Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Mary Shelley
Mary Shelley (2016), la critique de B.G
Il faut bien reconnaître que les films biographiques sur des artistes ne sont pas toujours des réussites exaltantes. Euphémisme. On préfère ne pas entamer la longue litanie des écrivains, peintres, musiciens, cinéastes, dont la vie et l’œuvre ont été rendues insipides par de mauvais cinéastes démonstratifs. Alors quand on a appris qu’on nous proposait un biopic sur Mary Shelley, la géniale auteure de Frankenstein (écrit à l’âge de 18 ans !), jeune prodige qui s’est imposé dans le monde littéraire du XIXe siècle – où les femmes étaient condamnées à la poésie ampoulée ou à la littérature romanesque forcément courtoise –, on a été pris d’une certaine crainte...
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2001, l'odyssée de l'espace
2001, l'odyssée de l'espace (1968), la critique de B.G
« … Une expérience visuelle qui évite toute catégorisation et pénètre directement dans l'inconscient avec son contenu émotionnel et philosophique… » Stanley KubrickOn ne va pas s'amuser à gloser sur2001, on n'en finirait pas. Le film pose tellement de questions, ouvre tellement de pistes, provoque une telle fascination, un tel ébahissement qu'il est humainement impossible d'en faire le tour...
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The Guilty
The Guilty (2018), la critique de B.G
Asger Holm est flic. Il répond au 112, le numéro d'urgence de la police danoise. Goguenard lorsqu'il comprend que l'homme qu'il a au bout du fil se trouvait en plein quartier des prostituées quand il s'est fait voler un ordinateur dans sa voiture, excédé quand un videur de boîte de nuit lui parle comme à un chien… mais surtout las de se trouver relégué dans ce centre d'appel. Car Asger est un flic de terrain et s'il se trouve pendu à ce téléphone, c'est qu'il a été l'objet d'une mise au placard. D'ailleurs, une conversation avec son ancien supérieur nous apprend qu'il devrait reprendre son poste très vite, après son procès qui aura lieu le lendemain et qui ne devrait être qu'une formalité...
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My Lady
My Lady (2018), la critique de B.G
L’action se déroule dans un Londres sublimé, délicieux melting-pot d'histoire et de modernité, de démocratie et de monarchie. Elle s’immisce entre ses hautes tours, ses bâtiments vénérables, ses clochers et leurs querelles dont les plus sévères finissent communément par échouer devant la majestueuse Cour Royale de Justice du Royaume-Uni. C’est ici que siège une drôle de dame, Fiona Maye, l’élégance faite juge aux affaires familiales. Celle que tous appellent avec déférence « My Lady ». Un titre gagné à grand renfort d’heures passées derrière des monticules de dossiers, sans ménager sa peine, sans compter les heures. C’est le prix de l’excellence. Un travail quotidien acharné souvent passionnant, parfois ingrat, toujours angoissant...
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A Brighter Summer Day
A Brighter Summer Day (1991), la critique de B.G
Quatrième long-métrage du réalisateur Edward Yang, pionnier de la Nouvelle Vague taïwanaise avec son compatriote Hou Hsiao-hsien, A Brighter Summer Day conjugue avec génie la grande et la petite histoire. Pour la première fois de sa carrière, le cinéaste de Taipei Story aborde de front le passé trouble de Taïwan en prenant pour point de départ un fait divers datant des années 1960.Le jeune héros de A Brighter Summer Day appartient à la première génération d’immigrés, celle qui a fui la Chine après l’arrivée au pouvoir de Mao Zedong – comme ce fut le cas d’Edward Yang...
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Detective Dee 3 : La légende des Rois célestes
Detective Dee 3 : La légende des Rois célestes (2018), la critique de B.G
Le Sherlock Holmes chinois du VIIe siècle est de retour. Pour sa troisième aventure sous la direction survoltée de Tsui Hark, le détective Dee doit affronter une redoutable bande de guerriers masqués, empêcher que des sorciers ne mettent la main sur Dragon docile (sic) — son épée indestructible forgée à partir d’une météorite —, et, comme d’habitude, déjouer les complots de l’impératrice Wu, son ennemie jurée… Le plus fou des cinéastes hongkongais ne change pas une formule qui a fait ses preuves...
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Détective Dee : Le Mystère de la flamme fantôme
Détective Dee : Le Mystère de la flamme fantôme (2010), la critique de B.G
  Dynastie Tang, en 690. Le couronnement imminent de l'impératrice Wu Zetian ­attise les guerres de clans. Alors qu'un ­gigantesque bouddha est en cours d'édification, plusieurs personnes influentes meurent, dévorées par un feu inexpliqué qui les réduit en tas de cendres fumantes. Craignant le complot, l'impératrice fait appel au détective Dee (le fameux juge Ti des romans de Robert Van Gulik)... On reconnaît la griffe Tsui Hark : toujours reliée au cinéma des origines, à la mécanique du film d'aventures à l'ancienne, dans un esprit proche du feuilleton. Le récit, ses rouages et son enchaînement vif d'épisodes, voilà ce qui lui importe. Tsui Hark calligraphie l'action. Transforme le moindre accessoire en projectile poétique...
