Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Civilization
Civilization (1916), la critique de B.G
Civilization  Si l’œuvre de Thomas Ince est parfois considérée comme complémentaire à celle de Griffith, Civilization est bel et bien une réponse à l’imposante fresque sur l’humanité qu’est Intolérance. Les deux films sont produits simultanément et l’entreprise s’avère tout aussi colossale. Avec un coût de production d’un million de dollars, une collaboration de la US Navy et du département aérien du gouvernement américain, le film implique près de quarante mille personnes, dix mille chevaux, et Ince engage la construction de villes entières destinées à être détruites au tournage. Il confie la composition de la musique à Victor L. Schertzinger qui développe, telle une partition d’opéra, des motifs différents en fonction des personnages...
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Intolérance
Intolérance (1916), la critique de B.G
Intolérance: l'amour à travers les âges Aux accusations de racisme dont il fit l’objet pour Naissance d’une nation (1915), D. W. Griffith propose dès l’année suivante une réponse monumentale. Déployant quatre histoires en parallèle dénonçant l’intolérance au cours du temps, reliées entre elles par l’image allégorique d’une mère berçant son enfant, Intolérance est une grande fresque sur l’humanité prônant la paix et la tolérance. La simplicité de son propos (le « combat de l’amour à travers les âges » énoncé dans son sous-titre) résonne avec d’autant plus de force qu’elle s’oppose à la démesure des moyens employés (décors grandioses, figurants par milliers…)...
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Le Lion En Hiver
Le Lion En Hiver (1968), la critique de B.G
Un conte de Noël En 1966, James Goldman écrit la pièce de théâtre Le Lion en hiver. Deux ans plus tard, il l’adapte et écrit le scénario du film, réalisé par Anthony Harvey. Les deux vedettes, Peter O’Toole et Katharine Hepburn, campent des personnages virevoltants, machiavéliques, imprévisibles, laissant s’exprimer un tempérament plus animal qu’humain. Les autres acteurs, qui interprètent les fils, sont recrutés parmi les comédiens du théâtre anglais. Afin de creuser les rapports entre les personnages, le réalisateur fait répéter les acteurs à Londres pendant quatre jours, en préparation du tournage qui doit durer quatre mois. Le budget est conséquent et le tournage a lieu dans des décors grandioses...
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Saigneurs
Saigneurs (2015), la critique de B.G
Le sang des bêtes Découpeurs, estampilleurs, saigneurs… Autant de métiers qui correspondent aux trente tâches de la chaîne de mille personnes du hall d’abattage où les réalisateurs ont réussi à filmer. Fait rare, ils ont pu s’entretenir avec les employés pendant leur service, malgré le bruit et la cadence. Tout commence par une attente : des mouvements en apparence pour rien, sans le sang des bêtes – les sept minutes de gymnastique obligatoires. Une fois la chaîne lancée, frappe bien sûr le « sale boulot », la rapidité experte de l’éviscération et du dépeçage. Mais le cadrage et l’équilibre entre image et parole rejettent tout sensationnalisme. Pas question non plus de se focaliser sur le moment de l’abattage proprement dit...
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Les Suffragettes
Les Suffragettes (2015), la critique de little river
LES SUFFRAGETTES Le terme de "suffragette" apparaît en 1903 en Angleterre. La première à l'employer est Emmeline PANKHURST à Manchester. Il désigne les féministes souhaitant une évolution dans l'égalité homme femme. Ces femmes qui revendiquent des droits nouveaux s'inspirent des idées de la Révolution Française, pour faire évoluer la condition, les droits et les pouvoirs des femmes.Origines et moyens d'actions du mouvement suffragiste. Représentation du mouvement suffragiste Britannique.Ce mouvement féministe, qui apparaît en 1903 en Angleterre, est l'influence majeure du mouvement français qui naît en 1906. Ce retard est du à une conception Britannique des femmes en tant que groupe spécifique alors que la conception de l'individu-citoyen à la française s'y oppose...
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Paula
Paula (2016), la critique de B.G
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Patients
Patients (2017), la critique de B.G
Marcher, se lever, se laver, lacer ses chaussures, se faire cuire un œuf, lever son verre, monter les marches, serrer une main, se gratter le dos… et bien d’autres grandes ou petites choses plus ou moins avouables : on ne réalise pas au quotidien ces mille milliard de gestes que notre corps, cette géniale machine en mouvement perpétuel, est capable d’accomplir pour nous servir. Jusqu’au jour où la bécane se met à déconner, à partir de travers, à se mettre en grève générale ou partielle, la faute à la maladie, aux accidents, la faute au destin, la faute à pas de chance ou, pour Ben, la faute à la piscine...
