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Toutes vos critiques :

La Forêt de Quinconces
La Forêt de Quinconces (2016), la critique de B.G
CANNES 2016 - SÉANCE SPÉCIALE L'une danse, l'autre pas “L’art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté”, déclare Grégoire Leprince-Ringuet, en citant André Gide, à propos de la gestation de son premier long métrage après les courts Dimanche matin (2010) et Inaperçu (2011). “J’ai dû réécrire des scènes entières pour les faire tenir dans le plan de travail, explique-t-il. À chaque fois, la scène a gagné de cette adaptation.” Le scénario de ce chassé-croisé amoureux dialogué en alexandrins lui a été inspiré par quelques poèmes de son cru et un axiome d’architecte paysagiste. “Écriture, préparation, tournage, montage… Pour moi, c’est un seul geste, déclare-t-il. J’aime toutes ces étapes, chacune en particulier...
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Coup de tête
Coup de tête (1978), la critique de B.G
Allez Trincamp ! François Perrin habite Trincamp petite ville de province dont le président Sivardière fait la pluie et le beau temps, dirigeant la fabrique de biscuit de la ville et le club sportif local. Si on n’est pas Sivardière, pas de boulot, pas de logement, la galère. C’est ce qui arrive à notre François Perrin banni du club après avoir plaqué l'espoir du football ( un Patrick Dewaere en pleine forme qui se suicidera trois ans plus tard d’ailleurs). Si les années vintage nous en mettent plein la vue sur les magouilles footballistiques, Jean-Jacques Annaud s’en donne à cœur joie, notre Bernard Tapie national n’était pas encore passé par là, ce qui fait passer les enfants de Trincamps pour des brêles...
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Diamant noir
Diamant noir (2014), la critique de B.G
Liens du sang C'est un film noir de haute volée: Diamant noir captive, nous envoûte de sa belle lumière étrange et nous plonge, brusquement, de l'esthétique de l'image à la violence et la complexité des relations humaines. Issu d'une famille de diamantaires d'Anvers, Pier Ulmann vivote de petits chantiers pour la bourgeoisie parisienne qu'il ne manque pas de dépouiller dès que l'occasion se présente… Sa « famille » c'est Rachid, le seul être qui compte à ses yeux, il est le chef d'un modeste réseau d'arnaqueurs et il rêve de réussir enfin un gros coup. Et de se ranger des voitures après...
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Avant toi
Avant toi (2015), la critique de B.G
Love Story Will Traynor est bien né, jeune, beau et riche comme Crésus, il possède un appartement luxueux à Londres où il mène une vie de rêve avec sa jolie fiancée. Mais le bellâtre se fait salement amoché en traversant la rue le portable collé à l’oreille, par une moto, et après un flash noir on le retrouve tétraplégique au somptueux manoir de ses parents dans une petite ville du Pays de Galles. La jolie et candide Lou Clark issue d’une famille modeste se retrouve au chômage après la fermeture du café où elle travaillait. Elle répond à l’annonce de la mère de Will Traynor qui cherche une garde-malade pour son fils. C’est alors qu’elle se rend au manoir des Traynor qui surplombe la ville...
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Dalton Trumbo
Dalton Trumbo (2015), la critique de B.G
  Le syndrome Spartacus Dalton Trumbo. Vous connaissez sans doute son nom, vous ne savez peut-être pas d'où. Peu-être un écrivain, ou un homme politique, à moins qu'il ne soit un réalisateur… Avec un patronyme pareil, il est aisé d'imaginer le bonhomme faisant du cinéma. Et de fait Dalton Trumbo fut un scénariste à succès pour le Hollywood des années 1950. Il a travaillé avec les plus grands (Kubrick, Preminger, Losey…) et remporté deux oscars de la façon la plus inattendue. Il a aussi écrit et réalisé le saisissant Jonnhy got his gun...
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Tous les chats sont gris
Tous les chats sont gris (2015), la critique de B.G
Erreur de jeunesse Avec un titre pareil on se doute que la nuit n'est pas bien loin. Mais pour que son sens s'éclaire complètement, il faudra attendre la fin du film… Tout commence par la frustration de plus en plus pesante qui plombe le quotidien d'un homme, un cinquantenaire blasé, un étrange détective privé, le prototype même du antihéros tout droit sorti d'un sombre polar. Le genre ours bourru désabusé, qui ne cherche même plus à plaire, ni à se faire mousser (Bouli Lanners : juste parfait !). Prendre les gens en filature, c'est la routine de Paul : aucun suspense, dans le fond. Les hommes et leurs noirceurs lui sont devenus tellement prévisibles, risibles… Sauf que ça ne le fait plus trop marrer...
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Money Monster
Money Monster (2015), la critique de B.G
CANNES 2016 HORS COMPÉTITION Le mouton enragé Jodie Foster, 40 ans après avoir été révélée à Cannes comme interprète de Bugsy Malone d’Alan Parker et Taxi Driver de Martin Scorsese, Palme d’or 1976, y revient pour la deuxième fois hors compétition en tant que réalisatrice depuis Le complexe du castor, en 2011. Money Monster met en scène l’animateur de l’émission télévisée Mad  Money, Jim Cramer, que campe pour l’occasion George Clooney, Julia Roberts incarnant sa productrice...
