Accueil » Les critiques de films proposées par les membres

Toutes vos critiques :

Les Cendres du temps - Redux
Les Cendres du temps - Redux (1994), la critique de B.G
Pour son troisième film, Wong Kar-wai décide de donner sa vision du wuxiapian, le film de sabre chinois. Et c’est d’un classique de la littérature de chevalerie, La Légende du héros chasseur d'aigles de Jin Yong, qu’il s’inspire. Le cinéaste contera la jeunesse de deux personnages vieillissants dans l’œuvre originelle : Doongxie, "l’Est diabolique", le surnom de Yaoshi, et Xidu "l’Ouest maléfique", celui de Feng.Les Cendres du temps interroge les questions du double, de l’identité, du temps, des amours lointaines, du rejet et surtout de la mémoire comme « source de tourment ». Feng, cynique et revenu de tout, et Yaoshi, grand séducteur, devenus maîtres en arts martiaux après l’échec de leurs vies sentimentales, aiment, sans le savoir, la même femme...
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Nos années sauvages
Nos années sauvages (1990), la critique de B.G
Conçu à l’origine comme une grande fresque en deux parties sur les années 1960, entre action et comédie, Nos années sauvages affiche trois des plus grandes stars du cinéma hongkongais, avec un budget conséquent. Mais entre les mains de l’esthète Wong Kar-wai, son destin sera tout autre. C’est un échec commercial, il n’y aura donc pas de seconde partie. Mais avec le temps, l'œuvre deviendra culte.Dans ce film mystérieux, Wong Kar-wai se joue de toutes les conventions narratives...
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Thor : Ragnarok
Thor : Ragnarok (2016), la critique de B.G
Voir Taiki Waititi débarquer dans l’univers Marvel est une belle nouvelle. Le réalisateur néo-zélandais, révélé avec Vampires en toute intimité, a un style et un humour très loin des codes du studio, et ce choix témoigne a priori d’une volonté de remuer un peu le décor après deux Thor moyennement convaincants. Thor: Ragnarok  déploie donc une énergie colossale pour crier son désir : le super-héros avance désormais dans un univers ultra-coloré, avec une légèreté qui brise le premier degré de deux précédents films. Tout lien avec Les Gardiens de la galaxie, grand succès de Marvel lui aussi bâti sur son humour décalé et son univers bariolé, n’est pas un hasard...
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Au revoir là-haut
Au revoir là-haut (2016), la critique de B.G
Le roman de Pierre Lemaitre, un des Prix Goncourt les plus populaires et les plus appréciés de ces dix dernières années, ample récit foisonnant de personnages inoubliables, de situations fortes, de rebondissements captivants, représentait un sacré défi d'adaptation au grand écran. Et on se dit en voyant le film qu'Albert Dupontel était bel et bien l'homme de la situation : il saute aux yeux que son univers, peuplé de marginaux de tous poils qui peinent à trouver leur place dans une société qui les rejette, embrasse complètement l’œuvre de Lemaitre. Et puis il y a son côté corsaire du cinéma, son appétit démesuré, sa folie déjantée que rien ne semble pouvoir effrayer, et sûrement pas un prix littéraire, aussi prestigieux soit-il...
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Le Musée des Merveilles
Le Musée des Merveilles (2016), la critique de B.G
CANNES 2017: COMPÉTITION Double fugue Wonderstruck est tiré du roman publié en 2012 chez Bayard Jeunesse sous le titre Black Out, dont l’auteur, Brian Selznick, a inspiré à Martin Scorsese Hugo Cabret (2013). Constitué de deux intrigues en écho qui se déroulent en 1927 et dans les années 1970, le film qu’en a tiré Todd Haynes, prix de la meilleure contribution artistique pour Velvet Goldmine à Cannes en 1998, réunit dans un double rôle l’actrice fétiche du réalisateur, Julianne Moore, prix d’interprétation pour Maps to the Stars de David Cronenberg en 2014, et Michelle Williams, citée à l’Oscar du meilleur second rôle féminin pour Manchester by the Sea...
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L'Assemblée
L'Assemblée (2017), la critique de B.G
Que faisons-nous de la parole au sein du collectif ? Comment s’en sert-on et la transforme-t-on en décision, en acte ? La parole en elle-même peut-elle constituer l’action, et ouvrir l’individu au temps d’une pensée commune, là où il pourra décider d’agir en connaissance de cause : pour améliorer notre sort à tous ? Sur la place de la République, un 31 mars 2016, est née la belle âme collective qui s’est nommée toute seule : « Nuit Debout »...
