynésienne. Fille du chef de son peuple, elle rêve de devenir une navigatrice, mais son père l’en empêche parce que l’océan est devenu très dangereux depuis que le demi-dieu Maui a volé le cœur de la déesse de la Création, des centaines d’années plus tôt. Or, Vaiana apprendra par sa grand-mère qu’elle a été choisie par l’océan pour retrouver Maui et aller reporter le cœur à l’endroit où il l’a volé. Elle devra prendre son courage à deux mains et affronter les mille et un dangers que comporte une traversée de l’océan...
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Manille
Manille (1975), la critique de B.G
Les griffes du néon Si on a pu voir les films de Lino Brocka (1939-1991) et si on peut les redécouvrir aujourd’hui (au moins Manille, en attendant la restauration de son œuvre complète), c’est grâce à la fidélité de Pierre Rissient. Brocka a débuté en tant que metteur en scène pour la télévision, activité qu’il a toujours poursuivie en même temps que sa carrière cinématographique. Alors que les grosses productions à destination du grand public rencontrent un grand succès aux Philippines dans les années 1970, il entreprend une œuvre à visée artistique et informative, dans le but d’éveiller les consciences de ses concitoyens...
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Wolf and Sheep
Wolf and Sheep, la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016 Pour une autre image de l’Afghanistan Au départ, Shahrbanoo Sadat voulait faire un film sur un ophtalmologue américain travaillant en Afghanistan. Quelques semaines avant le tournage, ce dernier est assassiné par les talibans. “ À la même époque, mon projet fut sélectionné par la résidence de la Cinéfondation. Je suis allée à Paris développer un projet qui n’existait plus. J’étais complètement déprimée et perdue. Au bout de deux mois, j’ai décidé de faire un film sur une fille qui a des problèmes de vue mais n’en a pas conscience. J’ai commencé à travailler sur cette histoire et je me suis rendu compte que ce qui m’intéressait le plus était une certaine vision de la vie propre au peuple afghan...
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Seul dans Berlin
Seul dans Berlin (2015), la critique de B.G
La "presse libre" À en juger les réactions de la presse réunie à Berlin lors de la projection du matin à la dernière Berlinale, il a dû se sentir un peu seul, justement, l'acteur suisse Vincent Perez, lors de la séance de gala de Seul dans Berlin, son troisième long-métrage, sélectionné en compétition. Il faut dire que la presse et le public allemand sont particulièrement chatouilleux quand on leur présente des films sur la période la plus sombre de leur histoire, à savoir celle du nazisme, et Perez n'est pas le premier à avoir droit à quelques sifflets – même Clooney avait dû faire face de nombreuses critiques il y a deux ans, lors de la projection hors-compétition de ses The Monuments Men...
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Les Animaux fantastiques
Les Animaux fantastiques (2015), la critique de B.G
Manu le Suricate CinéCinéphile Le monde du petit sorcier vous manquait ? Quel petit sorcier ? Harry Potter ! J.K Rowling, la maman du sorcier, a eu l’idée de développer un spin off. Voici pour votre plus grand plaisir : les aventures de Norbert Dragonneau… l’auteur du livre « Les Animaux Fantastiques et Comment les Attraper ». Soit le bestiaire des créatures merveilleuses de l’univers « potterien ». Il faut reconnaître que la pression est grande. Comment garder la magie du petit sorcier et permettre aux spectateurs de découvrir un univers totalement détonnant. Et surtout une histoire jamais encore publiée.Installé dans la salle de cinéma, les premières notes nous replongent dans l’univers de J.K Rowling...