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Un merveilleux dimanche
Un merveilleux dimanche (1947), la critique de B.G
  Japon année zéro   Pour son sixième long-métrage, Akira Kurosawa signe une œuvre bouleversante sur la lente et difficile reconstruction de Tokyo au sortir de la guerre – la moitié de la vieille ville fut détruite par les bombardements américains en 1945. Le scénario d’Un merveilleux dimanche, coécrit par le réalisateur et son ami dramaturge Keinosuke Uekusa, est adapté du film de D.W. Griffith, Isn’t Life Wonderful, qui racontait déjà l’extrême précarité en Allemagne après la Première Guerre mondiale...
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Madame B, histoire d'une Nord-Coréenne
Madame B, histoire d'une Nord-Coréenne (2016), la critique de B.G
Histoire d'une "sous-Coréenne" Depuis que les premiers opérateurs Lumière ont parcouru le monde pour aller témoigner en images du monde tel qu'il l'était à la toute fin du XIXesiècle, il s'est écoulé près de cent-vingt ans. Des millions d'heures d'images ont été tournées sur le moindre recoin de notre planète, et sur les soubresauts de son histoire. On pourrait croire qu'on a tout vu tout entendu, que l'on connaît presque tout grâce au cinéma et à la télévision. Et pourtant un film vient de temps en temps nous surprendre et nous faire découvrir des réalités inconnues : c'est le cas avec cet étonnant Madame B qui nous ouvre une fenêtre sur un pays très rarement filmé, la Corée du Nord et ses habitants.Jero Yun est un réalisateur sud-coréen...
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Les Fleurs bleues
Les Fleurs bleues (2016), la critique de B.G
«Réalisme socialiste » Premières images bucoliques, au pied d'une colline d'un vert tendre, de jeunes gens se content fleurette ou dissertent sur l'art de la peinture… Le soleil semble leur promettre un avenir radieux. Nous voilà immergés avec eux dans un des fameux ateliers en plein air du célèbre peintre Władysław Strzemiński, enseignant renommé de l'école des Arts Artistiques de Łódź qu'il a cofondée. Ses étudiants sont pendus passionnément à ses lèvres. Surtout la belle Hanna qui y assiste pour la première fois. Tous guillerets, légers, comme si l'art était une chose simple, évidente et fraîche. Dans la Pologne de l'après guerre, Strzemiński est au sommet de la reconnaissance...
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Moonlight
Moonlight (2016), la critique de B.G
I. Little - II. Chiron - III. Black Moonlight se passe exclusivement dans la communauté noire défavorisée de Miami, mais pas de confusion : on est à 10000 lieux du film de ghetto avec guerre des gangs endémique et coups de flingue pour un bout de trottoir où vendre du crack. Moonlight captive et émeut en nous montrant avec sincérité et sensibilité l'évolution et la construction de l'identité d'un enfant au destin tourmenté...
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Noces
Noces (2016), la critique de B.G
Les noces barbares Noces… Oubliez vite les roucoulades, les romances sucrées, les valses interminables… Et dites-vous que s’il y a une pièce montée, ce n’est pas celle à laquelle vous vous attendez. L’ouverture du film annonce la couleur : un panneau rouge sang, un silence lourd comme un repas de fête difficile à digérer… Puis apparaissent sur l’écran les grands yeux noirs de Zahira, son port de tête impérial, ce drôle de grain de beauté au milieu du nez...
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Cinquante nuances plus sombres
Cinquante nuances plus sombres (2017), la critique de B.G
Cet obscur objet du désir Ce deuxième épisode des aventures sado-maso tirées de la trilogie de la romancière E. L. James commence avec les retrouvailles entre les deux amants. Leur histoire semble pouvoir repartir sur de bonnes bases, en tout cas aux yeux d'Anastasia. Néanmoins, Christian reste hanté par ses pulsions. «Vous croyez que vous êtes la première femme qui essaie de le sauver?», demande à Anastasia Elena qui fut autrefois son obscur objet de désir , jouée par Kim Basinger.Rapports sado masochiste entre un jeune milliardaire, enfant adopté après le décès de sa mère d’overdose par le médecin des urgences, et une toute jeune fille érudite, BCBG qui travaille dans l’édition, dans la bonne ville de Seattle...
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Un sac de billes
Un sac de billes (2015), la critique de little river
Joseph Joffo La fiction est parfois bien utile aux parents quand la réalité, celle de l’histoire ou du temps présent, peut sembler difficile à expliquer aux plus jeunes. Comment trouver les mots justes qui racontent sans effrayer ? Comment donner un sens à des événements qui en sont totalement dénués ? Comment transmettre sans pour autant plomber les ailes des nouvelles générations ?Tiré de l’œuvre autobiographique de Jospeh Joffo, étudiée dans les classes depuis des décennies, Un sac de billes permet tout cela à la fois...
