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Toutes vos critiques :

Oh Lucy!
Oh Lucy! (2017), la critique de B.G
SEMAINE DE LA CRITIQUE 2017 Jeu de masques En 2014, Atsuko Hirayanagi recevait le second prix de la Cinéfondation pour son court métrage Oh Lucy !. La jeune cinéaste décide d’en faire un long métrage, reprenant le personnage central de son film. Elle en développe le script avec Boris Frumin, son professeur de scénario à la New York University. Le film raconte l’éveil de Setsuko, employée de bureau d’âge mur vivant à Tokyo, qui tombe amoureuse d’un Américain professeur d’anglais. Ce dernier lui donne une perruque blonde et la rebaptise Lucy. "Au Japon, les gens portent un véritable masque en société afin de vivre en harmonie. Aux États-Unis, on est au contraire poussé à se révéler et à exprimer constamment ses besoins et ses sentiments...
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Le Rire de madame Lin
Le Rire de madame Lin (2017), la critique de B.G
« En 1953, le cinéaste japonais Yasujiro Ozu réalisait Voyage à Tokyo et montrait l'extrême dignité d'un père. En 2016, un jeune réalisateur chinois semble répondre au maître en nous montrant la grandeur d'une mère chinoise dont la force mérite le plus grand respect. » Wong Kar-WaiDans un village de la province de Shandong, à l'est de la Chine, une vieille paysanne fait une chute. Immédiatement ses enfants en profitent pour la déclarer inapte et entreprennent, sans lui demander son avis, de la faire admettre dans un hospice. Mais il faut attendre qu'une place se libère et d'ici là, la grand-mère devra séjourner chez un de ses enfants. En fait elle passe de la maison de l'un à la maison de l'autre puisqu'aucun ne veut la prendre en charge...
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Les Femmes de la rivière qui pleure
Les Femmes de la rivière qui pleure (2017), la critique de B.G
  Une rivière sépare deux clans qui se détestent viscéralement. Le conflit s’envenime, et un sentiment d’insécurité prédomine. Chaque sortie devient un danger imminent. Pour son quatrième film, le prometteur réalisateur philippin met en scène, avec assurance, les luttes territoriales de deux clans familiaux dont la rancœur et la haine se transmettent de génération en génération. Hommage à ces femmes qui tentent, malgré la perte d’êtres chers, de maintenir l’unité familiale, cette fiction renversante met en lumière un de ces nombreux conflits oubliés à travers le monde.La région de Mindanao, au sud des Philippines, où se côtoient plusieurs communautés et confessions, est le théâtre de nombreux conflits depuis la fin des années 60...
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L'Ultime razzia
L'Ultime razzia (1956), la critique de B.G
Le titre original annonce la couleur : ce film de genre, le troisième de Kubrick, ne raconte pas seulement un dernier gros coup mais comment les protagonistes de ce braquage finiront tous abattus. Par la suite, le thème du fiasco ne cessera de parcourir l'œuvre du cinéaste. Ici, il est toute l'histoire. Johnny vient de sortir du pénitencier et n'accepte de reperdre sa liberté que pour une bonne raison : le casse du siècle, les 2 millions des caisses de l'hippodrome. Johnny a engagé les complices ad hoc : un flic endetté, un caissier minable qui doit épater sa garce de femme, un gentil barman qui veut faire soigner la sienne, un ex-catcheur philosophe et un tireur d'élite. Chacun sait ce qu'il a à faire. Johnny a juste négligé cette saleté de... facteur humain...
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Seule sur la plage la nuit
Seule sur la plage la nuit (2017), la critique de B.G
Après l’élégant Le Jour d’après montré sur nos écrans en juin dernier, l’infatigable Hong Sang-soo livre déjà un nouveau long-métrage qui en fait a été réalisé avant. Le cinéaste sud-coréen aligne décidément une filmographie surabondante, tournant sans peine deux à trois films par an. De quoi faire tourner la tête des sélectionneurs des grands festivals dans lesquels Hong Sang-soo trouve toujours une place de choix, raflant à l’occasion les prix les plus prestigieux (pour Seule sur la plage la nuit, c’est l’actrice Kim Min-Hee qui a décroché le prix de la meilleure actrice au dernier festival de Berlin)...
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L'Échappée belle
L'Échappée belle (2016), la critique de B.G
The Leisure seeker, titre que l’on pourrait traduire par « le cherche-bonheur », c’est le nom du camping-car d’Ella et John Spencer, qu’ils ont acheté, on l’imagine, au tout début de leur histoire commune, quand la famille s’écrivait : jeune couple avec deux enfants. Ce camping-car, c’était bien plus qu’un simple moyen de locomotion pour transporter la petite tribu le temps des vacances. C’était la promesse du bon temps, des petits moments de bonheur partagés, ces choses futiles qui riment à trois fois rien quand on les vit dans l’instant et qui reviennent en force, trésors chargés d'émotion, une fois que le temps a fait son sale boulot...
