Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Martírio
Martírio (2016), la critique de B.G
Vincent Carelli, Ernesto Carvalho et Tita partagent le même engagement pour la défense de la culture et de l’héritage indigène du Brésil. Ils mêlent par leurs parcours une méthode anthropologique et une approche plus purement cinématographique. Vincent Carelli a présenté l’un de ses premiers films, A Arca dos Zo’é, à Cinéma du Réel en 1993. Martírio est le deuxième volet d’une trilogie qu’il réalise sur quarante ans de lutte indigène.
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1336 jours - Des hauts, débats, mais debout
1336 jours - Des hauts, débats, mais debout (2015), la critique de B.G
Après le film Pot de thé /Pot de fer, voici la suite de la saga des « Fralib », depuis septembre 2011, première occupation de l’usine, jusqu’en juillet 2014, fête de fin de conflit. Lutte victorieuse contre le trust Unilever qui veut délocaliser la production en Pologne et fermer cette usine de conditionnement de thés et infusions située à dix kilomètres de Marseille...
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La Belle et la Bête
La Belle et la Bête (2017), la critique de B.G
À la fin du XVIIIe siècle, Belle, fine lettrée, mène une existence heureuse auprès de son père, un inventeur excentrique. Gaston, un jeune homme arrogant et stupide qui se croit irrésistible, lui fait une cour assidue. Une nuit, le père de Belle se perd dans la forêt et tente de s'abriter dans le château de la Bête, une créature monstrueuse. Mais le maître des lieux, qui vit en ermite, le retient prisonnier. Voulant sauver son père, Belle se sacrifie en prenant sa place dans sa geôle. D'abord terrifiée par la Bête, elle découvre que c'est un amateur de livres, comme elle, et qu'il n'est pas aussi méchant que son apparence le laisse penser...
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Patients
Patients (2017), la critique de little river
En prenant connaissance du thème de Patients, il n’est pas interdit de craindre un film complètement plombé par un côté pathos exacerbé ou, au contraire, par la dureté des rencontres avec tous ces jeunes gens aux corps très fortement abimés. Heureusement, on s’aperçoit très vite que ces craintes sont complètement infondées : Patients est certes un film très frontal dans l’approche du handicap mais qui, surtout, s’avère tout à la fois chaleureux, touchant et drôle...
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À ceux qui nous ont offensés
À ceux qui nous ont offensés (2016), la critique de B.G
Mange tes morts Courses de voitures endiablées, cambriolages dans de majestueuses villas et doigts d’honneur à la police font partie du quotidien du clan Cutler. Hors-la-loi, les membres de cette famille atypique vivent dans une caravane, quelque part dans la province anglaise dans le comté de Gloucestershire. Chad, qui n’a jamais été à l’école pour suivre fidèlement le patriarche, entre toujours plus en conflit avec ce mode de vie libre, certes, mais sans perspectives. Même si femme et enfants sont à ses côtés, Chad aimerait leur offrir un avenir meilleur. Il planifie alors secrètement de quitter le clan… Mais son père ne le laissera pas si facilement s’échapper, comme la police, depuis longtemps à ses trousses...
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Blanche
Blanche (1970), la critique de B.G
Roman médiéval Borowczyk transpose un classique de la littérature romantique polonaise du 18e siècle, Mazepa de Juliusz Słowacki, en un mélodrame médiéval français. Porté par des acteurs magistraux, il s’agit de son film le plus épuré et troublant dont la picturalité évoque les peintures de Giotto.« C’est le plus digne hommage que le Polonais Borowczyk pouvait rendre à l’un des classiques de la littérature de son pays d’origine, parfaitement assimilé dans ses résonances et ses stridences les plus insolites...
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Tombé du ciel
Tombé du ciel (2016), la critique de B.G
Les fantômes du Liban Avec en filigrane la guerre civile qui a frappé le Liban (1975-1990), Tombé du ciel est une subtile parodie du film de genre qui use de la figure centrale du revenant, du fantôme. Un film à l’humour pince-sans-rire qui nous offre une galerie de personnages drôles et inquiétants, tous fantômes à leur manière, menant une existence risiblement absurde. Loin du drame social, Wissam Charaf nous emporte avec une dérision loufoque dans une boucle infernale de l’éternel retour. Son cinéma de l’étrangeté situé au croisement de chemins entre Aki Kaurismäki et Elia Suleiman, s’amuse avec une grâce naturelle des codes cinématographiques. Des machos se battent, tuent, matent les filles et rêvent de belles bagnoles...