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Zona Franca
Zona Franca (2016), la critique de B.G
Le Nouveau Monde Zona Franca, vitrine touristique quelque peu décatie, est le plus grand centre commercial de Patagonie, dans la province chilienne du détroit de Magellan.C’est d’abord par la splendeur des paysages que Georgi Lazarevski nous fait découvrir ce pan de Nouveau Monde longtemps inconquis. Mais les cadrages disent autre chose que la beauté – peut-être l’angoisse d’y vivre isolé comme Gaspar, chercheur d’or qui peine à joindre les deux bouts.Le récit entremêle la vie de ce piquiñero, celle de Patricia, vigile de Zona Franca coincée dans sa guérite, et celle d’Edgardo, routier politiquement actif...
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L'Indomptée
L'Indomptée (2016), la critique de B.G
Les fantômes de la Villa Axèle est photographe, Camille, écrivain. Elles partent pour un an en résidence à la Villa Médicis à Rome. Camille est accompagnée de son mari, l’écrivain réputé, Marc Landré. Alors qu’une étrange rivalité s’installe entre eux, Camille se lie à Axèle. Mais qui est vraiment Axèle ? Une artiste complète, sans concession, qui se confond avec son œuvre ? Ou le fantôme des lieux ? De cette année à la Villa Médicis, où les corps et les esprits se libéreront, personne ne sortira indemne...L’imagination est le moteur de toute l’histoire, qui passe lentement mais inexorablement de la réalité au rêve jusqu'à devenir un cauchemar...
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Corniche Kennedy
Corniche Kennedy (2015), la critique de B.G
Un balcon sur la mer Corniche Kennedy. Dans le bleu de la Méditerranée, au pied des luxueuses villas, les minots de Marseille défient les lois de la gravité. Marco, Mehdi, Franck, Mélissa, Hamza, Mamaa, Julie : filles et garçons plongent, s’envolent, prennent des risques pour vivre plus fort. Suzanne les dévore des yeux depuis sa villa chic. Leurs corps libres, leurs excès. Elle veut en être, elle va en être. Dans un élan insoupçonné, elle plonge avec eux. Les jeunes de la corniche ne sont autres que ces exclus du système scolaire, marginalisés socialement qui, faute de pouvoir se propulser dans l’avenir, errent dans un espace vertical entre le promontoire et la mer...
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Les Confessions
Les Confessions (2015), la critique de B.G
Todo modo Dans ce thriller économico-religion par Andò, l’acteur napolitain joue entouré d’une troupe internationale d’excellence : Daniel Auteuil, Connie Nielsen, Pierfrancesco Favino et Marie-Josée Croze. Dieu ne joue pas aux dés. Mais les banquiers, oui. C’est peut-être pour cela que le moine de l’ordre des Chartreux Roberto Salus (ce qui signifie notamment salut en latin) a été invité en secret à une réunion du G8, avec une rock star et une auteure de best-sellers pour enfants...
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Sac la mort
Sac la mort (2016), la critique de B.G
Cafres (1) À la Réunion, Patrice pleure son frère qui a été tué. Sa mère veut que ce meurtre ne reste pas impuni. Elle demande à Patrice de tuer l'assassin. Une décision qu'il n'arrive pas à prendre. Ses amis lui disent de laisser la justice faire son travail. Sa sœur le met également devant ses responsabilités concernant la perte de leur maison. Il est allé en métropole, n'a rien fait là-bas, est revenu au pays et a commencé à boire. Un scénario qui porte à l’écran l’histoire de Patrice et de ses amis, des cafres (1)  (descendants d’esclaves africains) interprétés par des acteurs principalement non-professionnels, dont le réel du quotidien se mêle à la trame fictionnelle...
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Loving
Loving (2016), la critique de B.G
CANNES 2016 - COMPÉTITION Liaison fatale Trois mois après avoir présenté Midnight Special en compétition à Berlin, Jeff Nichols revient à Cannes avec un film d’une tonalité très différente situé à l’époque du combat pour les droits civiques. L’histoire authentique du couple mixte formé par Richard Perry Loving et Mildred Jeter dont l’union en Virginie a été jugée illégale et qui a dû se battre pendant neuf ans pour convaincre la Cour suprême des États-Unis de promulguer en 1967 un arrêt déclarant anticonstitutionnelle toute restriction du droit au mariage invoquant la race des conjoints...
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