Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Parfum de printemps
Parfum de printemps (2014), la critique de B.G
  L'enfant des terrasses Aziz, surnommé « Zizou », jeune diplômé au chômage quitte son village du Sahara pour monter à la capitale, Tunis, en quête d’un métier. Il devient Installateur de paraboles sur les toits. Encore honnête et candide, il circule dans tous les milieux, des plus aisés aux plus démunis, des modernistes « branchés » aux partisans du régime despotique, ou aux opposants islamistes clandestins...
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Les Raisins de la colère
Les Raisins de la colère (1940), la critique de B.G
American way of life Le camion surchargé de la famille Joad roule, brinquebalant, sur des routes défoncées. Il avance sur les traces des chariots des pionniers qui, bien des années auparavant, traversaient le désert vers la Californie, cette Terre promise. Mais les temps ont changé, la ruée vers l'Ouest des années 1930 est subie par les paysans surendettés de l'Oklahoma, qui seront parqués dans des camps insalubres. Plus aucune euphorie dans cet exode misérable... John Ford, qui a longuement filmé les convois d'émigrants dans ses westerns, a re­trouvé dans le roman de John Steinbeck des thèmes qui lui sont chers : la famille, la dignité perdue, l'importance de la terre nourricière, l'injustice faite aux plus faibles.....
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Panique
Panique (1946), la critique de B.G
Furie Dans un quartier populaire, alors que s'installent des forains, on découvre le corps d'une jeune femme étranglée. L'assassin, Alfred, un vaurien gominé, et sa maîtresse, Alice, font porter le chapeau à l'étrange M. Hire, qui réside dans le petit hôtel meublé de la place. M. Hire, le misanthrope qui croyait renaître à l'amour grâce à Alice... Disons-le sans détour, à la manière de Julien Duvivier lui-même, qui aimait filmer la vérité à l'état brut : Panique est un pur chef-d’œuvre, aussi riche par son fond, noir comme l'encre de la délation et le Rimmel des garces, que dans ses trouvailles visuelles, d'une modernité qui laisse encore pantois aujourd'hui...
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Sky
Sky (2015), la critique de B.G
  Grand Ouest En vacances avec son mari dans l’Ouest américain, Romy décide de mettre fin à cette relation toxique et de reprendre sa vie en main. De Las Vegas aux plaines du Nevada, la route sera jalonnée de rencontres improbables, intenses et toutes porteuses d’un nouvel espoir… Dans Sky, Fabienne Berthaud filme les Etats-Unis, où plutôt peint le portrait d’une bouleversante héroïne seule au bout du monde, traversant un pays marqué par sa dynamique à deux vitesses, allant de ses paysages grandioses à ses villes reculées, en passant par la survoltée Las Vegas ou une réserve indienne. Le panorama est large, au moins autant que les options qui s’offrent à une Romy qui se cherche, se recherche, espérant surtout se retrouver en se perdant...
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Robinson Crusoé
Robinson Crusoé (2015), la critique de B.G
Apprenti cartographe, Robinson Crusoé est un fils de bonne famille qui s’embarque sur un navire marchand dans l’espoir de découvrir le monde. Très vite, sa maladresse juvénile et son allure chétive font de lui la tête de turc des autres membres de l’équipage. Mais la vie de Robinson prend une nouvelle tournure lorsque le navire échoue. Il se retrouve alors seul, échoué sur une minuscule île déserte.Coincé lui aussi sur cette île exotique miniature avec des amis tout aussi excentriques que lui, le perroquet Mak n'a qu'un seul rêve : partir à la découverte du monde. À l'issue d'une tempête terrible, la petite bande découvre une étrange créature échouée sur la plage. Mak est persuadé que le nouveau venu est son passeport pour de nouveaux horizons...
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D'une pierre deux coups
D'une pierre deux coups (2015), la critique de B.G
Portrait de femme avec groupe Zayane a 75 ans, elle est mère de onze enfants et déjà plusieurs fois grand-mère. Elle habite en banlieue parisienne, un petit appartement en haut d'une tour. Elle n'est pas beaucoup sortie de la cité depuis son arrivée en France. Pourtant, pour être venue d'Algérie, elle a dû en vivre des choses… Mais tout ça, c'est du passé. Aujourd'hui, elle est là où on attend qu'elle soit. Toujours disponible pour qui a besoin d'elle. Toujours des cornes de gazelles dans le placard de sa cuisine, toujours de bons petits plats au congélateur au cas où l'un des enfants passerait pour déjeuner. La vie semble passer comme ça, et Zayane s'en satisfaire...
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La Saison des femmes
La Saison des femmes (2015), la critique de B.G
Femmes entre elles Quel film réjouissant, avec un ton qui oscille constamment entre Bollywood chatoyant et séduisant pamphlet féminin, pour ne pas dire féministe ! Un cri de guerre joyeux au service des femmes mais aussi des hommes, tout autant prisonniers qu'elles des règles de convenance imposées par leur société patriarcale. Cet effeuillage candide nous livre les dessous d'une Inde contemporaine très éloignée de nos images d'Épinal occidentales. Non content de nous faire passer un agréable moment, La Saison des femmes remet les pendules à l'heure efficacement...