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Un goût de miel
Un goût de miel (1961), la critique de B.G
Centré sur des personnages de femmes, Un goût de miel est une œuvre à part au sein du Free Cinema. Il y a bien entendu la protagoniste, Jo, un rien garçonne, qui crie son manque d'amour à la face du monde. Et aussi Helen, sa mère, monstre d'égoïsme dont, malgré tout, on comprend qu'elle a dû se battre dans un monde foncièrement sexiste. De manière plus frontale que dans les films du même courant, Tony Richardson aborde des thématiques explosives dans l'Angleterre conservatrice du tout début des années 60 : la quasi prostitution de la mère, femme d'âge mûr, pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille, la frigidité, la grossesse adolescente, la mixité raciale et l'homosexualité...
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Ludwig - Le crépuscule des Dieux
Ludwig - Le crépuscule des Dieux (1973), la critique de B.G
Attention chef-d'œuvre exceptionnel. 4 heures de perfection.Lorsqu'il monte sur le trône de Bavière Louis, il est alors âgé de dix-neuf ans. Passionné de littérature et de musique, la politique ne l'intéresse nullement. En mai 1864, il fait la connaissance du dieu de ses rêves : Richard Wagner, du chef d'orchestre Hans von Bülow et de sa femme Cosima, qui est la fille de Liszt. Louis subvient à leurs besoins, mais ignore les relations entre Richard et Cosima. Il se sent trahi lorsqu'il apprend la vérité et invite le compositeur à quitter Munich.Louis se désintéresse de la guerre déclarée avec la Prusse, et s'attache à sa cousine, l'impératrice d'Autriche, qu'il adore...
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Le Cinéma dans les yeux
Le Cinéma dans les yeux (1987), la critique de momo59lille
Documentaire de montage de films projeté à Cannes à l'occasion du quarantième anniversaire du Festival
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Des lois et des hommes
Des lois et des hommes (2014), la critique de B.G
Je me suis levé un matin, comme bien tant d’autres, et je me suis dit : « C’est fini, je n’en peux plus des nouvelles à la télévision, des discussions interminables avec les politiciens du coin. Je vais décider seul de mon avenir. Nous devons nous mettre debout et prendre nos vies en main. Je n’ai rien fait d’exceptionnel, j’ai juste résisté en posant les bonnes questions, en restant moi-même et en agissant pour ma famille et ma communauté. John O’Brien pêcheur insulaire...
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The Square
The Square (2017), la critique de B.G
CANNES 2017: COMPÉTITION Plus dure sera la chute Ours d’or du court métrage à Berlin en 2010 pour Händelse vid bank, Ruben Östlund revient à Cannes avec son sixième long métrage, après le prix Un certain regard, remporté par Force majeure en 2014, dans cette section où il avait déjà présenté Involontaires en 2008, Play ayant entre-temps été sélectionné par la Quinzaine des réalisateurs en 2011. En présentant aux investisseurs The Square, il affirmait vouloir "mettre en lumière la perte de confiance en autrui qui s’accroît lentement mais sûrement avec l’individualisation de la société et le sacrifice des idéaux les plus nobles"...
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Le Mystère Clouzot
Le Mystère Clouzot, la critique de B.G
L'Assassin habite au 21 de Henri-Georges Clouzot (1942, 1h28)Un serial killer sévit à Montmartre. L’enquête mène dans une pension aux résidents atypiques… Produit par la Continental, société allemande de production de cinéma français sous l’Occupation, un polar et vaudeville avec Suzy Delair, Pierre Fresnay, Noël Roquevert, Pierre Larquey. Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot (1943, 1h32) Des lettres anonymes ciblent les notables d’une petite ville de province, particulièrement le docteur Germain… Écho sulfureux à l’Occupation et à la collaboration, un chef-d’œuvre, avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc. Quai des Orfèvres de Henri-Georges Clouzot (1947, 1h46)Une chanteuse accepte de dîner avec un homme d’affaires...
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Le Jeune Karl Marx
Le Jeune Karl Marx (2016), la critique de B.G
Coïncidence amusante, nous écrivons ces lignes peu de temps après que le magazine Challenges, une des publications préférées des possédants dynamiques, a publié une étude de la banque Natixis alertant les lecteurs de la possibilité imminente d’une révolte ouvrière face à « des inégalités de revenus toujours plus grandes, la déformation du partage des revenus en faveur du profit, l’accroissement de la pauvreté, la faible hausse du revenu réel depuis 2000 et la pression fiscale de plus en plus forte »… A croire qu’un pigiste marxiste s’est glissé dans la rédaction à la faveur de l’été...