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David Lynch The Art Life
David Lynch The Art Life (2016), la critique de B.G
Dissection Quand le documentariste Jon Nguyen lui propose l'idée d'un film sur sa personne, David Lynch fait savoir qu'il n'est pas intéressé. L'homme est notoirement peu porté sur la confidence, et encore moins enclin à expliciter ses films...
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Jours de France
Jours de France (2015), la critique de B.G
Douce France Au petit matin, Pierre quitte Paul. Au volant de son Alfa Roméo, il traverse la France, ses plaines, ses montagnes, sans destination précise. Disparaître. Échapper. S’enfoncer dans les profondeurs d’un pays pour effacer les traces d’une vie. D’un amour. Après la fuite de Pierre, Paul se perd à son tour dans la quête désespérée de son compagnon, suivant des traces virtuelles laissées sur des réseaux sociaux comme Grindr, une application qui recense et localise les occasions de drague...
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Félicité
Félicité (2015), la critique de B.G
Kinshasa by night La nuit bat son plein… Dans un bar sombre de Kinshasa se distraient les hommes. Quelques femmes traînent également, plus là pour épater la galerie ou travailler que pour s'amuser elles-même. Parfois une serveuse remet une main baladeuse à sa place. Parfois le ton monte. Moments de beuverie désabusés. Ici, qu'on refasse le monde avec les copains ou qu'on l'observe en solitaire, ça ne change rien à l'affaire. Nul n'est dupe. L'alcool est un éphémère antidote contre les vieux démons de chacun. Une fois la bouteille bue, viendra le moment de repartir seul ou pas très bien accompagné dans la moiteur de son antre. Pour fuir l'inévitable solitude, on traîne en espérant trouver un peu de chaleur humaine...
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Kong : Skull Island
Kong : Skull Island (2015), la critique de B.G
L'île du crâne En 1973, Bill Randa (John Goodman), employé de Monarch, une agence secrète du gouvernement américain chargée de traquer des monstres, obtient un budget suffisant afin de se servir d'une mission de la NASA pour aller explorer Skull Island, île découverte grâce à un satellite de cartographie. Tout laisse penser que des formidables créatures habitent cette île inexplorée. Randa embauche donc San Lin (Jing Tian), une biologiste, Houston Brooks (Corey Hawkins), un géologue, et James Conrad (Tom Hiddleston), un pisteur, ancien membre des services secrets américains. Mason Weaver (Brie Larson), photographe de guerre, se joint à l'expédition parce qu'elle flaire un scoop sous l'explication officielle de la NASA...
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Mate-me Por Favor
Mate-me Por Favor (2015), la critique de B.G
Morts-vivants Du sang frais coule dans le cinéma d’auteur brésilien, innervé par une nouvelle génération de cinéastes prenant à bras le corps le cinéma de genre. Anita Rocha da Silveira poursuit avec Mate-me por favor sa brillante exploration de l’inconscient d’adolescentes depuis ses courts métrages Handebol et Os Mortos vivos. Cette continuité est d’ailleurs incarnée par le personnage principal des courts comme du premier long métrage d’Anita Rocha da Silveira qui porte toujours le même prénom : Bia. On retrouve également le handball où les corps des adolescentes sont mises en rivalité pour vaincre l’autre en puisant sur l’essentiel de ses forces...
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Goto, l'île d'amour
Goto, l'île d'amour (1968), la critique de B.G
L’île de Goto est la dernière île d’un archipel englouti par un tremblement de terre. Son gouverneur y fait régner sur les lieux un climat concentrationnaire tandis que son épouse, Glossia, veut s’enfuir avec Gono, un bel officier. Mais Grozo, serviteur transi d’amour pour Glossia, bouleverse tous leurs projets. Borowczyk nous immerge dans un univers inventé de toutes pièces à nul autre pareil à l’esthétique tour à tour glacée, lyrique (le visage en larmes inoubliable de Ligia Branice, femme et muse de Boro) et surréaliste. Le film a obtenu le prix Georges Sadoul en 1968...
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Fiore
Fiore (2016), la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016 Retour au néoréalisme À la fois réalisateur, scénariste et compositeur, Claudio Giovannesi signe avec Fiore son troisième film. De l’écriture à la réalisation, Fiore repose sur une démarche passant par la confrontation avec une réalité, parfois très crue, et sa transformation en une dramaturgie la plus vraisemblable possible, mais qui ne soit pas du documentaire. “Pour cela, les scénaristes et moi-même avons passé six mois à Casal del Marmo, le centre de détention pour mineurs de Rome. Nous avons impliqué les jeunes détenus dans une série d’ateliers afin d’écrire le scénario au sein de la prison en nous inspirant de leur vécu”...
