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Toutes vos critiques :

Patti Cake$
Patti Cake$ (2017), la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2017: CLÔTURE Rap around the clock De l’adolescence jusque la trentaine, Geremy Jasper s’est essentiellement consacré à la musique, passant des centaines d’heures en studio avec un groupe punk, écrivant des chansons, puis les enregistrant. Il commence à tourner des clips pour son groupe, tout en découvrant le cinéma de Fellini et de David Lynch. Installé à New York, il enchaîne pubs et clips et en 2013, commence à écrire le scénario de Patti Cake$. "Je l’ai développé pendant environ trois ans et demi, écrivant une dizaine de versions successives. Et comme c’était mon premier scénario, j’y ai mis plein de chansons...
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Tristana
Tristana (1969), la critique de B.G
Tristana est seulement le troisième film de Luis Buñuel tourné en Espagne après Las Hurdes (Terre sans pain) en 1932 et Viridiana en 1961. Le réalisateur célèbre ici ses retrouvailles avec la ville de Tolède, où il se rendait régulièrement depuis Madrid avec ses amis Salvador Dalí et Federico García Lorca. Les pérégrinations de ses personnages à travers la ville traduisent la nostalgie du cinéaste pour la cité de sa jeunesse. Tristana dénote également la fascination de Buñuel pour les petites choses de la vie qui peuvent changer le cours de l’existence – par exemple, le simple choix de s’engager dans une ruelle plutôt qu’une autre transformera à jamais la vie de la jeune femme car c’est là qu’elle fait la rencontre de son amant...
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Cet obscur objet du désir
Cet obscur objet du désir (1977), la critique de B.G
Cet obscur objet du désir est le trente-deuxième et dernier film de Luis Buñuel. Ce dernier avait déjà écrit dans les années 1950 une première adaptation du livre de Pierre Louÿs, La Femme et le pantin (1898), mais le projet avait été abandonné. Buñuel a voulu repartir de zéro en signant un tout nouveau scénario avec la collaboration de Jean-Claude Carrière. Comme dans Tristana, l’histoire d’amour décrite est celle entre un homme âgé – déjà interprété par Fernando Rey, acteur fétiche de Buñuel – et une femme beaucoup plus jeune que lui. Pour ce rôle, le cinéaste a eu la brillante idée de faire appel à deux actrices a priori opposées...
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Le Redoutable
Le Redoutable (2016), la critique de B.G
CANNES 2017: COMPÉTITION JLG par MH Librement adapté d’Un an après, récit autobiographique dans lequel Anne Wiazemsky relate sa liaison compliquée avec Jean-Luc Godard dans l’euphorie de mai 68, Le redoutable dresse un portrait aussi tendre qu’humoristique du réalisateur, en pleine période maoïste, au moment où La chinoise marque sa rupture définitive avec ses ex-camarades de la Nouvelle Vague...
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Nos années folles
Nos années folles (2016), la critique de B.G
CANNES 2017: SÉANCE HOMMAGE À ANDRÉ TÉCHINÉ Une affaire de genres Sélectionné dès la création de la Quinzaine des réalisateurs pour son premier long métrage, Paulina s’en va (1969), André Téchiné a figuré en compétition à six reprises à Cannes, où il a obtenu le prix de la mise en scène en 1985 pour Rendez-vous. Il y a connu son plus grand succès avec Les roseaux sauvages, à Un certain regard en 1994, qui lui a valu le prix Louis-Delluc et quatre César. Il coécrit Nos années folles avec le réalisateur de La prochaine fois je viserai le cœur  (2014), Cédric Anger, qui avait déjà été son partenaire sur L’homme qu’on aimait trop, présenté en séance spéciale à Cannes en 2014...
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Au gré du courant
Au gré du courant (1956), la critique de B.G
Dans le Tokyo des années 1950, Otsuta est la tenancière endettée d’une maison réputée de geishas. Sa fille Katsuyo ne voit aucun avenir dans ce commerce dont les pensionnaires affrontent comme elles peuvent l’irrémédiable dégradation de leur sort.Sous le regard de Rika, veuve dévouée et intègre qui vient de trouver une place de bonne dans la maison, la vie s’écoule tandis qu’Otsuya s’acharne à trouver les moyens de poursuivre son activité, de perpétuer la tradition qu’elle incarne.« Cette année 1956, Kenji Mizoguchi réalisait La Rue de la honte, son ultime film, dont toute l’action se déroule dans un bordel de Tokyo, au moment où le gouvernement délibère sur un projet de loi visant à interdire la prostitution...