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Bella e perduta
Bella e perduta (2015), la critique de B.G
Conte italien Voilà un film délicieux, d'un charme envoûtant, qui rappelle combien l'histoire millénaire de l'Italie s'est nourrie de tout et de son contraire… L'Italie, terre de mythologie et cœur d'un Empire qui domina le monde, mère des arts et de l'Église avant de connaître la décadence et la ruine. Et le paysage urbain et rural du pays s'en ressent. Un paysage jalonné de magnifiques édifices, mais dont beaucoup sont abandonnés.Pietro Marcello, amoureux de l'Italie vue des trains, avait le projet de tourner un road movie documentaire qui irait du Sud au Nord du pays. Mais partant de sa région natale de Campanie (la région de Naples), le réalisateur est tombé sur l'incroyable histoire du Palais de Carditello...
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Ultimo tango
Ultimo tango (2015), la critique de B.G
Tangomania Au cours des dernières années, le tango connaît un nouvel essor, non seulement en Argentine mais dans le monde entier. Régulièrement, des centaines de milliers de personnes pratiquent cette danse...
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Illégitime
Illégitime (2016), la critique de B.G
Freud, passions secrètes L’ouverture du film, criante de sincérité, fait froid dans le dos… Un père, notable vieillissant (il était obstétricien) et ses quatre enfants : Gilda, Cosma (c'est un garçon) et les jumeaux Sasha et Romeo. Un repas de famille qui s’annonçait sous les meilleurs auspices vire peu à peu à la dispute, violente, et c'est brutalement tout le poids d’un passé marqué par la dictature communiste qui resurgit… On ne vous fera pas miroiter un nouveau Festen mais il y a bien quelque chose de cet ordre-là dans ce film qui attaque à bras le corps son lot de tabous.Ce repas, c’est un point de départ, qui sème le doute… Rien de pire que le doute… Les choses s’installent ensuite petit à petit, au gré des situations...
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Folles de joie
Folles de joie (2015), la critique de B.G
  QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016 Ces chères amies Déjà très connu en Italie, Paolo Virzì réalise avec Folles de joie un film aux multiples facettes. “Folie, désir de liberté et de griserie, joie et douleur, je voulais utiliser toute cette palette pour montrer la sujétion et la souffrance des personnes vulnérables”, résume le cinéaste. Le développement de Folles de joie a été relativement rapide. “Dès que j’ai pitché l’histoire, elle a emballé mes producteurs Lotus et Leone Film qui m’ont aussitôt soutenu, rejoints par Rai Cinema.” Paolo Virzì amène une douzaine de pages à son amie, la scénariste Francesca Archibugi...
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Une semaine et un jour
Une semaine et un jour (2016), la critique de B.G
SEMAINE DE LA CRITIQUE 2016 Joyeuses funérailles Asaph Polonsky a eu l’idée de son film lorsque l’un de ses amis a perdu sa compagne alors qu’il était encore très jeune. “Le jour du décès, sa bande d’amis est arrivée dans la maison de ses parents. Personne ne se parlait et soudain, quelqu’un a brisé le silence pour demander : ‘vous n’auriez pas encore un peu de sa marijuana médicinale’. Il y avait dans ce moment quelque chose d’irréel qui m’est longtemps resté. ”Le cinéaste développe son scénario en reprenant celui d’un court métrage qu’il n’avait jamais réalisé. Un long processus qui prendra cinq années avant de pouvoir tourner One Week and a Day...
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Adopte un veuf
Adopte un veuf (2015), la critique de B.G
Colocation  Depuis la mort de son épouse, Hubert n'a plus goût à rien, et passe le plus clair de ses journées à dormir. Un jour, la vendeuse de sa boulangerie lui conseille, pour sortir de sa déprime et de sa solitude, de prendre des colocataires. Arrive alors Manuela, une boule d'énergie positive, bientôt suivie par Marion, une infirmière un peu coincée et Paul-Gérard, un avocat en instance de divorce qui ne supporte pas le gluten. La cohabitation prend une tournure rocambolesque, dans des proportions telles qu'Hubert finit par regretter d'avoir lancé l'idée de vivre à plusieurs dans son grand appartement. Après avoir coréalisé 4 longs-métrages avec Thomas Sorriaux, François Desagnat passe à nouveau seul derrière la caméra...
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Neruda
Neruda (2016), la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016 Quel homme derrière le mythe ? Sixième film de Pablo Larraín, Neruda s’attache à suivre les pas du poète en 1946. À la suite de ses critiques ouvertes vis-à-vis du gouvernement, et notamment d’un discours au sénat intitulé“ J’accuse”, le président Videla ordonne sa destitution en tant que sénateur puis son arrestation. N’arrivant pas à quitter le pays, Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, vont devoir se cacher. Pour autant, Pablo Larraín n’a pas voulu faire un biopic sur Neruda. “Avec le scénariste Guillermo Calderón, nous nous sommes intéressés à une époque précise de sa vie, lorsqu’il est devenu du jour au lendemain un fugitif. Cela a duré pendant plusieurs années...
