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Toutes vos critiques :

Lolo
Lolo (2014), la critique de B.G
Violette, qui travaille dans la mode, passe des vacances à Biarritz avec Ariane, sa meilleure amie. Quadragénaire parisienne et branchée, elle a été plus d'une fois déçue par les hommes. Sur le port, elle rencontre le maladroit Jean-René, qui évolue dans un monde aux antipodes du sien. Jean-René est informaticien et n'a a priori aucun argument pour la séduire. Mais il est gentil et attentionné, ce qui n'est pas pour déplaire à Violette. Alors que leur relation semble partie sur de bons rails, Violette présente Jean-René à son fils Eloi. Égocentrique, le jeune homme est bien décidé à se débarrasser de «l'intrus»...
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Bad Boy Bubby
Bad Boy Bubby (1993), la critique de B.G
Étrange, insolite, dérangeant, curieux, australien et blasphématoire, Bad boy bubby est un film hors du commun. Une sorte de conte philosophique qui bouscule toutes les règles, toutes les certitudes, qui fascine par sa liberté et son audace. Tourné en 1993, c'est le cinquième long métrage du réalisateur australien Rolf de Heer, qui a continué à nous donner des œuvres toujours singulières et souvent formidables, dont le récent Charlie's country...
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Francofonia, le Louvre sous l'occupation
Francofonia, le Louvre sous l'occupation (2015), la critique de B.G
Le nouveau film du grand Alexandre Sokourov est aussi beau et aussi original qu'on pouvait l'espérer, un objet unique qui utilise l'image et le son avec une virtuosité jubilatoire, qui propose un regard inédit sur une période historique pourtant largement évoquée à l'écran, qui ouvre une réflexion gourmande sur l'art, le pouvoir, le bien, le mal… C'est brillant, c'est dense – l'envie d'une seconde vision n'est pas à exclure –, c'est aussi extrêmement séduisant… et en ce sens plus accessible que la plupart des films du cinéaste russe (le dernier en date était un Faust impressionnant mais pas commode)...
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Bertha Boxcar
Bertha Boxcar (1973), la critique de B.G
Une rareté, un coup d'essai tourné en vingt-quatre jours et qui porte en germe toute l'œuvre à venir d'un des plus grands cinéastes américains contemporains.Scorsese insuffle toute sa cinéphilie dans ce film d’exploitation : références au Magicien d’Oz (Victor Fleming, 1939), à ses idoles les cinéastes Powell et Pressburger, à ses films de chevet Les Raisins de la colère (1940) et La Route au tabac (1941) de John Ford… Bertha Boxcar est aussi l’enfant du Bonnie and Clyde d’Arthur Penn (1967). La violence est partout, sans détour, mais les héros sont beaux et désirables, et le film, parfaitement écrit...
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Une histoire de fou
Une histoire de fou (2014), la critique de B.G
Attention film exceptionnel Berlin est tranquille. La journée est paisible. Les rayons du soleil cajolent les scènes du quotidien. Les enfants jouent, les mères les surveillent. Deux vieux sur un banc devisent… « J'aime penser que les moments les plus importants de l'Histoire ne se produisent pas sur les champs de bataille ou dans les palais, mais dans les cuisines ou les chambres d'enfants » dit l'un, reprenant une phrase de l'écrivain israélien David Grossman qui naîtra trente ans plus tard… Clin d'œil anachronique, géographique, intemporel : nous sommes le 15 mars 1921. Plus loin, un jeune homme svelte, charmant, à l'élégance classique, guette le perron d'une demeure cossue. Malgré l'ambiance printanière, il apparait vite qu'il n'attend pas un rendez-vous galant...
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Strictly Criminal
Strictly Criminal (2014), la critique de B.G
Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas vu Johnny Depp dans un rôle aussi marquant que celui-là et une performance qui lui permet de démontrer l'étendue de ses talents. L'interprète d'Edward Scissorhands donne ici l'une de ses meilleures performances en carrière (nous pourrions dire qu'il s'agit de LA meilleure, mais nous nous gardons certaines réserves considérant les rôles mémorables qui ont fait sa renommée et qui ont marqué l'imaginaire de bien des cinéphiles)...