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Le Fantôme de la liberté
Le Fantôme de la liberté (1974), la critique de B.G
  Le Fantôme de la liberté est certainement le film le plus surréaliste de la dernière période de Luis Buñuel. Son titre fait directement référence au Manifeste du Parti communiste de Karl Marx qui commence ainsi : « Un fantôme parcourt l’Europe. » Pour le cinéaste, la liberté est ce fantôme que nous essayons désespérément d’attraper et c’est ce qu’il tente de faire avec ce film : s’affranchir de toute contrainte et exploiter au maximum les possibilités qu’offre le cinéma. Composé de quatorze épisodes, Le Fantôme de la liberté bouscule en tout point les lois traditionnelles de la dramaturgie puisqu'il n’y a aucune véritable intrigue ni aucun personnage principal...
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Nuages épars
Nuages épars (1967), la critique de B.G
Yumiko Eda et son mari Hiroshi se préparent à partir vivre aux Etats-Unis. Dans quelques mois, la jeune femme enceinte donnera naissance à leur premier enfant. Mais Hiroshi meurt brutalement, renversé par une voiture. Yumiko est dévastée. Rongé par le remords, Shira Mishima, le responsable de l’accident, décide de verser une pension à la jeune veuve et de maintenir le contact avec elle...C’est le dernier film réalisé par Mikio Naruse, un des six qu’il a tournés en couleurs, une fois de plus il met en œuvre un réalisme d’une précision sidérante, d’une lucidité sans faille. Une fois de plus, il « brosse le portrait de cette blessure inguérissable qu’on appelle la vie »...
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The Circle
The Circle (2016), la critique de B.G
Mae Holland est une jeune fille qui se morfond dans une vie un peu grise et un emploi sans envergure, jusqu'au jour où elle est embauchée par l'entreprise où tous les jeunes rêvent de travailler : The Circle. Le siège social de l'entreprise offre un cadre de vie a priori idéal. Mae est vite séduite par son nouvel environnement et par le discours de son dirigeant, Eamon Bailey. La jeune femme devient l'employée chouchoute de The Circle. Sa popularité au sein de l'entreprise est décuplée depuis qu'elle porte la nouvelle caméra Seechange, une lentille qui tient dans la paume d'une main et que The Circle a installée un peu partout sur la planète, filmant les faits et gestes des passants. The Circle est une adaptation d’un roman de Dave Eggers...
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Ex-Aequo
Ex-Aequo (2017), la critique de B.G
ProgrammeEspace d’Eléonor Gilbert - 2014 - 14’45 - 140.987 Celui qui a deux âmes de Fabrice Luang-Vija - 2015 17’10 - 140.064 C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli - 2009 - 23' - 123.139 Jamais Jamais d’Erwan Le Duc - 2013 - 29' - 138.115
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Napalm
Napalm (2017), la critique de B.G
CANNES 2017: SÉANCE SPÉCIALE Brève rencontre                                                                                                                        C’est à l’âge de 91 ans que Claude Lanzmann évoque dans Napalm sa brève histoire d’amour avec une infirmière nord-coréenne à Pyong Yang, déjà racontée dans son livre Le lièvre de Patagonie, alors qu’il faisait partie d’une délégation française envoyée dans ce pays en 1958, en compagnie de sympathisants communistes dont les réalisateurs Chris Marker et Jean-Claude Bonnardot ou le chanteur Francis Lemarque...
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Une femme fantastique
Une femme fantastique (2017), la critique de B.G
Elle est d'une beauté particulière. On ne sait même pas dire si elle est vraiment belle, mais ce qui est sûr c'est qu'elle accroche le regard et le retient, probablement parce qu'émane d'elle un charme singulier, une sorte de présence intense et vaguement mélancolique qui interpelle : on sait d'emblée qu'elle n'est pas banale. Marina chante dans un bar, là encore sans qu'on sache pourquoi on est sensible à cette voix un poil imparfaite et pourtant superbe. Un homme, la cinquantaine, d'une belle élégance avec ses lunettes et ses cheveux grisonnants, s'approche, un verre à la main, pour l'écouter. On comprend vite quand leurs regards s'accrochent que ces deux-là ne sont pas des inconnus l'un pour l'autre. Il l'attend...
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Ôtez-moi d'un doute
Ôtez-moi d'un doute (2016), la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2017 Le cul entre deux pères Ce troisième long métrage de Carine Tardieu a de nouveau été écrit avec Michel Leclerc, puis, dans un deuxième temps, avec Raphaële Moussafir. Mais le processus d’écriture a été long, la cinéaste voulant aborder le thème du père, tout en ne sachant pas au départ par quel bout le prendre. "J’ai un peu erré autour du sujet pendant deux ans. Et puis un ami m’a raconté une histoire personnelle dont je me suis inspirée. À partir de ce moment, on est partis sur une nouvelle étape d’écriture qui a duré entre un an et demi et deux ans." Carine Tardieu n’aime pas imaginer son casting très en amont, de peur d’être déçue ou de ne pas être assez nourrie...