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Two Lovers and a Bear
Two Lovers and a Bear (2016), la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016 Les contes de l’Arctique Kim Nguyen a réalisé des films aux styles toujours très contrastés. Tourné en République démocratique du Congo en 2012, Rebelle lui ouvre la voie de la reconnaissance sur le marché international. Entre-temps, il reçoit le synopsis détaillé de ce qui sera Two Lovers .“C’est une histoire d’une dizaine de pages qui m’est arrivée entre les mains. Après plusieurs versions scénarisées, j’ai heurté un mur. Puis, après Rebelle, j’ai senti l’urgence de revenir à ce projet, et surtout de lui insuffler une part d’irrationalité, on pourrait dire de réalisme magique. Il faut dire que la ville d’Iqaluit, où nous avons tourné la majorité du film, peut parfois faire penser à de la science- fiction...
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Ma vie de courgette
Ma vie de courgette (2015), la critique de B.G
  QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016 Récit initiatique “Banquise, le court métrage que j’ai coréalisé avec Cédric Louis et qui a concouru en compétition officielle à Cannes en 2006, racontait l’histoire d’une petite fille boulimique qui peinait à trouver sa place dans le monde. Cédric m’a ensuite fait lire Autobiographie d’une courgette de Gilles Paris( Éd.Plon), proche de la thématique de notre premier court, afin d’entamer un travail d’adaptation.” C’est ainsi que Claude Barras s’est lancé dans la réalisation de Ma vie de Courgette. Après avoir écrit le scénario avec Céline Sciamma, il a commencé par tourner véritablement le film avec des comédiens...
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Alice de l'autre côté du miroir
Alice de l'autre côté du miroir (2014), la critique de B.G
Train fantôme Alice est revenue du Pays des merveilles et est enfermée dans un asile où on veut traiter sa folie. Elle parvient à s'échapper mais apprend que son ami le Chapelier Fou est au plus mal. Depuis qu’il a retrouvé par hasard son tout premier chapeau, il est persuadé que sa famille est toujours en vie. Ils ont pourtant péri sous les flammes du Jabberwocky, la créature maléfique de la Reine Rouge. Désespérée à l’idée de voir son ami mourir de chagrin, Alice décide d’aller à la rencontre du Temps pour tenter de modifier le passé. Mais, comme dit le Temps, « on ne peut changer le passé, mais l’on peut en tirer des leçons. »Elle décide de traverser le miroir magique pour  prêter main forte à son ami le Chapelier Fou...
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Mercenaire
Mercenaire (2016), la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016 Samouraï des temps modernes Alors qu’il était parti sur l’envie de filmer des rugbymen, Sacha Wolff découvre un article du Monde décrivant le quotidien de joueurs étrangers recrutés par des petits clubs locaux. Tout bascule lors de ses premières recherches, lorsqu'il rencontre un pilier wallisien d’origine calédonienne jouant à Lyon. “Grâce à lui, j’ai déplacé le sujet de mon film, pour le centrer sur une question plus française: plutôt que de parler de travailleurs étrangers dans le sport, je me suis dit qu’il serait encore plus passionnant d’explorer la situation de ces Français dont personne en Métropole ne connaît véritablement l’identité, et dont moi-même je ne savais rien jusqu'alors...
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Divines
Divines (2015), la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016 Besoin de reconnaissance “À l’origine du film, il y a les émeutes de 2005, raconte Houda Benyamina. Je me suis demandé pourquoi cette colère n’avait pas abouti à une véritable révolte. Au final, il n’y a pas eu de revendications, les jeunes ont brûlé des voitures en bas de chez eux et ne sont pas sortis du périmètre dans lequel ils étaient cantonnés. Sans intelligentsia, sans le verbe, la réaction à l’injustice ne reste qu’un cri vain et sans écho.” La jeune réalisatrice commence à écrire un scénario avec Malik Rumeau, ami d’enfance devenu metteur en scène de théâtre. “J’ai vite compris qu’on ne s’improvise pas scénariste, pas plus qu’on ne devient chirurgien du jour au lendemain...
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A War
A War (2015), la critique de B.G
Dans le petit matin gris, une troupe progresse à travers un massif montagneux. Des marcheurs qui pourraient paraître paisibles s'ils n'étaient harnachés comme des chevaliers teutoniques ! Nous sommes en Afghanistan et nous cheminons avec précaution aux côtés d'un petit groupe d'hommes du corps expéditionnaire danois en charge de protéger les populations et de maintenir l'ordre dans les villes et les campagnes. Une simple opération de police, comme l'affirmaient sans rire les autorités françaises à l'époque du « maintien de l'ordre » en Algérie. Hier, les Aurès avec l'armée française, aujourd'hui la province de Helmand avec l'armée danoise...
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