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Je suis un soldat
Je suis un soldat (2015), la critique de B.G
SPÉCIAL CANNES C'est un excellent thriller social, qui rappelle certains films des frères Dardenne dont il partage le même terreau géographique et le même attachement aux valeurs et aux questionnements (parfois sans réponse) qui traversent la classe ouvrière humiliée et désemparée. Un premier long métrage, une vraie réussite d'un jeune réalisateur moult fois primé pour ses courts métrages et ses pièces de théâtre. Un film porté par deux grands comédiens, mais où les seconds rôles crèvent l'écran tout autant...
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L'Homme irrationnel
L'Homme irrationnel (2014), la critique de little river
Woody Allen étant aujourd’hui une valeur sûre c’est toujours hors compétition qu’il revient à Cannes encore cette année. Si tous les films étaient écrits et mis en scène avec le même talent, si tous faisaient preuve de la même fantaisie profonde, de la même légèreté grave pour épingler nos travers et nos lubies, pour en rire beaucoup et en pleurer un peu, le cinéma serait un perpétuel bain de jouvence. Depuis ses débuts, Woody Allen est passionné par la philosophie. Elle imprègne mine de rien ses films des grandes questions existentielles qu'il traite avec plus ou moins de noirceur ou d'humour...
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Belles familles
Belles familles (2014), la critique de B.G
Jérôme Varenne (Mathieu Amalric, égal à lui-même), qui vit à Shanghai, est de passage à Paris chez sa mère (Nicole Garcia, inoxydable). Il apprend que la maison de famille où il a grandi, sur le point d’être vendue, est au cœur d’un litige entre l’acheteur (Gilles Lellouche) et le maire de sa ville natale (André Dussollier, savoureux). Plus curieux que son frère (Guillaume de Tonquédec, drolatique), il décide de se rendre sur place pour tenter de démêler l’affaire...
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The Walk - rêver plus haut
The Walk - rêver plus haut (2015), la critique de B.G
Au début des années 1970, le funambule Philippe Petit est connu pour avoir traversé de longues distances sur un fil tendu au-dessus du vide. Il l'a déjà fait à Notre-Dame de Paris, ou encore sur le Harbour Bridge de Sydney. En 1974, il se penche sur un nouveau projet encore plus fou. Il va tenter de réaliser son rêve : rejoindre sur un fil les deux tours du World Trade Center de New York, hautes de plus de 410 mètres. Il organise alors une véritable opération commando et espère ainsi, sans aucune protection, survoler le monde et se sentir toujours plus en vie...
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Taxi Driver
Taxi Driver (1976), la critique de B.G
"You’re talking to me ?" Film culte de Scorsese, sur un scénario du fidèle Paul Schrader, qui valut au cinéaste une Palme d’or à Cannes et offrit à Robert De Niro l’une de ses plus ahurissantes performances ("You’re talking to me ?"), Taxi driver traverse les nuits new-yorkaises à un rythme d’enfer, révélant magistralement les névroses d’une Amérique hantée par la guerre du Viêtnam. Anti-héros humilié et oublié autant qu’ange exterminateur en treillis, Travis Bickle, dont les loisirs se limitent au cinéma porno de son quartier, voit défiler une ville souillée à travers les vitres de son taxi, comme à travers le filtre de son esprit malade...
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Le Temps de l'innocence
Le Temps de l'innocence (1993), la critique de B.G
Longtemps mal aimé et incompris ce film magnifique inspiré du roman éponyme de Edith Warton s’impose désormais comme l’un des chefs-d’œuvre de Martin Scorsese. La maestria du cinéaste et l’art extraordinaire de sa monteuse Thelma Schoonmaker lui permettent de repenser totalement l’idée de film à costumes, débarrassée de l’académisme inhérent à ce type de productions à prestige. Le film est visuellement somptueux, multipliant les hommages cinéphiles aux productions Powell-Pressbuger et à Visconti...
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Avril et le monde truqué
Avril et le monde truqué (2015), la critique de B.G
1941. Le monde est radicalement différent de celui décrit par l’Histoire habituelle. Napoléon V règne sur la France, où, comme partout sur le globe, depuis 70 ans, les savants disparaissent mystérieusement, privant l’humanité d’inventions capitales. Ignorant notamment radio, télévision, électricité, aviation, moteur à explosion, cet univers est enlisé dans une technologie dépassée, comme endormi dans un savoir du xixe siècle, gouverné par le charbon et la vapeur...