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Le Brio
Le Brio (2017), la critique de B.G
C'est un type imbuvable qui pérore ce jour-là devant un amphi bourré à craquer, quand Neila Salah déboule, un poil en retard, pour la première heure de la première journée de sa première année dans la fac de droit d'Assas, bien connue pour ne pas être un repère de gauchistes. Depuis sa tribune, l'orateur ne la loupe pas et ironise à bon compte, apostrophant l'insolente qui ose perturber son cours pour cause de train de banlieue et métro pas raccord...
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12 jours
12 jours (2017), la critique de B.G
SÉANCE SPÉCIALE Fins de vie Insatiable arpenteur de nos institutions les plus fermées, Raymond Depardon s’introduit derrière les murs de ces hospices où la population relègue ses aînés en fin de vie. Un nouveau chapitre dans une œuvre kaléidoscopique et humaniste en forme d’état des lieux. 12 jours, c’est la durée légale au terme de laquelle il convient de confirmer l’internement d’un patient. Habitué de Cannes, le photographe y a figuré en compétition avec La captive du désert (1990), son deuxième long métrage de fiction. Il a reçu trois César : pour Reporters en 1982, New York, N.Y...
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La Villa
La Villa (2016), la critique de B.G
Nous voilà plongés une nouvelle fois au cœur de l’Estaque, à prendre son pouls, à respirer son souffle. Si les ingrédients sont les mêmes, ne croyez pas pour autant que Robert Guédiguian va nous servir du déjà vu, du surgelé, du réchauffé. C’est comme en cuisine : regardez la multitude de plats qu’on peut faire avec simplement du beurre et de la farine. Entre la pâte feuilletée, la brioche, les choux, les crêpes… il y a un monde. Entre À la vie à la mort, Marius et Jeannette… et aujourd’hui La Villa… également. Mis bout à bout ils forment comme une chronique sur les idéaux d’une génération, leur confrontation avec un monde en mutation...
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Battle of the Sexes
Battle of the Sexes (2017), la critique de B.G
Pour parer aux difficultés financières d'un tournoi féminin, la championne de tennis Billie Jean King accepte de livrer un match contre Bobby Riggs. Cet ancien champion tente d'attirer l'attention en clamant la supériorité masculine à coup de déclarations incendiaires et de moqueries. Bien sûr, il y a le fameux match de tennis, disputé en 1973. Valerie Faris et Jonathan Dayton (Little Miss Sunshine) tentent - et parviennent - à en tirer matière à suspense en le recréant de façon très dynamique. Mais l'intérêt de Battle of the Sexes est ailleurs...
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Bienvenue à Suburbicon
Bienvenue à Suburbicon (2016), la critique de B.G
Bienvenue à Suburbicon, le sixième film signé George Clooney, pourrait s’appeler « Bienvenue à Charlottesville ». L’acteur-réalisateur n’avait certes pas pu prédire les récentes éruptions de haine raciale en Amérique, mais impossible de ne pas penser à celles-ci quand, dans les premières minutes du film, on voit une famille noire emménager dans l’idyllique petite bourgade de Suburbicon, à la fin des années cinquante, et déclencher par leur simple présence la colère de leurs voisins blancs, qui sortent aussitôt les fourches et les drapeaux confédérés… Toute ressemblance avec l’actualité la plus brûlante ne serait certes qu’une pure coïncidence. Mais soulignerait également encore plus la dimension anti-Trump du film...
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Maria by Callas
Maria by Callas (2017), la critique de B.G
Votre serviteur a un point commun avec le réalisateur Tom Volf, auteur de ce documentaire passionnant sur celle qui incarne dans la mémoire collective l'archétype de la diva d'opéra. Il l'a avoué en effet dans une interview : Tom Volf, avant d'entamer ce projet il y a quatre ans, ne connaissait rien ou presque de la cantatrice d'origine grecque, et était comme votre rédacteur un béotien, un philistin, un barbare, un ignare, un âne bâté en matière d'art lyrique. Et pourtant il aura suffi à Tom Volfe la découverte par hasard de quelques images et documents sur Maria Callas pour qu'il se passionne pour le personnage et y consacre donc plusieurs années...
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Isola
Isola (2016), la critique de B.G
Qui est Dai, cette jeune chinoise arpentant avec ses ombrelles fleuries les rives d’Isola ? C’est sur cette île imaginaire que Fabianny Deschamps donne chair et corps à cette femme qui attend l’homme qu’elle aime et l’enfant qui naîtra de leur union ; qui se fabrique un antre, une grotte, un espace à soi. Mais sur Isola la fiction rencontre le réel. Sur ce territoire de cinéma, imaginé par la réalisatrice, accostent les bateaux de la marine italienne remplis de ceux qui risquent leurs vies pour rejoindre nos rives. Et la puissance du film permet par la fiction, de voir ces images - réelles - comme on ne les a jamais vues. La trajectoire de Dai se déploie alors avec fulgurance dans cet espace insulaire, miroir de l’enfermement de notre société...