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Under the Silver Lake
Under the Silver Lake (2018), la critique de B.G
CANNES 2018: COMPÉTITION Obsessions criminelles C’est la Semaine de la critique qui a révélé David Robert  Mitchell à travers ses deux premiers longs métrages : The Myth of the American Sleepover en 2010 et It Follows en 2014, primés ensuite à Deauville où ils ont remporté respectivement le prix spécial du jury et le prix de la critique, puis à Gérardmer où It Follows a reçu le grand prix et le prix de la critique en 2015. Under the Silver Lake, dont la sortie est prévue le 22 juin aux États-Unis et le 8 août en France, est un thriller interprété par Andrew Garfield, nommé à l’Oscar du meilleur acteur en 2017 pour sa performance dans Tu ne tueras point de Mel Gibson...
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Le Poirier sauvage
Le Poirier sauvage (2016), la critique de B.G
CANNES 2018: COMPÉTITION L’héritage de la chair Palme d’or 2014 pour Winter Sleep, Nuri Bilge Ceylan revient pour la sixième fois en compétition à Cannes, où son court métrage Koza figurait en sélection dès 1995. Couronné par la Fipresci en 2006 pour Les climats, le cinéaste turc y a obtenu le grand prix du jury en 2003 pour Uzac, le prix France Culture du meilleur cinéaste étranger en 2004, le Carrosse d’or de la Quinzaine des réalisateurs en 2012, le prix de la mise en scène en 2008 pour Les trois singes, puis un deuxième grand prix du jury en 2011 pour Il était une fois en Anatolie...
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Le Cercle littéraire de Guernesey
Le Cercle littéraire de Guernesey (2017), la critique de B.G
Il fait nuit sur Guernesey, l'une des îles Anglo-Normandes entre la France et l'Angleterre. Nous sommes en 1941 et l'île est occupée par les nazis. Quelques amis un peu pompettes rentrent chez eux malgré le couvre-feu par un petit chemin qui trace à travers la lande. Brutalement, un projecteur les aveugle et un groupe de soldats armés jusqu'aux dents les interpelle...
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Mission : Impossible - Fallout
Mission : Impossible - Fallout (2016), la critique de B.G
La célèbre franchise qui est inspirée de la série originale de 1966 revient avec un 6e long-métrage qui met en vedette comme pour les épisodes précédents Tom Cruise alias Ethan Hunt. Après Mission impossible 1, 2 et 3, Protocole fantôme et Rogue Nation, l’équipe de super agents s’apprêtent à sauver le monde d’une menace d’attaque nucléaire.Comme il est écrit dans le synopsis de Mission Impossible Fallout, Ethan Hunt accompagné de son équipe de l’IMF et de quelques fidèles alliés sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission, à savoir récupérer 3 bombes de plutonium dont de grands méchants veulent se servir pour détruire la Planète...
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Une pluie sans fin
Une pluie sans fin (2017), la critique de B.G
1997. À quelques mois de la rétrocession de Hong-Kong, la Chine va vivre de grands changements… Yu Guowei, le chef de la sécurité d’une vieille usine, dans le Sud du pays, enquête sur une série de meurtres commis sur des jeunes femmes. Alors que la police piétine, cette enquête va très vite devenir une véritable obsession pour Yu… puis sa raison de vivre.Premier film d’une maîtrise impressionnante, Une pluie sans fin tire sa force de sa formidable puissance visuelle mise au service de la profondeur de son propos...
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Paul Sanchez est revenu !
Paul Sanchez est revenu ! (2017), la critique de B.G
Paul Sanchez est revenu et ce n’est pas franchement une bonne nouvelle. Depuis la gare des Arcs-sur-Argens, où il a été aperçu, aux zones commerciales des alentours, où il semblerait qu’il ait traîné sa grande carcasse, la rumeur est là : le meurtrier dont on avait perdu la trace depuis dix ans, qui s’est évaporé tel un spectre, est bien de retour parmi les vivants...
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Les Quatre sœurs
Les Quatre sœurs (2018), la critique de B.G
Disparu ce jeudi 5 juillet à l'âge de 92 ans, Claude Lanzmann a consacré près de la moitié de sa vie au chef d'œuvre "Shoah" ainsi qu'à son travail de mémoire. Jusqu'à la veille de sa mort, il a continué à utiliser la matière monumentale collectée pour ce documentaire de plus neuf heures trente sorti en 1985.Aujourd’hui 32 ans après "Shoah", "Les Quatre sœurs" est sorti en salle. Dans ce documentaire de 4h30, le défenseur de la cause d'Israël réunit les témoignages de quatre femmes juives: Ruth Elias, Paula Biren, Ada Lichtman et Hanna Marton. Elles ne sont pas sœurs. Tchèque, Polonaises et Hongroise, elles ont pour point commun le fait d'avoir survécu à l'extermination systématique des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale...