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The Music of Strangers
The Music of Strangers (2015), la critique de B.G
...Il n'y a pas d'Est ou d'Ouest. Il y a juste un globe The Music of Strangers est un documentaire formidable, un vrai remède à la morosité et au repli sur soi. Entrainant, joyeux, spirituel, philosophique, profondément (géo)politique. Un film qui fait naître des pensées solaires, des envies de solidarité, une force renouvelée pour soulever des montagnes. Dans le fond, ce n'est pas étonnant que les artistes soient parmi les premières cibles des dictatures. Pensez comme ils sont dangereux : quelques notes bien senties et voilà toute une armée qui a envie de se trémousser au lieu de marcher au pas !Dès les premières images, Yo-Yo Ma, taquin, donne le ton. On découvre l'homme qui se cache derrière le virtuose : l'œil pétillant, curieux de tout, attentif aux autres...
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Le Géant de fer
Le Géant de fer (1999), la critique de B.G
Une des plus belles réussites de l'animation américaine, c'est intelligent, c'est beau, c'est soigné, et même fignolé jusqu'au moindre détail, ça ne prend pas les jeunes spectateurs pour des niais, ça ne va pas à cent à l'heure pour faire semblant d'avoir du rythme… Un grand beau film pour enfants qui raconte une grande et belle histoire d'amitié, de découverte mutuelle. Lors de sa sortie en 1999, le film n'avait pas connu un grand succès mais il est devenu quasiment un classique depuis, au fil des ans, au fil des visions en vidéo...
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L'Ornithologue
L'Ornithologue (2015), la critique de B.G
Errance mystique On savait le fantas(ti)que João Pedro Rodrigues susceptible de déchaîner les passions de ses spectateurs enfiévrés. En août dernier, dans l'atmosphère estivale du si beau festival suisse de Locarno, le dernier opus du cinéaste portugais a non seulement été primé mais a provoqué l'exaltation de la critique. Le correspondant de Libération déclarait, tout à sa dévotion après la projection, que « seule la stupeur empêchait ses spectateurs de se jeter à genoux dans les travées de l’auditorium »...
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Swagger
Swagger (2016), la critique de B.G
Zéro de conduite On vous le dit tout net : vous allez ressortir de Swagger (prononcer swagué, voir plus bas), estampillé « documentaire social » et « film sur les banlieues », avec au minimum des étoiles dans les yeux, un large sourire en travers du visage – et une irrésistible envie de partager autour de vous cette pépite solaire et inclassable.Il s'agit ni plus ni moins, au-delà du pur plaisir de cinéma que procure le film, de décloisonner nos représentations...
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Abluka - Suspicions
Abluka - Suspicions (2015), la critique de B.G
La vie des autres Dans son deuxième long-métrage, Abluka - Suspicions, en compétition à la 72ème Mostra de Venise (2015), le réalisateur turc Emin Alper dépeint deux frères rongés par la paranoïa.Le film se passe dans la banlieue d'Istanbul pendant une série d'attentats terroristes. Comme le gouvernement est totalement incapable d'identifier les coupables, un groupe d'informateurs secrets est formé pour réunir des preuves. Parmi ces espions, il y a Kadir (Mehmet Özgür), incarcéré depuis vingt ans et conséquemment remis en liberté conditionnelle. Il est placé dans un emploi d'éboueur et entraîné pour identifier les traces des substances utilisées pour la fabrication des bombes...
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Le Disciple
Le Disciple (2016), la critique de B.G
CANNES 2016 - UN CERTAIN REGARD Chronique de l’âge ingrat Né en 1969 à Rostov-sur-le-Don en Russie, le metteur en scène de théâtre Kirill Serebrennikov a débuté comme réalisateur avec un thriller, Razdetyye (1998), avant de travailler sur deux séries pour la télévision, puis d’adapter une nouvelle d’Anton Tchekhov dans Ragin, distingué à Karlovy Vary en 2005. Il a signé des films tels que Bed Stories (2005), Playing the Victim  (2006), qui lui a valu le grand prix des Festivals de Rome et de Sotchi, Yuriev Den (2008), qui a obtenu trois récompenses à Locarno, et Betrayal, en compétition à Venise en 2012...
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