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Les Gardiennes
Les Gardiennes (2016), la critique de B.G
Ernest Pérochon – quasiment oublié de nos jours alors même qu'un autre de ses romans, « Nêne », a obtenu le Prix Goncourt en 1921 – était un instituteur des Deux Sèvres qui, comme des millions d'hommes, fut mobilisé pendant la première Guerre Mondiale. Sa chance fut finalement d'être victime d'une crise cardiaque après qu'un ami fut frappé par un obus à ses côtés, ce qui lui permit d'être retiré du front et de commencer à se consacrer à l'écriture...
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Menina
Menina (2017), la critique de B.G
Voilà comme le souligne Paris Mômes, l'excellent supplément familles deTélérama, un film qui réconciliera toutes les générations tout en ne prenant pas les enfants pour des quiches à coups de clichés un peu trop guimauves. Menina parle de sujet graves (le racisme, la maladie, les difficultés familiales) à regard et hauteur d'enfant, avec légèreté et humour. La très jolie première scène est assez emblématique : nous sommes au printemps 1979, au bord de la Méditerranée, dans la commune populaire de Port Saint Louis du Rhône, au cœur d'une famille d'origine portugaise, alors que depuis la fin des années 60, la misère au pays et la dictature de Salazar ont conduit des milliers de Portugais à chercher refuge et travail en France...
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Brigsby Bear
Brigsby Bear (2017), la critique de B.G
SEMAINE DE LA CRITIQUE 2017: FILM DE CLÔTURE  Ces bonnes vieilles années 1980 Dave McCary et Kyle Mooney, respectivement réalisateur-coscénariste et interprète de Brigsby Bear, sont des amis d’enfance qui ont en commun bien plus qu’un passé d’écoliers. Après avoir réalisé de nombreuses vidéos pour Internet, ils travaillent au Saturday Night Live, célèbre émission comique diffusée sur NBC, avant de se lancer dans ce premier long. Leur troisième comparse, Kevin Costello, œuvrait comme assistant de production à Los Angeles, répondant au téléphone le jour et écrivant des scénarios la nuit. L’idée centrale de Brigsby Bear, une émission télé pour enfants produite pour un seul spectateur, est lancée par Kyle Mooney...
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Les Films de l'été
Les Films de l'été (2017), la critique de B.G
En partenariat avec le festival du cinéma de Brive et en association avec Kidam & Chevaldeuxtrois, L'Agence du court métrage présente Les Films de l'été, un programme de 2 moyens métrages. Rien sauf l'été de Claude Schmitz (35') Le Film de l'été d'Emmanuel Marre (30') – Prix Jean Vigo 2017 Fiction • France/Belgique • 2017 • DCP • 1h05         
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La Promesse de l'aube
La Promesse de l'aube (2016), la critique de B.G
Wilno, en Pologne, dans les années 20. Roman Kacew est élevé par sa mère Nina qui se démène à gagner sa vie en confectionnant des chapeaux. Face au manque d’argent, elle se fait passer pour l’amie d’un grand couturier parisien pour attirer dans son atelier la bourgeoisie locale. Nina ne renonce jamais devant l’adversité et dire qu’elle nourrit les plus grands espoirs pour son fils est pour le moins un euphémisme tant toute sa vie tourne autour des projets qu’elle lui prédit. Elle le voit tour à tour diplomate, écrivain célèbre, aviateur, chevalier de la légion d’honneur. « Je veux que tu sois célèbre de ton vivant »...
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La Promesse
La Promesse (2016), la critique de B.G
En 1914, en Turquie, Michael Boghosian, aspirant médecin, est promis à un brillant avenir. Il tombe amoureux au premier regard de la belle et intelligente Ana Khesarian. Chris Meyers, un reporter de guerre américain, est également sous le charme de la jeune femme. De son côté, même si elle apprécie les deux hommes, elle est amoureuse de Michael. D'origine arménienne, il étudie à Constantinople quand le puissant Empire ottoman s'effondre. La situation des Arméniens se complique davantage. Quand le danger se rapproche, Michael et Chris, rivaux en amour, vont néanmoins s'unir pour témoigner d'événements tragiques. La Promesse est à ce jour, parmi les films traitant du génocide arménien, le plus cher du cinéma...
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Mariana
Mariana (2017), la critique de B.G
SEMAINE DE LA CRITIQUE 2017  Complices invisibles En 2008, alors qu’elle réalisait son documentaire, El Mocito, sur les lourds secrets de la dictature, Marcela Said fait la connaissance de Juan Morales. Cet ex-colonel de l’armée chilienne qui enseignait l’équitation à Santiago, fut le chef d’un centre de répression où des centaines de personnes avaient disparu. Comprenant qu’il refuserait sans doute de participer à son film, la cinéaste décide néanmoins de l’approcher. "Comme je prenais déjà des cours de dressage, je lui ai demandé s’il accepterait d’être mon professeur, pensant qu’il s’agissait de la seule façon de nouer une relation avec lui...
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