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Charlot sur la route
Charlot sur la route, la critique de B.G
Charlot s'évade (1917) Charlot boxeur (1914) Charlot vagabond (1916)
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Latifa, le cœur au combat
Latifa, le cœur au combat (2016), la critique de B.G
Les tragédies détruisent bien sûr des vies mais peuvent transformer des êtres, révéler en eux des capacités de résistance et de résilience insoupçonnées. Avant le 11 Mars 2012, Latifa Ibn Ziaten était une petite dame cinquantenaire d'origine marocaine, très chouette et ordinaire. Elle avait certes fait preuve d'indépendance en fuyant le Maroc et un mariage arrangé pour l'amour d'Ahmed, un garçon rencontré sur la plage de M'Diq et devenu ouvrier à la SNCF, mais la suite de sa vie avait été celle de ces milliers de femmes courageuses et invisibles qui ont construit la France : mariage, cinq enfants, une vie professionnelle d'ouvrière entre marchés et cantines...
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Twin Peaks
Twin Peaks (1991), la critique de B.G
En s’intéressant au cauchemar personnel d’une jeune femme et en décrivant avec fidélité son calvaire (les parallèles troublants entre anorexie et inceste) et les échappatoires vaines qu’elle tente de trouver (la drogue, la prostitution... ), Lynch crée d’une part une œuvre très émouvante, nous amenant à marcher côte à côte avec Laura jusqu’à rencontrer ce feu qui la brûle. D’autre part, il fait aussi d’elle bien plus qu’une personne mais une abstraction, une femme-miroir sur laquelle il va transposer toutes ses obsessions. Il se réapproprie ainsi le lieu de Twin Peaks et le réinvente, frustrant par là même ceux qui voulaient y voir juste la même chose que dans la série (le film commence par un écran de télévision qu’on brise)...
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Gauguin - voyage de Tahiti
Gauguin - voyage de Tahiti (2016), la critique de B.G
« Je ne suis pas ridicule, je ne puis pas l’être car je suis deux choses qui ne le sont jamais, un enfant et un sauvage. » Paul GauguinLes films évoquant les grandes figures de l'art se suivent. On en rarement vu autant...
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A Beautiful Day
A Beautiful Day (2017), la critique de B.G
CANNES 2017: COMPÉTITION Un enfer pavé de mauvaises intentions Lauréate à deux reprises du prix du jury cannois pour ses courts métrages Small Deaths, en 1996, et Gasman,en 1998, la réalisatrice écossaise Lynne Ramsay a obtenu une mention spéciale à Un certain regard pour Ratcatcher (1999), puis le prix de la jeunesse en 2002 pour Le voyage de Movern Callar. Elle revient en compétition, six ans après We Need to Talk About Kevin, en adaptant un roman de Jonathan Ames, intitulé Tu n’as jamais vraiment été là (2013), qui raconte les efforts déployés par un ancien combattant traumatisé pour sauver une adolescente des griffes d’un réseau de prostitution...
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Un conte peut en cacher un autre
Un conte peut en cacher un autre (2016), la critique de B.G
C'est ce qui s'appelle une fameuse équipe ! D'un côté Roald Dahl, champion toutes catégories de la littérature pour enfants, et de la bonne, de l'intelligente, de la savoureuse :Charlie et la chocolaterie, Matilda, James et la pêche géante, Fantastic Mr Fox… pour ne citer que quelques titres qui ont d'ailleurs donné lieu à de fameuses adaptations au cinéma...
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Kalachakra, l'éveil
Kalachakra, l'éveil (2015), la critique de B.G
Le Kalachakra, "la roue du temps", est l’initiation la plus élevée dans le bouddhisme tibétain. Elle est enseignée par le Dalaï-lama devant 300 000 personnes tous les deux ou trois ans. C’est une grande fête car chez les Tibétains, il faut avoir assister au moins à un Kalachakra dans sa vie pour atteindre "l’éveil". Le documentaire est né de rencontres humaines qui ont conduit Natalie Fuchs, sa réalisatrice, à trouver le bouddhisme. Elle découvre l'initiation du Kalachakra et entreprend de le filmer dans son intégralité, avec le soutien du Dalaï-lama. Mais à la naissance de ce film, il y a également une douleur liée au deuil et qui accompagne Natalie Fuchs...
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