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A Perfect Day (Un jour comme un autre)
A Perfect Day (Un jour comme un autre) (2015), la critique de B.G
"Where Have all the Flowers Gone?" Une des grandes réussites de cette comédie géopolitique, au rythme soutenu et millimétré, est l'assemblage hétéroclite de son casting international (mention spéciale à Benicio del Toro et Tim Robbins, excellents en vieux baroudeurs sans frontières). Il reflète bien celui des ONG et des Casques Bleus, perdus dans les Balkans, assemblage de nations au beau milieu du conflit fratricide de Bosnie-Herzégovine issu de la dislocation de la République Fédérale de Yougoslavie. Jamais leur rôle ne fut autant questionné, et si la comédie est très réussie, A Perfect Day est aussi une parabole d'une rare acuité sur le "désarroi humanitaire" de ces années-là...
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Le Livre de la jungle
Le Livre de la jungle (2014), la critique de B.G
  "...quelques rayons de miel et de soleil" Après sa superbe adaptation en prises de vue réelles de son film d'animation Cendrillon, Disney remet ça cette année avec Le livre de la jungle (et poursuivra son oeuvre l'an prochain avec La belle et la bête). Le résultat est aussi impressionnant que celui de la princesse à la chaussure de verre. C'est d'abord la qualité des effets spéciaux et le visuel plus vrai que nature qui nous stupéfient. Dès les premières images, on comprend le bond de géant qu'a fait la technologie (merci à James Cameron et son Avatar) au cours des dernières années...
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Yojimbo
Yojimbo (1961), la critique de B.G
  Wu xia pian spaghetti À la fin de l’ère Edo, un samouraï solitaire nommé Sanjuro arrive dans un village écartelé entre deux bandes rivales, menées d’un côté par le bouilleur de saké Tokuemon, de l’autre par le courtier en soie Tazaemon. Pendant que les deux bandes s’entretuent pour régner en maîtres sur les lieux, les villageois terrorisés n’osent plus sortir. Lorsque Sanjuro découvre la situation, il décide de mener en bateau les deux clans rivaux en travaillant alternativement pour l’un et l’autre…Après une incursion dans le Japon contemporain avec son précédent long-métrage, Les Salauds dorment en paix, Akira Kurosawa renoue avec la reconstitution historique en réalisant Yojimbo, situé à la fin de la période Edo...
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The Revenant
The Revenant (2015), la critique de B.G
  Le Nouveau Monde « Tant que tu peux t'accrocher à une respiration, bats-toi, respire… continue à respirer. » C'est sur cette leçon de survie que commence l'odyssée de Hugh Glass selon Iñárritu. Ne vous laissez pas submerger, perturber, par le bruit médiatique qui va entourer la sortie de ce grand favori pour les Oscar (douze nominations), après avoir triomphé aux Golden Globes. Retenez votre respiration, elle vous sera précieuse durant cette expérience immersive dans les étendues glacées et les montagnes enneigées du Dakota du Sud...
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Le Bois dont les rêves sont faits
Le Bois dont les rêves sont faits (2015), la critique de B.G
Les glaneurs et la glaneuse Dans ce titre se trouve déjà toute la poésie dont le film tient la promesse. Il véhicule l’imaginaire, la part d’intimité et les potentialités d’un lieu, le Bois de Vincennes, que Claire Simon a filmé au gré de quatre saisons, au fil du rythme de la nature. Elle fait de nous les promeneurs curieux de ce havre en marge de la frénésie citadine, les interlocuteurs momentanés de ses habitants plus ou moins temporaires. Filmer la vie d’un bois, c’est certes en sillonner les sentiers, en humer les senteurs, y côtoyer ses promeneurs. Mais c’est aussi embrasser son immense pouvoir de fiction. Le bois est l’endroit des fantasmes, des croyances, de l’évasion, des secrets, de l’expérience sensorielle...
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Mélodie du sud
Mélodie du sud (1947), la critique de Arnaud
Est-ce que vous connaissez ce film ? Moi non ! Et pour cause, il n'est pas sorti sur grand écran aux Etats-Unis, bien que de production Disney. Ce film  s'est vu être qualifié de choquant, raciste, et chargé de caricatures raciales. L'histoire aurait pu paraître bien sympathique au travers du regard d'un petit garçon, blanc, qui part en vacances dans le sud des Etats-Unis avec ses parents (en instance de divorce d'ailleurs dans l'histoire !) et qui s'évade un peu en allant passer quelques soirées à écouter les histoires de l'Oncle Rémus...
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Marie et les naufragés
Marie et les naufragés (2015), la critique de B.G
De doux dingues « À sept ans, je suis bouleversée par la mort soudaine de Gédéon, un magnifique canard blanc gagné lors d’une fête au village voisin. Je décrète sur le champ que, toute ma vie, je serai profondément et férocement opposée au concept de Mort. » (Marie, extrait du dialogue)Voilà une comédie sentimentale jubilatoire et décalée comme on les aime, une histoire de trio amoureux improbable et foutrement attachant, avec quelques personnages secondaires hauts en couleur pour pimenter l'intrigue...