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Citoyen d'honneur
Citoyen d'honneur (2016), la critique de B.G
Le bûcher des vanités Inclassable ! Dès qu'on essaie de l'enfermer dans une case, ce film rebondit tout comme son personnage principal. Drôle et cynique sont les premiers mots qui viennent instantanément, mais ils restent bien insuffisants. Les réalisateurs n'ont visiblement aucune envie de brosser leurs spectateurs dans le sens du poil et c'est parfaitement réjouissant : c'est donc avec un plaisir sans partage qu'on se laisse embarquer dans leur univers déboussolant. Première mise en bouche amusée et grotesque : Daniel Mantovani se voit attribuer en grande pompe l'inestimable Prix Nobel de Littérature. Les spectateurs semblent écrasés par l'ambiance d'un somptueux théâtre paré de rouge profond, d'ors vieillissants et de vert antique...
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Miss Sloane
Miss Sloane (2016), la critique de B.G
La guerre des lobbyistes Elizabeth Sloane (Jessica Chastain) est employée dans l'un des plus grands cabinets de lobbyistes du Capitole à Washington dirigé par George Dupont (Sam Waterston). Un jour, un représentant de la toute-puissante National Rifle Association (NRA) offre de devenir son client. La responsabilité pour elle et son équipe est de convaincre les femmes de la nécessité de se procurer une arme à feu, une proposition de loi exigeant un contrôle des acheteurs d'armes arrivant devant les élus. Elle refuse. Or, dans le même temps, elle se fait approcher par Rodolfo Schmidt (Mark Strong), le patron d'une firme beaucoup plus petite qui lui propose d'aider à faire passer le projet de loi...
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Silence
Silence (2016), la critique de B.G
Élévation Cette dernière œuvre de Martin Scorsese est inspirée du roman de l'écrivain catholique japonais Shūsaku Endō, Chinmoku (Silence, 1966), qui relate l'histoire de missionnaires jésuites portugais du XVIIe siècle témoins des tortures subies par les convertis japonais. Déchirés entre le refus de céder aux appels à abjurer pour faire cesser les tourments de leurs ouailles, et la culpabilité face à leurs souffrances, ils sont pris de doute devant le «silence de Dieu». Aujourd’hui septuagénaire, l’Italo-Américain aura traîné ce projet pendant un quart de siècle. À l’arrivée, un film fièrement indépendant avec pas moins de 32 producteurs crédités pour compenser l’absence d’une «major» hollywoodienne...
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Civilization
Civilization (1916), la critique de B.G
Civilization  Si l’œuvre de Thomas Ince est parfois considérée comme complémentaire à celle de Griffith, Civilization est bel et bien une réponse à l’imposante fresque sur l’humanité qu’est Intolérance. Les deux films sont produits simultanément et l’entreprise s’avère tout aussi colossale. Avec un coût de production d’un million de dollars, une collaboration de la US Navy et du département aérien du gouvernement américain, le film implique près de quarante mille personnes, dix mille chevaux, et Ince engage la construction de villes entières destinées à être détruites au tournage. Il confie la composition de la musique à Victor L. Schertzinger qui développe, telle une partition d’opéra, des motifs différents en fonction des personnages...
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Intolérance
Intolérance (1916), la critique de B.G
Intolérance: l'amour à travers les âges Aux accusations de racisme dont il fit l’objet pour Naissance d’une nation (1915), D. W. Griffith propose dès l’année suivante une réponse monumentale. Déployant quatre histoires en parallèle dénonçant l’intolérance au cours du temps, reliées entre elles par l’image allégorique d’une mère berçant son enfant, Intolérance est une grande fresque sur l’humanité prônant la paix et la tolérance. La simplicité de son propos (le « combat de l’amour à travers les âges » énoncé dans son sous-titre) résonne avec d’autant plus de force qu’elle s’oppose à la démesure des moyens employés (décors grandioses, figurants par milliers…)...
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Le Lion En Hiver
Le Lion En Hiver (1968), la critique de B.G
Un conte de Noël En 1966, James Goldman écrit la pièce de théâtre Le Lion en hiver. Deux ans plus tard, il l’adapte et écrit le scénario du film, réalisé par Anthony Harvey. Les deux vedettes, Peter O’Toole et Katharine Hepburn, campent des personnages virevoltants, machiavéliques, imprévisibles, laissant s’exprimer un tempérament plus animal qu’humain. Les autres acteurs, qui interprètent les fils, sont recrutés parmi les comédiens du théâtre anglais. Afin de creuser les rapports entre les personnages, le réalisateur fait répéter les acteurs à Londres pendant quatre jours, en préparation du tournage qui doit durer quatre mois. Le budget est conséquent et le tournage a lieu dans des décors grandioses...
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