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Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc
Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc (2016), la critique de B.G
QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2017 Opéra cinématographique Après s’être frotté au burlesque, Bruno Dumont opère un de ces virages qu’affectionne Edouard Waintrop, en abordant la comédie musicale, tout en se réappropriant les codes du genre. "Tout le monde sait que la musique peut être à la fois intense et infinie, un mode d’expression tellement instantané que j’ai décidé d’en faire l’élément central d’un film." Le long métrage conte la jeunesse de Jeanne d’Arc, en prenant appui sur Le mystère de la charité de Jeanne d’Arc de Charles Péguy, utilisé par Dumont comme un véritable livret. Pour la musique, il est allé chercher vers le metal et l’électro pop rock en collaboration avec Gautier Serre (Igorrr)...
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Belles mais pauvres
Belles mais pauvres (1957), la critique de B.G
Avec Pauvres mais beaux (1956) - que suivront Belles mais pauvres (1957) et Pauvres millionnaires (1958) -, Risi met au point un style de plus en plus personnel : héritier du néoréalisme dans la perspective de ce que l’on a appelé de façon réductrice “le néoréalisme rose”, le cinéaste crée un univers dont la bonne humeur apparente cache à grand peine une inquiétude sous-jacente. “Le bien-être, note le metteur en scène, commençait à se faire sentir en Italie. Dans son petit domaine, le •lm représentait ce passage d’un mode de vie à un autre. Voir ces jeunes gens essayer de vivre dans une société à laquelle ils n’étaient pas adaptés avait quelque chose de pathétique”...
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Le Charme discret de la bourgeoisie
Le Charme discret de la bourgeoisie (1972), la critique de B.G
  Pour leur troisième collaboration, Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière souhaitent faire un film fondé sur le principe de répétition. Le Charme discret de la bourgeoisie tourne tout entier autour d’un rituel cher à cette caste : le repas – ou, en l’occurrence, l’absence de repas puisque les protagonistes n’arriveront jamais à terminer leurs agapes. L’éternelle frustration qu’elle entraîne chez les héros est un puissant facteur comique, renforcé par un humour toujours plus absurde et grinçant. Fernando Rey, Paul Frankeur, Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Stéphane Audran et Jean-Pierre Cassel prêtent leurs traits à ses « bourgeois magnifiques », révélant leurs failles et leurs travers...
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La Planète des singes - Suprématie
La Planète des singes - Suprématie (2015), la critique de B.G
2017 est l'année du singe au cinéma. Après la délicieuse série B Kong: Skull Island, place au beaucoup plus ambitieux War for the Planet of the Apes qui termine la trilogie de la meilleure façon possible.Si un jour Hollywood a une licence à repartir, elle devrait faire appel au réalisateur et scénariste Matt Reeves. C'est lui qui a remis la série sur le bon pied à la suite de l'ennuyant Rise of the Planet of the Apes et il a su élever le déjà très satisfaisant Dawn of the Planet of the Apes avec ce nouveau volet. Tout cela en payant hommage aux vieux films et en laissant la porte ouverte pour des suites.Sa propension à créer une grande œuvre épique se ressent dans chacun de ses plans...
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Hostages
Hostages (2017), la critique de B.G
« Pourquoi ont-ils fait ça ? Que leur manquait-il ? » Par définition la jeunesse est fougueuse, voire révoltée. On le serait à moins dans un pays où les disques des Beatles ne peuvent s'acheter qu'au marché noir car jugés trop subversifs. Imaginez vous quelles folles idées pourraient naître dans l'esprit de ces oisillons en écoutant les paroles des Fab Four, empruntes de liberté ? Sait-on jamais, s'ils en venaient à en rêver pour eux, de cette liberté ! Celle de se baigner dans la mer à n'importe quel moment de le journée ou de la nuit, de parler, de penser, d'aimer, de contester – et même de prier (oui, à genoux, dans une église…)...
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Une vie violente
Une vie violente (2015), la critique de B.G
  SEMAINE DE LA CRITIQUE 2017  Quand le passé hante le présent Après avoir été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs pour son premier film, Les Apaches, Thierry de Peretti se retrouve à la Semaine de la critique avec ce deuxième opus, à nouveau ancré dans sa Corse natale. "Le personnage central est librement inspiré du parcours atypique, météoritaire, tragique, de Nicolas Montigny, jeune militant nationaliste assassiné à Bastia en 2001. Nous avions le même âge. Je ne l’ai pas connu, même si nous avions des amis en commun", souligne le cinéaste. Sur un scénario écrit avec Guillaume Bréaud, Une vie violente mélange des souvenirs personnels, tout en étant le fruit d’une longue période de recherche...
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La Voie lactée
La Voie lactée (1968), la critique de B.G
  Dans la filmographie de Luis Buñuel, La Voie lactée se situe entre Belle de Jour et Tristana. De ces trois films, celui-ci est de loin le plus atypique, le moins « classique » – du moins au sens formel du terme. La Voie lactée peut se lire comme le récit picaresque de deux pèlerins qui embarquent pour un voyage mystique à travers le temps et l’espace, mais également comme un essai théologique à la fois érudit, léger et spirituel, extrêmement documenté par son coscénariste Jean-Claude Carrière...
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