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Marguerite
Marguerite (2014), la critique de B.G
En voilà un film que n’auraient pas renié les sélectionneurs du Festival de Cannes, mais c’est la Mostra de Venise qui l’a eu, et oui il en faut pour tout le monde. Florence Foster Jenkins était une richissime américaine qui se rêvait diva. Persuadée d'être une grande soprano, elle fut beaucoup moquée, mais termina son étonnante carrière sur un concert mémorable à Carnegie Hall (les billets s'arrachèrent des semaines à l'avance, on refusa un monde fou). La particularité de cette grande originale était de ne pas s'entendre chanter, et donc d'être parfaitement inconsciente de la fausseté de sa voix...
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Paco de Lucía, légende du flamenco
Paco de Lucía, légende du flamenco (2014), la critique de B.G
Dernier hommage rendu au génie andalou disparu en Février 2014, ce documentaire réalisé par son fils retrace l'incroyable destin d'un guitariste et compositeur hors-norme, qui a fait du flamenco une musique universelle. S'appuyant d'abord sur la musique traditionnelle puis en s'inspirant du jazz, de la bossa nova… Paco de Lucía est devenu un des plus grands musiciens du XXe siècle. Le film laisse – pour notre grand bonheur – une large place à ce virtuose de la six cordes, au travers de longues parties musicales, plus impressionnantes les unes que les autres. Francisco (Paco) Sánchez Gómez est né le 21 décembre 1947 à Algésiras...
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Mon roi
Mon roi (2015), la critique de B.G
  Tony vient d'être admise dans un centre de rééducation sportif après une chute de ski. Lors d'un entretien avec la psychologue de l'établissement, la jeune femme accepte l'idée que sa blessure au genou, qui nécessitera une longue et difficile rééducation, est probablement liée à l'état dans lequel elle se trouve. Tony se remémore alors les dernières années : elle se souvient d'abord de sa rencontre, au cours d'une soirée, avec Georgio, un restaurateur séduisant et impulsif. D'abord conquise par ce personnage hors norme, elle constate peu à peu qu'il peut se montrer aussi égoïste que manipulateur...
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Héritages
Héritages (2015), la critique de B.G
Philippe Aractingi n’a eu de cesse de filmer les siens, a continué quand il a fallu quitter une nouvelle fois le Liban en guerre en juillet 2006. Le cinéaste s’était déjà exilé mais il était seul. Ce départ est vécu encore plus cruellement. Ses parents restés au pays acceptent mal la situation. C’est l’occasion pour le réalisateur de se replonger dans l’histoire familiale. Dans cette autobiographie familiale où se croisent photos, archives, et mise en scène ludique, Philippe Aractingi entreprend le récit des pérégrinations de sa famille à travers le Levant...
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C'est quoi ce travail ?
C'est quoi ce travail ? (2015), la critique de B.G
C’est quoi finalement le travail ? C’est la question à laquelle se sont attelés Luc Joulé et Sébastien Jousse à la faveur de la présence du compositeur Nicolas Frize, en résidence dans l’usine PSA à Saint-Ouen pour sa future création musicale. Ils se sont immergés deux années durant au plus près du travail à l’œuvre dans cette usine de production industrielle qui emboutit chaque jour 800 000 pièces de métal pour alimenter les chaînes d’assemblage du groupe automobile...
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The Lobster
The Lobster (2015), la critique de B.G
The Lobster est une fable dystopique qui nous projette dans un monde déshumanisé où le couple est devenu une obligation. Ayant perdu sa femme, un architecte est envoyé d’office dans un hôtel luxueux pour un séjour spécial de quarante cinq jours au bout desquels il est tenu d’avoir rencontré l’âme sœur. Il sera sinon transformé en animal, mais de son choix – c’est dire si le film est aussi glaçant que sardonique...
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Notre petite sœur
Notre petite sœur (2015), la critique de B.G
Attention chef-d'œuvre C'est une histoire aérienne, enjouée, qui se laisse porter au gré de brises légères. Un récit gracieux sur les choses simples et joyeuses de la vie. L'odeur discrète d'une fleur qui fait remonter les parfums de l'enfance. Les saveurs des petits plats de mère-grand à tout jamais inscrits dans nos papilles. Les arbres fruitiers qui enneigent le printemps de leurs flocons de pétales immaculés… Le cinéma de Kore-Eda, c'est l'invitation à l'eudémonisme, au carpe diem : savoir déguster et embellir le temps qui nous conduit inéluctablement vers la poussière. C'est aussi une leçon de zénitude d'où l'on ressort conquis et apaisé. Un film qui donne faim et soif de nourritures terrestres et de tendresse...
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