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Les Ardennes
Les Ardennes (2015), la critique de B.G
Tragédie antique Ami spectateur, si tu ne rêves que de bluettes, de comédies légères, d'histoires à l'eau de rose, l'honnêteté la plus élémentaire nous oblige à te conseiller de passer ton chemin. Ce séjour dans les Ardennes belges n'est pas pour toi. Ce n'est rien d'autre en effet qu'une tragédie que nous propose le réalisateur flamand Robin Pront. Pas un drame, non, une tragédie, une vraie, à l'antique. De celles qui faisaient dire à Georg Lukacs, philosophe et grand spécialiste de la littérature, que lorsque le rideau se lève « l'avenir est déjà présent depuis l'éternité ». On laissera aux spécialistes le soin de déterminer si George Lucas connaissait la pensée de son presque homonyme en créant Star Wars.Le film s'ouvre sur l'échec d'un casse...
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Évolution
Évolution (2015), la critique de B.G
L’île mystérieuse Dans un petit village isolé au bord de l'océan, Nicolas, un jeune garçon de 11 ans, vit avec sa mère au milieu d'autres femmes et de garçons du même âge. L'unique centre d'activités du site est un hôpital surplombant la mer où tous les enfants sont régulièrement convoqués afin d'y recevoir un traitement. Tandis qu'ils font l'objet d'étranges expérimentations médicales, Nicolas est le seul à s'interroger sur ces expériences, son entourage, son être, mais aussi sur sa mère qui retrouve les autres femmes la nuit sur la plage. Après de mystérieuses et troublantes découvertes, Nicolas trouve en la personne de Stella, une jeune infirmière, son unique soutien et réconfort...
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Gods of Egypt
Gods of Egypt (2015), la critique de B.G
Le secret de la pyramide Dans l'Égypte antique, les dieux vivent parmi les mortels. Osiris est sur le point de couronner son fils Horus, quand Seth, le dieu des morts, intervient et le tue. Seth accepte de laisser la vie sauve à Horus, mais s'empare de ses yeux, d'où le dieu tire son pouvoir, et le bannit dans le désert. Un an après, Seth a épousé Hathor et lancé la construction d'un obélisque gigantesque à la gloire de Râ. Pour venir en aide à son amie Zaya, esclave sur le chantier, Bek, un mortel, se met alors en tête de retrouver Horus et de le pousser à renverser Seth. Mais Bek doit d'abord s'emparer de l'œil du dieu.  Le film est fondé sur le mythe de la bataille entre Seth et Horus pour gouverner l’Égypte...
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Chala, une enfance cubaine
Chala, une enfance cubaine (2014), la critique de B.G
Rien de nouveau sous le soleil Nous voici au cœur des quartiers populaires de La Havane, là où habite la majorité de la population de la capitale cubaine, là où le quotidien tourne toujours autour du besoin de se nourrir. C'est ici que grandit Chala, petit homme malin et débrouillard. C'est une période de transition à la croisée de deux systèmes, une période qui n'en finit pas, qui désespère les laissées pour compte d'un régime à bout de souffle, d'une société en pleine mutation. Chala a onze ans et oscille entre deux statuts. Celui de l'enfant qui devrait aller régulièrement à l'école et celui de l'homme de la famille qui se charge d'amener nourriture et attention particulière à une mère défaillante, qui vit la nuit plutôt que le jour...
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A Bigger Splash
A Bigger Splash (2015), la critique de B.G
Sirocco Les cinéphiles ne seront pas surpris par le scénario de ce film délicieusement italien au casting international. Puisque A Bigger Splash n’est ni plus ni moins que le remake de La Piscine de Jacques Deray, film culte qui rendit folle de désir pour Alain Delon toute une génération de spectatrices à la fin des années 60. Dans La Piscine, Jean-Paul (Alain Delon), agent publicitaire, coulait une vie de farniente sur la Côte d’Azur dans une villa avec piscine avec Marianne (sublime Romy Schneider), jusqu’à la visite surprise de Harry (Maurice Ronet), playboy patenté vieillissant et ancien amant de Marianne, accompagné de sa fille Pénélope, lolita troublante (Jane Birkin)...
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Un marchand, des artistes et des collectionneurs
Un marchand, des artistes et des collectionneurs (1996), la critique de B.G
 Marchands d'art Pendant un an, de Paris à New York, de Vence à Beyrouth, du Salon de mars à la FIAC, Jean-Luc Léon a suivi les marchands d'art, Marianne et Pierre Nahon et les très officiels artistes français Arman et Lois Cane. Les seconds ont besoin des premiers pour le travail de vente de leurs œuvres, alors que ces derniers ont besoin des meilleurs artistes pour faire des affaires et surtout pour se faire un nom. Le but du marchand est de vendre, pas celui de l'artiste... enfin parfois, lorsqu'il est comme Arman, passionné d'art africain. Avec ce film, Jean-Luc Leon nous fait pénétrer indiscrètement dans le microcosme de l'art contemporain...
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