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Ant-Man et la Guêpe
Ant-Man et la Guêpe (2017), la critique de B.G
Aux yeux des admirateurs de l'univers cinématographique Marvel, Ant-Man a probablement eu l'effet d'une brise rafraîchissante, après un épisode beaucoup plus «sérieux» (Avengers: Age of Ultron). Ant-Man and the Wasp (Ant-Man et la Guêpe en version française) semble tenir exactement le même rôle. Ant-Man and The Wasp se situe chronologiquement après Captain America : Civil War et juste avant toute l’histoire présentée dans Avengers : Infinity War.Après une mission ayant mal tourné en Allemagne, l'ancien repris de justice Scott Lang, alias Ant-Man (Paul Rudd), a été poursuivi par le gouvernement pour avoir enfreint la loi régissant les superhéros. Au moment où le récit d'Ant-Man and the Wasp commence, sa peine d'assignation à résidence tire à sa fin...
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99 Homes
99 Homes (2014), la critique de little river
99 Homes relate la crise des subprimes américains à travers le regard d'une famille expulsée de chez elle. Ramin Bahrani (Man Push Cart) livre un film d'une grande et poignante intensité, et intelligemment construit. Lauréat du Grand prix au Festival du film Américain de Deauville en 2015, 99 Homes est une oeuvre forte en émotions, nerveusement mise en scène et portée par d'excellents acteurs. La mise en scène de Ramin Bahrani est très efficace. Les longueurs ne sont aucunement présentes, l'immersion est totale. L'histoire est fascinante à suivre, totalement happante et nous présente des personnages attachants. L'atmosphère lourde du long-métrage nous prend au tripes, tout en laissant place à des séquences de fêtes joyeuses très bien filmées...
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Fleuve noir
Fleuve noir (2016), la critique de B.G
On ne saura jamais vraiment ce qui se cache derrière ce titre évocateur d’une célèbre collection de romans noirs. L’idée peut-être d’un cheminement sinueux, d’une enquête tortueuse et insaisissable comme l’eau qui coule. Ou bien l’appel du vide, du mystère et finalement de l’oubli quand le courant emporte tout dans son étreinte funeste. Noir, assurément, comme le polar dont ce film s’inspire librement...
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Mon tissu préféré
Mon tissu préféré (2017), la critique de B.G
CANNES 2018: UN CERTAIN REGARD Déchirements Selon la comédienne syrienne Gaya Jiji, Mon tissu préféré, son premier  long  métrage,  situé  à  Damas,  au  printemps  2011,  au moment où éclate la guerre civile, est “un film à petit budget, ce qui a  forcément créé des contraintes importantes au moment du tournage. Mais nous avons réussi à dépasser ces difficultés en trouvant des solutions artistiques face à ces défis économiques. Il a pu exister grâce à la coproduction internationale entre la France, l’Allemagne et la  Turquie. Il fallait rassembler des acteurs des quatre coins du monde, ce qui n’était pas toujours évident durant la phase de  préparation. Une autre difficulté était aussi de tourner dans un pays qui n’est pas le mien...
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Paranoïa
Paranoïa (2018), la critique de B.G
Après avoir revisité le film de braquage dans "Logan Lucky" l'an dernier, le cinéaste américain Steven Soderbergh confirme son retour à la réalisation avec un thriller paranoïaque et claustrophobe entièrement tourné à l'Iphone, un procédé sur lequel il ne tarit pas d'éloges. "Paranoïa" ("précédemment intitulé "Unsane") suit les pas de Sawyer Valentini (interprétée par Claire Foy, la reine Elizabeth de la série "The Crown").a jeune femme, vivant seule, s'est récemment installée en Pennsylvanie. Elle est convaincue d'être harcelée par un homme qui l'abreuve de textos et la suit. Alors qu'elle va consulter pour ses angoisses, elle va se retrouver, presque son gré, enfermée dans une institution psychiatrique et tomber sur son harceleur...
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Dark River
Dark River (2017), la critique de B.G
Sombre rivière… Le film nous plonge dans les tourbillons d'une vie qui malmène, dans le tumulte d'une histoire qui prend racine dans une terre passionnément aimée, dans la douleur, comme dans la jouissance. Rien n'est tiède ici et certainement pas les rapports entre Alice et Joe dont le père vient de mourir. Après bien des années d'errance, Alice revient dans la ferme de son enfance, trop tard pour un dernier adieu à celui qui a espéré son retour jusqu'à son dernier souffle. Elle retrouve la bâtisse sombre, inchangée, pleine des souvenirs de tout ce qu'elle a fui. Son frère, dont elle fut si profondément complice est là...
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